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Alain Bertho : « Une islamisation de la révolte radicale. Le récent essai d’Emmanuel Todd Qui est Charlie ? A déjà fait couler beaucoup d’encre. Alain Bertho part de prémisses proches des siennes. Mais son cheminement ultérieur diffère sensiblement. Alain Bertho est anthropologue, directeur de la Maison des sciences de l’homme de Paris-Nord. Il travaille depuis dix ans sur les émeutes urbaines dans le monde. Regards. Alain Bertho. . « Nous n’avons pas affaire à un phénomène sectaire isolé ni à une "radicalisation de l’Islam" mais plutôt à une islamisation de la révolte radicale. » Comment reconstituer, compléter le tableau ? À notre tour, nous devons faire ce travail et comprendre le sens des meurtres de Paris. Est-ce que des événements passés peuvent aider à comprendre ce qui s’enracine ici et maintenant ?

Je pense qu’il nous faut comprendre que nous n’avons pas affaire à un phénomène sectaire isolé, et surtout que nous n’avons pas affaire à une "radicalisation de l’Islam", mais plutôt à une islamisation de la révolte radicale. Et maintenant ? Immanuel Wallerstein. La fin de quelle modernité ?

Immanuel Wallerstein

Immanuel Wallerstein Lorsque j'étais à l'Université vers la fin des années quarante, on nous apprenait les vertus et les réalités de la modernité, du fait d'être moderne. Aujourd'hui, un demi-siècle plus tard, on nous enseigne les vertus et les réalités de la postmodernité. Que diable est-il arrivé à notre modernité pour que, d'unique voie de salut, elle se voit déchue au rang de piètre démone ? La modernité dont on nous parlait alors, était-ce bien la même que celle dont il est question aujourd'hui ?

Le Dictionnaire d'Oxford (l'OED), qu'il est toujours sage de consulter en premier, nous indique qu'un des sens du mot moderne est historiographique: "habituellement appliqué (en opposition avec ancien et médiéval) à l'époque qui suit le Moyen Age". Il y a une cinquantaine d'années, le mot "moderne" possédait deux connotations nettes et distinctes. Mathias Deguelle reçoit François l'Yvonnet accompagné d' Attilio Maggiulli. La crise de 2008 a commencé il y a quarante ans, par Wolfgang Streeck. Jour après jour, les événements qui jalonnent la crise nous enseignent que les marchés dictent désormais leur loi aux Etats.

La crise de 2008 a commencé il y a quarante ans, par Wolfgang Streeck

Prétendument démocratiques et souverains, ceux-ci se voient prescrire les limites de ce qu’ils peuvent faire pour leurs citoyens et souffler les concessions qu’ils doivent exiger d’eux. Pour les populations, un constat s’impose : les dirigeants politiques ne serviraient pas les intérêts de leurs concitoyens mais ceux d’autres Etats ou bien d’organisations internationales — tels le Fonds monétaire international (FMI) ou l’Union européenne (UE) — à l’abri des contraintes du jeu démocratique.

Le plus souvent, cette situation est décrite comme la conséquence d’une anicroche sur fond de stabilité générale : une crise. Mais est-ce vraiment le cas ? Depuis la fin des années 1960, trois solutions ont été successivement mises en œuvre pour dépasser la contradiction entre démocratie politique et capitalisme de marché. Austérité : le grand mensonge. Christine Lagarde, directrice du FMI en conférence à Washington - FLIGG ALYSON/SIPAUSA/SIPA Au bout de combien d’erreurs d’analyses, les experts – économiques en l’occurrence – sont-ils discrédités, délégitimés, rayés de la carte ?

Austérité : le grand mensonge

Prestations familiales: quand les «classes moyennes supérieures» découvrent le vrai prix d'une nounou. Fin mars, sur le blog L’Abeille et l’Architecte –qui dégomme fréquemment pour mon plus grand plaisir quelques grandes figures de l'architecture contemporaine, mais ça n'est pas le sujet– un billet critique sur les projets de réforme de la politique familiale du gouvernement et de la majorité fait son petit effet.

Prestations familiales: quand les «classes moyennes supérieures» découvrent le vrai prix d'une nounou

Intitulé «Complainte d’un bobo qui voulait une crèche», l’article évoque avec une bonne dose d’autodérision le cas concret de Stéphanie et Antoine, jeunes parents parisiens tout droit sortis d’une chanson de Vincent Delerm. publicité «Elle travaille dans la mode et lui est chef de projet dans l’événementiel. Stéphanie a enfin décroché un CDI pour 2.000 € par mois et Antoine a été augmenté cette année et touche 2.500 € par mois.» Ils «feraient donc partie de cette caste bourgeoise-bohème bien pensante qui gagne bien sa vie, une élite intellectuelle et sociale fustigée par tous les partis de France». Allocs amputées et suppression des aides à la garde d'enfant pour les plus riches. Conversation avec Jacques Attali. Les partis d’extrême gauche et d’extrême droite font tout pour apparaitre distincts ; et leurs différences sont évidemment majeures, sur un point au moins : leur attitude à l’égard de l’immigration.

Conversation avec Jacques Attali

Pour autant, ils ont de plus en plus de points communs tant dans la forme que sur le fonds. Dans la forme, parce que leurs noms ne sont pas innocemment voisins : Front National. Front de Gauche. Ensuite parce qu’ils se veulent l’un et l’autre des partis de gouvernement. Un Nobel d'économie flingue le virage «scandaleux» de Hollande.