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Je ne suis pas charmante

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Harcèlement de rue - Comment réagir ? - Osez le féminsime 63. Hypathie a publié récemment un article tès intéressant sur le harcèlement de rue. En voici la copie. Harcèlement de rue - Comment réagir ? Nous avons toutes été confrontées à ces beaufs hétéros et à leurs appels, insultes ou propositions indécentes dans la rue : cela s'appelle du harcèlement de rue.

Le sous-texte de ces comportements, c'est de réaffirmer que les femmes ne sont pas légitimes dans l'espace public : selon eux, et la société qui cautionne, il appartient aux mâles, et toute femme qui s'y aventure prend ses risques et s'expose à toutes sortes d'inconvénients, elle n'aurait donc aucune raison de se plaindre puisque c'est sa faute. J'ai trouvé cette vignette sur un site féministe : je la trouve didactique sur l'attitude à adopter face à ces comportements inciviques, aussi la voici, traduite. D'abord et avant toute chose, EVALUEZ LA SITUATION : Si vous vous sentez en insécurité, ignorez le harceleur, fuyez ou appelez à l'aide. Si vous décidez d'affronter le harceleur : Christiane Rochefort - Définition de l'opprimé. ROUGE A LEVRES. Je me souviens de cette journée douce, je devais avoir 20 ans. J’étais contente, je venais de quitter mon copain, et me remémorais les moments passés.

Je pensais à la journée à venir. Dans le métro, dans les places à 4, collée contre la vitre, je commence à mettre du rouge à lèvres. Un homme monte, assez jeune. Il s’assied à côté de moi, malgré le wagon relativement vide. Il se colle, il me regarde. Je suis paralysée. L’homme descend finalement du wagon. Je suis rouge, terrifiée. Depuis ce jour là, je fais toujours attention à mettre du rouge à lèvres face à un mur. Il y a aussi les frôlements, qui font douter « est-ce une main ? Messieurs, vos prises de pouvoir sur notre corps, sur ce qu’on représente, sur la vision que vous en avez, pour tout cela je vous exècre. Je vous exècre d’autant plus que tous ces comportements, normaux ou à la limite amusants pour vous, provoquent chez nous des réactions que certains jugent disproportionnées.

Au début, on tente d’adapter nos manières de faire. "J'en ai chié pour vous" “Il a violé personne le gars”“La violence du billet…”“J'suis féministe et pourtant, je trouve pas qu'il faille en faire un fromage”“Je trouve que c'est hyper facile de l'insulter le gars, alors que même si c'est nul, c'est pas non plus une agression…”“Il a dérapé sur un sketch, ça va le lynchage….” “Le descendre comme ça, c'est puéril…”“Féministe de merde.” “On ne parle que de ça en ce moment, écrire sur ce qu'il a fait ou l'insulter ne fait qu'en remettre une couche” Petit mix au “mot pour mot” de ce qui tombe sur twit’, facebook ou autres réseaux sociaux.Alors certes, ça représente en gros 10% de tous les retours que j'ai pu avoir, et ça se noie dans la masse de messages gentils et de repostages.

Pourtant, c'est marrant, c'est là dessus que je vais appuyer mon gros doigt gras. By the way, la plupart de ces phrases ont été exprimées par des femmes. Il se passe quelque chose, en moi, dans ma tête. “La violence du billet…” : Oui. “Féministe de merde.” : même pas. Tu ne vois pas le lien ? Caca. Je sais, c’était facile de commencer ainsi, mais au moins, c’est fait.

Et surtout, c’est dit. Avertissement à l’attention de ma mère et de mes aïeux: Je ne dis jamais bite, couille, poil, ni baiser, tringler, niquer, c’est l’Arabe qui prend possession de mon ordinateur quand vos yeux vous laissent croire le contraire. Je suis bien évidemment encore vierge, je porte mon hymen en bandoulière (©La Pasta) et ses 10 centimètres d’épaisseur (© Le Pédé) le rendent infranchissable à quiconque s’y essaierait. Dans la vraie vie, je ressemble à ça: et je parle aux papillons de la beauté des fleurs et des oiseaux qui volent dans le ciel. Mon très cher Juif, Comme je l’ai annoncé hier, j’exerce, par la présente, mon droit de réponse à ton billet daté du 17 juin 2010. Comme tu le sais aussi, j’embrasse la plupart des causes féministes. Je ne peux pas nier, comme l’a souligné la Capri hier, que ton dernier paragraphe était une jolie déclaration d’amitié, et je t’en remercie. Like this: J'aime chargement… Psst. Ce matin, twit matinal "Ce qu'il y a de bien avec le retour des beaux jours, c'est que désormais, c'est dans la rue qu'on croise des jolies courbes.

" Twit qui enclencha un clash général, sur le sexisme présupposé ou non de ce twit prononcé par un blogueur très lu ce qui n'arrangeait pas notre affaire. Et donc pourquoi ce twit est évidemment sexiste. Avec son corollaire ; pourquoi 99% des hommes et des femmes ne vont pas le trouver sexistes. (avec son sous-corollaire ; "vous feriez mieux de vous occuper du viol c'est plus important"). Quand il fait chaud, seules les femmes sont vues comme se dénudant ou s'habillant plus légèrement.

Vous constaterez que tout le monde - à part les cadres obligés au costard cravate - s'habille logiquement plus légèrement mais nous notons seulement l'apparence des femmes. Scoop incroyable ; hommes et femmes ne s'habillent pas pareil. Il y a une convention sociale occidentale disant qu'il est licite, admis que les hommes regardent les femmes et commentent. Je ne suis pas charmante. Au vieux pervers qui demande au collègue assis à côté de moi "Mais qui est donc cette charmante demoiselle ? " en parlant de moi. Au jeune pervers qui me lance un "Charmante ! " un dimanche après-midi, en pleine rue, sous les yeux d’une petite famille.

Au pervers trentenaire qui m’interpelle d’un "Charmante la demoiselle ! " à 23h un lundi soir dans une rue déserte. À tous les inconnus qui se permettent de me balancer leur "charmante" quelle que soit les circonstances, de jour, de nuit, dans la rue, au boulot, quelle que soit ma tenue, quel que soit mon maquillage. Okay ? Surtout que ces commentaires sont généralement lancés de façon à déstabiliser. Comment je connais votre petit manège ? Je suis rentrée chez moi, le coeur battant, me maudissant d’avoir réagi ainsi, me mettant potentiellement en danger.

Like this: J'aime chargement… Auteur : Red F0xx.