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Inhibition, analogie, erreur, face au numérique

Inhibition, analogie, erreur, face au numérique
Dans son dernier opuscule, destiné davantage au grand public spécialisé qu'aux chercheurs et spécialistes de la psychologie, Olivier Houdé (Apprendre à résister, le pommier 2014) nous parle de l'importance de l'inhibition comme mécanisme permettant d'apprendre. Il rejoint en cela d'autres publications récentes, plus grand public, comme le numéro de la revue Cerveau et Psycho (septembre 2014) consacré au développement de l'enfant qui reprend aussi, entre autres, cette question de l'inhibition. Le terme inhiber n'a pas ici totalement le sens qui lui est attribué communément. On parle volontiers de timidité, de frein, lorsque l'on dit de quelqu'un qu'il ou elle est inhibé. Pour la psychologie cognitive inhiber est plus fort et est considéré comme un processus d'empêchement, de blocage fort. De plus ce processus vise à en permettre un autre, ne pas se fier à la première perception, à la première représentation qui souvent entraîne, dans le contexte de l'apprentissage, à l'erreur. Related:  Processus d’apprentissage à l'ère numériqueNumérique et changements pédagogiques

Apprendre/désapprendre : sur la ligne de crête des apprentissages numériques A l’occasion de la parution de la 3e édition du Digital Society Forum consacrée aux nouvelles formes d’apprentissages (la première édition était consacrée aux nouvelles relations, la seconde à la famille connectée), en partenariat entre la Fing (et notamment son média, InternetActu.net), Psychologies Magazine et Orange, nous republions le texte introductif du sociologue d’Orange Labs, Dominique Cardon, qui revient sur les rapports entre éducation et technologies. Une bonne introduction aux deux principales problématiques de l’apprentissage : qu’est-ce qu’apprendre et qu’est-ce que change le fait d’apprendre avec le numérique… En elles-mêmes, les Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Enseignement (TICE) ne sont causes de rien, ne rendent pas les enseignants plus pédagogues, les enseignés plus performants ou la société plus savante. Regarder ailleurs Qu’apprendre ? Alors, si le savoir est dans le réseau, toujours à portée de main, que faut-il apprendre ?

Numérique : Une pédagogie enrichie ou augmentée ? S'il n'y a pas de pédagogie numérique, il y a des pédagogies qui "embarquent" le numérique. Souvent à la recherche de la "plus-value" du numérique en éducation, nombre d'analystes se limitent à la plus-value en terme de performance, en particulier de note. Par rapport aux finalités d'un système éducatif (et pas seulement scolaire), il apparaît de plus en plus que la première "plus-value" du numérique en éducation, c'est de permettre aux jeunes (en priorité) de situer les objets numériques dans leur cadre de vie actuel et futur et plus généralement par rapport à l'ensemble de la culture, au contact de laquelle l'école est censée permettre le développement personnel. L'objectif étant de leur permettre de les utiliser pour améliorer leur entrée dans la société sans en faire des "clients-consommateurs" béats, mais plutôt "des usagers réflexifs qui s'autorisent des choix". Qu'appelle-t-on pédagogie enrichie ou augmentée ? Bruno Devauchelle Les chroniques de B Devauchelle L'étude

Le numérique nous fait-il perdre la mémoire ? Nous confions de plus en plus le soin à des appareils d’enregistrer les informations à notre place. Le fait de se reposer sur les technologies numériques pourrait permettre à notre cerveau de se consacrer à d’autres tâches. Mais cela ne risque-t-il pas, à terme, d’affaiblir notre mémoire ? Enquête auprès de spécialistes du sujet. Extraordinairement inventive, notre mémoire est aussi terriblement fragile. Examen neuropsychologique de la mémoire. H. Toutefois, depuis l’irruption d’Internet et des technologies du numérique, « la mémoire nous échappe, commente le philosophe Bernard Stiegler, directeur de l’Institut de recherche et d’innovation du Centre Georges-Pompidou et président de l’association Ars Industrialis. Le Web, super-mémoire du monde Jamais notre mémoire ne s’est trouvée à ce point hors de nos têtes. Quelles conséquences pour notre cerveau ? Toute technique est à la fois remède et poison, émancipation et aliénation. Pas de pensée sans mémoire biologique eut

Caroline d'Atabekian : " Exploiter les TICE pour développer une pédagogie active " Caroline d’Atabekian est professeure de français, membre de l'association WebLettres. Elle est intervenue mardi 22 novembre 2011 au Séminaire national « Lire-écrire-publier à l'heure du numérique » qui se tenait à la Bibliothèque nationale de France. Elle explique ce qui fait l'originalité de la démarche de WebLettres en général et présente les activités numériques du manuel « Passeurs de textes 2de » récemment publié. Weblettres est à l'origine une association de professeurs de lettres dont le but est de favoriser la mutualisation de ressources pédagogiques : comment ce projet est-il né ? comment fonctionne-t-il concrètement ? Weblettres est un immense succès puisqu'il reçoit la visite chaque mois de 300 000 à 400 000 visiteurs uniques : comment expliquez-vous le succès d'un tel site de mutualisation ? Lorsqu'on a décidé en troisième d'étudier Cannibale de Daeninckx, par exemple, par où commence-t-on ? Nous préparons actuellement le manuel de première.

