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L’économie du développement à l’épreuve du terrain. Esther Duflo est économiste du développement au Massachusets Institute of Technology. Elle a occupé au mois de janvier 2009 la chaire « Savoirs contre pauvreté » au Collège de France. Cofondatrice du Abdul Latif Jameel Poverty Action Lab, elle défend le recours à l’expérimentation in vivo en économie. Calquées sur la méthode des essais cliniques effectués dans les « sciences dures », ces expériences aléatoires présentent des avantages certains, notamment en termes de contrôle des paramètres susceptibles de biaiser l’analyse des mécanismes étudiés.

Elles soulèvent néanmoins des questions, d’ordre éthique et épistémologique. Esther Duflo revient au cours de cet entretien sur ce qu’est l’approche « randomisée » en économie, sur la nature des projets conduits et sur la manière de les gérer ; elle répond aussi aux interrogations qu’une telle approche suscite parfois. L’évaluation des politiques de développement Esther Duflo : Pour un projet de ce type, il faut toujours trois éléments. La préférence française pour le chômage. Les prévisions de l’OCDE pour la France, publiées hier, sont de nature à doucher l’optimisme gouvernemental. Non, le chômage ne va pas baisser, l’année prochaine, contrairement aux engagements du président de la République, il va continuer à augmenter, passant de 10, 7 % cette année à 11,1 %, en 2014.

La situation pourrait même s’avérer pire, si « les réformes structurelles sont mal appliquées, ou insuffisantes pour rétablir la confiance ». La Commission européenne non plus, ne croit pas que la France puisse améliorer la situation de l’emploi et réclame également de profondes réformes de structure, en échange du délai supplémentaire accordé à notre pays pour redresser ses comptes publics. Alors, oui, le chômage va continuer à gangréner la société française, à ruiner notre confiance en une Europe qui nous promettait le plein emploi… Lesquels ? Une réforme du marché du travail est urgente. Les inégalités face aux vacances. 28 juillet 2016 - 80 % des cadres supérieurs partent en congés chaque année, contre 50 % des ouvriers.

Et encore, entre catégories, on ne part ni aussi souvent, ni aussi longtemps, ni dans les mêmes conditions. Près des deux tiers des Français déclaraient partir en vacances [1] au milieu des années 1990, selon le Crédoc. Le taux de départ en vacances a ensuite diminué petit à petit jusqu’à tomber à quasiment 50 % en 2008. Depuis 2011, il repart à la hausse et a atteint 60 % en 2014 (dernières données disponibles) [2]. Qui sont les chanceux qui vont faire leurs valises ? Partir dépend plus largement du milieu social. 82 % des cadres supérieurs partent en congés contre 47 % des ouvriers. Des inégalités qui se creusent Le taux de départ en vacances a eu tendance à augmenter pour toutes les catégories sociales au cours des dernières années, ce qui peut paraître paradoxal en temps de crise. Photo / © lamax - Fotolia.com. Thomas Piketty - Vive l'école le mercredi ! Vive l'école le mercredi ! Libération, mardi 29 janvier 2013 Thomas Piketty est directeur d'études à l'Ehess et professeur à l'Ecole d'économie de Paris.

Et si les vraies réformes n’étaient pas là où on les attendait ? Pendant la campagne, François Hollande avait beaucoup parlé des impôts et des retraites. D’abord dans le domaine de la gouvernance démocratique. De même, il faut saluer la décision courageuse de donner aux membres extérieurs des conseils d’administration des universités - en particulier les représentants des collectivités territoriales et des entreprises - le pouvoir de choisir le président des établissements. Voici maintenant venu le temps des réformes dans l’école, avec en particulier la question de l’école le mercredi dans les écoles primaires. Dans ces conditions, que penser du mouvement de grève lancé par les instituteurs parisiens mardi dernier ?

Pour autant, l’attitude du gouvernement n’est pas exempte de tout reproche. «L’insécurité culturelle», l’expression qui met la gauche intellectuelle en panique. Temps de lecture: 11 min Les enquêtes et sondages réalisés ces dernières années montrent que les opinions négatives vis à vis de l’immigration et de l’islam touchent en gros deux tiers des personnes interrogées –voir par exemple cette enquête du Cevipof, ce sondage Ipsos ou cette autre enquête du même institut. C’est beaucoup, même si sur le long terme la société française est plutôt plus tolérante qu’avant et si un sondage réalisé après les attentats de janvier donnait des chiffres plus nuancés que les années précédentes. Sur le plan des moeurs et des modes de vie familiaux, là aussi, la France est à la fois plus libre et tolérante en même temps que crispée sur des débats de société, ce qu'a révélé le mouvement né de la contestation du «mariage pour tous». Remontons d’abord aux origines de l’expression.

