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Les 30 ans du Web : de l’utopie à un capitalisme de surveillance

Le 12 mars 1989, l’informaticien britannique Tim Berners-Lee dépose sur le bureau de son chef de service, Mike Sendall, un topo de quelques pages intitulé « Gestion de l’information : une proposition ». Il y décrit sommairement les moyens de consulter directement l’énorme base de données du CERN, le laboratoire de physique nucléaire européen, stockée sur plusieurs ordinateurs, en allant chercher à son gré, grâce à des liens hypertextes, toute l’information disponible. Les bases techniques d’une circulation souple dans les données numérisées sont jetées : le Web est inventé. « Vague, mais prometteur », lui répond Sendall. Dans l’année, Berners-Lee conçoit le protocole « http », pour localiser et lier les documents informatisés, le « html », pour créer de nouvelles pages, l’« URL », l’adresse unique qui permet d’identifier une ressource. En 1994, le nombre de sites Web passe de 500 à 10 000, consultables plus facilement grâce aux navigateurs Mosaïc puis Netscape. Related:  DigitalisationActualitéLM 2019

Les bugs de l’intelligence artificielle Côté face, tout va bien pour l’intelligence artificielle, surtout pour son volet dit d’apprentissage automatique (ou statistique). Depuis le début des années 2010, elle vole de succès en succès. Ses algorithmes battent les humains au jeu de go, aux échecs, au poker, au casse-briques ou aux jeux d’arcade. Ils conduisent des voitures autonomes sur des milliers de kilomètres (presque) sans accident mortel. Côté pile, c’est moins riant. « Je ne ferais pas confiance à une très grande partie des découvertes en cours qui recourent à de l’apprentissage automatique appliqué à de grands ensembles de données », a prévenu le 15 février Genevera Allen, de l’université Rice, lors du congrès annuel de l’Association américaine pour l’avancement de la science, comme le rapporte le Financial Times. Avant de passer en revue ces défauts et les corrections que tente d’y apporter la communauté scientifique, rappelons brièvement ce que sont ces systèmes d’apprentissage automatique.

Référendums d’initiative citoyenne : l’exemple californien Le grand débat national s’exporte. Les Français de l’étranger y participent eux aussi. Le 25 janvier, ils étaient presque une centaine au « CDI » (la bibliothèque) du lycée français de San Francisco (Californie) pour la première session de l’initiative d’Emmanuel Macron en Amérique du Nord. Mais le débat a aussi donné lieu à quelques propositions : il faudrait laisser les fonctionnaires s’organiser eux-mêmes pour remplir les objectifs fixés, comme dans le secteur privé. Une expatriée s’est exclamée que les Français sont « formidables ». Au chapitre de la démocratie, les expatriés ont recommandé de s’inspirer de l’exemple californien. Lire aussi Article réservé à nos abonnés Aux Etats-Unis, la course aux primaires démocrates a vraiment démarré Le droit de la population à recourir aux « initiatives » (le nom générique des consultations) date de 1911 ; le gouverneur cherchait alors à limiter l’influence des lobbys, à l’époque les compagnies de chemin de fer.

Wikipédia fête les 20 ans d’une belle et exigeante utopie A cette époque, le dictionnaire était encore roi, et Internet encore en voie de démocratisation. Le 15 janvier 2001, une curieuse encyclopédie apparaît en ligne. Créée aux Etats-Unis par l’homme d’affaires Jimmy Wales et un jeune diplômé en philosophie, Larry Sanger, elle est accessible gratuitement et écrite par des bénévoles. Wikipédia est accueillie fraîchement. « Beaucoup de gens pensaient qu’il était déraisonnable de confier son écriture à n’importe qui », se souvient Dominique Cardon, directeur du médialab de Sciences Po. Wikipédia est désormais le quatrième site le plus visité en France Vingt ans plus tard, Citizendium est moribonde, mais Wikipédia est désormais le quatrième site le plus visité en France, non loin derrière Google, Facebook et YouTube. Son corpus d’articles est devenu presque cent fois plus fourni que celui de l’Encyclopædia Universalis. Lire aussi Wikipédia, bazar libertaire Il vous reste 78.2% de cet article à lire.

