background preloader

Genre

Facebook Twitter

2013-9-11-the-genderbread-man-1-0.jpg (Image JPEG, 1600x1035 pixels) - Redimensionnée (55%) Microtrottoir EgaliGone - L'énigme du chirurgien. D’une « théorie du genre » qu’ils font semblant de mal comprendre… Le Figaro s'en frotte les mains, que dis-je, s'en lèche les babines, ce matin : les agité-es de la Manif Pour Tous reviennent en "saison 2" avec un "nouveau cheval de bataille" et ça promet : à la rentrée, ils entreront officiellement en guerre, milices de parents outrés et "comités de vigilance" en ordre de marche contre ce qu'ils appellent la "diffusion subreptice" de la "théorie du genre" dans les crèches et les écoles.

D’une « théorie du genre » qu’ils font semblant de mal comprendre…

Non, non, ce n'est pas une "diffusion subreptice", c'est un projet assumé de société Pourquoi "subreptice", d'abord? La volonté politique est claire, et on ne va pas s'en plaindre. "La théorie du genre" n’existe pas. J’évoquais dans mon dernier article la proposition de résolution présentée en décembre à l’Assemblée Nationale par deux député·e·s UMP, visant à « établir précisément les vecteurs de promotion de la théorie du gender dans notre pays » afin d’« en évaluer les conséquences pour la collectivité nationale ».

"La théorie du genre" n’existe pas

J’ai déjà expliqué en quoi cette proposition était infondée et traduisait une grave méconnaissance des études de genre (ou plutôt un contresens complet). Je voudrais maintenant faire quelques remarques au sujet des expressions « la théorie du gender », ou « la théorie du genre », désignant un objet qui n’existe pas. Cette affirmation peut surprendre, puisque ces deux expressions ont été très souvent employées depuis 2011, notamment dans des articles relayant la polémique autour des manuels de SVT.

Cette expression est censée traduire gender theory, qui existe bel et bien en anglais. Un champ unifié? Une erreur de traduction L’anglais theory ne se traduit pas toujours par « théorie ». Sélection commentée de ressources sur la notion de genre. La notion de genre* fait son apparition dans les programmes de Première dès la rentrée 2011.

Sélection commentée de ressources sur la notion de genre

On pourra trouver de très nombreux documents de qualité sur Internet, mais un peu éparpillés. Alors, pour faciliter un peu la tâche aux enseignants de lycée qui souhaiteraient en savoir plus, mais aussi à tous ceux et celles qui aimeraient pouvoir se faire un avis sur ce qu’ils entendent à ce sujet depuis quelques temps, voici une sélection de ressources simples d’accès. J’ai fait un petit mélange de références théoriques et de documents plus concrets, pouvant donner des pistes de réflexion ou des idées de travaux pratiques. * Ces derniers temps, les médias se sont emparés de cette notion et en ont souvent donné des définitions au mieux imprécises, au pire fantaisistes.

Une petite précision sur le sens de ce mot peut donc s’avérer utile pour éviter tout malentendu. Masculin-féminin : cinq idées reçues sur les études de genre. L'opposition au mariage pour tous a ravivé un débat lancé en 2011 par l'introduction de la notion de genre dans les manuels de SVT.

Masculin-féminin : cinq idées reçues sur les études de genre

Ses détracteurs parlent de la "théorie du genre". En protestant contre la loi autorisant le mariage aux personnes de même sexe, les membres de la "Manif pour tous" ont également ravivé la polémique sur le genre. "Le vrai but du mariage homosexuel est d'imposer la théorie du genre", affirment certains détracteurs du mariage pour tous. Qui affirment, dans la foulée, que la société serait menacée par ce qu'ils assurent être une idéologie niant la réalité biologique. Ces inquiétudes avaient déjà agité les milieux catholiques en 2011, lorsque le ministère de l'éducation avait annoncé l'introduction du concept de genre dans certains manuels scolaires. Loin d'être une idéologie unifiée, le genre est avant tout un outil conceptuel utilisé par des chercheurs qui travaillent sur les rapports entre hommes et femmes.

J'enseigne le genre. Et je continuerai à le faire. Ce sera un billet énervé.

J'enseigne le genre. Et je continuerai à le faire.

Très énervé. Fatigué aussi. Fatigué d'entendre des ignares et des incompétents baver de haine sur quelque chose qu'ils ne connaissent pas. Enervé de voir qu'on les laisse faire et que, pire encore, on leur donne raison. Enervé d'apprendre que je fais le mal. J'enseigne le genre parce que c'est ce que mon programme de Sciences économiques et sociales me demande de faire, n'en déplaise à Vincent Peillon qui double son ignorance crasse des sciences sociales - déjà étonnante pour un philosophe de profession... - d'une méconnaissance absolue de ce qui se passe dans l'administration dont il est le ministre.

On étudiera les processus par lesquels l'enfant construit sa personnalité par l'intériorisation/ incorporation de manières de penser et d'agir socialement situées. De quelque façon qu'on le prenne, "la construction sociale des rôles associés au sexe", c'est le genre. C’est pour une fille ou un garçon ? Avant propos Comme beaucoup d’entre vous le savent, je m’intéresse un brin aux questions féministes.

C’est pour une fille ou un garçon ?

Sans être un expert ou un de ces trucs peu recommandables, j’essaie d’apporter ma pierre à l’édifice et de transmettre autant que faire ce peut mes opinions. Voici donc la retranscription d’une humble formation sur le genre que j’ai faite. Je n’y invente rien, mais c’était une première approche pour ceux à qui c’était destinés. Bonne lecture ! C’est quoi le genre ? Ah… grande question au cœur de multiples débats. Ma perception un peu néophyte dans le mouvement féministe (j’ai surtout écouté et agi, pas encore beaucoup lu) qualifierait le genre d’un habitus au sens de Bourdieu. Bon, tant mieux ! « Allez un exemple m’sieur !