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Pour en finir avec des cours de récréation sexistes, où les filles n’existent qu’à la marge

Avez-vous déjà pris le temps d’observer une cour d’école à l’heure de la récréation ? Au centre, les garçons jouent au foot. À la périphérie, occupant la place qui leur reste, les filles font ce que l’on appelle leurs « petits » jeux : corde à sauter, élastique, jeux de rôles. Apparemment caricaturale, cette répartition de l’espace est pourtant une réalité dans la quasi-totalité des cours d’école en France. Quand on demande aux filles les raisons de leur éloignement du centre, les réponses sont abruptes : « On n’a pas le droit. » Pourquoi ? « Les garçons n’osent pas jouer avec leurs copines parce qu’ils vont se faire traiter de filles » « Au collège la plupart des filles ont capitulé, souligne Édith Maruéjouls, géographe du genre et auteure de nombreux travaux sur les inégalités dans les cours d’école [2]. Les quelques élèves convaincu.es du contraire osent rarement le dire. « Un jour, un jeune collégien m’a dit qu’il rêvait de parler avec les filles.

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Déconstruire le sexisme au lycée Cet après-midi-là au lycée des métiers Armand Guillaumin d’Orly, qu’ils aient ou non une très bonne vue, les élèves de première SPVL (service de proximité et vie locale) sont invités à mettre des lunettes, avec des verres très spéciaux. “C’est un peu comme si elles vous permettaient de voir le sexisme”, image Catherine Le Magueresse. Juriste à l’Agence de développement des relations interculturelles pour la citoyenneté (Adric), elle intervient auprès de ces lycéens pour leur apprendre à débusquer “toutes ces inégalités de genre qu’on ne voit plus, parce qu’on baigne dedans” et les déconstruire avec eux. “Prenons une journée”, commence-t-elle, les invitant à se pencher sur l’organisation quotidienne du foyer, où les femmes sont encore plus souvent que les hommes en charge des tâches domestiques et du soin aux enfants. Puis, Catherine Le Magueresse élargit l’horizon au sexisme dans la rue ou encore dans la publicité. “Les femmes exagèrent”

Cour de récréation non genrée à Grenoble : une idée à reproduire « Les cours d’école de nos enfants ressemblent à des parkings en bitume, brûlantes en été et trop réservées aux garçons. La solution : débitumiser, dégenrer, végétaliser et potagiser ! Et en plus, nos enfants aident à faire les plans. Oui, on grandit aussi pendant la récré !» En finir avec la fabrique des garçons Quelque chose ne tourne pas rond chez les garçons. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : au collège, ils représentent 80% des élèves sanctionnés tous motifs confondus, 92% des élèves sanctionnés pour des actes relevant d’atteinte aux biens et aux personnes, ou encore 86% des élèves des dispositifs Relais qui accueillent les jeunes entrés dans un processus de rejet de l’institution scolaire. Tous ces garçons ont-ils des problèmes, des troubles du comportement et/ou de l’apprentissage ? Eh bien non, loin s’en faut. Des travaux récents (1) montrent que leurs transgressions et leurs difficultés scolaires sont, le plus souvent et quel que soit leur milieu social d’origine, des conduites liées à la construction même de leur identité masculine.

« Dans les cours de récréation, les filles sont invisibilisées » V A l’école maternelle Michel-de-Montaigne, à Trappes (Yvelines), la rentrée s’est faite avec une nouvelle cour de récréation « non genrée ». Depuis trois ans, la municipalité, qui a fait de l’égalité femmes-hommes l’une de ses priorités, réaménage ses cours de récréation pour inciter filles et garçons à interagir davantage. Avec l’association Genre et ville et l’Arobe (Atelier recherche observatoire égalité), la docteure en géographie Edith Maruéjouls accompagne des collectivités pour promouvoir l’égalité, et constate que « les filles ne se sentent pas légitimes à occuper l’espace dans une cour de récréation ». Lire le reportage : Article réservé à nos abonnés A Trappes, une cour de récréation réaménagée pour favoriser la mixité filles-garçons

Les filles sont meilleures que les garçons dans les disciplines «masculines» Selon une étude relayée par le Telegraph, de nouveaux chiffres montrent que les adolescentes sont plus susceptibles d’obtenir de bonnes notes dans des cours pratiques destinant à des professions au sein d’industries traditionnellement dirigées par des hommes. Cette étude, réalisée par Pearson, premier éditeur mondial, fait état d’un fossé grandissant entre les sexes. «Selon ces chiffres, les filles sont en tête dans la plupart des disciplines dès l’âge de 5 ans, et le fossé ne cesse ensuite de s’agrandir au fur et à mesure des études obligatoires.» L’an dernier, environ 62% des filles ont obtenu de bons résultats dans au moins cinq matières de l’équivalent britannique du brevet. Contre seulement 55% des garçons. Au moins un garçon sur 10 a également échoué dans l’obtention d’au moins un C (passable) à l’âge de 16 ans –soit un taux d’échec deux fois supérieur à celui des filles du même âge.

