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Génocide au Rwanda : Emmanuel Macron assume ses déclarations de 2021, quand il avait reconnu les « responsabilités » de la France. « La France assume tout et exactement cela dans les termes que j’ai employés » le 27 mai 2021, a déclaré, dimanche 7 avril, Emmanuel Macron dans une vidéo diffusée à l’occasion du 30e anniversaire du génocide au Rwanda. Le président français, en déplacement à Kigali, avait alors dit être venu « reconnaître » les « responsabilités » de la France dans les massacres qui ont fait au moins 800 000 morts, essentiellement membres de la minorité tutsi, entre avril et juillet 1994. « Nous avons, tous, abandonné des centaines de milliers de victimes à cet infernal huis clos », avait-il ajouté, précisant que Paris n’avait « pas été complice » des génocidaires hutu.

M. Macron n’avait pas présenté d’excuses, tout en disant espérer le pardon des rescapés. Jeudi, l’Elysée avait fait savoir qu’Emmanuel Macron estimait que la France « aurait pu arrêter le génocide » de 1994 au Rwanda « avec ses alliés occidentaux et africains », mais « n’en a pas eu la volonté ». Le Monde avec AFP Réutiliser ce contenu. France-Rwanda, retour sur un dossier brûlant : racisme et génocide - tempspresents 2021. Entretien avec Stéphane Audoin-Rouzeau et François Graner[1]. Entretien réalisé le 17 mai 2021, revu et amendé fin juin.

Propos recueillis par Samuel Kuhn Le Rwanda, le génocide des Tutsi et la question des responsabilités françaises sont, en ce printemps 2021, au cœur de l’actualité. Une actualité dans laquelle se croisent plusieurs dimensions : mémorielles, historiques, politiques et judiciaires. Le 7 avril, s’est en effet ouverte à Kigali la 27e commémoration du génocide perpétré contre les Tutsi entre avril et juillet 1994. Comme chaque année et pour 100 jours, le pays vit au rythme des veillées funèbres et des cérémonies[2]. Sa sortie a suscité une importante couverture médiatique et la prise de parole de nombre d’anciens responsables politiques comme militaires. FTP : Au printemps 1994, c’est un génocide qui a été perpétré contre les Tutsi au Rwanda. FTP : Pour Jean-Pierre Chrétien et Marcel Kabanda, « la raciologie était devenue un succédané de l’histoire ».

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Chaque samedi à 6 heures, retrouvez une semaine d’actualité et de débats traitée par la rédaction du « Monde Afrique ». Le rapport de la commission Duclert apporte des précisions sur un épisode chargé en symbole : les conditions dans lesquelles s’est constitué le gouvernement génocidaire et sa validation par la diplomatie française, malgré de nombreuses réserves dans l’appareil d’Etat, à Paris. Le 6 avril 1994, vers 20 h 20, la mort du président Juvénal Habyarimana, provoquée par le tir de deux missiles SA-16 contre son avion en approche de l’aéroport de Kigali, donne le signal que les extrémistes hutu attendent. Les premiers barrages se mettent en place dans la capitale rwandaise. Tous ceux qui portent la mention « Tutsi » sur leur carte d’identité sont méthodiquement exterminés. Des coups de feu éclatent partout dans Kigali, plongée dans le chaos.