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DSK

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Que disent de nous "les affaires" Dominique Strauss-Kahn ? Ce qu'il est convenu d'appeler, dans un clair euphémisme, les "affaires DSK" nous auront permis d'étudier l'attitude de la société française face aux violences sexuelles. Sur les réseaux sociaux, les très nombreuses personnes à avoir pris la défense de DSK ne l'ont pas fait parce qu'il était présumé innocent, ou parce qu'il n'y avait pas assez de preuves pour le condamner mais parce que, forcément, les victimes présumées mentaient, étaient trop moches ou trop jolies, trop peu crédibles, trop vengeresses.

En tant que militantes féministes, nous sommes quotidiennement renvoyées à une incompréhension générale face à nos combats contre les violences sexuelles. Parler par exemple de "culture du viol" nous renvoie - au mieux - à une incrédulité du plus grand nombre qui seraient tous et toutes totalement contre le viol et ne comprendraient absolument pas qu'on puisse oser évoquer une tolérance générale envers les violences sexuelles. Procès du Carlton : témoignage d'une ancienne prostituée en l'absence de DSK - Les Echos. Le viol des prostituées existe, et il n'est pas assez reconnu. Si le procès de l’affaire du Carlton a soulevé de nombreuses problématiques –le choix des charges à l’encontre de DSK ou celle de la protection de la vie privée des escort girls constituées partie civile entre autres– celle du consentement des femmes prostituées a moins ému.

La question de consentement dans le cadre de la prostitution est souvent biaisée, précise tout de go Melissa Farley, chercheuse américaine en psychologie clinique et militante anti-prostitution: «La plupart des femmes qui se prostituent ne le font pas par choix mais par manque d’alternatives. Les contraintes économiques et sociales, la précarité les poussent sur le trottoir. L’argent devient alors un élément de coercition.» A ce titre, l’image du frigo vide évoquée par Jade devant le tribunal correctionnel de Lille lors du procès Carlton, est révélatrice. Pour autant, ces femmes ont-elles la latitude de définir un cadre à leurs pratiques?

De la réalité des violences sexuelles à l’épreuve de la justice Lilian Mathieu. Les couilles du capitaine. Une « petite phrase » assassine de Jean-Luc Mélenchon contre un concurrent socialiste, des échanges téléphoniques entre Dominique Strauss-Kahn et ses compagnons de partouze : quoi de commun ? Pas grand-chose, sinon une certaine idée de la masculinité, du pouvoir… et de la république ! Dans un article récent, Baptiste Nicolino, Alice Romerio et Arthur Vuattoux mettaient en évidence le sous-texte sexué des commentaires entendus lors de la campagne des primaires. François Hollande peut-il être un bon candidat ? Un bon président ? Que dire quand on retrouve, à peine masqué, le même hétérosexisme à la gauche du Parti Socialiste, chez un candidat nommé Jean-Luc Mélenchon ? Si aucun jugement moral ne s’impose à nos yeux sur la pratique de la sodomie ni sur le fait de la pratiquer dans les toilettes (cela va sans dire, mais peut-être mieux en le disant), en revanche la formule « à la hussarde » suscite une perplexité certaine… et un profond haut-le-coeur.

. « A la hussarde » « Une sexualité plus rude. Après le « libertinage », les « affaires de moeurs » et les « parties fines », le « séducteur » ou « l’homme qui aimait les femmes », mais de préférence « à la hussarde », la France d’en haut nous propose une nouvelle appellation, tout aussi distinguée, tout aussi euphémisée, pour sa violence sexiste : voici donc la « sexualité rude »... Nous reproduisons donc les témoignages de deux prostituées ayant fait l’expérience de cette sexualité dite rude, et l’aveu hallucinant de celui qui, en toute tranquillité et en toute impunité, déclare en être coutumier. Lors du procès du Carlton ce 11 février, Jade une prostituée raconte sa rencontre avec DSK : « J’ai subi… une pénétration à laquelle j’aurais dit non s’il m’avait demandé. Parce que je ne veux pas de ça. A chaque fois que je vois sa photo, je revis cet empalement de l’intérieur, qui me déchire dedans.

Aucun autre client ne s’est jamais permis ça avec moi ! On connaissait déjà le témoignage affreux de MA :