«Les entretiens avec les habitants révélaient l’anxiété des populations, générée par leur changement de “statut culturel”. Le tournant de l’élection présidentielle de 2012. Autres documents » La fabrique de la défiance. Ce livre complète l’ouvrage précédent d’Algan et Cahuc, la société de défiance (éditions de l’ENS, 2007), qui constatait que la France se caractérise par un niveau de confiance envers autrui parmi les plus faible des pays développés. Les Français se méfient de leurs représentants politiques, de leur justice, de leurs supérieurs hiérarchiques comme de leurs subordonnés, et des corps intermédiaires comme les syndicats. Cette méfiance suscite l’incivisme : si on est persuadé que les autres ne font pas de sacrifices au bien commun et contribuent moins qu’ils ne devraient, on est tenté de faire comme eux. Il leur a été reproché de ne pas faire de préconisations sur les moyens de remédier à ce constat accablant.

C’est ce à quoi ils s’essayent dans ce nouvel ouvrage. Deuxième coupable, une distance hiérarchique et un manque d’autonomie aliénant dans l’entreprise. Le point de vue de La Fabrique Les 500 niches fiscales et sociales alourdissent le fardeau de ceux qui n’en bénéficient pas. Hubert Védrine : "Notre pays est verrouillé de l'intérieur" XEnvoyer cet article par e-mail Hubert Védrine : "Notre pays est verrouillé de l'intérieur" XEnvoyer cet article par e-mailHubert Védrine : "Notre pays est verrouillé de l'intérieur" A voix haute Un pays irréformable.

Hubert Védrine n’est pas le premier observateur à pointer l’incapacité française à adapter son modèle économique et social à la mondialisation. Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères Dans son dernier essai, La France au défi, l’ex-conseiller de François Mitterrand cherche au plus profond de la psychologie collective les causes de ce blocage. Entretien mené par Philippe Plassart "Pourquoi ce livre sur la France ? Un problème d’ordre psychologique A la source du problème français, il y a un problème d’ordre psychologique.

La composante économique du malaise ne peut certes pas être niée. L’arrogance des élites Les sources du malaise français sont différentes selon les milieux. Des Français orphelins de la politique Une profonde crise de confiance. "Immigration et délinquance" : la fabrique des stéréotypes. Si certains sont convaincus, comme le succès public d’Eric Zemmour & Co. l’atteste, de l’existence d’une corrélation mécanique entre immigration et délinquance, et qu’ils ne veulent pas en démordre, on leur déconseille de regarder l’enquête de John-Paul Lepers. Car elle les déstabilisera au point de les contraindre à faire le deuil d’un préjugé tristement installé au cœur de l’imaginaire politique hexagonal depuis des années. Si ce travail visant à “dénaturaliser” le lien entre immigration et délinquance est rigoureusement mené par des sociologues comme Laurent Mucchielli, les médias de masse occultent trop souvent le problème, préférant laisser les préjugés se déployer aussi bêtement que souverainement.

D’où l’intérêt de ce documentaire en deux parties, écrit par Christophe Nick et réalisé par Gilles Cayatte, qui part de l’existence de cette croyance collective et tente d’en saisir les mécanismes, avant d’en déconstruire les fondations.

Elections

Évasion fiscale, le hold-up du siècle. Que des riches contribuables ont tout loisir de dissimuler leurs fortunes à l'abri du secret bancaire suisse ou dans des trusts domiciliés à Jersey. L'évasion fiscale a pris de telle proportion qu'elle menace aujourd'hui la stabilité de nos États. Entre vingt mille et trente mille milliards de dollars sont ainsi dissimulés dans les paradis fiscaux, soit l'équivalent des deux tiers de la dette mondiale ! Xavier Harel, ancien journaliste à La Tribune et auteur du livre La grande évasion, le scandale des paradis fiscaux, nous emmène aux îles Caïmans, dans le Delaware aux États-Unis, à Jersey, en Suisse ou encore au Royaume-Uni pour nous faire découvrir l'industrie de l'évasion fiscale. Il démonte avec humour les savoureux montages de Colgate, Amazon ou Total pour ne pas payer d'impôt. Il dénonce aussi le rôle des grands cabinets de conseil comme KPMG, Ernst and Young ou Price Water House Cooper dans ce pillage de nos richesses.

