background preloader

Littérature chinoise

Facebook Twitter

Chine : littérature chinoise. Dès la fondation de l'Empire, les lettres deviennent essentielles pour accéder au pouvoir : qui veut devenir mandarin doit dès l'enfance apprendre par cœur les cinq classiques confucéens, lire les philosophes de l'Antiquité, travailler la langue classique et sa calligraphie.

Chine : littérature chinoise

Le papier, fabriqué dès l'an 100 après J. -C., remplace avantageusement les lamelles de bambou ou la soie. Au xe s., cinq siècles avant l'Europe, la Chine invente l'imprimerie sous la forme de la xylographie: chaque page est gravée en creux sur une planche de bois; les feuilles, pliées en deux, sont attachées par une ficelle de leur côté libre. Le livre imprimé est rapidement et largement diffusé, si bien que les éditions anciennes ne sont pas rares aujourd'hui.

Vingt ans de littérature chinoise. Comme nous l’avions annoncé le 12 février, la revue Perspectives chinoises a fêté le 5 mars dernier son numéro 100.

Vingt ans de littérature chinoise

La littérature n’a pas été absente de cette journée et, à l’issue de ma présentation, j’ai informé le public de l’existence du blog de notre équipe. M. Jean-François Huchet, le directeur du CEFC de Hong Kong, m’a autorisé à mettre en ligne le bref panorama de la littérature chinoise que j’ai brossé. L’écriture subjective dans la littérature chinoise contemporaine. 1 En langue chinoise : Wenxue zhutixing lunzhengji (Recueil de documents sur la polémique au sujet de (...) 1Dans la littérature chinoise du XXe siècle, les écrivains expriment plusieurs formes de subjectivité qualifiées de « ziwo » (je ), de « xiaowo » (petit je), de « dawo » (grand je), de « wangwo » (je à oublier), aussi bien que de « wuwo » (sans je).

L’écriture subjective dans la littérature chinoise contemporaine

Le « grand je » et « le je à oublier » sont caractéristiques des auteurs de « l’art pour la vie » qui connaît son apogée dans les décennies 1950 et 1960. Le « ziwo » et le « xiaowo » sont deux expressions des mouvements de « l’art pour l’art » et du « ziwo de zhutixing » (la subjectivité du je) à la fin des années 1970. Cet article a pour ambition d’analyser cette écriture subjective, constitutive de la modernité littéraire chinoise. C’est une problématique encore peu étudiée en Chine1. 2Comment est-on passé du récit historique au récit du je ? Yan Lianke écrit le roman chinois de la folie maoïste. Qiu Xiaolong, le père de l’Inspecteur Chen, fait des infidélités au polar. Qiu Xiaolong à Paris, avril 2013 (Bertrand Mialaret) On a souvent parlé de l’inspecteur Chen Cao, le héros des huit romans policiers de l’écrivain sino-américain Qiu Xiaolong.

Qiu Xiaolong, le père de l’Inspecteur Chen, fait des infidélités au polar

De passage à Paris avant de participer à Lyon au festival international « Quai du Polar », il a bien voulu nous parler des « Nouvelles de la poussière rouge » (Liana Levi, 2013) dont le deuxième tome vient de paraître. La Cité de la poussière rouge fait partie de l’ancienne concession française et est un ensemble de maisons traditionnelles du vieux Shanghai : les Shikumen.

Shikumen et Lilong, le vieux Shanghai Ce sont des maisons construites en série après 1900, en brique rose avec des linteaux moulés gris ; deux niveaux et une petite cour intérieure. C’est là que Qiu Xiaolong retrouvait ses copains après l’école et écoutait les histoires, les rumeurs, les contes qui seront la source de ces nouvelles. Mo Yan, le Nobel de littérature, la Chine et nous. Avec ce prix Nobel de littérature 2012 attribué à l’écrivain chinois Mo Yan, l’académie suédoise semble avoir récompensé un auteur se situant dans le ‘juste milieu’ – selon l’expression de Kong-tseu (Confucius pour nous autres).

Mo Yan, le Nobel de littérature, la Chine et nous

Ni écrivain officiel, bien sûr, ni officiellement dissident, Mo Yan ne distille pas moins par son œuvre un message particulièrement corrosif autant par les situations qu’il imagine que par son art de les raconter. Pour autant, au-delà des discussions des uns et des autres sur le mérite de Mo Yan, sur la réaction de la Chine et sur la stratégie secrète, peut-être, de l’Académie Nobel, on peut affirmer que la littérature chinoise contemporaine reçoit ses lettres de nobelisée à l’issue d’un long parcours sur lequel nous aimerions revenir brièvement. Depuis une bonne dizaine d’années, la Chine est régulièrement considérée avec une crainte respectueuse en raison de son essor économique. Après la polémique sur le Nobel de Mo Yan, et si on lisait ses livres ?

