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Ce monde sexiste m'épuise

Ce monde sexiste m'épuise
C’était une matinée absolument étouffante. Derrière la vitre du bus qui me ramenait de Lille à Paris, bouffée par le mal de mer, je me retenais de rendre mon absence de petit déj’. À côté de moi, un gars matait mes cuisses en me codant en morse avec ses paupières « Grosse pute » ou quelque chose d’approchant. Hésitant à me délivrer de mon mal des transports directement sur son jean, je me suis contenue et je suis sortie, titubante, pour longer les quais de Seine et marcher un peu. Il faisait une chaleur à crever ; j’ai regardé un type ôter son t-shirt et s’allonger au bord de l’eau, comme le font souvent les Parisiens dès qu’il fait plus de 10 degrés. Je me suis subitement retrouvée morte de jalousie : j’aurais fait n’importe quoi pour virer ce gros pull qui m’avait bien servi dans le bus de nuit mais qui maintenant me rendait dingue. Ce jour-là, j’ai été prise d’une rage rare pour mon caractère doux : j’en ai eu marre. J’en ai marre de m’expliquer J’en ai marre de m’excuser Related:  Ségrégation, stéréotypesViolence femmes - sexisme

Bechdel Test Movie List Grande traversée : Women's power, les nouveaux féminismes : podcast et réécoute sur France Culture Elles sont filles d'Olympe de Gouge et d'Angela Davis, de Simone de Beauvoir, de Judith Butler, de Virginia Woolf ou d'Audre Lorde. Depuis la révolution française, leurs aînées ont conquis peu à peu des fonctions qui furent longtemps réservées aux hommes, puis le droit à disposer de leur corps. Pourtant, en 2016, les femmes gagnent moins que les hommes et réalisent la majorité des tâches domestiques, avorter est encore tabou, la révolution sexuelle n'a pas aboutie, l'hétérosexualité reste la norme et tous les trois jours, une femme meurt sous les coups de son conjoint. Dans la sphère privée et dans la sphère publique les rapports entre hommes et femmes sont toujours inégalitaires. Alors, les féministes poursuivent leurs luttes pour atteindre l'égalité réelle politique, économique, culturelle, sociale et juridique. Les réformistes proposent de changer les lois. Cette grande traversée vous propose d'écouter la diversité du mouvement féministe. Illustration : imakegirls

#JeSuisMisogyne Nous aussi on a grandi avec Cabu, Wolinski, Reiser, Cavanna, Choron... Nous avons vu les mêmes dessins mais nous n’avons pas compris la même chose : Sûrement parce que ces blagues ne s’adressaient pas à nous mais qu’elles se faisaient à nos dépens. Ces types nous rappelaient sans cesse qui nous étions : des Filles, des Femmes, c’est à dire le deuxième sexe, mais un sexe avant tout. Ils nous ont enseigné très tôt qu’une femme c’est une poupée gonflable, un cul, des seins, un con. Une femme, chez Reiser, ça n’ouvre pas la bouche ou bien c’est parce qu’elle suce. Et gare à celles qui ne voudraient pas, qui se cacheraient derrière un voile : ça les irrite les mecs de Charlie – surtout Charb et Tignous – qu’on se refuse comme ça, ça les met en colère : alors ils les dessinent à poil avec un foulard, une chatte avec une burqa, comme ça ils peuvent rigoler un peu quand même, les humilier un peu, les baiser un peu aussi publiquement, montrer qui est le patron ...

Pourquoi peut-on être féministe et dénoncer les arrêtés anti-burkinis ? Plusieurs communes du sud de la France ont adopté cet été des arrêtés interdisant l’accès aux plages “à toute personne n’ayant pas une tenue correcte, respectueuse des bonnes mœurs et de la laïcité, respectant les règles d’hygiène et de sécurité des baignades adaptées au domaine public maritime“. Si le vêtement n’est pas explicitement nommé, c’est bien lui qui est visé : le burkini, mot-valise formé de “burka” et “bikini” désignant une combinaison de bain intégrale musulmane. Interrogé par Nice Matin, le maire de Cannes, David Lisnard, qui a pris un arrêté de ce type, expliquait ne pas interdire “le voile, ni la kippa, ni les croix“, mais “simplement un uniforme qui est le symbole de l’extrémisme islamiste”. “Des actes d’humiliation sur fond de racisme et de sexisme” Deux jours plus tôt, Caroline De Haas, présidente d’Osez le féminisme, tweetait les fameuses photos du Daily Mail : Quand les Femen dénoncent les arrêtés anti-burkinis