Mais l'évasion fiscale a un prix. Accueil | DUAL CONSEIL. Palomar | Communication de crise. Cerveau et manipulation.

Inégalités

Institutions. Perception publique de l’immigration et discours médiatique. L’accroissement des flux migratoires vers les pays développés au cours des vingt dernières années a transformé, du moins jusqu’à une période très récente, plusieurs pays européens d’émigration en pays d’immigration (l’Espagne, l’Italie, l’Irlande, le Portugal, ou la Grèce par exemple). Dans le même temps, la configuration même de ces flux migratoires s’est profondément modifiée, qu’il s’agisse de la diversification des pays d’origine des immigrés que des types de migration. À l’échelle nationale, la conception et la mise en œuvre des politiques migratoires et d’intégration ont été rendues d’autant plus complexes qu’elles doivent désormais tenir compte de la place croissante prise par la politique commune d’immigration au niveau européen.

L’élaboration des politiques migratoires est le résultat d’un processus complexe, dans lequel l’opinion publique joue un rôle essentiel. Définir la notion d’opinion publique Perceptions subjectives et facteurs socioculturels Le rôle des médias Borjas, G. Les territoires du vote. ▼ Voir le sommaire du dossier ▼ Des bastions communistes de la banlieue rouge aux beaux quartiers ancrés à droite, les exemples de territoires associés à des groupes sociaux porteurs d’orientations politiques ou partisanes ne manquent pas. Les élections présidentielles de 2012, suscitant une intense mobilisation médiatique, sont l’occasion de revenir sur la question des ancrages territoriaux du vote. La presse, à grands renforts de cartes et de reportages sur le terrain, tente ainsi de dresser les portraits politiques de villes, de quartiers populaires ou encore d’espaces périurbains ou ruraux jugés idéal-typiques [1].

Dans la lignée des travaux pionniers d’André Siegfried, qui montrait il y a un siècle que l’opposition des orientations électorales entre territoires calcaires et granitiques de la France de l’Ouest tenait à des configurations sociales spécifiques, les sciences sociales connaissent depuis quelques années un renouveau des approches localisées.

Au sommaire de ce dossier : L’avenir de la solidarité. Quel bilan en dresser ? Alors que les chiffres du chômage repartent à la hausse, comment pérenniser, voire renforcer la protection sociale ? Les contributions ici rassemblées illustrent les tendances de fond à l’oeuvre dans notre société : violence de la crise économique, représentations de la pauvreté, méfiance vis-à-vis des « assistés », diversité de la situation française, bilan en demi-teinte de la nouvelle législation. En inscrivant ces mutations dans une perspective historique et sociologique, on peut à la fois signaler les écueils actuels et mettre au point des outils et des expériences pour repenser l’idée de solidarité.

Table De la protection sociale comme droit, par Robert Castel (présentation inédite) Les cycles de la solidarité envers les pauvres, par Serge Paugam (article inédit) Pour un bilan du workfare et de l’activation de la protection sociale, par Jean-Claude Barbier Les victimes collatérales du RSA, par Hélène Périvier De la charité publique à la mise au travail ? Annexes.

Squash

L'invasion des «métiers à la con», une fatalité économique? «Avez-vous l’impression que le monde pourrait se passer de votre travail? Ressentez-vous la profonde inutilité des tâches que vous accomplissez quotidiennement? Avez-vous déjà pensé que vous seriez plus utile dans un hôpital, une salle de classe, un commerce ou une cuisine que dans un open space situé dans un quartier de bureaux? Passez-vous des heures sur Facebook, YouTube ou à envoyer des mails persos au travail? Avez-vous déjà participé à un afterwork avec des gens dont les intitulés de jobs étaient absolument mystérieux? Êtes-vous en train de lire cet article parce qu’un ami ou un collègue vous l’a conseillé, twitté, facebooké ou emailé au travail?»