L’attribution du prix Nobel de littérature 2012 à l’écrivain chinois Mo Yan a entraîné un intense débat médiatique, tant en Chine qu’à l’étranger.

Après la polémique sur le Nobel de Mo Yan, et si on lisait ses livres ?

Retour sur une polémique qui ne s’éteint pas. Certains ont vigoureusement regretté qu’un membre du Parti communiste, vice-président de l’Union des écrivains, soit récompensé ; d’autres que Mo Yan ne soit pas un critique radical du PC chinois ou un soutien sans réserves des dissidents. Certains articles montrent même que les méthodes maoïstes de débat politique et d’insulte sont toujours d’actualité, parfois même chez les dissidents qui prétendent les combattre. Yu Du, webmaster du Pen Club chinois, persécuté par la police, le compare même à une prostituée qui affirme que ses services sont sains ! Plusieurs positions ou déclarations récentes de Mo Yan, fort regrettables, ne doivent pas conduire à le condamner sans le lire ; après tout il est écrivain et l’on parle du prix Nobel de littérature et non du prix Nobel de la paix.

Il soulignait aussi : Chine : l'écrivain Su Tong règle ses comptes avec le peuple des « berges » Su Tong (DR) Le romancier chinois Su Tong est l’un des favoris du public, tant en Chine qu’en Occident depuis le succès du film « Epouses et Concubines » (1991), tiré de l’un de ses romans.

Chine : l'écrivain Su Tong règle ses comptes avec le peuple des « berges »

Neuf livres traduits en Français et un succès reconnu par le prix Man Asie en 2009 pour « La Berge », un bon roman qui vient d’être traduit par François Sastourné. Bi Feiyu, un écrivain chinois au pays des aveugles. Le dernier roman de Bi Feiyu Le romancier chinois Bi Feiyu vient de se voir attribuer ces derniers mois les deux prix littéraires les plus prestigieux en Asie, notamment le prix Mao Dun, le « Goncourt » chinois.

Bi Feiyu, un écrivain chinois au pays des aveugles

A Paris pour quelques jours, à l’occasion de la publication de son dernier roman « Les Aveugles », nous avons pu le rencontrer : un bon vivant, un bon artisan, heureux dans la Chine actuelle. Une notoriété qui progresse rapidement Bien défendu par son éditeur français, Philippe Picquier, qui a publié cinq de ses livres, il commence à être connu dans le monde anglophone où deux de ses romans ont été traduits, dont « Trois sœurs » qui a obtenu le prix Man Asia. A découvrir : Shen Congwen, l’écrivain autrefois interdit en Chine et à Taiwan. Couverture du livre Shen Congwen est l’un des plus grands écrivains chinois de l’avant-guerre.

A découvrir : Shen Congwen, l’écrivain autrefois interdit en Chine et à Taiwan

D’où l’importance de la publication récente en France du « Périple de Xiang et autres nouvelles », qui permet d’illustrer le talent de l’écrivain dans des genres très différents. Sa vie et sa carrière sont totalement atypiques. Sa famille est un assemblage de l’ethnie Han dominante et des minorités ethniques Miao et Tujia de la magnifique région du centre-sud de la Chine, le Hunan. Il s’engage dans l’armée pour quelques années, puis à Pékin obtient un poste à l’université. Sheng Congwen et son épouse Zhang Zhao (via Wikipédia) Plutôt conservateur, il se rapproche des écrivains de gauche mais sans s’engager, tout en étant vigoureusement critique vis à vis des nationalistes du Kuomintang.

En 1953, son œuvre est brûlée en Chine et interdite à Taiwan, une performance ! Cité par Mo Yan. Liberté pour la littérature chinoise ! LE MONDE | • Mis à jour le | Par Liao Yiwu, écrivain chinois en exil Au moment où l'empire communiste chinois clôt son 18e congrès, le poète militant Li Bifeng s'est vu infliger, le 19 novembre, une lourde peine de douze années de prison.

Liberté pour la littérature chinoise !

Cela marque un vrai retour en arrière.