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Enquête Intelligence Artificielle

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Intelligence artificielle, journalisme, média,

Robot-rédacteur et méta-journaliste, la nouvelle équation gagnante ? Par @NicolasBecquet, journaliste et manager des supports numériques de L'Echo, quotidien économique et financier belge. Billet invité Lors des élections départementales françaises, en mars dernier, Le Monde a inauguré une utilisation massive de la Génération Automatique de Texte (GAT) pour couvrir les résultats de 30.000 communes et 2.000 cantons.

Mais si cette pratique fait figure de nouveauté sur le web français, elle fait déjà partie du quotidien de certaines rédactions américaines, et il est fort probable que de nombreux journalistes français aient déjà été en contact avec une dépêche Associated Press rédigée automatiquement. Si le journalisme n’est pour l’instant qu’un domaine marginal d’application de la génération automatique de texte, les perspectives sont prometteuses face à la montée en puissance du ciblage et la personnalisation de l’information. Laurence Dierickx est développeuse numérique, elle s'apprête à défendre un mémoire consacré la question.

Journalismes. SXSW: Dans la peau d’un algorithme. Crédit: AA Cohabiter avec des algorithmes est inscrit dans la boule de cristal du journalisme en 2014. A South by South West 2014, à Austin, le programme n’y déroge pas. Les algorithmes rêvent-ils de contenus viraux? Tel est l’intitulé d’une discussion, entre David Carr, le journaliste médias du New York Times, et Eli Pariser, le président d’Upworthy, la plate-forme lancée en mars 2012 qui, en novembre 2013, a récolté 80 millions de visiteurs uniques. David Carr On va parler d’algorithmes. Eli Pariser C’est une ligne éditoriale, intégrée à une équation mathématique. Là, tout de suite, je ne suis pas d’humeur à lire un contenu évoquant un génocide. En faisant des recherches pour mon livre, «The Filter Buble», j’ai remarqué que les contenus sur l’Afghanistan ne suscitaient guère de clics ni de partages sur les réseaux sociaux.

L’information sérieuse est peut-être une niche… Lorsqu’on fait entre 50 à 60 millions de visiteurs uniques mensuels avec Upworthy, ce n’est pas une niche. Les algorithmes à l’assaut de la désinformation. C'est un texte controversé qui a été définitivement voté par les parlementaires français en novembre 2018. Voulue par le gouvernement, critiquée par beaucoup (juristes, élus), la loi contre la manipulation de l'information en période de scrutin s'attaque aux fake news, ces fausses nouvelles diffusées sur Internet qui ont pollué les dernières campagnes pour l'élection présidentielle aux États-Unis et en France, et qui se répandent à chaque actualité forte. Le Parlement européen appréhende le phénomène pour les prochaines élections prévues en mai 2019, même si Google et Facebook se sont engagés en septembre dernier, dans une charte, à repérer les comptes "robotisés" émettant en masse de fausses informations.

Ou à traquer la publicité en ligne qui les véhicule. La Commission leur a d'ailleurs demandé un rapport mensuel. Automatiser les opérations de vérification Distinguer une structure narrative spécifique Pouvoir alerter rapidement : un enjeu stratégique. Comment la science aide à repérer les « fake news » L’intelligence artificielle exige un journalisme authentique. De très nombreuses grandes salles de presse et agences de presse ont depuis un certain temps relégué les sports, la météo, les fluctuations de la bourse et les histoires d’entreprises performantes aux ordinateurs.

Étonnamment, les machines peuvent être plus rigoureuses et exhaustives que certains journalistes. Contrairement à de nombreux journalistes qui font reposer leur histoire sur une seule source, les logiciels peuvent importer des données depuis plusieurs sources, reconnaître des tendances et des modèles et, en utilisant un traitement automatique du langage naturel, ils peuvent contextualiser ces tendances, en construisant des phrases complexes avec des adjectifs, des métaphores et des comparaisons. Les robots peuvent désormais rendre compte de façon convaincante des émotions ressenties par la foule lors d’un match de football. Des machines intelligentes peuvent booster les reportages des journalistes, leur créativité et leur capacité à susciter l’intérêt de leurs auditoires. Fake news : ces technologies qui les traquent. À l’approche des élections européennes, l’étau se resserre sur les géants du web en matière de lutte contre la désinformation.

