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Informer chaque élève de ses progrès est une bonne chose. Dans de nombreux pays, cela passe par l’attribution de notes. Mais s’agit-il de la meilleure méthode ? D’autres approches sont-elles préférables ? Nous faisons le point en Uruguay et au Danemark avant de recueillir le point de vue de deux spécialistes de l‘éducation. Uruguay : quand les notes poussent à travailler Dans les écoles primaires de l’Uruguay, comme dans beaucoup d’autres dans le monde, il est important d’avoir de bons résultats : cela suscite parfois du stress chez les enfants et leurs parents et les professeurs peuvent même ressentir une certaine pression quand il s’agit de noter. Au Danemark, les notes sont interdites pour les moins de 13 ans Aucune note avant l‘âge de 13 ans, c’est le principe qui prévaut au Danemark depuis plusieurs décennies. Noter ou ne pas noter, telle est la question ! Related:  Évaluer les élèvesEVALUATION

L'évaluation pour apprendre, apprendre à évaluer - Les classes sans note Une tendance qui s'affirme La tendance des "classes sans note" apparaît de manière explicite dans la base nationale d'Expérithèque (actions déclarées et suivies par les CARDIE en académie) : les actions ou dispositifs centrés sur les modes d'évaluation des élèves (approche compétences ou encore "classes sans notes") se répartissent également entre innovation et article 34. L'inscription administrative n'est donc pas signifiante en elle-même ; elle est facteur souvent du contexte local et de l'autorisation que les acteurs se donnent à changer des routines que formellement rien n'impose, si ce n'est la conformité à des évaluations de sortie de cycle (ex. DNB ou Bac). La plupart s'inscrit dans le collège, en concernant une classe d'âge d'élèves finalement élevés à l'ère du Socle commun entré en vigueur dans le premier degré depuis plus de cinq ans. Une pratique collective et plus réflexive de l'évaluation Quelques exemples

Notes et compétences, quelle équation ? C'est une question qui agite la salle des profs, à l'heure de la mise en oeuvre du socle commun. J'émets l'hypothèse de l'incompatibilité. La note sur 20 permet, à travers l'exemple de la dictée, de sanctionner les fautes. On peut rétorquer que dans les multiples évaluations notées, les points sont comptés en positif : on pointe les réussites des élèves par un point, qu'on pourra d'ailleurs décliner jusqu'au quart de point selon le degré d'approximation de la formulation de l'élève. Retirer un demi ou un quart de point sur une question permet de signifier à l'élève que sa réponse n'est pas parfaite, mais qu'elle comprend tout de même un élément de réponse positif. Mais au final il restera encore une soustraction, celle qui sépare le 12 du 20, ces 8 points non acquis. Si l'on se penche sur les moyennes (obtenues par de savants calculs coefficientés), ce "réel" est biaisé. La moyenne d'un élève n'a de valeur que mise en rapport aux autres élèves de la classe.

La Conférence sur l'évaluation écarte la question des notes "La question du système de notation est un faux problème". Etienne Klein, président du "jury" constitué pour la Conférence nationale sur l'évaluation, a annoncé que l'idée de supprimer les notes ne ferait pas partie des recommandations du jury. La seconde journée de la Conférence, le 12 décembre, a alterne réalisations d'établissements et interventions d'experts. Une seule question a été sérieusement traitée : celle de la docimologie. Le recommandation du jury pourrait s'arrêter là. La seconde journée de la Conférence nationale sur l'évaluation, le 12 décembre, a vu défiler des représentants d'établissements scolaires de l'école jusqu'au lycée : un collège de Loos-en-Gohelle, une école de Toulouse, l'école Molière d'Arras, le collège de Sancerre, des lycées professionnels de l'académie de Strasbourg. Des projets d'établissements Ainsi à l'école de Toulouse, les évaluations sont préparées avec des exercices d'auto-évaluation de durée variable selon les élèves. Un bilan final fort mince ?