Des cours de récré non-genrées, une étape dans l'apprentissage de l'égalité - WE DEMAIN “Des parkings en bitume, brûlantes en été, et trop réservées aux pratiques des garçons” : voici les mots employés par le nouveau maire de Grenoble, Eric Piolle, pour décrire les cours de l’un des établissements scolaires de sa ville. Le maire EELV dépeint ici une cours de récré plutôt classique, avec son espace central bétonné, souvent utilisé pour le football et monopolisé par les garçons. Les filles sont cantonnées à la périphérie de ce terrain improvisé, qu’elles préfèrent contourner plutôt que traverser. Les filles bien meilleures en lecture et les garçons un peu plus forts en maths Il arrive que les études en sciences humaines s’appuient sur des échantillons de taille insuffisante. Ce n’est pas le cas de celle que Gijsbert Stoet, chercheur à l’institut de science psychologiques de l’université de Leeds, en Angleterre, et David Geary, de l’université du Missouri, ont publiée dans la revue PloS One le 13 mars 2013. Les données qu’ils ont étudiées proviennent du Programme for International Student Assessment (PISA) concernant 1,5 million d’élèves des deux sexes âgés de 15 ans et répartis dans 75 pays pour les années 2000, 2003, 2006 et 2009. En particulier au sujet des performances en mathématiques et en lecture. L’analyse globale montre que les garçons sont meilleurs en mathématiques tandis que les filles battent les garçons en lecture.

Sexisme à l’école: l’égalité, cela se joue dès la récré ! Malgré une meilleure réussite des filles à l’école, les femmes sont toujours sous-représentées dans certains métiers et rencontrent plus de difficultés dans leur trajectoire professionnelle : elles sont plus souvent que les hommes confrontées aux emplois précaires, au temps partiel et sont souvent moins bien rémunérées. L’origine de cette situation peut remonter à l’école maternelle… Comment permettre une veritable égalité dès le plus jeune âge? Cela commence dans la cour de récré… « A l’époque, on a cru que la mixité allait résoudre tous les problèmes, et que tout le monde serait mis sur un pied d’égalité parce que tout le monde ferait la même chose dans une même classe.

Les filles sont meilleures que les garçons à l'école. Depuis 100 ans et dans toutes les matières Temps de lecture: 2 min Depuis quelques années, de nombreuses études montrent que les filles ont de meilleurs résultats à l'école que les garçons, à tel point qu'aux Etats-Unis, les discussions tournent aujourd'hui autour de ce «nouveau» déséquilibre éducatif et des moyens d'aider les garçons à combler leur retard. Le constat est aussi une des raisons pour lesquelles Hanna Rosin, contributrice de Slate.com, annonçait récemment le déclin masculin et l'arrivée d'une ère dans laquelle les femmes accèdent enfin au pouvoir dans son livre The End of Men (voici venu le temps des femmes).

Qu’est-ce qu’une cour de récréation non genrée ? Des cours de récréation dites non genrées font leur apparition dans les écoles. Brigitte Laloupe, psychologue et auteur, était l’invitée de Patrick Roger le 3 septembre dans l’émission "Sud Radio vous explique" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h45. Brigitte Laloupe : "La cour de l’école est squattée par les garçons" Des livres jeunesse qui luttent contre le sexisme *slogan utilisé par l’association Mix-cité Ça faisait longtemps que nous n’avions pas parlé de livres qui combattent les clichés sexistes, et vous savez à quel point ça me tient à cœur. Voici trois albums devenus des classiques et un livre pour les parents pour aller plus loin. Marre du rose !

Ce que les cours de récré nous disent des relations filles-garçons Ah, la cour de récré ! Ses ragots, ses goûters, ses secrets et... ses garçons qui squattent toute la place pour jouer au foot. Cliché ? Égalité des filles et des garçons Une politique éducative en faveur de l'égalité à l'école Le code de l'éducation rappelle que la transmission de la valeur d'égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes, se fait dès l'école primaire. Cette politique publique est une condition nécessaire pour que, progressivement, les stéréotypes s'estompent et que d'autres modèles de comportement se construisent sans discrimination sexiste ni violence. Elle a pour finalité la constitution d'une culture de l'égalité et du respect mutuel. Les établissements sont invités à inscrire cette problématique dans leur règlement intérieur et à mettre en place, dans le cadre des comités d'éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC), des actions de sensibilisation et de formation dédiées. Les écoles, collèges et lycées sont également incités à nouer des partenariats, notamment avec des acteurs du monde économique et professionnel ou du secteur associatif, pour développer des projets éducatifs autour de l'égalité.

Occupation de l’espace physique: Égalité FILLES-GARÇONS La cour de récréation est un lieu où tous les élèves devraient également se détendre, s'amuser et développer leurs compétences sociales et sportives. L'expérience montre toutefois que, dans les cours où les jeux de ballon sont autorisés, les garçons jouent au foot en occupant la plus grande partie de l'espace tandis que les filles restent à la périphérie, parlent ou regardent. Observez la cour et les couloirs de votre école :

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