Le 29 janvier, la Commission Européenne a en effet présenté son premier bilan neuf mois après le lancement du projet de lutte contre la désinformation, sommant les GAFAM d’intensifier leurs efforts comme le rapporte Courrier international. En parallèle, d’autres avancent dans la lutte contre la désinformation en automatisant la détection de fausses informations ou le fact-checking (vérification des faits). Des chercheurs ont notamment mis au point des solutions logicielles basées sur l’intelligence artificielle ou encore les réseaux neuronaux. Des outils toujours destinés à assister les journalistes ou les citoyens, et non à les remplacer.

En France, Ioana Manolescu, chercheuse en informatique à l’Inria, est l’une des premières à s’être penchée sur le sujet en 2013. Trouver les connexions entre les jeux de données. Aurélie Jean - Data et journalisme : un mariage, et vite ! 5 choses que vous ignorez sur le deep learning. Le deep learning, ou apprentissage profond, n'est qu'une composante de l'intelligence artificielle et du machine learning. Inspiré du réseau de neurones humains, cette technologie s'applique déjà au quotidien dans les logiciels, les réseaux sociaux et bientôt dans les voitures autonomes. À cet effet, les cours de deep learning ou encore de machine learning ou d'intelligence artificielle sont de plus en plus prisés. La plateforme d'apprentissage de cours en ligne d'Udemy propose en effet une série de formations complètes en français sur ces sujets rencontrant beaucoup de succès auprès de l'audience française. Cela vous intéressera aussi Le deep learning est un type de machine learning, ou apprentissage automatique, qui utilise des outils statistiques pour découvrir des corrélations et établir des modèles dans des données.

La particularité du deep learning, aussi appelé apprentissage profond, est que la précision augmente plus la quantité d'informations à traiter augmente. 1. 2. 3. 4. 5. Médias : et si vous misiez sur l'intelligence artificielle ? TRIBUNE - Comment faire pivoter son modèle économique lorsque l'on est un média ? Selon Freshr, la startup de chatbot qui résume l'actu en 2 minutes par jour, il faut miser sur l'intelligence artificielle. Ce n'est pas un scoop, les médias traditionnels ont opéré, il y a de cela plusieurs années, un virage. Ce tournant vers le digital s'est accompagné d'une évolution profonde dans leur business model. Là où les médias pouvaient compter sur des ventes de journaux papiers, génératrices de revenus conséquents, il a fallu développer des plateformes web en mesure de satisfaire des lecteurs toujours plus digitaux et développer de nouvelles offres de monétisation.

Le virage semblait avoir été maitrisé avec brio. Les GAFA au contact des lecteurs Les leaders de l'info ne sont plus ceux qui créent le contenu. Quelle stratégie économique pour les médias ? Une fois ce constat réalisé il existe deux stratégies majeures pour les médias. Que propose Freshr Curieux de découvrir notre produit ? Sept applications concrètes de l'IA dans les médias | Les Echos. Avec ceux qui s'apprêtent à se faire piquer leur job par un robot. Illustrations par Robin Renard. Le monde du travail est chaotique. Soit vous êtes au chômage et enchaînez les entretiens collectifs dans des salles surchauffées, soit vous restez planté devant un écran à remplir les cases d'un tableur Excel, au milieu d'un espace de coworking dont le seul lieu de détente se situe au niveau des toilettes. Comme si cette peinture contemporaine de l'Enfer ne suffisait pas à vous donner envie de vous frapper le crâne contre un coin de table, sachez que vous pourriez bientôt vous faire remplacer par des intelligences artificielles enfermées dans des boîtes en acier : à savoir des robots.

