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Antisémitisme

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Un photographe allemand défie Facebook. Des milliers d’internautes allemands ont relayé sur Facebook la photo d’une femme dénudée à côté d’une pancarte raciste, pour protester contre la politique du réseau social plus conciliante sur les commentaires xénophobes que sur la nudité, explique le photographe Olli Waldhauer. « Je veux que Facebook efface la photo en raison de son contenu (raciste) et non à cause de la nudité », a dit Olli Waldhauer dont le cliché mis en ligne mercredi soir a été supprimé par Facebook deux heures après sa publication au motif de ses principes antinudité. Sur la photo, une femme en petite culotte et seins nus se tient derrière un homme assis dans un fauteuil, tenant une pancarte à connotation xénophobe (« N’achetez rien chez les métèques »). La photo est accompagnée de la mention : « Une de ces personnes viole les règles de Facebook. » Mesures contre le racisme en Allemagne. Jauger l’antisémitisme : une mission impossible ? | Au coeur de l'antiracisme.

« La France n’est pas antisémite… », à moins qu’elle ne le soit tout de même un peu. « La France est raciste… », à moins qu’elle ne le soit pas tout à fait. Et les Français ? Cela dépend des observateurs et des postes d’observation. Cela varie aussi en fonction des instituts de sondage, des méthodes d’échantillonnage, de la formulation des questions, des intentions des sondeurs et de leurs interprétations, de l’humeur des sondés et de la place effectivement accordée à leurs opinions. Une approche incertaine De même qu’il semble bien difficile de lutter contre le racisme et l’antisémitisme, il est décidément bien compliqué de cartographier la relation exacte des individus à ces questions. Les réponses à degrés (1 à 6, pas d’accord… tout à fait d’accord), dans les sondages d’opinion, sont-elles à même de produire une évaluation satisfaisante des phénomènes ? France, 1933 Heinrich Mann, Lucie Delarue-Mardrus Maurice Bedel et Henri Barbusse Maurice Bedel (1883-1954) J. Analyse de discours.

Agression de Créteil : responsables politiques et religieux s’alarment de la flambée de l’antisémitisme. Le caractère antisémite de l’agression à son domicile d’un couple de Créteil choisi parce que ses auteurs « partaient de l’idée qu’être juif signifiait que l’on avait de l’argent », « semble avéré », a affirmé Bernard Cazeneuve, le ministre de l’intérieur, dans un communiqué, le 3 décembre.

Le parquet a indiqué avoir mis en examen les trois agresseurs pour violence en « raison de l’appartenance religieuse ». « Ca continue et ça s’aggrave ! , déplore Roger Cukierman, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF). Les préjugés antisémites font des dégâts considérables. On se sent persécutés par des préjugés moyenâgeux. » A Créteil, un couple agressé car « les juifs, ça a de l’argent »

LE MONDE | • Mis à jour le | Par Franck Johannès Les trois hommes, en sonnant à la porte, avaient une idée simpliste dans la tête et un fusil à canon scié à la main. « Ils pensaient qu’étant donné que ma famille est juive, les juifs, ça a de l’argent, c’est comme ça qu’ils l’ont dit, a raconté l’une des victimes à France Info, et en plus les juifs ça ne met pas l’argent à la banque. » Le jeune homme de 21 ans et sa compagne de 19 ans ont été séquestrés lundi 1er décembre à Créteil, dans le Val-de-Marne, et la jeune fille violée. Les agresseurs ont été mis en examen mercredi 3 décembre pour « viol en réunion », « vol avec armes », « séquestration et extorsion suivie de violences en raison de l’appartenance à une religion ».

Les trois agresseurs avaient repéré les lieux un mois plus tôt, lorsqu’ils avaient roué de coups chez lui, le 10 novembre, un homme de 70 ans, juif lui aussi. Supplice d’une heure. « Il faut parler d’antisémitisme avec rigueur » LE MONDE | • Mis à jour le | Par Nonna Mayer (Politiste et sociologue, Centre d’études européennes - Sciences Po - Centre national de la recherche scientifique) Dix ans après le rapport Rufin sur l’antisémitisme, dans un contexte marqué par la recrudescence des violences et des menaces à l’égard des juifs de France, un double sondage, rendu public le 14 novembre, commandé à l’IFOP par la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol), entend apporter de « nouveaux éclairages sur l’antisémitisme »(Le Monde du 15 novembre). La première enquête a été administrée en ligne auprès d’un échantillon de 1 005 personnes représentatif des Français âgés de 16 ans et plus ; la seconde, en face-à-face, sur un échantillon de 575 personnes « nées dans une famille de religion musulmane », française ou non, âgées de 16 ans et plus.

Ses effectifs, d’abord, incitent à la prudence. La fiabilité d’un sondage repose sur le nombre de personnes interrogées. C’est tout sauf clair De vieux clichés qui perdurent. L’antisémitisme, cette pathologie trop française. Président de la République, premier ministre, ministre de l’intérieur : les principaux responsables du pays ont employé les mots les plus forts pour qualifier l’agression antisémite commise, le 1er décembre, à Créteil (Val-de-Marne). Un couple y a été séquestré, la jeune femme violée et leur appartement cambriolé par trois agresseurs qui, selon les enquêteurs, estimaient qu’« être juif signifiait qu’on avait de l’argent ». « Quand il se passe de tels drames, de telles tragédies, ce n’est pas la famille simplement qui est blessée, agressée, c’est ce que la France porte de plus grand, de meilleur, qui est blessé, abîmé », a déclaré François Hollande.

Lors d’un rassemblent, dimanche 7 décembre, à Créteil, le ministre de l’intérieur l’a dit haut et fort : « Ce crime n’est pas un simple fait divers, un acte lâche, crapuleux et antisémite. « Parlons d’antisémitisme sans cécité volontaire » La double enquête que vient de réaliser la Fondation pour l’innovation politique met en lumière quatre foyers d’opinions antisémites, par ordre de propension décroissante : chez les sympathisants du Front national et les électeurs de Marine Le Pen ; chez les musulmans ; chez les sympathisants du Front de gauche et les électeurs de Jean-Luc Mélenchon ; et chez les utilisateurs des réseaux sociaux, des forums de discussion et des sites de partage de vidéos, foyer qui recoupe en partie les trois précédents.

Pour apprécier le poids et l’évolution de l’antisémitisme dans l’Hexagone, il faut d’abord rappeler les données concernant les « actes » puis celles concernant les « opinions ». Entre la décennie 1994-2004 et la quasi-décennie 2004-2013, le nombre des actes antisémites a triplé. La moitié des actes dits « racistes » frappent des membres de la communauté juive, qui représente moins de 1 % de la population nationale.

En 2014, à Bruxelles, des juifs ont été assassinés par un Français.