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Normalisation

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La guerre invisible des normes. Par Abdelkader Diabi. « L’influence sur les règles et normes internationales, c’est-à-dire sur les règles du jeu économique, est une composante essentielle quoique peu visible de la compétitivité des entreprises et des États.

La guerre invisible des normes

Les régulations internationales ne sont jamais innocentes, elles déterminent des marchés, fixent des modes de gouvernance, permettent à leurs auteurs de devancer la concurrence, ou de la freiner, ou d’exporter leurs contraintes. Les acteurs privés contribuent de plus en plus à leur élaboration. Exercer de l’influence (ou lobbying ou advocacy) implique la mise en œuvre de stratégies et d’actions communes, dont l’absence ou la faiblesse aujourd’hui nuit à des Français par ailleurs dotés de compétences pointues dans tous les domaines. » C’est par ces mots que Claude Revel commençait son rapport remis à la ministre de l’économie en 2013.

Normes, la guerre invisible Problématique Habituellement, à la suite d’une compagne de R&D, une innovation donne naissance à un brevet. La normalité est-elle la nouvelle liberté. Pour la chercheuse Kate Crawford (@katecrawford) nous vivons désormais dans "les angoisses des Big Data" explique-t-elle dans le New Inquiry.

La normalité est-elle la nouvelle liberté

Pour expliquer de quelle angoisse les Big Data sont le symptôme, elle revient sur le programme Squeaky Dolphin, l'un des programmes de surveillance de masse du service de renseignement britannique qui surveille YouTube, Facebook et Twitter en temps réel, en convoquant pour cela la plupart des disciplines scientifiques (sociologie, anthropologie, science politique...). Pour la chercheuse, cette surveillance en temps réel et cette volonté de la comprendre dans sa totalité sont la marque d'une incroyable anxiété, celle du surveillant. Plus les données sont volumineuses, plus les signaux critiques sont invisibles Pour les altermondialistes britanniques du Plan C, l'anxiété n'est-elle pas la phase actuelle et dominante du capitalisme, celle qui engendre le désespoir politique, l'insécurité et la ségrégation sociale ?

Hubert Guillaud. La dictature de la norme condamne-t-elle la créativité ? Mathieu Bellahsen: «La santé mentale est devenue un outil du néolibéralisme» La planète de l’indifférenciation. Indiscipline intellectuelle La planète de l’indifférenciation Encore une fois, il ne s’agit pas d’évoquer une quelconque théorie du complot.

La planète de l’indifférenciation

Tout système, dans le jeu complexe des éléments qui le composent, a une résultante qui lui est propre et qui peut lui donner l’apparence d’une intentionnalité. Comme la tartine qui tombe sur la moquette du côté où il y a la confiture, ce qui semble vérifier ainsi la loi de Murphy* et est simplement un effet du déplacement de son centre de gravité. Comme dirait Boris Cyrulnik, tout dépend de l’histoire qu’on se raconte. Donc, sans y voir le projet d’un occulte conseil d’administration des affaires terrestres, notre système, me semble-t-il, tend à produire - entre autres choses - de l’indifférenciation. Je ne m’aventurerai pas à faire ici la critique de ce qu’on appelle les «études de genre».

Je vais maintenant faire le grand écart et terminer ce survol avec le changement qui a affecté les plaques minéralogiques de vos voitures. Écrit par Thierry. Normes et normalité. On raconte que des agronomes s’intéressèrent un jour aux pratiques vivrières de populations andines.

Normes et normalité

Ils se rendirent compte que celles-ci cultivaient plusieurs variétés de pommes de terre aux rendements inégaux. Ils expliquèrent alors à ces petits paysans aux méthodes archaïques qu’ils se nourriraient mieux s’ils choisissaient de cultiver la variété la plus féconde. Quoique embarrassés de contrevenir à des traditions qui leur venaient de leurs ancêtres, les petits paysans étaient impressionnés par ces messieurs au grand savoir qui venaient de la capitale, voire de pays et d’organisations dont ils ignoraient l’existence, et, finalement, ils les écoutèrent. Toute action colonisatrice, fût-ce à notre insu, se caractérise par l’imposition de normes. Constater entre des variétés de pommes de terre des différences de productivité - toutes choses égales par ailleurs - est scientifique.

Dans nos propres pays, nous sommes colonisés par les faiseurs de normes. Il y a plus grave. Le néo-libéralisme : unité, diversité, divergences. Le terme « néo-libéralisme » est aujourd’hui omniprésent.

Le néo-libéralisme : unité, diversité, divergences

Il semble désigner les grandes mutations de notre époque depuis les années 1970 : dérégulation, privatisations, retrait de l’État, explosion des inégalités, mise en concurrence généralisée. En travaillant depuis près d’une décennie sur la genèse de ce mot et de ce mouvement, notamment en rééditant le Colloque Lippmann [1], mon but était de contribuer à clarifier les choses dans ce domaine de plus en plus confus.

De fait, le néo-libéralisme finit par désigner, chez plusieurs chercheurs ou intellectuels, la quasi-totalité des expériences socio-économiques actuelles, et même passées, depuis l’ « économie sociale de marché » des années 1950 en Allemagne, voire depuis l’expérience économique de Mendès France, jusqu’à l’Amérique de Bush et l’Europe actuelle. En gagnant en extension et en généralité, le mot a perdu en précision. Le néo-libéralisme au pluriel Le néo-libéralisme, d’après mon enquête, se conjugue donc au pluriel.

Si J.