Faut-il reconnaître le «féminicide» dans le droit français ? | slate.fr Temps de lecture: 12 min Les réseaux féministes bruissent de ce mot peu courant: féminicide. Ou le fait de tuer une femme parce qu’elle est une femme. Bien connu dans d’autres pays, il gagne peu à peu du terrain en France: des siècles après l’inscription dans le vocabulaire du droit de l’infanticide et du parricide –qui remontent au bas latin– le mot a été ajouté le 16 septembre 2014 au vocabulaire du droit et des sciences humaines par la Commission générale de terminologie et de néologie. Féminicide: adj. et n. – 1855 - du radical du latin femina «femme» et -cide. Si le terme apparaît au XIXe selon Le Petit Robert, c’est au début des années 1990 qu’il devient un objet d’étude et de recherche, notamment grâce à deux femmes, Jill Radford et Diane Russell, qui publient un livre intitulé Femicide: The Politics of Woman Killing. Violences d’Etat Lorsqu’on veut donner un exemple typique de féminicide, on cite généralement la tuerie de l’école polytechnique à Montréal, le 6 décembre 1989.

De la domination masculine, par Pierre Bourdieu (Le Monde diplomatique, août 1998) Je ne me serais sans doute pas affronté à un sujet aussi difficile si je n’y avais pas été entraîné par toute la logique de ma recherche (1). Je n’ai jamais cessé, en effet, de m’étonner devant ce que l’on pourrait appeler le paradoxe de la doxa (2) : le fait que l’ordre du monde tel qu’il est, avec ses sens uniques et ses sens interdits, au sens propre ou au sens figuré, ses obligations et ses sanctions, soit grosso modo respecté, qu’il n’y ait pas davantage de transgressions ou de subversions, de délits et de « folies » (il suffit de penser à l’extraordinaire accord de milliers de dispositions — ou de volontés — que supposent cinq minutes de circulation automobile sur la place de la Bastille ou sur celle de la Concorde, à Paris). On voit bien qu’en ces matières il s’agit avant tout de restituer à la doxa son caractère paradoxal en même temps que de démonter les mécanismes qui sont responsables de la transformation de l’histoire en nature, de l’arbitraire culturel en naturel.

La fabrique des corps gratuits - Sexisme et Jeux en Ligne A l’espace numérique, ce sont toujours les mêmes qui viennent squatter les ordis : des élèves du collège d’à coté qui profitent d’un trou entre deux heures de cours, des ados du quartier, des qui n’ont pas d’ordinateurs chez eux, d’autres qui en ont mais qui préfèrent l’espace numérique parce qu’on y est « ensemble ». Je m’occupe de cet espace depuis septembre. Un jour deux garçons que je connais bien viennent prendre des ordis : ils jouent à un jeu dément, hyper graphique, hyper beau, un jeu de stratégie en ligne, juste à coté il y a une petite fille du même âge, elle joue avec un tourniquet de perruques et une poupée chauve en 2D. J’ai envie de discuter un peu avec elle parce que je suis choqué par ce que je vois : - Et toi alors tu joues à quoi ? - Un jeu de fille ! - Et tu t’amuses ? Pas de réponse, mais les garçons sautent sur l’occas : - HAHA !! Perspicace ! Jeux Gratuits: pornographie pour enfants Quelques mots sur le genre et la technologie Junk Games : corps gratuits et haine de soi

Les blagues sexistes favorisent les mécanismes mentaux qui justifient la violence envers les femmes Les blagues sexistes (et ce genre d’humour dans tous ses versants) favorisent les mécanismes mentaux qui incitent à la violence et aux mauvais traitements envers les femmes de la part de sujets qui présentent des attitudes machistes. C’est ce qui découle d’une recherche menée à bien à l’Université de Grenade, et qui sera présentée le 2 juillet, dans le contexte du symposium international le plus prestigieux du monde sur les applications scientifiques du sens de l’humour (International Summer School and Symposium on Humour and Laughter’ : Theory, Research and Applications), qui se célèbre à Grenade. Pour mener à bien cette recherche, les scientifiques ont appliqué plusieurs questionnaires à un groupe composé de 109 hommes universitaires entre 18 et 26 ans. Leur furent présentées deux séries de blagues, une avec des blagues machistes dans lesquelles les femmes sont dénigrées, et l’autre avec des blagues normales, sans aucun contenu sexiste.

