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Les raisons de la déraison

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Bonus, mensonges et lobbying : comment les banques européennes résistent à toute régulation. Basta ! : L’union bancaire européenne a pour objectif d’éviter que de nouvelles faillites bancaires ne soient supportées par les contribuables. Son principe a été adopté par les eurodéputés le 15 avril. Est-ce une mesure satisfaisante ? Thierry Philipponnat [1] : La réforme de l’Union bancaire a pour objectif que la prochaine crise bancaire ne coûte pas d’argent au contribuable – contrairement à la crise de 2008 qui coûté 450 milliards d’euros aux pays européens.

Et de casser le lien incestueux et complètement absurde entre les banques et les États : les banques financent les États mais comptent sur eux pour les sauver quand elles ont un problème. Après un an et demi de négociations, nous avons avancé dans la bonne direction. L’Union bancaire permet une surveillance unique des 130 plus grandes banques par la Banque centrale européenne (BCE). Quelles sont les limites de cette directive européenne ? Les pertes absorbées par les créanciers sont limitées à 8 % du bilan des banques. Histoire de l'économie physique. Les grecs utilisaient des esclaves dans leur industrie parce qu’il n’y avait pas les machines à moteur. Cela vous paraît évident mais ce principe de moindre action est remis en question aujourd’hui. En effet en 2013 beaucoup se plaignent des machines-outils. Le problème est avant tout que la France n’en fabrique plus.

L’esclavagisme a alors causé l’implosion de la civilisation romaine. Cela mis fin temporairement aux découvertes scientifiques grecques. Les grecs utilisaient beaucoup la géométrie dans les mathématiques. Au XVe siècle Nicolas de Cuse définit le principe de minimum maximum lié avec la transformation d’arc de cercle en droite. Au XVIe siècle Kepler a géométriquement déterminé le poids de la terre en comprenant les trajectoires elliptiques des planètes du système solaire. Le cosmographe de Kepler Pourtant en 2013 la géométrie est enterrée au lycée en France. Léonard de Vinci a créé au XVe beaucoup de machines. Denis Papin a été le collaborateur de Leibniz. Le krach de la Raison pure. Le krach boursier saisonnier est là ; commencé en septembre, il connaîtra peut-être le pire en octobre - comme d’habitude depuis 1929, 1987, 2001, 2007...

C’est dans la panique que l’on fait les meilleures affaires parce que la raison est abandonnée et que tout le monde crie sauve-qui-peut. Mais il n’y a jamais urgence à intervenir car une panique s’étend par vagues comme un incendie, et qu’elle ne s’éteint pas tout de suite, pas avant que les « mains faibles » n’aient éradiqué jusqu’à la dernière trace de risque en vendant tout ce qui est possible. Nous vivons dans un monde tragique. Contrairement au monde platonicien où tout est dans l’ordre - « ailleurs » - le monde tragique est mi-figue mi-raisin, toujours.

Il n’y a pas d’autre monde ni de Dieu salvateur, ni de souverain Bien, ni de Loi de l’Histoire ou de Vérité qui n’attend que d’être révélée : il y a au contraire l’infini complexe du monde naturel et des profondeurs humaines. Le pire et le meilleur - toujours. La vérité. De la misère en milieu dirigeant. On ne le dira jamais assez : les riches ont leurs problèmes.

Et quand ils se lancent dans le misérabilisme, ils y mettent les moyens (financiers, intellectuels, éditoriaux). C'est à ce travail que s'est employé Jean Marc Vittori le 10 septembre pour saluer, dans son journal Les échos, la disparition de son ami Pierre Wauthier. L’écho d’un poto Le témoignage de Jean Marc laisse pour le moins perplexe. Il ne donne pas le nom de son ami. Il l’appelle par son prénom. Il donne seulement le nom de son employeur (Zurich Insurance) et de son supérieur (Josef Ackermann). Lui-même écrit pourtant : « La mort de Pierre ne relève donc pas du fait divers ». On pourrait imaginer que Jean Marc a été frappé par une révélation et qu’il va se lancer dans une critique de la mondialisation. On remarquera les précisions que tient à faire Jean Marc sur le goût qu’avait son ami pour les jolies femmes et pour l’argent. C’est sur ces mots que Jean Marc conclut son panégyrique.

L’écho des experts Ouf ! (...) Moraliser, la belle affaire ! LE MONDE | • Mis à jour le | Jean de Maillard (Magistrat) L'affaire Cahuzac aura peut-être un mérite : dorénavant le déni politique aura plus de mal à se protéger derrière l'invocation rituelle de la présomption d'innocence. Ce scandale de trop fera peut-être céder la digue du consensus qui voulait que le temps judiciaire, dont on sait la lenteur, doive s'imposer au temps politique et médiatique, que les affaires privées ne doivent pas rejaillir sur l'espace public, aussi mêlés soient-ils, tant qu'elles n'ont pas passé le test judiciaire.

Est-ce pour autant un retour du politique, qui retrouverait sa prééminence et son autonomie, et qui n'attendrait plus hypocritement de la justice, si fragile par ailleurs entre ses mains, qu'elle ait fait son travail d'oubli de la mémoire collective, parfois de réhabilitation imméritée ? Il faut d'abord se demander ce qu'il faut moraliser et ce que veut dire moraliser. Cela dépend au premier chef de l'idée que l'on se fait de la matière à moraliser. Qui veut tuer Mediapart ? Mediapart a reçu, jeudi 26 décembre, la première notification de redressement fiscal : pour nos trois premières années d’exercice (2008, 2009 et 2010), l’administration nous réclame déjà plus d’un million d’euros.

