background preloader

Médias

Facebook Twitter

«La science ne saurait avoir de parti-pris». L’appel de 250 scientifiques aux journalistes. Le collectif NoFakeScience, qui regroupe une vingtaine de scientifiques et de spécialistes de la vulgarisation, s’alarme du traitement réservé à l’information scientifique dans les médias, souvent dévoyé. Il appelle à un sursaut et souligne l’existence de consensus scientifiques parfaitement établis sur certains sujets.

Il est soutenu en cela par près de 230 autres grands noms de la recherche mondiale, qui ont signé cet appel. Ce texte est publié en France en exclusivité par l’Opinion. Il est simultanément publié au Canada par Le Soleil, en Suisse par Heidi.news et en Belgique par La Libre. Nous, scientifiques, journalistes et citoyens préoccupés, lançons un cri d’alerte sur le traitement de l’information scientifique dans les médias, ainsi que sur la place qui lui est réservée dans les débats de société.

La santé - La balance bénéfice/risque des principaux vaccins est sans appel en faveur de la vaccination (2,3). L’agriculture Le changement climatique [1] Assemblée Nationale. Les fausses informations scientifiques sont des “fake news” comme les autres. L’information scientifique mérite, au même titre que l’information judiciaire, sociétale, sportive ou politique, d’être questionnée, investie, et traitée par des journalistes dédiés.

Les fausses informations scientifiques sont des “fake news” comme les autres

Malheureusement, elle est parfois reléguée à un rôle secondaire dans les médias généralistes, et ne bénéficie alors pas de la rigueur journalistique accordée à d’autres sujets. Par exemple, de janvier à août 2017, Le Point a publié une chronique hebdomadaire intitulée “Le biomimétisme selon Idriss Aberkane”. Présentée comme un travail de vulgarisation scientifique, cette dernière prétendait “explique[r] en vidéo et par des exemples concrets comment s’inspirer de la nature pour innover durablement”. Ces chroniques sont principalement constituées d’anecdotes décrivant des propriétés surprenantes de certains êtres vivants, et accompagnées de réflexions à prétention philosophique sur la façon dont l’humanité devrait s’en inspirer.

Auteurs : La science à portée des auditeurs. EMI. Le (faux?) scandale des dispositifs médicaux ! Peut-on encore faire confiance aux articles d’investigation du journal Le Monde ?

Le (faux?) scandale des dispositifs médicaux !

Depuis la publication des articles sur le “scandale” des dispositifs médicaux, je me pose sérieusement cette question tant les procédés utilisés et la présentation du sujet me paraissent critiquables. Tout commence avec un filet de mandarines En 2014, une journaliste hollandaise, Jet Schouten, a tenté de faire certifier un filet à mandarine comme dispositif médical pour lutter contre la descente d’organes.

La procédure de certification consiste à obtenir auprès d’un organisme notifié le marquage CE permettant de commercialiser ensuite le dispositif médical partout dans l’Union Européenne. Cette vidéo explicative mise en ligne par le Journal Le Monde tente de montrer combien il est facile d’obtenir un marquage CE. Sauf que plusieurs informations majeures sont absentes et donneraient aux explications de cette vidéo une tonalité assez différente. Non. Voici le premier procédé hautement critiquable. Clairement distinguer danger et risque. « Risque = Danger x Exposition »

La confusion entre « danger » et « risque » entraîne la peur.

Clairement distinguer danger et risque. « Risque = Danger x Exposition »

Bien définir ces notions est de la plus haute importance pour des décisions éclairées, sur des bases scientifiques solides. Risque = Danger x Exposition Le « danger » est une caractéristique d’un produit, d’une machine, d’une situation… indépendamment de nos actes. La fumée de cigarettes, le feu, les voitures, les requins… sont dangereux. Le « risque » est la conséquence de nos actes. . « Si vous n’êtes pas exposé à un danger (par exemple, quelqu’un qui fume une cigarette dehors n’affecte pas ma santé à l’intérieur), ou si l’exposition est gérée de manière adéquate (par exemple, par des barrières de sécurité le long des voies dangereuses), alors vous n’êtes pas exposés à un risque. » La formule est très simple : « Risque = Danger x Exposition ».

Plusieurs sources utilisent la même définition. Faire cette différence entre danger et risque est valable dans tous les domaines de l’activité humaine. L’aversion au risque… Notre conclusion. « D’après une étude » : cet imparable argument d’autorité ! « Les couches-culottes sont toxiques pour les bébés, d’après une étude »… « D’après une étude, les gens qui se parlent à eux-mêmes seraient des génies »… « D’après une étude, le spoiler est bon pour vous »… Il ne se passe pas un jour sans que les médias (que je consulte) utilisent cette formule.

« D’après une étude » : cet imparable argument d’autorité !

Certains des articles sont très bien écrits et, rapportant ce qui a été fait dans l’étude, permettent réellement au lecteur de se faire une opinion argumentée. D’autres se contentent d’un gros titre et de quelques considérations générales, attrayantes, mais pas étayées. C’est là que le bât blesse. En creusant un peu, on se rend vite compte que, pour chaque étude montrant un résultat « blanc », il y en a au moins une autre qui montre un résultat « noir ».

J'ai testé les algorithmes de Facebook et ça a rapidement dégénéré.