background preloader

EU, Terrorisme

Facebook Twitter

Gilles Kepel : "Les islamo-gauchistes, ces charlatans !" - 28 décembre 2016. Directeur de la chaire Moyen-Orient-Méditerranée à l'Ecole normale supérieure et professeur à Sciences-Po, Gilles Kepel publie cette semaine chez Gallimard "la Fracture", un livre conçu autour des chroniques radiophoniques qu'il a tenues chaque semaine sur France-Culture.

Gilles Kepel : "Les islamo-gauchistes, ces charlatans !" - 28 décembre 2016

Entretien. Dans votre livre, vous dénoncez violemment "les autruches de la pensée dénégationniste", qui situent la cause du mal absolu dans l'islamophobie, notion que les islamistes et leurs compagnons de route ont fini par imposer pour interdire, dites-vous, tout débat sur la deuxième religion de France. A l'heure où le débat politique sur l'islam n'en finit pas de se crisper, y avait-il urgence à dénoncer le fonctionnement de ceux que vous qualifiez d'"islamo-gauchistes" ? Après Berlin, repensons complètement le droit d'asile. FIGAROVOX/TRIBUNE - Au Levant, les minorités religieuses et ethniques sont persécutées.

Après Berlin, repensons complètement le droit d'asile

Pour Guillaume Bigot, leur accueil massif renforcerait la cohésion nationale et réconcilierait la patrie des droits de l'homme et la fille aînée de l'Église. Guillaume Bigot est directeur général du groupe Ipag Business School. Essayiste, il a dernièrement publié, avec le Comité Orwell et Natacha Polony, Bienvenue dans le pire des mondes (éd. Plon, 2016). Immigration : en finir avec la désinformation (bis) La carte blanche publiée par Drieu Godefridi dans les colonnes du Vif le 9 janvier dernier, intitulée "Immigration : en finir avec le moralisme assassin", est une incarnation de ce danger.

Immigration : en finir avec la désinformation (bis)

Ariane Thiébaut a publié un premier texte en réponse aux propos de Monsieur Godefridi le 12 janvier dernier. Elle ne m'en voudra pas si je me permets de reprendre son titre et de prolonger sa réflexion. La Turquie dans le piège de la crise syrienne. Le 19 décembre 2016, à la veille de l’ouverture du sommet Turquie-Russie-Iran au sujet de la Syrie, un policier turc abattait l’ambassadeur de la Russie Andreï Karlov à Ankara.

La Turquie dans le piège de la crise syrienne

Le corps criblé de neuf balles du diplomate allongé à ses pieds, l’assassin hurlait face à la caméra des slogans djihadistes et nationalistes en arabe (avec un mauvais accent) et en turc à propos d’Alep. Cet assassinat jouera sans doute un rôle important dans les recompositions conjoncturelles d’alliances, tandis que la réunion tripartite confirmait la Russie comme acteur principal au Proche-Orient, imposant sa volonté aux autres prétendants au rôle de leader régional. L’Iran est apparu pour sa part comme la puissance chiite stable qui défend également ses intérêts, notamment avec sa politique lente et souterraine de soutien aux alaouites.

Jamais la politique étrangère turque n’était passée par une période si incertaine et si dangereuse. Retournons un peu en arrière pour y voir un peu plus clair. Mythes, mensonges et conspirations du magazine français L’Express. « Si j’avais accès aux médias mainstream, je commencerais peut-être à me demander si je fais quelque chose de mal.

Mythes, mensonges et conspirations du magazine français L’Express

Est-ce que j’appuie le pouvoir en place au point où ses représentants sont prêts à me laisser avoir accès aux médias? Je commencerais à douter de ce que je fais. » Noam Chomsky, 1995 Récemment, le magazine français L’Express a publié un « article » intitulé Conspirations, rumeurs, parodies: l’annuaire des sites “d’infaux”. Il s’agit d’une sorte de liste noire sur laquelle on a pris soin de mélanger des médias indépendants faisant un travail sérieux sur l’actualité mondiale avec des sites strictement parodiques et d’autres portant, entre autres, sur les ovnis et les extra-terrestres. Tactique usée, l’amalgame entre l’ufologie et le journalisme indépendant constitue le dernier refuge d’une élite médiatique désespérée et sans arguments pour contrer ses critiques. Le Premier ministre des Pays-Bas : "Les Néerlandais partis au djihad, qu'ils y meurent" Le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, a affirmé jeudi lors d’un débat électoral télévisé qu’il serait préférable pour la sécurité du pays que les ressortissants néerlandais ayant rejoint le djihad périssent au combat plutôt que de les voir revenir au pays. « Les djihadistes partent en Syrie et en Irak avec la volonté de commettre les actes les plus horribles et reviennent avec la même intention.

Le Premier ministre des Pays-Bas : "Les Néerlandais partis au djihad, qu'ils y meurent"

Pour notre sécurité, il serait préférable qu’ils y meurent », a déclaré le dirigeant néerlandais. « Comme Premier ministre, j’ai le devoir de protéger les Pays-Bas et je le ferai jusqu’à mon dernier souffle », a-t-il poursuivi, estimant que la majorité des Néerlandais le soutient. Des propos qui confortent la position sur le sujet du député anti-islam Geert Wilders qui a appelé les autorités néerlandaises à faciliter le départ des djihadistes et à les empêcher de revenir aux Pays-Bas. On combat Daech en Irak mais pas en Syrie. Antigone n’a pas sa place en Syrie.

On combat Daech en Irak mais pas en Syrie

À dire vrai, dans le monde d’aujourd’hui, Antigone n’a plus sa place nulle part. Deux députés et deux sénateurs français se sont rendus en Syrie et, comme il était prévisible, leur visite qui n’avait pas de caractère officiel a été exploitée par le pouvoir de Bachar el-Assad. Celui-ci les a reçus durant une heure, dans un très bon climat, paraît-il. Le terrorisme est-il plus grave que le terrorisme intellectuel ? Les mêmes qui condamnent le terrorisme, qu’il soit islamiste, norvégien de souche ou autre, sont souvent eux-mêmes des terroristes.

Le terrorisme est-il plus grave que le terrorisme intellectuel ?

Mais au lieu de tuer des gens avec une kalachnikov, ils tuent des idées, parce qu’elles sont nouvelles, différentes ou émises par quelqu’un d’inconnu ou d’iconoclaste. Et ce terrorisme intellectuel finit par tuer des gens, directement ou indirectement, mais dans le silence gêné et général. Parce qu’il y a ce qu’on voit, et ce qu’on ne voit pas. Le célèbre économiste français Frédéric Bastiat avait cette formule, titre d’un de ses livres et restée célèbre : “Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas”.