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Jean-Charles Bousquet : Un "journal de séquence " en français au lycée

Jean-Charles Bousquet : Un "journal de séquence " en français au lycée
Comment fortifier la mémoire et le sens des apprentissages ? C’est le but du journal de séquence que met en œuvre Jean-Charles Bousquet, professeur de français au lycée Alexis Monteil à Rodez. Par ce dispositif, l’enseignant invite l’élève à faire le récit de ce qu’il a fait, appris et compris. Le journal comprend diverses rubriques : un lexique ; un article réflexif sur les notions abordées ; un dossier, éventuellement numérique, sur un auteur, des lectures ou un mouvement littéraire ; des productions créatives. Le travail mené éclaire et interroge aussi le « carnet de lecture et de formation culturelle » qu’il s’agira bientôt de tenir au lycée et qui servira de support à l’oral du bac de français : n’y a-t-il pas danger de faire d’un espace de travail un outil d’évaluation ? peut-on concilier autonomie et institutionnalisation ? Qu’appelez-vous « journal de séquence » ? Pourquoi avoir mis en place un tel dispositif ? Que trouve-t-on précisément dans ce journal de séquence ?

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2018/12/03122018Article636794190848160091.aspx

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Céline Dunoyer : Quand les élèves font le cours de français « De quelles connaissances pensez-vous avoir besoin pour étudier cette œuvre de Maupassant ? Quelles activités pourrions-nous mener autour de cette nouvelle ? Quels extraits de Boule de Suif vous semblent intéressants à analyser ? …» : voici quelques-unes des questions posées par Céline Dunoyer à ses 2ndes du lycée Schuman à Charenton-le-Pont dans l’académie de Créteil.

Diversifier en classe entière au collège Résumé : Où le lecteur sera invité à parcourir, en cheminant, des chemins variés, courts ou longs, parfois erratiques, parfois directifs, le vaste monde de la diversification en pédagogie ; où pourtant, il se trouvera confronté à des choix, d’adaptation, de transposition, de pertinence, d’efficience ou encore de congruence, ne pouvant pas tout emporter ; où enfin, il construira pour lui et pour ses collègues, au-delà de la profusion des techniques et des méthodes, des réponses qui font sens, à propos de l’efficacité scolaire et de son propre pouvoir à faire bouger le « monde », c'est-à-dire, d’abord ses élèves. Le conférencier François Muller est consultant, responsable de la mission innovation et expérimentation, dans l’académie de Paris. En hommage et en héritage direct d’André de Peretti qui avait donné une exceptionnelle conférence au Mans-Rouillon le 2 juin 1993 sur le thème Différencier la pédagogie : pourquoi ? Comment ?

Cyril Mistrorigo : Des 3èmes dans les cercles de l’enfer Peut-on, au 21ème siècle, amener des élèves de troisième à lire une œuvre du 14ème siècle ? Ce défi un peu fou a été relevé par Cyril Mistrorigo, professeur de lettres au collège Albert Thomas à Egletons en Corrèze : ses élèves ont même entrepris de réécrire la première partie de La Divine comédie de Dante ! Un livre numérique permet ainsi de suivre le voyage d’une jeune femme dans les 9 cercles de l’Enfer que constituerait un monde dominé par les machines. L’expérience est riche d’enseignements. Et si, en classe comme dans notre vie numérique, toute activité de lecture devait désormais s’accompagner d’activités d’écriture et de publication ? Et si, pour faire vivre les œuvres à l’Ecole, il fallait accorder une place centrale à la créativité des élèves lecteurs ?

Juliette Sorlin : Publions les travaux littéraires des élèves Que faire des travaux des élèves ? Comment en particulier conserver, valoriser et exploiter leurs créations numériques jusqu’à en faire de véritables supports de travail ? A cette question des traces numériques d’apprentissage, Juliette Sorlin, professeure de français au collège Diderot à Besançon, propose une réponse : un blog qui se veut « un musée pour la classe ». La publication vient donner plus de visibilité aux travaux et donc plus d’enjeu au travail. Et on apprend aussi à commenter les créations de ses pairs pour progresser dans l’écrit et l’argumentation. Françoise Cahen : Il faut sauver l’écrit d’appropriation Il faut sauver Boule de suif ! Telle est la mission lancée par Françoise Cahen à ses 2ndes du lycée Maximilien Perret d’Alfortville. Les élèves se sont immiscé.es dans une fameuse nouvelle de Maupassant pour proposer des dénouements alternatifs, rétablir un peu de justice, publier un livre numérique enrichi de leurs variations et de musiques.

Le Sphérier : les hiérarchies d’autonomies Complétant l’article précédent, voilà les 4 tableaux de hiérarchies d’autonomies. Au pluriel car j’ai pensé plusieurs types d’autonomie, surtout au niveau des catégories « chef-d’oeuvre » qui indiquent un dépassement de mon attendu. Il y a 4 domaines dans les textes officiels et j’en ai rajouté un, volontairement non décrit puisqu’inconnu de moi, afin d’inclure le concept « d’erreur artistique » qui ne m’évoque rien de cohérent dans la discipline que j’enseigne, à part un oubli/ incompréhension de paramètre dans la réalisation d’un attendu, ce qui est inclus dans les autres tableaux de hiérarchie puisqu’ils seront validés et colorés en fonction de la validation des compétences s’y rapportant. Pour le reste, les cercles se remplissent ou pas en fonction de la validation ou non de la compétence associée au domaine concerné, en fonction aussi du type d’outil utilisé (rappel : un « outil » est un document/vidéo/programme/texte etc qui sert de support méthodologique).

