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Unphotographable: a text account of pictures missed. LES PAS PERDUS. « Elle est retrouvée. Quoi ? – L’Éternité. C’est la mer allée. Avec le soleil. » Rimbaud « Les lourdes voitures massives, espèces de carrosses à la Louis XIV, dorés et agrémentés par le caprice oriental, d’où jaillissent quelquefois des regards curieusement féminins, dans le strict intervalle que laissent aux yeux les bandes de mousseline collées sur le visage ; les danses frénétiques des baladins du troisième sexe (jamais l’expression de Balzac ne fut plus applicable que dans le cas présent, car, sous la palpitation de ces lueurs tremblantes, sous l’agitation de ces amples vêtements, sous cet ardent maquillage des joues, des yeux et des sourcils, dans ces gestes hystériques et convulsif, dans ces longues chevelures flottant sur les reins, il vous serait difficile, pour ne pas dire impossible, de deviner la virilité). » Baudelaire Lire la suite →

Danses de travers: Du sentiment de quoi foutre là. Retrouve au fond d'un tiroir ce texte écrit il y a un an à peu près, autant le partager. C’est une chose que je me suis souvent dite, et le plus souvent à haute voix. À midi, la nuit, en ville ou à la campagne — je n’ai pas observé qu’il y avait un terrain ou une heure favorables. On peut se demander ce qu’on fout là n’importe où et à tout instant. On sera seul, en revanche, de préférence. S’il faut absolument être avec des gens, on se contentera de le marmonner ou de le penser, en forme d’aparté. Mais l’expérience du qu’est-ce que je fous là ne me paraît pure et complète que dans la solitude, à tout le moins une échappée momentanée.

La familiarité du verbe foutre est de bon aloi, car en effet c’est un sentiment familier. On peut faire l’économie du point d’interrogation car aucune réponse ne sera apportée, car de toutes les questions sans réponse possibles celle-là remporte le pompon, c’est incontestable. C’est une émotion forte mais c’est aussi une émotion compliquée. Ces photos que je ne souhaite pas commenter - Ecribouille.net. Cela fait 10 ans que je tiens ce journal en ligne. Il a évolué avec moi, et maintenant j’admets être vraiment heureuse d’avoir réussi à le tenir aussi longtemps. Surtout, je n’ai jamais pensé à arrêter, c’est que finalement, écrire dans ce web log fait partie de ma vie !

Je suis une personne qui note beaucoup, et aussi beaucoup de choses simplement pour me rappeler. Il y a pourtant des tonnes d’idées que je ne t’ai pas partagées, et des centaines d’images que je ne t’ai jamais montrées. Ce sont des traces de ce que j’ai aimé, de ce que j’ai vu. Pourtant même si je te raconte depuis 10 ans mes réflexions, tu ne sais pas tout. Mais ce sont des images que je garde, et que je chérie. Pendant longtemps, j’ai fait partie des gens qui disaient « je n’ai pas besoin de tout prendre en photo, je me rappelle, je profite du moment ». La mémoire est quelque chose de plutôt fascinant, et les souvenirs que l’on se crée le sont encore plus.

Cela fait 10 ans que je tiens ce journal en ligne. Quand t'as pas le niveau, mais que ce n'est pas grave - Ecribouille.net. S’il y a quelque chose de bien dans la vie, c’est que l’on apprend tout le temps et dans des situations auxquelles on s’attend le moins. Il y a des tonnes de choses que j’ai comprises ces dernières années pour être bien avec moi-même, et je me dis souvent que si je les avais réalisées avant, peut-être aurais-je été plus épanouie, ou peut-être aurais-je mieux avancé dans des choses qui me tiennent à cœur.

Mais vivre avec des « peut-être » n’est pas très productif, alors autant voir ce que l’on peut faire pour que la suite se passe au mieux. Être à la hauteur Tu connais sans doute l’expression de se mettre la pression tout seul. C’est un peu mon cas. Quand je commence quelque chose, j’ai envie que cela soit bien fait. Malheureusement, on a toujours tendance à se comparer à d’autres personnes alors que rien n’est vraiment comparable. Se dénigrer en permanence Mes proches vous le diront certainement, j’ai une très mauvaise opinion de moi-même. Il y aura toujours des moments difficiles. Algorithme de tous les matins de la vie. Version de Février 2016. 18.10.17 | cahiers fantômes. L’univers tient dans un hashtag et tous les jours, dans la poussière.

La différence entre le bon mot et le witz, à quoi tient-elle ? Tous deux parcourent le territoire du langage. L’un peut-être plus pour la jouissance du moi (regardez-moi comme je suis spirituel) que l’autre, qui manifeste les ressources puissantes de la phrase (c’est un homme pénétrant). Si tous deux sont obsédés par la phrase, il n’y a que le witz qui en vient à s’intéresser à la possibilité de faire tenir le monde dans une phrase. Ce sont des traits d’esprit, si l’on peut dire les choses ainsi. Sauf que le bon mot se pratique dans les salons tandis que le witz finit toujours par se prendre au sérieux, un peu du moins, il vient de l’est donc il n’en fait pas trop non plus, mais il aspire à la solitude des carnets, où il devient aphorisme, immanquablement.

WordPress: J'aime chargement… 2.11.17 | cahiers fantômes. Le journal intime extérieur, où le dedans est dehors et le dehors dedans et inversement, n’est pas une espèce du genre autobiographie ni même autofiction, il s’agit plutôt de l’exercice quotidien d’un dialogue avec soi-même ; — soit, en termes modernes, si l’on veut, ce que Socrate, sous la plume de Platon, appelait penser.

Le problème de la pensée contemporaine, c’est qu’elle est sourde. Il peut être louable dans certaines conditions de critiquer la religion, mais encore faut-il y entendre quelque chose. Il peut être souhaitable de vouloir réformer la grammaire ou, au contraire de la défendre, mais idem. La majorité des athées contemporains n’entravent rien à la religion et les grammairiens post-modernes sont eux-mêmes illisibles.

WordPress: J'aime chargement… Les derniers souvenirs. | les parenthèses. Je crois que je sais ce qui est plus difficile que de faire sa valise pour un an, deux bagages en soute, deux fois 23kg pour remplir sa vie quand on arrive dans le pays où on s’expatrie. C’est encore plus difficile de rentrer chez ses parents et de se dire que maintenant, toutes nos affaires, elles ont plus grand chose à faire ici, alors il faut choisir.

Et puis on fait des tas. Ça, je l’emporte. Ça, je le laisse dans un carton, peut-être que je penserai à demander à ce qu’on me l’envoie, sinon, je sais pas, je reviendrai le prendre l’an prochain, pendant une de ces vacances marathon que seuls les expatriés peuvent connaître. J’ai vu en ouvrant tous ces cartons des milliers d’idées et de semblants de projets avortés. Je sais pas trop pourquoi je raconte tout ça, mais le fait est que j’avais ressenti un grand vide, quand je suis rentrée chez mes parents. La pelle est au tractopelle ce qu'est la camomille à camille. Hier au soir.