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Les Coulisses de Bruxelles

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Paris, Berlin : convergence alléguée, divergences persistantes. Conjoncture : BCE : Draghi succède à Trichet en pleine tempête. Les chefs d'État et de gouvernement de la zone euro ont recadré la BCE sur ses missions de base. Le dernier jour est arrivé pour Jean-Claude Trichet. Après huit années de bons et loyaux services, le président de la Banque centrale européenne cédera mardi les manettes à Mario Draghi. Et l'Italien abandonnera les deux casquettes qui étaient les siennes. Celle de gouverneur de la Banque d'Italie, mais aussi de directeur du Conseil de stabilité financière, l'organisme informel créé en avril 2009 au G20 de Londres pour redonner des règles du jeu plus contraignantes aux établissements financiers de la planète. Pour Mario Draghi, le baptême du feu interviendra très vite. «Nous soutenons entièrement la BCE dans son action pour assurer la stabilité des prix dans la zone euro», souligne le communiqué publié à l'issue du sommet de Bruxelles, dans la nuit du jeudi 27 octobre.

Un nouveau partage des rôles » Les deux défis du nouveau président de la BCE. Conjoncture : Les deux défis du nouveau président de la BCE. Mario Draghi, professeur d'économie de 64 ans, devra résister à la rigidité allemande et lutter contre l'agrandissement des écarts de compétitivité. Salué unanimement pour avoir rempli de façon «impeccable» sa mission de stabilité des prix dans l'Union monétaire, Jean-Claude Trichet a eu un autre mérite au moins aussi grand : «Il a résisté à l'hyperrigidité de certains Allemands» , commentait le mois dernier Jacques Delors.

Ce sera le premier défi de Mario Draghi, 64 ans. Ce professeur d'économie, qui a occupé les plus hauts postes de l'administration économique italienne, avec un intermède de quelques années à la Banque mondiale et chez Goldman Sachs à Londres, va devoir se libérer de son «sur-moi» germanique. «Nous devons tous suivre l'exemple de l'Allemagne», avait-il déclaré l'hiver dernier, au tout début de sa campagne de candidat.

«Nous n'avons pas été assez vigilants» Mario Draghi est également attendu sur les décisions «non conventionnelles» de politique monétaire. FRANCE • Sarko, un père au bord de la crise de nerfs. Nicolas Sarkozy n'est pas particulièrement connu pour prendre la vie avec décontraction. Pourtant, on a beau le connaître, il semble particulièrement tendu ces derniers temps. Il y a d'abord eu ce commentaire peu aimable sur Angela Merkel et sa consommation de fromage ["Elle dit qu'elle est au régime...et se ressert de fromage", a-t-il glissé à un collègue européen, à propos des déjeuners partagés avec la chancelière allemande]. Puis, durant le week-end [des 23 et 23 octobre], il s'en est pris violemment à David Cameron.

"Vous avez perdu une bonne occasion de vous taire", l'a-t-il tancé, avant d'ajouter : "J'en ai assez de vous entendre nous critiquer et de nous dire ce que nous avons à faire. " Le Premier ministre britannique a eu l'intelligence de ne pas répondre, même si les mots "Calmons-nous, chéri" ont certainement dû lui traverser l'esprit [allusion au "Calm down dear" adressé par Cameron à une députée travailliste en avril dernier].

La petite Giulia est née le 19 octobre. Conjoncture : L'Europe demande l'aide des émergents. Le responsable du Fonds européen de stabilité financière sera dès demain à Pékin. La Chine a un intérêt direct à maintenir la stabilité de l'Union européenne qui est aujourd'hui son premier partenaire commercial.Crédits photo : JOHN MACDOUGALL/AFP À Shanghaï Pour se sortir du pétrin, la zone euro ne compte plus sur ses seuls moyens.

Ses dirigeants se sont résolus à tendre la main à d'autres pays, disposant de réserves. Parmi eux, de rares pays occidentaux comme la Norvège, riche de ses gisements d'hydrocarbures. Le sommet de mercredi devait préciser la façon dont ces États pourraient venir renforcer les moyens du Fonds européen de stabilité financière. La République populaire a déjà fait part de son intention d'aider l'Union européenne à traverser la crise actuelle. La Chine a un intérêt direct à maintenir la stabilité de l'Union européenne, qui est aujourd'hui son premier partenaire commercial. Contreparties Cette main tendue n'ira pas sans certaines contreparties. L'Europe a-t-elle été bradée à la Chine ? M.guardian.co.uk.

EU leaders are anxiously awaiting the verdict of the financial markets after the latest attempt to solve the euro crisis reached deadlock. Crucial talks with private creditors over the losses they would take on Greek government bonds ran into a roadblock after a second euro summit in four days had earlier endorsed plans to recapitalise Europe's weaker banks by €106.5bn, with Germany said to be raising the threat of a disorderly default.

Bankers, according to sources, believe the EU as a whole dare not take this "nuclear option". Proposals to increase the €440bn bailout fund's firepower "several fold" or closer to €1trn according to a draft statement, were also put on hold. The man leading the Greek "haircut" talks on behalf of the banks and insurance companies, Charles Dellara of the Institute for International Finance (IIF), said there was "no agreement on any element of a deal," raising the threat of a default by Greece. Qui est le nouveau "monsieur euro" de la Commission européenne ? Fiction 1: l'euro enterré, l'ex-UE bascule dans le chaos. Le général Charilaos Pangalos observe d’un œil satisfait la place Syntagma d’une fenêtre de la Vouli, l’ancien Parlement grec devenu le siège de la junte militaire qu’il dirige.

Deux chars Abrams américains veillent de part et d’autre du bâtiment. Juste en face, les pelleteuses finissent de démolir l’ancien ministère des finances brulé par les manifestants lors des émeutes de 2012 qui ont ravagé le centre d’Athènes. L’hôtel Grande-Bretagne juste à l’angle de la place n’est lui aussi plus qu’un souvenir. On l’a remplacé par un square en attendant qu’un jour les investisseurs privés reviennent dans le pays. Pangalos est certain que cela ne devrait pas tarder. Après tout, l’ordre est revenu dans la plus grande partie du pays : la guerre civile est désormais cantonnée dans les montagnes de l’Épire et les derniers combattants communistes du KKE ne devraient pas tarder à rendre les armes.

Le général repense aux événements qui l’ont amené à prendre le pouvoir. C’est le contraire qui se passe. Fiction 2: L'Union fédérale surveille de près le président Copé. En ce printemps 2022, le président de la zone euro, Jens Weidmann, est bien embêté. Il pensait que les Français s’étaient assagis et avait enfin intégré la « culture de stabilité » après les deux quinquennats du socialiste François Hollande. Mais voilà : le Président de la République que viennent tout juste d’élire les Français, le conservateur Jean-François Copé, a fait campagne sur un programme de relance. Son conseiller, le toujours vert et toujours souverainiste Henri Guaino, 69 ans aux pommes, un survivant de l’équipe de Nicolas Sarkozy, l’a convaincu de se révolter contre la « pensée unique » bruxelloise qui a imposé une cure de rigueur sans précédent à la France pour assainir ses finances publiques. « J’irai chercher la croissance avec les dents », a clamé Copé pendant la campagne, reprenant une phrase historique de son mentor politique.

Très rapidement, les Britanniques, les Suédois et les Tchèques font savoir qu’ils ne veulent pas d’un tel saut fédéral. Photos: Reuters.