MAXIME BARRE
Professeurs de Sciences économiques et sociales
Loin des élections, la jeunesse en quête de nouvelles formes d’engagement. « Si la jeunesse n’a pas toujours raison, la société qui la méconnaît et qui la frappe a toujours tort », tonnait, dans son discours du 8 mai 1968, François Mitterrand, pourtant peu apprécié des étudiants protestataires qui avaient alors lancé le plus important mouvement social français de la fin du XXe siècle.
Il faut se souvenir de cette phrase. Aujourd’hui, on n’hésite pas à taper, cette fois au sens figuré, sur les jeunes, à les dénigrer, à les mettre en cause, au premier chef sur leur civisme. Insouciance, indifférence, « je-m’en-foutisme », les expressions pour fustiger un apparent désintérêt de la jeunesse pour le politique ne manquent pas, prenant souvent les traits d’une critique générationnelle.
L'inflation à 3 % en zone euro, au plus haut depuis 10 ans.