François Fillon veut desserrer l’étau sur la taxe carbone européenne dans le secteur aérien. François Fillon appelle l'Union Européenne (UE) à tout mettre en oeuvre pour « trouver des solutions mutuellement acceptables avec les États tiers » Le Premier ministre a écrit une lettre au président de la Commission européenne Juan Manuel Barroso dans laquelle il appelle Bruxelles à lâcher du lest. L’élargissement du Système communautaire d’échange de quotas d’émissions de gaz à effet de serre (SCEQE) au transport aérien ne passe décidément pas.
Vent debout contre cette disposition historique destinée à lutter contre le réchauffement climatique, dans un secteur qui représenterait 3 % des rejets carbone mondiaux, la Chine a, on l’a évoqué à plusieurs reprises dans ces colonnes, interdit à ses compagnies de s’acquitter de la nouvelle contribution et serré l’étreinte sur Airbus (NDLR : Quarante-cinq commandes sont aujourd’hui en « standby », trente-cinq A 330 et dix A 380). Crédits photos : flickr / Andrew Newton - BriYYZ. Le Solar Impulse traversera la Méditerranée. Le Solar Impulse, désormais célèbre avion fonctionnant à l’énergie solaire grâce à ses capteurs photovoltaïques, traversera la Méditerranée en mai ou juin prochain.
C’est à Payerne, à l’ouest de la Suisse, que les promoteurs du Solar Impulse ont officialisé ce vol de 2500 kilomètres – une longueur sans précédent dans son histoire – et qui verra l’aéronef atterrir au Maroc. Le périple s’effectuera en 48 heures. Bertrand Piccard, qui a imaginé le Solar Impulse, et André Borschberg se relaieront pour survoler les Pyrénées puis la Méditerranée, sachant qu’une escale est prévue à Madrid.
Destinée aux longs trajets, la version HB-SIB de l’avion est capable de voler de jour comme de nuit sans aucune consommation d’énergie et sans émettre de CO2. Pour rappel, la saga de l’aviation solaire a débuté dans les années 1970 avec des modèles réduits. Souhaitons bon vol aux deux pilotes et longue vie au Solar Impulse. Crédits photos : flickr - fdecomite. Et si le système de quotas d’émissions de CO2 avantageait les compagnies aériennes ? Et si le système de quotas d'émissions de CO2 avantageait les compagnies aériennes ?
C’est la thèse que défendent des universitaires financés par la Federal Aviation Administration (FAA) dans un rapport. Effectif depuis le 1er janvier dernier, l’élargissement au transport aérien du Système communautaire d’échange de quotas d’émissions (SDEQE, Emission Trading Scheme en anglais) n’en finit plus de faire parler de lui. Les autorités américaines et chinoises, pour ne citer qu’elles, sont remontées comme des pendules. Rien à faire : bien que jugé conforme au droit international par la Cour européenne de justice (CEJ), ce dispositif cher à Bruxelles – la Commissaire européenne à l’Action pour le climat Connie Hedegaard n’a jamais cédé aux pressions, pourtant très fortes – ne passe pas. Réserves.
Taxe carbone dans le transport aérien : la Chine brandit la menace. L'élargissement du Système communautaire d'échanges de quotas d'émissions (SCEQE) au secteur aérien pourrait déclencher une guerre commerciale entre l'Union Européenne et la Chine Pékin voit rouge.
Désormais appliqué au transport aérien, au grand désarroi de nombreuses compagnies qui assimilent cet élargissement à un coup de Jarnac de la Commission européenne, laquelle – circonstance aggravante à leurs yeux – a refusé la concertation d’un bout à l’autre de ce dossier, le Système communautaire d’échanges de quotas d’émissions (SCEQE) est dans son collimateur. La Cour européenne de Justice (CEJ) a beau avoir jugé cette mesure historique conforme au droit international, le gouvernement chinois n’a aucunement l’intention d’en rester là et quatre compagnies du pays (NDLR : Air China, China Southern Airlines, China Eastern Airlines et Hainan Airlines, qui drainent des millions de passagers en Europe chaque année) ont d’ores et déjà fait savoir qu’elles ne mettront pas la main à la pâte.
Automatiser le contrôle aérien entraînerait une importante réduction des émissions de CO2. Il s’agirait d’une véritable révolution qui, toutefois, susciterait probablement une gigantesque levée de boucliers.
Le secteur aérien est par nature polluant mais tente désormais de diminuer sa contribution au réchauffement climatique.
Avions. Salon du Bourget. Les biocarburants investissent les réservoirs des avions civils américains. Comme Air France-KLM et Finnair avant elle, la compagnie aérienne Alaska Airlines va dès demain donner sa chance au biokérosène conçu à partir d'huile de friture Elles ne décolèrent pas devant l’instauration prochaine par Bruxelles d’un système d’échange de quotas d’émissions de CO2 finalement jugé conforme au droit international par l’avocat général de la Cour européenne de Justice (CEJ), Me Juliane Kokott.
Un dispositif ardemment souhaité par la Commissaire européenne à l’Action pour le climat Connie Hedegaard – opposée à la concertation sur ce dossier et qui s’est également attirée les foudres de la Chine et de la Russie – qui vise bien sûr à « dépolluer » le ciel européen. Le remplacement du kérosène « standard » par des biokérosènes participe également de cette logique de verdissement du transport aérien, et dans ce domaine force est de reconnaître que les compagnies aériennes américaines ne sont pas en reste. Crédits photos : flickr – Rachel So / James.