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Un chasseur sachant chasser...

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La chasse, une histoire avec le pouvoir. Alors qu’une énième controverse sur les chasses dites « traditionnelles » s’engage en France, que l’actuel président de la Fédération nationale des chasseurs, Willy Schraen (issu du Pas-de-Calais), engage une stratégie de reconquête tous azimuts (études scientifiques, communication, lobbying), on pourrait croire que la récente agitation médiatique révèle un paysage nouveau quant au poids politique des « adeptes de Diane (chasseresse) ».

La chasse, une histoire avec le pouvoir

Ces soubresauts sont pourtant anciens, même si réactualisés par une nouvelle étape : un clivage entre centre et périphéries, sur fond de débat quant à la capitalocène, à savoir les effets du système de production sur l’environnement. Mais au-delà des épiphénomènes, la notion de « ruralité » draine derrière elle un cortège de représentations, où la figure du chasseur joue un rôle de référentiel symbolique, et ce dans une partie des pays latins d’Europe depuis le courant des années 1980. Une légitimité en crise. "On apporte une image plus douce" : les influenceuses, nouveau visage de la chasse et égéries des marques. Elle pose les cheveux au vent, les yeux dans le vague et un fusil à la main.

"On apporte une image plus douce" : les influenceuses, nouveau visage de la chasse et égéries des marques

Avec ses plus de 120.000 abonnés sur Instagram, Johanna Clermont est à 23 ans la figure de proue des "influenceuses" françaises autour de la chasse, qui partagent leur traque du gibier sur les réseaux sociaux. Au moins aussi populaires que leurs homologues masculins, elles servent d'égéries à des marques vendant des carabines et autres treillis. Et affirment vouloir donner une image tranchant avec les stéréotypes, dans un milieu dominé par des hommes de plus de 55 ans. Sur leurs comptes Instagram, les mosaïques de photos font la part belle aux paysages de forêts et de montagnes. Les chasseuses apparaissent souriantes, une main posée sur la crosse d'un fusil, l'autre sur le pelage de leur chien. "Si j'avais été un homme, je n'en serais pas arrivé là" Les chasseuses semblent au moins aussi suivies que les influenceurs masculins sur les réseaux. Cibler une "nouvelle génération de chasseurs" Pari numérique.

(3) Les Inconnus - Les chasseurs. Les Français rejettent massivement la chasse. Parmi les éléments à retenir, seuls 19% des Français sont favorables à la chasse, ils trouvent cette pratique dangereuse pour eux (84%), cruelle pour les animaux, et faisant certes partie du patrimoine français, mais d’un autre âge.

Les Français rejettent massivement la chasse

Insécurité pour les humains et leurs animaux familiers Evolution notable par rapport aux sondages passés, les Français ont peur de recevoir un coup de fusil à la campagne, ils craignent pour leurs compagnons, leur famille et pour eux-mêmes. Depuis la reprise de la chasse, un flamant rose, espèce protégée, a été trouvé criblé de balles, un charnier de canards sauvages a été débusqué dans un bois, une fillette a été gravement blessée, une famille a été prise pour cible. C’est donc sans surprise qu’ils sont 82% à réclamer l’interdiction de la chasse et du piégeage non seulement le dimanche, mais un deuxième jour par semaine, et l’intégralité des vacances scolaires.

Cruauté vis-à-vis des animaux sauvages Ils rejettent la vénerie sous toutes ses formes. Alors, il est comment mon chevreuil au quinoa? - Recherche sur Twitter / Twitter. (3) La chasse à courre déchaîne les passions dans l'Ouest. (3) La vénerie française et les enjeux de communication. (3) Épisode 8 : en quête de RENCONTRES ? (3) Épisode 7 : Besoin de LÂCHER-PRISE ? (3) Épisode 3 : en quête de PLAISIR ?

(3) Épisode 2 : En quête de SENSATIONS FORTES ? (3) Épisode 1 : en quête d’ÉVASION ? Les chasseurs se lancent dans la guerre de l'image. Temps de lecture: 6 min «Les chasseurs, premiers écologistes de France?»

Les chasseurs se lancent dans la guerre de l'image

Dans cette campagne d'affichage publicitaire lancée par la Fédération nationale des chasseurs (FNC) en 2018, le point d'interrogation a son importance, puisqu'à l'origine, il n'était pas présent. C'est la RATP qui a demandé son ajout. La question est évidemment rhétorique. Et la FNC y répond elle-même, juste en dessous du slogan: «Ils participent bénévolement à la sauvegarde de la biodiversité de nos campagnes. Pas encore convaincu·e? Peu importe le point d'interrogation, finalement. Depuis ce coup d'éclat, la fédération espère dépasser la mauvaise réputation de la chasse en misant sur la communication, qu'elle veut aujourd'hui davantage numérique. Blason à redorer Emmanuel Blacque-Belair, directeur de la communication de la Fédération nationale des chasseurs, ne cache pas ses intentions. Nouveau site peut-être, mais même rhétorique basée sur l'aspect «écolo». La FNC est à un tournant. Chevreuil au quinoa.