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Dans la peau (numérique) d'un artiste

Dans la peau (numérique) d'un artiste
« - Qui est Georges Perec déjà ? - C’est moi ! - Qui a le rôle de Bansky ? Cet étonnant dialogue entre enseignante et élèves se déroule dans une salle de classe du collège Nikki de Saint Phalle à Valbonne. « Notre travail, témoigne un élève, c’est de nous mettre dans la peau des artistes et de dialoguer entre nous. « Travailler sur un réseau social, ajoute un autre, c’est plus marrant que d’apprendre une poésie par cœur. Traverser les écrans, les époques, les formes artistiques, les disciplines scolaires, les identités individuelles… : le projet illustre la capacité du numérique à bousculer les habitudes et à libérer des enfermements. Comment s’est opéré le choix des artistes ? Nous fêtons les 10 ans du collège et célébrons l’artiste “Niki de Saint Phalle” qui lui a donné son nom. Vous avez créé un « répertoire lexical plastique et littéraire » : pouvez-vous expliquer ce dont il s’agit, donner des exemples, expliquer comment il a été construit et comment les élèves se le sont appropriés? Related:  Jeu2013

Dans la peau (numérique) d'un personnage Caroline Duret, professeure de français à Chambéry. a mené avec ses élèves un passionnant travail d’immersion dans un roman de Balzac : les élèves ont fait vivre la « Comédie humaine » sur Facebook en créant des comptes pour les différents personnages du « Père Goriot », en les faisant dialoguer sur le réseau, en donnant vie à l’univers romanesque par des articles et des liens divers… Voici comment, par une utilisation éducative du numérique et par une démarche créative, rendre sensible et compréhensible un classique de la littérature française à des adolescents du 21ème siècle… L’adaptation d’un roman comme Le père Goriot est une tâche ambitieuse et complexe : comment avez-vous construit le projet ? Bâtie sur le modèle d’une simulation globale, la séquence plonge les élèves dans l’atmosphère du roman et les invite à endosser différentes personnalités fictives. Concrètement, comment avez-vous travaillé avec les élèves ? - de faire apparaître la théâtralité de l’œuvre

De quoi la refondation est-elle le nom ? Les 21 et 22 mai 2013, à l'École normale supérieure de Lyon, une conférence nationale a exploré les « cultures numériques », « l'éducation aux médias et à l'information. ». De manière plus générale, c'est bien le sens même de la promise refondation de l'école qui s'est trouvé ainsi éclairé. De quoi la refondation est-elle le nom (ou, à défaut, le prénom) ? Sans doute d'un malaise et d'un défi : adapter l'école à la civilisation du numérique qui oblige à repenser l'appropriation et la nature même de la connaissance. Assurément aussi d'une prise de conscience : le numérique est moins une question d'outils ou d'usages que d'enjeux, tant il rend possible et indispensable la formation de citoyens autonomes et responsables dans un monde en mutation. Les chercheurs et enseignants réunis à Lyon ont partagé réflexions et expériences autour de toutes ces questions cruciales : comment ne pas être noyé par le flux d'informations que les nouvelles technologies font déferler chaque jour sur nous ?

Avatars pédagogiques L’usurpation d’identité est illégale, donc délicieuse : peut-elle devenir une démarche pédagogique ? Différentes expériences témoignent assurément de ses vertus éducatives : se glisser dans la peau d’un personnage, d’un écrivain, d’un peintre …, c’est incorporer, donc s’approprier, un point de vue sur le monde ou un projet de vie, c’est connaître de l’intérieur une psychologie ou une idéologie. Une telle démarche, que goûte et facilite la culture numérique, suppose de légitimer des postures que nos traditions ont dévalorisées : l’identification, la paraphrase, la créativité, la parodie, le jeu. Elle est susceptible de développer des compétences de lecture et d’écriture, d’enrichir les connaissances en littérature ou en histoire des arts, de participer à l’éducation aux médias. Sur le web : fakes et fanfictions ! Le phénomène des « fakes », autrement dit des « faux », est connu. En classe : de l’épistolaire à la nétiquette ? Jean-Michel Le Baut Léon Vivien sur Facebook :