Si – comme le rapporte Forbes – Emmanuel Macron voit cela comme « une opportunité » et Jean-Luc Mélenchon comme « une régression sociale », il est surtout clair que les machines ne demandent pas d'augmentation, ne se syndiquent pas et ne doivent pas partir plus tôt le vendredi pour prendre leur train. Illustrations : Robin Renard Mais tout n'est pas encore au point. L’Intelligence Artificielle dans les Médias - Social Media Club France.

Par Brice Andlauer Pour en discuter, nous avons invité chez la Netscouade : Olivier Delteil (Les Echos), Erwann Gaucher (France Bleu), François Fourrier (Canal Plus) et Claude de Loupy (Syllabs). Cette session était animée par Eric Scherer (France Télévisions) et Jean-Dominique Séval (IDATE Digiworld) De la recommandation de contenus à l’écriture automatique de textes, en passant par les agents conversationnels, vocaux ou écrits, les perspectives de l’IA ne sont pas toutes également réalistes et prometteuses. Les modèles économiques ne sont pas encore clairs, et ses applications au secteur relèvent principalement de l’expérimentation. « C’est du billard à deux ou trois bandes, » commente Erwann Gaucher (France Bleu.). L’intelligence artificielle rapporte encore peu d’argent aux médias, et la prise de risque est grande : les investissements sont rares, bien que le potentiel soit grand et surveillé de près.

Reconnaissance et recommandation Écriture automatique Les trois points à retenir : Non, messieurs les journalistes, les robots ne voleront pas vos emplois. Aujourd’hui, nombreuses sont les craintes concernant l’arrivée des algorithmes dans notre quotidien et plus particulièrement dans la presse. Making of Les auteurs dirigent Syllabs, qui travaille depuis sept ans sur la collecte de données, l’analyse sémantique des textes et, avec le lancement de la marque Data2Content, sur la génération automatique de textes. Ils réagissent à un article de Rue89. L’article de Philippe Vion-Dury publié sur le site de Rue89 , « Robots contre journalistes : qui gagnera la guerre de l’information ? », illustre, avec quelques exemples réels l’irruption des algorithmes dans la presse aux Etats-Unis. Il s’interroge sur une possible robotisation du journalisme. Bien que compréhensibles, ces peurs ne sont pas fondées. Le travail du journaliste est indispensable, ne peut être remplacé actuellement et ne devrait pas l’être à l’avenir.

Une automatisation au service du journaliste Il existe deux grands types de technologies sémantiques. Médias et Robots. Production automatique de textes : l’IA au service des journalistes. Claude de Loupy est expert en sémantique et traitement d'information. Il est le p-dg et cofondateur de Syllabs qui est aujourd’hui l'un des leaders mondiaux en génération automatique de contenu et dont les robots rédacteurs ont été utilisés par plusieurs grands médias. Le 22 mars 2015, le Monde a utilisé un robot codé par Syllabs pour couvrir les résultats des élections départementales et rédiger ainsi 36 000 articles.

Pouvez-vous nous expliquer pourquoi et comment vous avez cofondé en 2006 Syllabs, qui est à l’origine, en France, de ce qu’on a appelé les « robots rédacteurs ». Claude de Loupy : À l’origine, Syllabs était un laboratoire de recherche privé dans un domaine d’étude à la croisée de l’intelligence artificielle et de la linguistique : le traitement automatique des langues. Notre objectif était de développer des outils permettant de donner du sens aux quantités astronomiques d’informations qui nous submergent, ce qu’on appelle maintenant le big data. Oui, Google rend service au journalisme français. Le rôle discuté de Google dans les débats sur la vie privée ou la fiscalité du numérique ne doit pas faire oublier les bénéfices qu'il apporte aux médias, notamment français.