« Si on mettait des meufs dans nos jeux vidéos ? » C’est une bonne idée ça non ? Mettre des meufs dans un jeu. Ça devrait faire plaisir à tout le monde. Les joueurs ils vont kiffer de pouvoir mater et les gonzesses elles vont pouvoir s’identifier plus facilement. En plus comme ça, les féministes peuvent pas dire qu’il est que pour les mecs et que les créateurs sont des connard sexistes. Sauf qu’en vrai ça marche pas vraiment comme ça En effet, si il suffisait de rajouter un personnage féminin dans un jeu pour le rendre irréprochable, on serait en droit de se croire au pays des bisounours et les féministes pourraient simplement se détendre en allumant leur console et profiter paisiblement de cette incroyable bulle sans sexisme. Zone sans sexisme explosant suite à l’intrusion du premier individu venu Dans la vraie vie justement la partie « Les joueurs ils vont kiffer de pouvoir mater » est prépondérante et la quasi totalité des personnages féminins dans les jeux vidéo sont là pour être reluqués. Rayman et les filles Rayman 1 Rayman 2 Rayman 3

Les attributs du pouvoir et leur confiscation aux femmes. Le genre et l’espace. – Sexisme et Sciences humaines – Féminisme Partie 1 : l’occupation de l’espacePartie 2 : le temps de parole et le choix des sujets de conversationPartie 3 : l’expression de la colère Dans cette nouvelle série d’articles, nous nous intéresserons à différents comportements qui sont typiques des dominants (occuper beaucoup d’espace, avoir beaucoup de temps de parole et parler fort, exprimer certaines émotions comme la colère…). Nous verrons également qu’il est considéré comme peu convenable pour une femme de les arborer. Brigitte Laloupe aborde ce thème dans son livre « Pourquoi les femmes gagnent-elles moins que les hommes ». Les dominants ont droit à plus d’espace1. Plus précisément, l’espace personnel des dominants est plus grand2. En corrélation avec un plus grand espace personnel, les dominants ont tendance à occuper plus d’espace avec leur corps. L’utilisation de l’espace est donc un très bon indicateur de statut social. La plus faible utilisation de l’espace par les femmes est visible dans bien d’autres domaines. public. 1.

You don’t like breasts? You must like men: The disappointing conversation and art of Dragon’s Crown It all started, as these things often do, with Kotaku. Jason Schreier criticized the art in the upcoming game Dragon’s Crown, and the artist who created that art didn’t seem to enjoy the negative thoughts on the large-breasted, small-headed women in his game. So he posted an image on Facebook of a series of burly men. “It seems that Mr. He later contacted Schreier with something like an apology. It’s not depressing that the sort of art that started all this still gets made, and I think there is a place for that kind of character design. The tradition of big-busted female characters in fantasy stretches back decades, and this isn’t a surprise in an art form that’s so heavily consumed by men. This tradition is its own problem, simply because it’s been done. We have yet to grow out of them, and the art style of most games can seem like an anachronism. What’s worth criticizing is how few people are doing anything else. You don't like my art? The picture is of large, muscular, bearded guys.

Société. Voici à quoi ressemble la tenue parfaite pour une femme “Mesdames, vous essayez d’intégrer les codes de la société concernant vos tenues vestimentaires, mais vous n’y parvenez pas ?” Ainsi commence la fausse pub mise en ligne par Vox. La féministe canadienne Liz Plank y imagine un nouveau vêtement qui permettra aux femmes d’éviter tout commentaire public concernant leur tenue, qu’elle soit jugée trop aguicheuse, trop prude ou comme étant “une menace à l’ordre public”. Le vêtement, baptisé “transparen-she” (transparent-elle), fait disparaître l’intégralité du corps de la femme. “Ainsi, si vous n’arrivez plus à savoir si la société veut que vous soyez une vierge ou une salope, vous n’aurez plus besoin de choisir”, ironise la vidéo. Vox publie également un article titré “Sept façons pour les femmes de disparaître afin que leurs vêtements ne dérangent plus personne”.

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