Après le livre : Créations et médiations numériques Après le livre, que devient la littérature ? Après le livre, à quoi servent les bibliothèques ? Le 4 juin 2013, à l'université Rennes 2, une journée d'études consacrée aux « lectures et médiations numériques » a témoigné des bouleversements en cours. De nouveaux supports de lecture-écriture rebattent les cartes, reconfigurent les rôles et les espaces, modifient les formes et les enjeux de l'écriture, réinventent les modalités et les gestes de la lecture, invitent les professionnels, et les autres, à transformer leurs pratiques. C'était mieux avant ? Après le livre : de nouvelles littératures ? La matinée du colloque est consacrée au devenir de la littérature au temps du numérique. Selon François Rannou, auteur et éditeur, le « livre électronique » ne fait que prolonger des recherches poétiques qui existaient avant son apparition. Arnaud Maïsetti, enseignant, auteur, diariste en ligne, perçoit le numérique comme un prolongement et une radicalisation du geste que constitue la littérature.

Saint-Joseph Moderne - La modernité dans l'art vue par les élèves de Préparatoire (PLE-PLF) du Lycée Saint-Joseph d'Istanbul Bac de français, encore un effort ... Qu'ils aient porté sur les chambres à coucher, les figures maternelles, Robinson Crusoé, les madrigaux …, les sujets 2013 de l'épreuve anticipée de français ont souvent témoigné d'un bel effort des concepteurs pour proposer, dans un cadre contraint, avec des modalités de travail que certains jugent quelque peu datées voire inadaptées, des pistes intéressantes de réflexion, d'écriture, d'analyse. Ils sont d'une certaine façon le miroir des tensions d'une discipline qui se cherche entre tradition et modernité, imitation et innovation, objet scolaire et pratique vivante. Au baccalauréat professionnel, les candidats devaient comparer deux textes forts différents l’un de l’autre par leur nature, un extrait d’un roman de Laurent Gaudé et une chanson de Jean-Jacques Goldman, mais reliés par un thème commun qui menait au travail d’écriture argumentative suivant : peut-on construire son identité en restant dans sa famille, dans son pays, ou est-il nécessaire de partir ? Ciel ! Jean-Michel Le Baut

Etudier une oeuvre littéraire avec Facebook Par Jean-Michel Le Baut Si Lorenzaccio avait ouvert un compte Facebook à quels groupes appartiendrait-il ? Qui seraient ses amis ? « Le monde entier est un théâtre », écrivait Shakespeare, Facebook aussi ! Les lycéens du projet i-voix (Lycée de l’Iroise à Brest et Liceo Cecioni à Livorno) se sont lancés dans une expérience elle aussi originale, pédagogiquement intéressante, sans doute aisément transférable. Le projet favorise l’appropriation de la pièce par une démarche qui relève du jeu, en l’occurrence d’un jeu de rôles L’usurpation d’identité se confond ici, savoureusement, avec l’imposture littéraire. Le projet favorise aussi l’appropriation de l’œuvre par une démarche qui relève de l’immersion. Il est remarquable de voir des élèves du 21ème siècle ainsi s’amuser intelligemment avec une œuvre exigeante du patrimoine. Jean-Michel Le Baut Le compte Lorenzo de Médicis sur Facebook : Le projet i-voix :

Quand Petite Poucette écrit Les « Petites Poucettes » et « Petits Poucets » chers à Michel Serres seraient-ils des illettrés ? Le langage SMS qui serait le leur marquerait-il la fin de notre civilisation ? On pourrait le croire en écoutant les propos de ceux qui tendent à instrumentaliser la langue française pour nourrir leur refus de la modernité ou leur mépris de la jeunesse. Pour le GIRSEF (« Groupe interdisciplinaire de recherche sur la socialisation, l’éducation et la formation », de l’Université de Louvain), Carine Leporcq, Jean-Louis Siroux et Hugues Draelants ont réalisé sur le sujet une intéressante étude qui confronte les idées reçues à la réalité : « Pratiques et représentations juvéniles de l’écriture à l’ère d’internet.» Petite Poucette aime écrire L’étude confirme combien l’écrit occupe une place centrale dans la vie quotidienne des adolescents. Petite Poucette joue sur plusieurs gammes Petite Poucette est exigeante Perspectives Jean-Michel Le Baut L’étude du GIRSEF Les réflexions de Jacques David

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