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CPGE Sauvez les prépas

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Pourquoi les profs sont mal formés, mal payés, méprisés. FIGAROVOX/ANALYSE - D'après l'enquête Talis publiée par l'OCDE, à peine 5% des enseignants français estiment que leur métier est valorisé à sa juste valeur. Jean-Rémi Girard nous explique pourquoi. Jean-Rémi Girard est Secrétaire national à la pédagogie du SNALC-FGAF (Syndicat National des Lycées et Collèges). Il tient le blog sur l'Education nationale «Je suis en retard» Faire faire une enquête sur les professeurs et les chefs d'établissement par l'OCDE, dans un premier temps, cela peut surprendre.

C'est cette même OCDE qui «commet» déjà l'enquête PISA, le nec plus ultra en matière de débat sur l'éducation, sorte de TOP 50 du niveau des élèves de 15 ans fondé sur des critères flous et sur une vision de l'enseignement qu'on pourra trouver discutable. Néanmoins, l'enquête TALIS, dont les résultats viennent d'être rendus publics, est particulièrement intéressante si on l'observe de près. Que nous apprend-elle donc?

Comment peut-on être enseignant ? FIGAROVOX/PASTICHE - D'après un sondage paru dans le Figaro, 68% des enseignants du secondaire voudraient changer de métier. En réaction, le professeur de prépa, Anne-Sophie Letac, s'est livrée à un exercice de pastiche des Lettres Persanes. Un descendant de Rica, devenu professeur de collège en France, écrit à un ami... Anne-Sophie Letac, ancienne élève de l'École Normale Supérieure, agrégée d'histoire, est professeur en classes préparatoires au Lycée Lavoisier et à Intégrale. Elle anime le blog- La passoire et les nouilles. Rica à Usbek: Figure-toi, mon cher ami, que je fus l'autre jour invité à dîner par de miennes connaissances, perdues de vue depuis des lustres. «Il y a en France trois sortes d'états: le public, le privé, et le privé sous contrat. «Qui vous commande?» «Le ministre de l'Education est le chef des enseignants», répondis-je.

«De qui êtes-vous le chef?» «Ces élèves impudents ne sont-ils pas châtiés?» «D'ailleurs, êtes-vous sûr d'exercer un vrai métier?» Éducation nationale : le (dernier) mauvais coup de Vincent Peillon. Le 27 mars prochain, Vincent Peillon, quelques jours avant de quitter sans doute le ministère pour cause de campagne des européennes (il a ingénieusement prévu de se faire tête de liste dans le Sud-Est, ce qui lui assure, quel que soit le désamour électoral pour son parti, un gîte à Bruxelles pour les années à venir) et de remplacement par Ségolène Royal, disent les augures, fera signer à la plupart des syndicats d'enseignants l'abrogation des "décrets de 1950" qui régulaient depuis soixante-trois ans le temps de service des profs.

J'en ai déjà parlé ici même début janvier. On en était alors aux intentions. La plupart des syndicats n'ont pas bougé, sinon dans le sens du ministre. Dès lors, pourquoi se gêner et ne pas passer aux actes ? Le nouveau texte, qui ramène les enseignants au cadre général de la fonction publique, établit que ce seront désormais 1 607 heures qui seront dues - en 36 semaines de cours. Celui qui paie décide Travailler plus pour gagner encore moins C'est très exagéré. Soit deux points A et B à égale distance l'un de l'autre : comment faire pour déplacer A sans que B s'en aperçoive? (Jean Tardieu) Que peut faire un ministre de l'Education Nationale lorsque, surpris par un mouvement de grande ampleur qu'il n'avait pas anticipé, il est forcé de reculer en rase campagne? Il pensait pourtant avoir sécurisé le terrain de septembre à décembre dernier, en se conciliant les syndicats et surtout le SNES FSU, qu'il craignait comme la peste.