Si vous avez répondu oui à plusieurs de ces questions, vous faites sans aucun doute possible partie de cette population qui occupe un «boulot à la con», ou «bullshit job», comme les nomme l’anthropologue anglais David Graeber. Strike! «Pour y arriver, des emplois ont dû être créés qui sont, par définition, inutiles. Parlons-en! La mondialisation en France: qui est in, qui est out? «Il est tout à fait vrai que, lorsqu’on se replonge dans le passé, on en retient surtout les bons moments. Et cela vaut même pour la guerre. Mais il est tout aussi vrai que les gens avaient alors quelque chose qu’ils n’ont pas aujourd’hui.

Quoi? C’est simplement que l’avenir ne leur apparaissait pas terrifiant. Non qu’ils aient eu la vie plus belle qu’aujourd’hui. Ces lignes d’Un peu d’air frais, roman mélancolique de George Orwell, parlent de l’Angleterre de l’entre-deux-guerres, vue à travers le prisme d’un courtier en assurances, petit membre sans histoires de la classe moyenne qui vit dans les faubourgs de Londres et se replonge, le temps du roman, dans la nostalgie de son enfance. Publicité De l’autre côté de l’Atlantique, des débats font rage entre économistes. D’où l’idée d’aller chercher, sur ces sujets divers mais qui s’entrecroisent, les lumières d’un observateur rompu à l’analyse de la mondialisation. «Un des premiers, sûrement, corrige-t-il. La fin d’un salariat «pépère»? Bernard Lahire - professeur à l'Ecole Normale Supérieure de Lyon.

Sauver l'Europe par les nations? La construction de l'Europe et l'avenir des nations ; Maxime Lefebvre Face aux mouvements contradictoires que sont l'homogénéisation liée à la mondialisation et l'affirmation des particularismes, l'Europe tient une position qui n'est pas évidente. Cette dernière est en effet l'objet d'interprétations contradictoires entre ceux qui l’envisagent comme une fédération désincarnée et ceux qui ne la perçoivent qu'à travers le prisme de l'intergouvernementalisme.

Pour réaliser une synthèse de ces perspectives contradictoires, l'auteur, diplomate et professeur à Sciences Po, propose une lecture de l’interaction entre l'Europe et les nations qui la composent, «en passant en revue de façon systémique l'interaction de l'Europe et de ses nations dans les principaux champs : la question des frontières, l'organisation institutionnelle, le rapport à l'économie, la politique extérieure, le trait d'union de la relation franco-allemande» (p.11). Publicité Identité européenne et nations Florent Parmentier. Coût et qualité. Une refondation manquée. Le RSA : un dispositif inadapté. Comment se fabrique un « tube » ? Genre : état des lieux.

Pierre Bourdieu et la culture.

Ville

Un été avec Montaigne. Le goût des mots de Françoise Héritier. A quoi servent les bobos? - Idées. Depuis vingt ans, la France diminue les charges des entreprises. LA SECURITE SOCIALE , LES GRANDES BATAILLE DE LA REPUBLIQUE. La fin de l’information ? L’Europe écartelée entre États et marchés. La France a un problème avec ses «petits blancs» Www.hec.ca/recherche_publications/direction_recherche/cahiers_recherche/2005/0502.pdf. Le retour de hype du général de Gaulle. Le mythe Mandela. Patriotism is progressive - True Patriot Network: Home. Equal Justice Initiative. Radio France Internationale. Amy Cuddy: votre langage corporel forge qui vous êtes. Psychologie sociale - Insoliscience, parce que sur tout il faut ramener sa Science ! D'iribarne P. "La logique de l'honneur"

It’s Not Just Political Districts. Our News Is Gerrymandered, Too. The Big Problems with French Management | Creativity, Innovation, KM, Internet Freedom and French Management. The James MacTaggart Memorial Lecture 2013: Kevin Spacey. CGP Grey. Gal Luft and Anne Korin | How America Misunderstood the 1973 Oil Embargo. À qui profitent les dépenses éducatives ? Alain Finkielkraut offre de mauvaises réponses à de mauvaises questions.

L'édito politique

Citizens United. Réponses politiques à la crise économique. Éducation prioritaire. Le périurbain, France du repli ? Dossier - Les enjeux et les voies du redressement productif. Histoire des gauches : entretien avec Jacques Julliard. Tendances Environnement » Economie verte : tour d’horizon d’un attrape-nigauds. Philippe d’Iribarne, chercheur de diversité.

Culture et différences : l'étrangeté française. CULTURE NÉGO - Spécialiste de la Négociation, Médiation et Gestion de conflits. Combe / Mucchielli : La compétitivité par la qualité.