Apprendre à écrire sur un clavier, un danger pour les enfants ? L’initiative finlandaise. Recopier minutieusement les lettres de l’alphabet sur son cahier d’écolier : un souvenir douloureux pour les uns, plein de nostalgie pour les autres. Une tâche dont se passeront bientôt les élèves finlandais. A partir de 2016, fini les cahiers d’écriture et les stylos, place au clavier d’ordinateur pour apprendre l’écriture. Mémoire et lecture en danger. La première concerne la mémoire. L’autre enjeu à souligner est primordial : apprendre l’écriture au clavier, c’est prendre le risque de moins bien apprendre à lire. Au-delà de l’apprentissage. Des positions alarmistes à relativiser ? Et en France ? * Alain Bentolila, Comment sommes-nous devenus si cons, éd.

L’impact de l’usage des technologies numériques sur les apprentissages des élèves : qu’en dit la science ? Par Jean Heutte Comme il n’existe pas de déterminisme pédagogique des technologies numériques, la maîtrise réfléchie de leur usage, selon les attendus du C2i n°2 « enseignant », ne peut se concevoir sans des dispositifs d’accompagnement et de formation de l’ensemble des acteurs (1) s’appuyant sur des compétences et des connaissances éprouvées, mêlant astucieusement des exemples de pratiques pédagogiques éclairées par les avancées de la recherche scientifique concernant l’apport du numérique dans les actes d’enseignement/apprentissage. L’idée que l’apprentissage serait facilité par le numérique est souvent admise comme une évidence. Pourtant, même au niveau international, il existe très peu d'études scientifiques rigoureuses concernant l'impact du numérique sur les apprentissages scolaires. Les principaux résultats remarquables de l’étude Les élèves habitués à l'usage du numérique en classe comprennent plus vite et mieux ce qu’ils lisent. Allegro moderato Jean Heutte Actuellement : Notes :

"L'école, le numérique et la société qui vient" ? Partager cette page Écrit par Élie Allouche L'idée centrale du livre : Le développement du numérique doit conduire à une refondation du projet scolaire et de l'ensemble des institutions académiques en intégrant ces technologies sur des bases scientifiques et humanistes. Changement de civilisation, changement d'Ecole : à quelles conditions ? Avec la généralisation des réseaux numériques, nous vivons un changement de civilisation équivalent à ce qui s'est produit avec l'invention de l'écriture puis de l'imprimerie. Plutôt que d'ignorer ce phénomène en le laissant à la sphère privée, l'Ecole doit en tenir compte sérieusement et méthodiquement en prenant toute la mesure des bouleversements en cours. Cette prise en compte suppose cependant qu'elle reste un lieu de socialisation, de narration et d'éducation à l'esprit critique qui ne transmet les savoirs qu'après un filtrage (et une exigence) à la fois scientifique et méthodologique. Bernard Stiegler et le concept de pharmakon Référence : D.

Ecole: la Grande Transformation ? Les clés de la réussite, éd. ESF, 2013 par François MULLER sur Prezi Education et nouvelles technologies : y croire ou ne pas y croire Après un premier article polémique (voir Dans la salle de classe du futur, les résultats ne progressent pas), Matt Richtel a continué son enquête pour le New York Times sur le « pari éducatif high-tech ». Comme le montrait déjà le début de son enquête, ses derniers articles dessinent un fossé, une coupure assez radicale, entre ceux qui croient dans les vertus des technologies pour l’éducation et ceux qui n’y croient pas, avec des arguments aussi faibles dans l’un ou l’autre camp que ceux qu’on éprouve entre les tenants du livre papier et du livre électronique. La valeur des TICE dépend-elle du niveau d’argent dépensé ? Le second article de cette série s’intéressait donc au « boom des logiciels éducatifs », mais avant tout pour dénoncer leur manque de résultats effectifs. Image : Home page du programme What Works de l’Institut des sciences de l’éducation américain. Shelly Allen est la coordinatrice pour les mathématiques des écoles publiques d’Augusta en Georgie.