Pourtant, lorsqu'il a proposé l'abolition du décret de 1950 qui régit le statut des enseignants, et surtout la baisse de la rémunération des professeurs de classes préparatoires, il s'est aperçu -un peu tard- que ces derniers formaient des bataillons autonomes par rapport aux syndicats, et qu'ils avaient leurs propres moyens de mobilisation extrêmement efficaces, parce qu'ils reposent sur la souplesse du réseau et non sur les structures pyramidales que représentent ces syndicats. Comment faire pour passer en force sans que cela ne se voie trop? C'est tout simple : il suffit de convoquer une poignée de syndicats, SNES en première ligne. Vox. Intempéries en France: "Non mais à l'eau quoi!" Et si la France libérait son énergie éducative? | Master Class. Les mauvaises nouvelles semblent s'accumuler: mauvais classement PISA (de nouveau !)

, enlisement de la réforme des rythmes scolaires... Une mise en cause des professeurs de classe prépa qui donne l'impression qu'on est retombé cinquante ans en arrière. Et puis la morosité quant à l'avenir des universités, à qui on ne donne pas ou on ne laisse pas trouver les moyens de l'autonomie. Ce n'est pas le moment de se lancer dans une savante dissertation. Il s'agit plutôt d'affirmer une conviction. Notre pays dispose des ressources humaines et intellectuelles pour faire partie des meilleures nations éducatives. Ce que les classements mitigés, qui sont la plupart du temps les nôtres, enregistrent, en comparaison internationale, c'est la paralysie d'une partie de notre gouvernance éducative; c'est notre incapacité à mettre nos atouts en valeur; c'est le fait que nous tenons emprisonnée toute l'énergie éducative de notre pays.

Signaler ce contenu comme inapproprié. Prépa : Vincent Peillon revoit sa copie. Brighelli : quand Peillon veut passer les profs à la moulinette. Lundi 6 janvier, les négociations reprennent au ministère de l'Éducation : au programme du groupe de travail affecté à cette tâche, le GT6, le statut général des enseignants, leurs obligations de service, les compensations en fonction des diverses situations d'enseignement - en un mot la remise à plat, sinon la remise en cause, des "décrets de 1950" qui régissaient jusqu'à ce jour la profession. Pourquoi y toucher, si on n'a pas l'intention de les bouleverser ? Comment ? Vous vous arcboutez sur de vieux décrets dérogatoires qui organisent la semaine de cours, alors que toute la fonction publique est annualisée ?

Après avoir défendu, bec et ongles, ces profs de prépa dont l'activité est tout empreinte de conservatisme et d'élitisme ? Mais vous n'êtes donc jamais las de fonctionner à l'ancienne ? Les propositions du ministère, pour qui sait lire, sonnent le glas de la profession. À mission spécifique, définitions spécifiques De quoi est-il question ? Pesez bien les mots. Ne tirez pas sur les prépas! Le journal Libération a publié le 16 décembre une chronique de Luc Le Vaillant intitulée Passons les prépas de vi(d)e à trépas. Dans ce texte où la démagogie populiste le dispute à l’anti-intellectualisme poujadiste, l’auteur s’en prend aux professeurs de classes préparatoires, ces « esprits supérieurs » qui « se dispensent de tout soutien envers leurs jeunes collègues envoyés au front des ZEP » et qui « veulent aussi pouvoir continuer à se goinfrer d’heures supplémentaires, histoire de truffer gras des rémunérations déjà joufflues », ce qui « positionne ces belles personnes dans le haut du panier des 10% des Français les mieux payés ».

Cela l’écœure tellement que, s’il s’écoutait, il voterait « le rétablissement des châtiments corporels » pour pouvoir « talocher ces ânes à bonnet » et « fouetter déculottés ces agrégés qui désagrègent une société déjà dissociée ». Nous ne chicanerons pas M. Si M. . - M. Luc Le Vaillant a découvert Nietzsche en s’inscrivant à la fac. Brighelli : pour en finir avec l'égalitarisme à l'école. Vincent Peillon a donc fait machine arrière - apparemment à la demande de François Hollande lui-même, en tout cas sous la pression d'un certain nombre de ses "amis", tous anciens des CPGE, qui d'Aurélie Filippetti à Laurent Fabius lui ont expliqué que s'attaquer aux prépas comme il le faisait était d'une insigne maladresse.

"Pas comme ça. Pas maintenant - attends un peu afin de noyer le cas spécifique de ces emm*** dans la renégociation globale du statut d'enseignant du secondaire. Le groupe de travail chargé d'en finir avec les fameux décrets de 1950, le GT 6, noiera ces 7 000 profs dans le flot des autres. Comme pour l'histoire du retour du voile à l'école.