Dans 3 domaines : le SEO, la monétisation, et le soutien à l'innovation. Avec plus de 90% de parts de marché sur le search en France, Google ne se fait pas que des amis. Son nom revient régulièrement dans le débat sur la vie privée en ligne ou sur la fiscalité du numérique. Un débat qui, évidemment, doit suivre son cours de la manière la plus saine et juste possible – de son issue dépend la société numérique dans laquelle nous vivrons demain – mais qui ne doit pas faire abstraction des atouts qu’offre la firme de Mountain View pour aider les médias à se développer dans leur nouvel environnement. Bien utilisé, Google peut rendre service au journalisme français et l’aider à traverser "sa" crise.

La monétisation, venons-y justement. D’autres initiatives méritent également d’être citées. Comment l'intelligence artificielle a transformé la presse américaine | Les Echos. Le journalisme : vers une intelligence artificielle ?… L'intelligence artificielle bouleverse-t-elle l'industrie des médias ? | Télécoms, Média, Innovation et Stratégies Digitales. Comment l’IA s’insère-t-elle dans les médias ? L’IA est l’ensemble des théories et des techniques mises en œuvre en vue de réaliser des machines capables de simuler l’intelligence. Les agences de presse sont en train de s’y convertir et ce sont aujourd’hui plus de 8000 articles par jour qui sont rédigés de manière automatique. Kris Hammond, fondateur de Narrative Science, va même jusqu’à prédire que 90 % des informations lues par le grand public seront générées par des robots d’ici 2025.

Le Monde a tenté l’expérience en 2015 pour les élections cantonales et a laissé le soin au robot de Syllabs, Data2Content, de générer les quelques 36 000 articles présentant les résultats locaux. Endiguer la désinformation et décharger le journaliste de ses tâches répétitives du quotidien Que les éditorialistes se réjouissent, ils peuvent aujourd’hui gagner un temps précieux. Donner au journaliste le temps de faire mieux son travail et de le valoriser L’IA est aussi un formidable outil d’optimisation. Tirer partie de la volumétrie des contenus (Web TV Newsbridge) La société Newsbridge est sur tous les fronts avec ses collaborations entre M6 et TF1...

À la recherche d’une solution pour traiter plus d’informations et développer son service vidéo, le Groupe M6 désirait un partenaire capable de l’accompagner sur ces enjeux. Newsbridge a su répondre à cette demande grâce à sa solution d’indexation cognitive en temps réel et son intégration à l’écosystème du Groupe M6. La solution d'indexation cognitive proposée par Newsbridge permet d’étendre la capacité à enrichir le référencement, grâce à des mécanismes d'intelligence artificielle, de tout ce qui est pertinent dans les médias (personne, speech to text, contexte...).

Une fois indexées, les vidéos sont destinées à être utilisées en interne par les journalistes des rédactions du Groupe M6. Le Groupe M6 utilise également cette fonction pour mettre en vente des extraits de rush, de master, et même des programmes complets à l’international à l’externe via son portail B2B M6 Vidéo Bank. Et si l'IA pouvait finalement sauver le journalisme?

L'UE veut soutenir la R&D des médias européens. Un rapport européen propose de consacrer 3 milliards pour faciliter la recherche et développement dans les domaines de l'intelligence artificielle ou de la blockchain dédiées aux médias. Au lendemain du vote du Parlement européen en faveur de la directive adaptant le droit d'auteur à l'ère du numérique et créant un droit voisin en faveur de la presse, Guillaume Klossa, ex-directeur de l'UER, a remis un rapport sur la souveraineté de médias européens. Ce rapport commandé par le vice-président de la Commission Andrus Ansip vise à léguer à la prochaine Commission une feuille de route pour renforcer les groupes médias européens fragilisés depuis une décennie par la révolution digitale et heurtés de plein fouet par les «fake news». IA, Blockchain, régulation... L'UE planche sur la transformation numérique des médias.