La classe sans note La classe sans note Quelles innovations ? une classe évaluée par compétencesune classe bilangue anglais/allemandune classe investie dans le jardin potager bio du collègeune classe bénéficiant d’une heure « Cultures antiques » Evaluer sans notes ? Oui, mais pourquoi ? lutter contre l'échec scolaire. Evaluer sans notes ? Chaque enseignant fera clairement apparaître les compétences sur les supports d’évaluation (aussi bien les compétences propres à chaque discipline et s’appuyant sur les programmes que celle du Socle commun)Pour les parents, regardez bien les copies de vos enfants (à signer) mais aussi les cahiers et classeurs. - Je m’organise - Je communique correctement à l’écrit comme à l’oral - Je sais m’informer (trouver des ressources) - Je suis capable de raisonner : je sais mobiliser mes ressources L’assiduité et le comportement des élèves seront également évalués dans le cadre de la compétence « Vie scolaire » par Mme Mazet, CPE, en collaboration avec les enseignants. Un potager ?

Puisqu’on vous dit que la note, ce n’est pas le problème ! L’apparition du socle commun de connaissances et de compétences a introduit, avec le livret personnel de compétences, une « nouvelle » façon d’évaluer au collège, qui, si elle a pu jeter le trouble, a alimenté le débat sur l’évaluation des élèves. La refondation de l’école s’est donnée pour objectif de renouveler le socle commun et d’aller vers une évaluation positive des élèves. Le Conseil Supérieur des programmes travaille à cette rénovation, où la question de l’évaluation est capitale. Noyer le poisson Les opposants à l’évaluation des compétences, comme les syndicats du SNALC et du SNES, présentent constamment des arguments qui jouent du même registre : Des notes dont on fait… des moyennes Mais bizarrement sur ce point, les partisans de la note négligent systématiquement la question des moyennes trimestrielles. La consultation de l’ensemble des bulletins trimestriels (traditionnels) d’une classe sur une année est à ce titre éloquente. Pourquoi revoir l’évaluation des élèves ? Like this:

Faut-il en finir avec les notes Prévue pour la fin de l’année 2014, la Conférence nationale sur l’évaluation des élèves a « pour mission d’élaborer des recommandations sur l’évolution du système d’évaluation des élèves ». Depuis plus d’un demi-siècle, des chercheurs de différentes disciplines ont mené des centaines de recherches utiles aux réflexions sur les pratiques d’évaluation des élèves. Cette contribution présentera d’abord un certain nombre de conclusions scientifiques avérées et proposera des changements souhaitables, eu égard aux résultats de la recherche. Les recherches sur la notation, menées depuis plusieurs dizaines d’années, aboutissent à au moins cinq résultats consensuels dans la communauté scientifique : 1 - Les notes ne mesurent pas de façon précise les compétences des élèves. 2 - Les recherches sur la notation ont également montré l’existence de biais sociaux de notation. 5 - Enfin, un dernier discours affirme que la notation permet d’apprendre. 1 - Préserver l’anonymat social et scolaire de l’élève

JP Antibi : de la "constante macabre" à "l'évaluation par contrat de confiance" André Antibi poursuit ses efforts pour dénoncer les injustices persistantes des évaluations scolaires qui restent avant tout sélectives. Le correspondant du CRAP-Cahiers pédagogiques en Belgique nous propose un écho de son intervention lors d’un colloque sur la réussite scolaire à Bruxelles. Le 21 janvier 2010, nous avons eu le plaisir d’entendre André Antibi, professeur à l’université Paul Sabatier de Toulouse et auteur du livre La constante macabre (éd. Math’aurore, 2003). Comment en sortir ? Ne pas piéger les élèves, accepter la transparence et instaurer un climat de confiance, tels sont les grands principes du système évaluation par contrat de confiance (EPCC) proposé par le conférencier. De nombreuses questions dans le débat Beaucoup d’interrogations ont porté sur la compatibilité du système EPCC avec une approche par compétences inscrite dans les programmes officiels belges. Xavier DejemeppeEnseignant en lycée et formateur

Différencier l’évaluation pour libérer l’évalué. Pour beaucoup d'apprenants l’évaluation est un lieu du chaos. Elle ne fait pas sens pour eux. Ils la subissent et finalement la rejettent. Comme on peut le lire dans la quatrième de couverture du livre Nudge : la méthode douce pour inspirer la bonne décision : « Quand les choses se compliquent, les simples mortels se prennent les pieds dans le tapis ». Le nudge est un petit coup de pouce pour aider l’apprenant à se lancer dans l’activité. « de petits changements du contexte peuvent exercer une grande influence sur les enfants, comme sur les adultes dans le bon et le mauvais sens ». L’évaluation mal expliquée, une aide mal venue sont souvent stigmatisantes. L’évaluation comme un marathon… Un parcours d’apprentissage se fait sur le temps long. Après avoir fait un état des lieux de ses performances, le coureur à pieds met en place des stratégies de réussites : fractionner, course longue, course courte, fréquence et progressivité de ses entraînements. … une aventure vers la réussite ?