Ou quelque chose de ce genre... Les décrets de 1950, faut-il le rappeler, sont particuliers à l'enseignement, et dérogatoires aux règles générales de la fonction publique. Il va falloir consentir à quelques sacrifices Les CPGE ont résisté aux vexations de Vincent Peillon. Incroyable. "Madame, "Encore merci pour votre message. Les Echos. Les professeurs de classes préparatoires ne désarment pas ! - Clio Prépas. Les professeurs de classes préparatoires ne désarment pas ! Mardi 10 décembre 2013 Les professeurs considèrent que le nouveau mode de calcul de leurs obligations réglementaires de service tel qu’il résulte des propositions du Ministère de l’Education Nationale en date des 18, 22 novembre et 2 décembre dernier est inacceptable et qu’il témoigne d’un mépris du métier d’enseignant tel que les personnels concernés l’envisagent et s’efforcent de le mettre en application quotidiennement.

En l’état cette réforme entraînerait : des pertes de salaire très importantes (entre 5 et 20% par an) pour la très grande majorité des professeurs et ce à travail équivalent. L’apparition de sous-services qui devraient être compensés en intégrant des heures de colle dans le service ce qui équivaudrait à une augmentation du temps de présence devant les élèves à rémunération constante.

Les professeurs de CPGE rappellent : Les professeurs de CPGE s’indignent : de la stigmatisation dont ils ont été victimes. Dseux : Mon édito sur France Inter... Pourquoi les profs de prépas ont raison. Hier, les enseignants en classes préparatoires aux grandes écoles étaient en grève (à 60% selon le ministère, à 80% selon les syndicats). Disons-le ! Leur colère est compréhensible, mais Vincent Peillon veut « tenir » - un rendez-vous est cependant prévu ce matin, les syndicats annonçant une autre grève le 17 décembre. Ces enseignants qui préparent aux concours littéraires, commerciaux et scientifiques se sont mis en grève, on le sait, contre une réforme qui veut augmenter leur nombre minimal d’heures de cours de huit à dix heures par semaine. Ces deux heures de différence étant aujourd’hui payées plus cher, cela diminuerait leur rémunération, de 5% selon le gouvernement, jusqu’à 20% selon les opposants. Sauf s’ils travaillent plus. On comprend que cela ne passe pas comme une lettre à La Poste !

Qui accepterait cela sans broncher ? Certes, on peut voir ces enseignants comme des enfants gâtés, parce qu’ils sont un peu mieux payés que les autres. As I lay dying: Prépa Morte : un album sur Flickr. Brighelli : Vincent Peillon, vous mentez ! Mercredi matin, le ministre Vincent Peillon était l'invité de la matinale de France Inter. Et il en a profité pour proférer sur les classes prépas quelques contre-vérités qui ont fait bondir les enseignants qui tentent de résister aux brimades, aux mensonges, aux diminutions arbitraires de salaire (qui ne frappent pas ses conseilleurs - qui ne sont pas les payeurs comme on peut en juger).

Dans l'heure qui a suivi, l'un d'eux a envoyé sur le Net une lettre au ministre que je ne résiste pas à reproduire ici : "Monsieur le ministre, Votre intervention sur les ondes France Inter du 4 décembre accumule toute une série de mensonges. Vous mentez à vos concitoyens et aux fonctionnaires de votre ministère. Vous mentez en affirmant que l'encadrement des élèves en ZEP en sera renforcé, alors que votre ministère a décidé de réduire le nombre des établissements actuellement classés en zone d'éducation prioritaire. On ne refonde pas l'école de la République sur des mensonges. " Video. Sauvez les Prépas/Save the Prépas : un album sur Flickr. Valérie Loiret (vloiret) sur Twitter. CPGE2013 : Petit avant goût pour la manif...

