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Classe inversée

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Questionner la classe inversée, émergence d’une polémique. Charles Hadji, professeur émérite en Sciences de l’Éducation, publie en ce début novembre un texte qui tend à questionner les classes inversées : « Classes inversées et MOOC, révolution copernicienne dans l’enseignement… vraiment ?

» ( Son propos est d’autant plus intéressant qu’il offre à débattre une question plus globale en éducation : celle du travail scolaire à la maison. En suggérant que l’école ne doit pas demander à la « maison » d’être son complément, il renvoie à une question vive, celle de l’origine familiale des inégalités face à la scolarité. Il entérine l’idée selon laquelle l’école, si elle veut être égalitaire ne doit pas faire appel au « hors scolaire » et en particulier au travail scolaire familial. C’est la base argumentaire qu’il utilise pour questionner la classe inversée. La polémique qui semble émerger est une bonne chose. A suivre et à débattre BD. Les classes inversées ... paysage ouvert et visite guidée. Une analyse des pratiques des enseignants autour du concept de la ou des classe(s) inversée(s) permet de mettre en évidence deux grands types (en terme d’analyse des composantes) ou encore deux dimensions permettant de structurer un vaste paysage au départ des informations recoltées auprès des praticiens interrogés.

Notre prochain billet sera consacré à ces recherches empiriques. On peut d’emblée tracer un continuum entre des pratiques plutôt « centrées sur l’enseignant » (même virtualisées par le truchement de vidéos) et d’autres davantage « centrées sur l’apprenant », ce dernier considéré alors comme acteur et auteur de ses apprentissages. Comme on le sait, il ne s’agit pas d’exacerber des positions contradictoires (deux dimensions à nouveau qui sous-tendent un vaste champ de pratiques) en apparence mais de les réconcilier dans les pratiques de l’enseigner-apprendre. Différentes dimensions pour structurer le paysage des classes inversées Une vision systémique des classes inversées. De retour en classe… inversée : enthousiasme, scepticisme et recherches. Par Jean-Sébastien Dubé Depuis notre article de novembre 2011, la popularité grandissante de la classe inversée ne se dément pas, qu’il s’agisse de l’augmentation du nombre de membres du Flipped Learning Network (de 2500 fin 2011 à 15 000 en octobre 2013), de la multiplication d’articles, de recherches et de rapports d'expériences ou des quelques monographies qui ont été écrites sur le sujet, notamment Flip Your Classroom: Reach Every Student in Every Class Every Day, de Bergmann et Sams (2012).

D’après ces derniers, à qui l’on attribue la paternité du modèle, la classe inversée n’est PAS un «… synonyme de vidéo en ligne. La plupart des gens qui entendent parler de la classe inversée pensent d’abord aux vidéos. Ce sont les interactions et les activités d’apprentissage significatives qui se produisent pendant les moments en présentiel qui sont les plus importants». (Bergmann et Sams, cités dans Hertz, 2012; traduction libre, notre emphase) Les «piliers» du modèle Un scepticisme de bon aloi.