Ancien G.O. au Club Med, y'a-t-il une vie professionnelle après ? | Marque Employeur et nouveaux enjeux RH Le Club Med est une entreprise mythique. Les G.O. (Gentils Organisateurs), la marque de fabrique du Club le sont aussi. Prêts à tout inventer, tout imaginer pour créer la magie durant quelques mois, quelques saisons… Mais comment vivent-ils l’entreprise quand ils y travaillent et exercent mille et une vies ? Soucieuse du développement de sa marque employeur, l’entreprise qui recrute chaque année 6000 collaborateurs dans le monde (dont près de 3 000 en France) a mené pour la seconde fois une étude sur l’employabilité de ses anciens G.O. afin de confronter sa promesse employeur « le bonheur de se révéler » et la valeur d’employabilité de l’entreprise. J’ai le plaisir de vous dévoiler, en exclusivité, les résultats. Méthodologie de l’étude Pour réaliser cette étude, le Club Med a interrogé 2694 anciens G.O. ayant travaillé au Club Med entre 2012 et 2015. 1078 anciens collaborateurs (représentant 16 nationalités) ont répondu à un questionnaire en ligne. A l’intérieur de l’entreprise

"La transformation digitale n’existe pas, il s’agit d’une transformation culturelle dans un monde digital" La transformation digitale et la modernisation de son entreprise face à l’innovation technologique et numérique, voilà une épreuve que traversent beaucoup de professionnels et d’entrepreneurs. Mais en quoi cela consiste vraiment ? Existe-t-il une recette, un procédé miracle pour réussir sa transition numérique ? La transformation digitale est un terme qui est omniprésent depuis quelques années. Nous assistons à une « transformation digitale mania » depuis 2015. Je pense que la transformation digitale n’existe pas, il s’agit d’une transformation culturelle dans un monde digital. Le digital a profondément changé notre manière de communiquer, travailler, interagir et vivre ensemble. Quelles sont les personnes qui sont réellement touchées par ce processus au sein des organisations ? Toutes les fonctions sont impactées à des degrés différents. Une entreprise qui met en place un Chatbot ne s’est pas transformée, elle a mis un pansement sur une jambe en bois.

La disparition des insectes, un phénomène dévastateur pour les écosystèmes Papillons, scarabées, libellules… tous ces insectes pourraient bien avoir disparu d’ici un siècle, entraînant un « effondrement catastrophique de tous les écosystèmes naturels », selon une étude publiée dimanche 10 février dans la revue Biological Conservation. Cette publication, menée par des chercheurs des universités de Sydney et du Queensland, en Australie, constitue le premier rapport mondial sur l’évolution des populations d’insectes. Et les résultats de l’étude sont alarmants. Au total, 40 % des espèces d’insectes sont en déclin, parmi lesquelles les fourmis, les abeilles, les éphémères, etc. Depuis trente ans, la biomasse totale des insectes diminue de 2,5 % par an. Leur taux d’extinction est huit fois plus rapide que celui des mammifères, des oiseaux et des reptiles. « A ce rythme-là, d’ici un siècle, il ne restera plus d’insectes sur la planète, alerte Francisco Sanchez-Bayo, l’auteur principal de l’étude. Cette crise est mondiale.

La nouvelle société de la connaissance Dans cet ouvrage, Joseph E. Stiglitz et Bruce C. Greenwald rendent hommage à Kenneth J. Arrow, co-prix Nobel d’économie 1972 (avec Sir John Hicks) qui a, dans le cadre de ses articles fondateurs de 1962, décrit le rôle fondamental du progrès technique, de la recherche & développement, et plus particulièrement celui de l’impact de « l’apprentissage par la pratique », préludes aux théories de la croissance endogène. Dans la mesure où les marchés peuvent être soumis à des défaillances, un champ de réflexion s’ouvre alors selon eux sur les décisions de politique économique les plus pertinentes à prendre pour élever la productivité et les niveaux de vie, non seulement dans les pays avancés, mais aussi dans les pays émergents. Pour Joseph E. Lire le cours de terminale ES sur les sources de la croissance : Pour une économie de l’apprentissage Pour Joseph E. Lire l’article de Mathieu Mucherie sur l’innovation Joseph E. Lire la note de lecture du livre de Daniel Cohen : Joseph E. Joseph E.

Quelles responsabilités pour les gestionnaires de plateformes Web 2.0 ? Les blogs — intermédiaires entre les anciennes "pages perso" et les forums — fleurissent un peu partout dans le monde, permettant à chacun de s'exprimer, du simple citoyen passionné de pétanque à l'expert en énergie nucléaire en passant par le politicien en campagne et le professionnel féru (ou non) de son domaine. Les sites accueillant les photos de vacances comme celles de photographes professionnels, les vidéos de toutes natures — pas forcément postées par leurs auteurs — se multiplient. La plus grande plateforme de partage de photos au monde, Flickr, propriété de Yahoo, reçoit jusqu'à 2 millions de photos par jour (record enregistré en 2007). Notion de gestionnaire de plateforme Les contentieux n'ont pas manqué de se nouer autour de ces questions et se multiplient en proportion de l'explosion du Web 2.0 lui-même. Le Web 2.0 superstar Un rôle à mi-chemin entre l'hébergeur et l'éditeur de site État du droit actuel La LCEN distingue trois principaux acteurs responsables sur le réseau :

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