Parlez-vous le boissinot ? [À l'époque, la publication de cet article avait valu à son auteur des menaces officielles de sanctions de la part du Recteur de l'Académie de la Réunion.] La réforme des programmes et des exercices, en français, vient d’atteindre sa vitesse de croisière. Jusqu’à l’année dernière, en classe de Seconde et de Première, on parlait le français en classe de français. Désormais, on parlera le boissinot. Le boissinot, qu’est-ce? Difficile de répondre à une telle question… Un peu comme pour la lecture prétendue méthodique, il est plus facile de définir le boissinot en disant ce que le boissinot n’est pas.

Les jargonautes, avec la lecture prétendue méthodique, avaient fait une percée remarquable. Nul doute que les choses ne pourront que s’aggraver avec la nouvelle épreuve destinée à remplacer l’exercice du " résumé-discussion " : l’analyse d’un texte argumentatif. Je me suis donc procuré l’ouvrage. Hier soir, pour les lecteurs du Quotidien, j’ai entrepris de taper un peu de boissinot. C. D. Le prix à payer | Sauver les prépas. Comme à l’armée, un professeur de classes préparatoires reçoit à son entrée en fonction son « paquetage », composé de classes et d’un nombre d’heures de cours qui constituent son service, sans qu’il ait la possibilité de choisir celui-ci. Ce service varie en fonction de la discipline et du niveau, entre 8 et 15 heures, on me pardonnera de parler « à la louche ». Calculée de manière extrêmement complexe et opaque à tout non initié, sa rémunération comprend un traitement fixe sur douze mois et une rémunération mobile en fonction de ce qui dépasse d’une « obligation réglementaire de service », expression peu avenante qui désigne les dispositions contenues dans un vétuste décret de 1950 que le ministre de l’Education Nationale s’apprête à réformer à la hussarde.

C’est peut-être parce qu’il faut ainsi traiter les « hussards noirs de la République », ainsi qu’il se plaît à nommer les professeurs, dans un magnifique rappel des années Jules Ferry, qui sont très éloignées de nous. Like this: Vincent Peillon peut-il faire perdre François Hollande ? Les analyses des derniers scrutins le démontrent, les enseignants ne sont plus un marché électoral captif au service du Parti socialiste.

Lors des dernières présidentielles, de nombreux professeurs votèrent pour François Bayrou et même pour Nicolas Sarkozy. Les deux candidats avaient su répondre aux attentes d’une profession désorientée. Depuis, Luc Chatel a désespéré ceux qui avaient voté Sarkozy et François Hollande a profité de l’« anti sarkosysme » des professeurs lors des primaires. Aujourd’hui le pacte éducatif se dessine et avec lui un arrière goût de Claude ALLEGRE. La vérité sur la rémunération des enseignants La vérité s’impose les enseignants sont scandaleusement sous payés en France, si cette analyse est vérifiée pour tous elle l’est plus encore dans le secondaire et le supérieur Le dernier « Regard sur l’éducation » de l’OCDE montre que la situation s’est détériorée.

Qu’en est il du supérieur ? Telle est la situation des Etats Unis, du Canada et du Japon En France, Professeur en classes prépas, le décret Peillon m'enlèverait plus de 10% de mes revenus. Parlez-vous le boissinot ? À mes profs de prépa… Au nom d’un prétendu “égalitarisme” républicain, on va punir ces Professeurs dont le dévouement n’a d’égal que l’excellence.

Nous avons tous, bien sûr, en mémoire un instituteur ou une institutrice, les miens portaient encore la blouse grise, qui a guidé nos premiers pas dans le terrible labyrinthe de la langue française. De même que nous gardons tous le souvenir de ces professeurs de collège ou de lycée dont les cours nous enchantaient car ils offraient un havre de grâce au milieu d’un océan d’ennui pédagogique, mais, personnellement, c’est en hypokhâgne, puis en khâgne, que j’ai, pour la première fois, rencontré des Professeurs, avec toute la majesté intellectuelle que donne ce titre porté en majuscule. Je pense à Mme Gottesman, qui, de sa voix flûtée, révéla à nos esprits ébahis l’existence d’un Dieu caché dans le théâtre de Racine, à Mlle Amiot, qui nous commentait la Phénoménologie de l’esprit, de Hegel, parvenant à rendre intelligible l’incompréhensible, à M. @Valeurs. À mes profs de prépa…

DSCF2590. Prépas, l'excellence au prix fort. L'avenir des prépas.