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Crise grecque

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Un accord désastreux pour la Grèce et pour l’Europe. Peu d’économistes le contestent : réduire de nouveau les retraites et augmenter encore la TVA dans un pays exsangue ne pourra qu’aggraver la situation économique et la crise humanitaire. Aucun économiste ne le nie : la Grèce ne pourra pas rembourser sa dette, insoutenable. Pourquoi alors l’Eurogroupe, unanime, exige-t-il depuis six mois de la Grèce de nouvelles mesures d’austérité et un excédent budgétaire extravagant (3,5 % du PIB en 2017) ? François Hollande l’a répété encore ce lundi matin [13 juillet] : pour « respecter les règles » de la zone euro. Le remboursement des dettes insoutenables et la saignée du malade agonisant font partie des règles intangibles de nos docteurs Diafoirus, allemands ou non.

Depuis six mois le gouvernement Syriza lutte courageusement pour honorer son mandat d’interrompre l’austérité. Elle va encore moins payer les salaires des fonctionnaires ou les dépenses sociales. Des milliards de sommes virtuelles L’euro est-il sauvé ? Coup d’Etat financier. Eurogroupe, pourquoi tant de haine ? L’accord entre Athènes et ses créanciers est inefficace et dangereux. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Robert Boyer (Economiste, ancien directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) et directeur de recherche au CNRS) Les inquiétudes concernant le futur de la Grèce dans la zone euro semblent aujourd’hui apaisées, pour l’essentiel.

L’accord des chefs d’État du 13 juillet reconnaît le maintien de la Grèce en contrepartie de drastiques réformes. Le protocole d’accord (Memorandum of Understanding) impliquant le Mécanisme européen de stabilité (MES) du 11 août fixe l’ensemble de la politique économique grecque pour les trois ans à venir, et il est adopté par les ministres de l’euro zone le 13 août. Le ministre allemand des finances qui avait proposé une sortie de la Grèce se fait le défenseur du plan de sauvetage devant le Bundestag.

Enfin l’appel à de nouvelles élections en Grèce vise à faire apparaître une majorité politique soutenant un projet pourtant plus sévère encore que celui qui avait été refusé par référendum. Que retenir du discours de M. Juncker ? Tout savoir sur l’accord trouvé entre la Grèce et ses créanciers. Vingt-neuf pages, seize actions prioritaires et cinquante-deux « réalisations clés » : le protocole d’accord négocié en moins de quatre semaines entre la Grèce et ses créanciers – Commission européenne, Banque centrale européenne, Mécanisme européen de stabilité et Fonds monétaire international (FMI) – va bien au-delà d’une simple feuille de route en contrepartie d’un troisième plan d’aide.

Un plan évalué entre 82 et 86 milliards d’euros. Lire aussi : Grèce : un nouvel accord, et maintenant ? Si le document n’est que la traduction « technique » de la déclaration des chefs d’Etat et de gouvernement de la zone euro du 13 juillet, le protocole n’en fixe pas moins un agenda législatif extrêmement serré et intrusif. Toutes les décisions ayant un impact budgétaire devront avoir été négociées au préalable avec les créanciers. Les quatre priorités retenues résument l’ampleur du chantier.

Lire aussi : En Grèce, neuf plans d’austérité, trois plans d’aide et une démission Des questions à régler. Grèce : sept candidats en quête de virginité politique. Cela fait plus de six ans que les Grecs n’avaient pas eu droit à un débat télévisé entre chefs de parti. Le dernier remonte aux législatives de septembre 2009, alors qu’ils vivent leur quatrième scrutin depuis. C’est dire si celui du mercredi 9 septembre était attendu. Mais les règles très rigides de l’exercice où les sept chefs de parti n’avaient qu’une minute trente pour répondre un par un aux questions de sept journalistes ont empêché tout vrai débat.

Aucune spontanéité, aucune possibilité de sortir finalement de la pure communication politique. Alors tous ont déroulé les mêmes slogans qu’ils agitent depuis déjà une dizaine de jours dans leurs meetings respectifs. Alexis Tsipras, premier ministre sortant et chef du parti de la gauche radicale Syriza, a joué la carte du leader combatif qui a pendant de longs mois lutté pour résister aux forces pro-austérité européennes et se pose comme un homme sincère aux mains propres. Intégration économique et monétaire : couacs au sein de la chorale européenne. Le Monde.fr | | Par Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Le sujet était encore brûlant au mois d’août. Il a depuis sérieusement refroidi : les ministres des finances de la zone euro ne se sont penchés que brièvement sur « l’approfondissement de l’union économique et monétaire », lors de l’Ecofin et de l’Eurogroupe du vendredi 11 et samedi 12 septembre, à Luxembourg.

C’est-à-dire les réformes qu’il faudrait adopter pour corriger ses manifestes défauts (pas assez de convergence économique et fiscale…) et éviter de redonner le spectacle affligeant de la désunion et de l’inefficacité, durant la crise grecque des six premiers mois de l’année. Lire aussi : Eurogroupe, pourquoi tant de haine ? Officiellement, les décideurs européens sont encore très mobilisés sur le sujet, mais dès qu’il s’agit de discuter des réformes en particulier, ils sont déjà divisés.

. « Eviter le poulailler » M. Lire aussi : Que retenir du discours de M. Ces propositions sont loin d’être neuves. Grèce : 34 migrants se noient près des côtes turques. Trente-quatre migrants, parmi lesquels quinze enfants, sont morts noyés, dimanche 13 septembre, au large de l’île grecque de Farmakonisi, non loin des côtes turques, dans le naufrage de leur embarcation, ont déclaré les gardes-côtes grecs.

Selon l’agence grecque ANA, l’embarcation transportait cent douze migrants. Soixante-huit personnes ont pu être secourues, et vingt-neuf ont réussi à nager jusqu’aux côtes de l’île du sud-est de la mer Egée, selon les gardes-côtes. Par ailleurs, les recherches lancées samedi pour retrouver cinq personnes – dont quatre enfants – portées disparues près de l’île de Samos, dans l’est de la mer Egée, n’ont donné aucun résultat. Lire les derniers déroulements : Face au flot de réfugiés, l’Allemagne rétablit des contrôles à ses frontières Athènes critiquée Lire le reportage : Lesbos, l’île au bord du naufrage.

Crise grecque : De la fièvre à l’apaisement... le drôle d’été d’Athènes. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) et Alain Salles Une petite semaine, voire pas plus d’un week-end… Les quelques fonctionnaires européens, qui, à Athènes ou depuis Bruxelles, ont finalisé, le 19 août, le troisième plan d’aide à la Grèce, de 86 milliards d’euros, n’ont pris que de très courts congés d’été. Le premier ministre Alexis Tsipras et son ministre des finances Euclide Tsakalotos n’ont pas non plus chômé. A peine sortis des négociations, ils sont repartis en campagne pour les élections législatives du 20 septembre. Idem pour leur négociateur en chef, George Chouliarakis, bombardé ministre des finances par intérim le 28 août.

Ce mois d’août fut pourtant moins compliqué que ce qui était redouté pour les membres de la fameuse « troïka » des créanciers de la Grèce (Fonds monétaire international (FMI), Banque centrale européenne (BCE), Commission européenne). Mais la question que chacun avait alors en tête était de savoir si M.