Évaluer sans décourager par Roch Chouinard Département de psychopédagogie et d'andragogie, Université de Montréal, Centre de recherche et d'intervention sur la réussite scolaire (CRIRES) Conférence donnée sur invitation dans le cadre des sessions de formation liées à la réforme en éducation, offertes aux personnes-ressources, Ministère de l'Éducation, Québec, les 18 et 19 mars 2002. La majorité des enfants arrivent à l'école primaire avec l'intention d'apprendre. Si vous demandez à un enfant de cinq ans ce qu'il ira faire à l'école, il vous paraîtra surpris par la question et il vous répondra probablement quelque chose du genre « Je m'en vais apprendre à lire ». Figure 1 En fait, les enfants se rendent rapidement compte que l'école n'est pas seulement un lieu pour apprendre, que c'est aussi un endroit où l'on est évalué. L'apparition de ces attitudes et de ces comportements est la conséquence d'un processus de détérioration graduel de la motivation à apprendre. Ames, C. (1992). Bandura, A. (1986). Eccles, J.

La suppression partielle des notes réduirait les inégalités entre élèves LE MONDE | • Mis à jour le | Par Aurélie Collas La suppression partielle des notes peut-elle permettre à l’ascenseur social de redémarrer ? Dans une France si attachée à la note sur 20, une telle conclusion apporterait une pierre dans le vif débat qui oppose défenseurs et détracteurs du système classique d’évaluation des élèves. Or, c’est précisément ce que montre une étude du CNRS qui vient d’être divulguée. Noyés dans l’actualité liée à la mobilisation des jeunes contre le projet de loi travail, ses résultats sont passés relativement inaperçus. Pourtant, ils tendent à montrer – et c’est une première – que la suppression des notes en classe peut avoir des effets positifs sur les apprentissages. L’expérimentation a été conduite en 2014-2015 dans 70 collèges et lycées de l’académie d’Orléans-Tours, dans des classes allant de la 6e à la 2de. Les consignes données aux établissements étaient claires : pas de notes en classe.

Comment mieux évaluer le travail des élèves Des chercheurs testent actuellement, dans 70 collèges et lycées, une alternative au traditionnel système de notation : l’évaluation par compétences. Si les premiers résultats sont prometteurs, l’expérience est bien loin d’être finie. Décryptage. La nouvelle a fait les gros titres de la presse française il y a quelques semaines : une étude scientifique préconiserait l’abandon des notes à l’école. Des notes subjectives et anxiogènes « Contrairement à ce que l’on a pu lire çà et là, notre but n’est pas de faire disparaître la note pour le plaisir de la faire disparaître, mais d’en promouvoir un usage raisonné pour renforcer la qualité des apprentissages, précise d’emblée Alain Diger, doyen des inspecteurs pédagogiques de l’académie et instigateur de cette expérimentation. Cours de français dans une classe de sixième. La note amplifie les inégalités scolaires et renforce le déterminisme social. Les effets positifs de l’évaluation par compétences

Le Petit Journal des Profs – M’dame, vous rendez les contrôles ? 17 heures, la quille. Le printemps est là. Les gens flânent, s’attardant aux terrasses des cafés. C’est tentant. Une image vient troubler toutefois ce tableau idyllique. Ce fichu paquet de copies qui traîne sur le bureau depuis quelques jours déjà et qui est à rendre demain matin dès la première heure. L’évaluation sans notes, un vrai-faux débat La question a fait la Une de l’actualité il y a quelques temps. Et si c’était un faux débat et que l’essentiel était ailleurs que de choisir entre une note, un point orange ou vert, un smiley triste ou enjoué ? Evaluer par compétences, un enjeu essentiel On évalue pour enseigner et pour apprendre. Quelques expériences menées en classe La fiche d’autoévaluation distribuée en début de séquence Un outil qui fait ses preuves ! Elle rassure, cible l’essentiel, met le doigt sur les savoirs et les savoir-faire à acquérir. Un exemple de fiche ici transposable à toute autre discipline La reprise d’une évaluation en classe … pour mieux se les approprier.

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