Propositions du rapport Fourgous - Thème 5 : Accompagner le changement 22/ Valoriser le travail des enseignants et reconnaître leur investissement - Rééquilibrer la proportion pédagogie-discipline au sein de la formation des enseignants - Moderniser le système d’avancement et de carrière vers l’incitation à innover, - Créer une prime d’excellence pédagogique pour les enseignants du supérieur afin de déclencher l’innovation dans les pratiques pédagogiques. Voici les extraits du rapport liés à cette proposition : Quatre raisons de rénover et d’enrichir la pédagogie Se connaître et connaître l’autre : les compétences émotionnelles Apprendre et travailler ensemble : mutualiser et collaborer Une formation des enseignants à rééquilibrer Les TICE : catalyseurs de pratiques innovantes en classe Nouvel environnement, nouvel enseignement, nouveau métier L’enseignant : un rôle central dans l’évolution de la société Accompagner, soutenir, valoriser les enseignants 23/ Créer des « ambassadeurs du numérique », acteurs du changement Vers une école intéractive et en réseau

SANKORÉ Session Inserm : Les nouveaux médias et le développement cognitif de l'enfant - CERIMES SANKORÉ Session Inserm : Les nouveaux médias et le développement cognitif de l'enfant Conférence-Débat : INSERM / SANKORE : ZOOM SUR LES NEUROSCIENCESQue disent les neurosciences sur l’Education numérique ? Les nouveaux médias viennent concurrencer les outils traditionnels de la transmission des savoirs et du développement des capacités cognitives.Dans un domaine où l'innovation est constante, la recherche devient rapidement obsolète. Cependant, une recherche abondante est déjà à notre disposition.Nous essaierons d'en dégager quelques grandes lignes et de proposer des axes sur lesquels les outils à venir pourront être évalués pour mettre en évidence leur valeur ajoutée du point de vue du développement de l'enfant.

Technique, pédagogie, opposition ou complémentarité… compatibilité Le titre d’un ouvrage paru récemment a attiré mon attention : « Enseigner différemment avec les TICE » (P.Bihouée, A. Colliaux, Eyrolles Editions d’Organisation), car pour une fois la question pédagogique précédait la question technique. J’avais d’ailleurs fait la remarque inverse à propos des ouvrages publiés par Projetice en particulier celui consacré aux ENT qui partait dans l’autre sens. En entrant plus avant dans ces supports on peut analyser les choses de manière plus fine et essayer d’en extraire plusieurs hypothèses. Ces trois phrases débutent chacune d’elles un chapitre différent. En fait cette approche est celle qui est la plus visible et aussi la plus satisfaisante, à court terme. Est-ce que l’école peut résoudre ce problème ? A suivre et à débattre

Dans la Silicon Valley, les geeks paient très cher pour envoyer leurs enfants dans des écoles sans aucun ordinateur. Une année dans une des prestigieuses Waldorf Schools californiennes coûte entre 13 000 € (école primaire) et 19 000 € (secondaire). Ces écoles sont littéralement remplies des enfants des cadres supérieurs des entreprises high-tech de la Silicon Valley (le Directeur Technique d’eBay, un grand nombre de cadres d’Apple, de Google, de Hewlett-Packard y envoient leurs enfants). Ce qui distingue ces écoles ? Les ordinateurs, ainsi que toutes leurs déclinaisons (IPAD, Smartphone,TBI…) sont interdits dans les salles de classe. Quelles sont les raisons profondes qui poussent les parents – parmi les plus savants au monde en matière de technologie, on ne peut donc parler de “manque de connaissance” ou de “non prise en compte des enjeux de demain”… – à payer si cher pour mettre leurs enfants dans ces écoles ? Celui qui va sur Internet – ou qui utilise un IPAD – rentre dans une entreprise de distraction, au sens premier du terme, qui est celui de détournement.

Les TICE ne changent pas la pédagogie, elles invitent seulement à la questionner. On a trop souvent associé par lien de causalité les TICE et la pédagogie. Ainsi, il y aurait de nouvelles pédagogies avec les TICE. C’est devenu un allant de soi, presqu’un lieu commun en tout cas une évidence pour nombre de personnes, en particulier celles qui ne connaissent l’acte d’enseigner et d’apprendre qu’à partir de leur expérience d’enfance et de jeunesse. C’est aussi une évidence pour nombre de zélateurs, marchands, promoteurs des TIC, que celles-ci vont améliorer la pédagogie, la changer etc… En fait cette illusion d’optique vient du fait que les TIC sont d’abord un intrus dans une situation d’enseignement qui s’en est longtemps passée (quelques centaines d’années) Parce qu’elles dérangent, elles seraient vecteur de changement, de nouveauté, voire d’amélioration. L’allant de soi parle de nouvelles pédagogie sans aller beaucoup plus loin, une enseignante expérimentant la tablette numérique dans sa classe récemment appelait cette nouvelle pédagogie de ses voeux.

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