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Education politisée

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Après les attentats, l’école mise au pas. Manuel Valls et Najat Vallaud-Belkacem, à l’école Jean-Moulin (77) le 23 janvier 2015 (AFP Photo / Joël Saget) Vendredi dernier, Manuel Valls, désormais ministre auto-promu de l’Education nationale, accompagné de son adjointe, Najat Vallaud-Belkacem, se rend en visite promotionnelle dans un lycée de Seine-et-Marne pour une réception digne d’un village Potemkine.

Après les attentats, l’école mise au pas

Les élèves, soigneusement cornaqués, sont autorisés à « dialoguer » avec lui, à condition, bien sûr, que les questions lui fassent plaisir. Heureux effet des attentats – parmi d’autres – personne n’aura songé à l’interpeller sur le chômage des jeunes ; on ne va quand même pas importuner un chef de guerre ni troubler l’union nationale avec de telles futilités.

Patriote et disciplinée, c’est ainsi que, dorénavant, l’Education nationale rêve la jeunesse. Un tri dans les valeurs républicaines La république a fait son tri. Laïcité très contrôlée. Le Figaro et les programmes d’histoire : une tentative de subversion. Quand les manuels scolaires font l'éloge des marchés.

Propagande réac

Questions de genre : des cathos activistes aux députés réacs. Portée par 80 députés, la fronde contre les questions de genre (sexuel) au lycée a été menée par des catholiques conservateurs.

Questions de genre : des cathos activistes aux députés réacs

Dans une classe de physique, chimie et biologie au lycée Victor Duruy à Paris, en 1994 (Patrick Tournebœuf/Tendance Floue). La lettre adressée au ministre de l’Education nationale, Luc Chatel, par les 80 députés UMP opposés à l’enseignement de la « théorie du genre » en première, cite le « journaliste et écrivain » Gérard Leclerc. Au quatrième paragraphe : « Il s’agit d’imposer une idéologie fabriquée aux Etats-unis et dont le caractère philosophique, militant, voire intrusif, est patent. » Leurs collégiens et lycéens n'ont que le choix du privé. Militants et parents d’élèves de Beaupréau (Maine-et-Loire) luttent contre un vieux monopole – soutenu par le chanoine Sarkozy ?

Leurs collégiens et lycéens n'ont que le choix du privé

Jean-Bernard Audureau, Monique Pasquier et Jack Proult de Beaupréau en réunion à Angers (Nolwenn Le Blevennec/Rue89). (D’Angers) Beaupréau, ville de 7 000 habitants des Mauges rurales (Maine-et-Loire). Un coin désindustrialisé, où l’on élève des bovins, enclavé, et délaissé par l’Education nationale... Ici, il n’y a ni lycée ni collège publics. Les premiers établissements de la République sont à plus de 10 km. Depuis des années, des militants laïques de la commune dénoncent une pesanteur chrétienne historique.

Des collégiens en stage dans l'armée : retour sur un fiasco. Le stage en immersion à la caserne de Monthléry s’est révélé une expérimentation hasardeuse et à l’idéologie dangereuse.

Des collégiens en stage dans l'armée : retour sur un fiasco

Image extraite du reportage de France 3 Paris Ile-de-France sur le stage des collégiens au 121e régiment Cela s’est passé durant la semaine du 2 au 6 mai, dans la caserne militaire du 121e régiment de Montlhéry. Dix collégiens venus de l’établissement de réinsertion scolaire (ERS) de Nanterre ont été aux ordres de l’armée pendant une semaine. Ce stage en immersion était présenté par l’inspecteur d’académie des Hauts-de-Seine comme une « expérimentation de coopération entre l’Education nationale et la Défense ». Car le principe d’une immersion a été respecté à la lettre : uniforme pour tout le monde, y compris pour le personnel présent sur le terrain (dont une psychologue scolaire !) Des sorties ont aussi été organisées, notamment la visite du musée de l’Armée aux Invalides et le ravivage de la flamme du soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe. Des militaires pour former les profs stagiaires. Jusqu’à l’an dernier, les professeurs stagiaires travaillaient à mi-temps, ce qui leur permettait de suivre une formation en alternance à l’IUFM.

Des militaires pour former les profs stagiaires

Aujourd’hui, ils se retrouvent devant leur classe sans aucune préparation mais avec la promesse de bénéficier de quelques sessions de formation en cours d’année. Sur France-Inter, l'émission "Les P'tits Bateaux" répond aux questions d'actualité des enfants. L'autre dimanche, c'était une question sur les riches. Et la réponse vaut son pesant de lingots. « Pourquoi y-a-t-il des gens riches et des gens pauvres ?

Sur France-Inter, l'émission "Les P'tits Bateaux" répond aux questions d'actualité des enfants. L'autre dimanche, c'était une question sur les riches. Et la réponse vaut son pesant de lingots.

», Hortense a 9 ans et fait confiance à France-Inter. Elle a enregistré sa question sur le répondeur des "P’tits Bateaux" de Noëlle Bréham. Et, elle a raison Hortense, généralement les réponses de cette émission sont d’une très bonne tenue. Sauf que là… Dimanche dernier, c’est Daniel Cohen qui va répondre du haut de son titre de professeur à l’École Normale Supérieure : Europe : une grossi. Par Nicolas Voisin Il y a quelques jours, dans tous les établissements de l'enseignement secondaire, les professeurs d'histoire et géographie ont reçu dans leur casier une grosse enveloppe.

Europe : une grossi

A l'intérieur, d'étonnants documents pédagogiques élaborés par le Ministère de l'Education Nationale et deux associations, « Les Euronautes » et « Toute l'Europe ». Dans l'enveloppe : une carte de l'Union Européenne et une frise historique de la construction européenne depuis 1945. Curieusement, aucune circulaire d'accompagnement... donc aucune explication sur ce qui justifie - à deux mois des élections européennes - l'envoi de ce matériel. Le professeur - confiant dans son Institution - en déduit donc qu'il s'agit d'une initiative s'inscrivant dans une pure démarche d'instruction civique, l'incitant à afficher sur les murs de sa classe ces documents pour provoquer auprès des jeunes citoyens en formation une séance de sensibilisation sur les enjeux européens.

Un matériel « pédagogique » très orienté.