À l’application d’une TVA discriminatoire sur la presse en ligne s’ajoute une pénalité de 40 %, augmentée d’intérêts de 4,8 % par an. Ce contrôle, imposé d’en haut et fait dans l’urgence, est donc bien destiné à tuer Mediapart au moment même où il s’apprêtait à consolider son indépendance économique. C’est la raison du cri d'alarme lancé par le président de la Société des amis de Mediapart, Michel Broué (lire ici en accès libre). Après une inhabituelle signification par voie d’huissier, reçue le mardi 17 décembre, le contrôle fiscal de Mediapart s’est pour l’instant limité à deux rendez-vous expéditifs, les vendredi 20 et lundi 23 décembre. Au total, pour nos trois premières années d’existence, le fisc nous réclame plus d’un million d’euros, précisément 1 059 277 euros. L'avidité au pouvoir. Daniel Tanuro, un ingénieur agronome belge, a résumé en quelques pages le mécanisme dramatique qui a conduit, en moins de 2 siècles notre société dans l’impasse actuelle…édifiant.

Il évoque ce qu’il appelle « la montée du capitalisme machiniste » qui s’est emparé, en 2 petits siècles des 2 seules sources de richesse : la terre et le travailleur, ce qu’évoquaient Dickens et Zola. Ce fut la 1ère révolution industrielle, avec les conséquences que l’on sait : destruction des paysages dans les régions minières, pollution des eaux, des sols, de l’atmosphère, acidification des écosystèmes, transformations des villes en cloaques insalubres, à l’exemple de Londres ou de Manchester qui au 19ème siècle étaient presque aussi sombres de jour que la nuit, ainsi que l’avait décrit Alexis de Tocqueville dans son voyage en Angleterre. lien Justus von Liebig, le fondateur de la chimie des sols, avait déjà mis en évidence dès le 19ème siècle la dégradation des sols due à la rupture des nutriments. lien. Prix des aliments et des matières premières : les banques inventent l’hyper-spéculation.

Via leurs activités de trading, les banques sont les principaux spéculateurs sur les marchés de matières premières et de produits agricoles, car elles disposent de moyens financiers nettement plus élevés que les autres protagonistes en jeu. Une petite visite sur le site du Commodity business awards permet de découvrir une liste de banques et de courtiers qui jouent un rôle de premier plan sur le marché des commodities (marché des matières premières) [1], ou sur celui des produits dérivés basés sur ces commodities. Parmi ces banques, on retrouve le plus souvent BNP Paribas, Morgan Stanley, Crédit Suisse, Deutsche Bank et Société Générale. Certaines banques vont d’ailleurs plus loin et se dotent d’instruments pour influer directement sur des stocks de matières premières. Quand les banques investissent dans les entrepôts de stockage Comment en est-on arrivé là ? Goldman Sachs fait grimper le prix de l’aluminium C’est ce qui s’est passé concrètement sur le marché de l’aluminium depuis 2008.

Le Trésor américain accusé d’avoir vendu le monde aux banquiers. Lorsqu’il a obtenu ce mémo [PDF], l’écrivain et journaliste d’investigation américain Greg Palast « n’arrivait simplement pas à y croire ». Selon lui, ce document – qu’il affirme authentique – est digne des pires théories complotistes : « A la fin des années 1990, les hauts fonctionnaires du Trésor américain ont conspiré en secret avec une petite cabale de gros bonnets du secteur bancaire pour tailler en pièces la régulation financière dans le monde entier. » Capture d’écran du mémo Greg Palast ne précise pas comment il a authentifié le document, mais avec sa longue carrière d’enquêteur pour des cabinets d’audit anti-trust et anticorruption, et de nombreuses investigations pour la BBC, The Observer et The Guardian, il ne fait aucun doute que ses preuves sont solides.

Une cabale politico-financière Ce mémorandum ne serait donc rien de moins que la genèse de la crise financière mondiale et du « sang et des larmes » qui en ont coulé. Daté du 24 novembre 1997, son auteur Timothy F. Capitalisme financier criminogène. Criminogène ? Ah bon ? Pourtant les bonnes nouvelles s'accumulent. Enfin, si on peut dire... Pour la plupart des grandes banques et des groupes financiers, l'année a été bonne : un bénéfice record pour les 1.000 premières banques de la planète. Sauf que....derrière cette façade comptable en trompe l'oeil se cachent de nouveaux risques. ____________ Paul Jorion n'est pas le seul à analyser le problème. Un ancien trader fait de son côté une critique sans concession d'un système qu'il connaît bien, même s'il ne va pas jusqu'à remettre en cause certains fondements.

Certains banquiers s'en prennent eux aussi à un dévoiement qu'ils ont pu observer et qu'on n'a pas fini de décrypter. Mais leurs voix comptent si peu... Franklin Delano Roosevelt aurait-il eu la même mansuétude vis à vis du gouvernement des banques, dont le pouvoir a été à peine écorné ? __Les banques, ayant tant reçu des Etats, ne disent même pas merci, les ingrates !