Twoulipo, quand l'écriture devient plaisir Le 7 janvier 2019 débutera la troisième édition de Twoulipo. Cinq semaines durant lesquelles 140 classes du CP au lycée s’affronteront lors d’un défi d’écriture sous contrainte. Twoulipo, c’est la contraction de Twitter et d’Oulipo – nom d’une association de passionnés de littérature fondée par Raymond Queneau et par le mathématicien François le Lionnais. L'Armarium L’Armarium, projet soutenu par le ministère de la Culture et de la Communication – Service du livre et de la lecture, la DRAC et le conseil régional Hauts-de-France, propose un accès aux documents numérisés des établissements partenaires en Hauts-de-France. La bibliothèque est une base de données de contenus patrimoniaux (livres manuscrits, livres imprimés, correspondances, cartes et plans, photographies, archives, cartes postales, documents iconographiques, presse) numérisés et conservés par diverses institutions de la région. Les documents numérisés sont sélectionnés en fonction de thématiques propres à la région : patrimoine industriel, archéologie, les trésors (manuscrits carolingiens et médiévaux, incunables, éditions rares et textes illustres du patrimoine littéraire français), architecture monumentale, personnages illustres, Guerre mondiale (1914-1918). Sources L'Armarium : Réseaux et médias sociaux

Jean-Michel Le Baut : Ecrire pour s’approprier les œuvres et internet L’écrit d’appropriation est une recommandation des nouveaux programmes de français au lycée. Comment la mettre en œuvre en classe ? Comment faire aussi de cet écrit d’appropriation d’une œuvre littéraire un travail de réappropriation d’internet ? De la question des devoirs à l’apprentissage de l'autonomie dans le travail personnel, pistes et ressources pour la formation Sommaire Ce texte s'appuie sur la modélisation conçue par le centre Alain-Savary présentée dans le document "Concevoir des formations pour aider les enseignants à faire réussir tous les élèves", et notamment sur les cinq directions proposées pour concevoir la formation continue : Prendre conscience des inégalités générées par les devoirs à la maison et des ruptures didactiques entre les différents espaces/temps du travail personnel Historiquement, la question des devoirs se pose dans le cadre d’une institution scolaire marquée traditionnellement par une division du travail : le temps du cours où le professeur enseigne et le temps de l’étude où l’élève apprend.

Nouveaux programmes de français du lycée : De plus en plus régressifs ? La version 3 des programmes de français témoigne d’un souci ponctuel de plus grande lisibilité, mais la consultation n’a donné lieu à aucune réorientation sur le fond : la voix de nombreux enseignant.es et chercheur.es effrayé.es par les perspectives de retour en arrière n’a manifestement pas été entendue. Au contraire : on y efface le seul véritable élément innovant … Pas de liberté pédagogique Le programme reste toujours aussi lourd et prescriptif : nombre important d’œuvres et de parcours à lire et analyser, pas de liberté pédagogique reconnue aux professeur.es dans le choix des œuvres et des parcours à étudier en 1ère. Le programme est toujours centré sur « la littérature pour la littérature » : il s’agit d’en parcourir l’histoire officielle et les genres canoniques, plutôt que d’enrichir une relation au monde et aux mots par un réel travail des langages, et ce dans la continuité des programmes de collège. Régression sur le "carnet de lecture"

Cent mille milliards de poèmes de collégiens Dans l’académie de Nancy-Metz, Evelyne Voirin a amené des élèves de 3ème à créer un recueil numérique de poésie combinatoire à la manière de Raymond Queneau. Par groupes, les élèves écrivent des vers en respectant des contraintes grammaticales précises. Avec l’aide du professeur de technologie, ils les intègrent à un tableur collaboratif en ligne et y entrent les règles de calculs nécessaires pour associer les vers entre eux de manière aléatoire. Le professeur de mathématiques les invite ensuite à calculer combien de poèmes potentiels se trouvent dans chacun des recueils et combien de temps serait nécessaire pour les lire tous. Bilan de ce travail grammatical, poétique et interdisciplinaire : « Le décalage entre la forme très figée des vers et le sens parfois inattendu produit par la lecture aléatoire générée par le tableur a été source d’échanges nourris entre les élèves. »

Pauline Auffret : Faire de sa classe une communauté interprétative L’étude des textes condamne-t-elle enseignant.es et élèves au face-à-face ? Peut-on imaginer d’autres dispositifs de travail, plus actifs et collaboratifs, que le traditionnel cours dialogué ? Au lycée Malraux à Allonnes dans la Sarthe, Pauline Auffret amène ainsi ses élèves à travailler sur les textes en trois phases : des groupes d’« experts » sont d’abord constitués autour d’une question spécifique, des « ambassadeurs » vont ensuite expliquer à leurs pairs le résultat de leurs recherches, une question enfin amène les élèves à réaliser à l’écrit un bilan individuel. Les intérêts paraissent importants : développement des compétences orales, implication et valorisation de tous les élèves, transformation de la classe en communauté interprétative.

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