Ella Adoo-Kissi-Debrah, 9 ans, « tuée » par la pollution de l’air
Des années que la question hantait les nuits et les jours de Rosamund Adoo-Kissi-Debrah : « La pollution de l’air a-t-elle tué ma fille ? » La justice britannique a fini par y apporter une réponse claire : oui, « la pollution de l’air a contribué au décès d’Ella ». Dans une décision sans précédent rendue mercredi 16 décembre à Londres, le coroner, officier de police chargé d’établir les causes des morts violentes, a jugé que le décès d’Ella Adoo-Kissi-Debrah le 15 février 2013, à l’âge de 9 ans, n’était pas seulement dû à une insuffisance respiratoire aiguë causée par un asthme sévère, comme l’avait d’abord conclu la justice en 2014, mais le résultat d’une exposition chronique à des niveaux de pollution élevés, liés au trafic routier.
La France pourrait connaître un climat extrême à la fin du siècle
Des pics de température frôlant les 50 °C, des vagues de chaleur longues et intenses, des nuits tropicales… C’est la surchauffe que connaîtra la France à la fin du siècle si les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas drastiquement réduites. Voilà la partie la plus alarmante des nouvelles projections climatiques pour la métropole au XXIe siècle publiées par Météo France, lundi 1er février, auxquelles Le Monde a eu accès en exclusivité. Pour réaliser ce travail, Météo France a sélectionné et analysé trente simulations du climat futur faites sur l’Europe, en collaboration avec l’Institut Pierre Simon Laplace (IPSL) et le Centre européen de recherche et de formation avancée en calcul scientifique (Cerfacs). Il en résulte un vaste jeu de données, intitulé Drias, brossant les possibles du climat en France métropolitaine pour trois périodes (2021-2050, 2041-2070 et 2071-2100) en fonction de trois scénarios d’émissions de gaz à effet de serre.
Emmanuel Macron veut réformer la Constitution pour y intégrer la préservation de l’environnement
Emmanuel Macron a été applaudi à trois reprises lors de sa rencontre avec les membres de la convention citoyenne pour le climat, lundi 14 décembre, au Conseil économique, social et environnemental (CESE). Quand il est arrivé à 17 heures, par courtoisie républicaine, puis quand trois heures plus tard, il a tranché en faveur de la proposition de mettre en place des chèques alimentaires pour aider les moins favorisés à se tourner vers une alimentation durable et, enfin, avec entrain, par les 70 conventionnels présents (55 autres étaient en visioconférence), quand il a annoncé sa volonté de soumettre à référendum l’intégration de la préservation de l’environnement et de la biodiversité dans l’article 1 de la Constitution. C’était l’une des 149 propositions de la convention parmi les plus emblématiques, qui proposait d’ajouter à la Constitution que « la République garantit la préservation de la biodiversité, de l’environnement et lutte contre le dérèglement climatique ».
Après des négociations tendues, les eurodéputés adoptent la nouvelle politique agricole commune
C’est une étape cruciale pour l’agriculture européenne de demain. Le Parlement européen a adopté, vendredi 23 octobre, la prochaine politique agricole commune (PAC) de l’Union européenne (UE), avec notamment des obligations environnementales accrues pour les agriculteurs, provoquant la colère d’organisations non gouvernementales (ONG) écologiques et d’eurodéputés qui jugent ces propositions insuffisantes compte tenu des enjeux climatiques. Les trois rapports constituant la future PAC ont été adoptés à une large majorité, en dépit d’incertitudes sur l’issue du vote. Les ministres des 27 Etats membres s’étaient, eux, mis d’accord sur leur feuille de route. Désormais, sur la base de leurs propositions respectives, eurodéputés, Etats et Commission européenne devront négocier et trancher d’ici au début de 2021 sur les règles qui s’appliqueront à partir de 2023. Article réservé à nos abonnés Lire aussi La France présentera son plan stratégique agricole en 2021
Loi Climat et résilience : la majorité face à ses tiraillements en matière d’écologie
Les députés de la majorité s’engagent, lundi 8 mars, dans l’un des derniers grands combats législatifs de leur mandat. L’examen des 5 000 amendements du projet de loi Climat et résilience débute à l’Assemblée nationale, dans le cadre des travaux de la commission spéciale mise en place à cette occasion. Pendant deux semaines, les soixante-dix députés qui la composent vont débattre autour des mesures en faveur de « l’écologie du quotidien » défendues par l’exécutif et issues des travaux de la convention citoyenne pour le climat. Fruit du pari politique d’Emmanuel Macron à la sortie du grand débat national, la création et les propositions de la convention citoyenne pour le climat ont obligé le gouvernement à adapter sa feuille de route en matière d’écologie. Sur les 146 propositions formulées par les 150 citoyens et retenues par le président de la République, environ 40 % sont traduites dans le projet de loi et ses 69 articles, l’un des plus denses du quinquennat.
Podcast. Climat : la relance économique sera-t-elle verte ou grise ?
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Bill Gates : « La responsabilité des pays riches est de trouver des solutions au défi climatique »
C’est le nouveau combat de Bill Gates : réduire à zéro les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050. Le milliardaire, qui y consacre une partie de sa fortune, a sorti en février Climat : comment éviter un désastre. Les solutions actuelles, les innovations nécessaires (Flammarion, 384 pages, 22,90 euros). Avec une conviction forte : seules la technologie et l’innovation nous permettront de remporter la lutte contre le changement climatique.
« 577 abeilles » ont protesté à Paris contre la réintroduction des néonicotinoïdes
Une « armée d’abeilles » a envahi l’esplanade des Invalides, mercredi matin, à Paris. Elles étaient 577, du nombre de députés à l’Assemblée nationale, à être dessinées le poing levé et les sourcils froncés sur des pancartes. Le spectacle ne laissait entendre aucun bourdonnement mais une colère, celle des opposants à la réintroduction temporaire des néonicotinoïdes pour aider la filière betteravière.
Baisse record de 7 % des émissions de dioxyde de carbone en 2020 liée au Covid-19
Les émissions de CO2 d’origine fossile ont connu une baisse record de 7 % en 2020, liée aux mesures de confinement prises contre l’épidémie de Covid-19, selon le bilan annuel du Global Carbon Project (GCP) publié vendredi 11 décembre. Ce rapport s’intéresse aux émissions annuelles de CO2 d’origine fossile et à leur persistance dans l’atmosphère, responsables du changement climatique et de son lot de catastrophes. Il est traditionnellement publié lors des conférences des Nations unies sur le climat. Cette année, sa publication a lieu dans un contexte particulier, car la 26e COP prévue à Glasgow a été repoussée d’un an. Un sommet en ligne se tiendra samedi avec plusieurs chefs d’Etat pour marquer le cinquième anniversaire de l’accord de Paris. Article réservé à nos abonnés Lire aussi La crise sanitaire due au coronavirus a causé une baisse d’émissions de CO2 sans précédent