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Elinor Ostrom ou la réinvention des biens communs, par Hervé Le Crosnier (Les blogs du Diplo, 15 juin 2012)

La théorie des biens communs, ou plus précisément des « communs », suivant le terme anglais commons, qui est plus général et moins focalisée que la traduction française actuellement utilisée, a connu plusieurs périodes : les études historiques, l’analyse du fonctionnement des communs naturels et la construction des communs du numérique. Elinor Ostrom et l’approche institutionnelle de l’économie politique des communs est essentielle dans ce parcours pour comprendre le renouveau de l’étude des communs et l’apparition de mouvements sociaux qui se revendiquent de la défense ou de la construction des communs. Leçons de l’histoire L’histoire de l’Angleterre et du mouvement des enclosures, qui opposa très violemment les pauvres des campagnes aux propriétaires terriens entre le XIIIe et XVIIe siècle a été la première incarnation des analyses et des mouvements sur les communs. De la tragédie à l’écologie Les communs du numérique Continuer de construire une théorie des communs

https://blog.mondediplo.net/2012-06-15-Elinor-Ostrom-ou-la-reinvention-des-biens-communs

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L’asymétrie d’information L’asymétrie d’information permet d’analyser des comportements et des situations courantes de l’économie de marché. Le plus clair du temps, on constate que sur un marché, un des deux acteurs dispose d’une meilleure information, il en sait plus que l’autre sur les conditions de l’échange (qualité du produit, travail fourni…). Cela contredit donc l’hypothèse de transparence de l’information du modèle standard de concurrence pure et parfaite. Des individus rationnels qui maximisent leur utilité, sont donc prêts à avoir des comportements opportunistes qui risquent de compromettre le fonctionnement efficace du marché. Antisélection et aléa moral

Téléperformance entre au CAC40 mais reste controversé sur le devoir de vigilance Ce 19 juin, après la clôture de la bourse, le CAC40 va intégrer une nouvelle valeur. La crise du Covid-19 est passée par là. Exit Sodexo, 440 000 salariés, 22 milliards de chiffre d’affaires et 9,6 milliards d’euros de capitalisation. Place à Téléperformance. La relation clients prend la place de la restauration hors domicile. Biens communs numériques Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Trois exemples de communs numériques Les biens communs numériques correspondent à l'ensemble des ressources numériques produites et gérées par une communauté. Comme les autres biens communs informationnels, ils se caractérisent par leur non-rivalité : leur utilisation n'est pas exclusive et elle ne leur inflige aucune détérioration. En raison de leur caractère facilement duplicable, les biens numériques sont, par nature, propres à une gestion partagée et collective[1].

Biens publics, biens collectifs L’usage de l’expression « biens publics » s’est généralisé [1]. Les plumes les plus autorisées traitent de « l’Europe des biens publics » [2] et, dans le cadre des débats sur l’environnement et la gouvernance mondiale, on fait souvent référence aux « biens publics mondiaux » [3]. Il existe même en France, depuis mai 2009, une direction des biens publics mondiaux au sein du Ministère des affaires étrangères et européennes [4]. L’emploi de ce terme est néanmoins souvent ambigu et sa définition changeante en fonction des personnes ou institutions qui l’utilisent.

L’inquiétante croissance de l’empreinte écologique du numérique Le numérique s’est révélé être un formidable outil pendant toute la crise sanitaire, permettant à une société contrainte à la distanciation physique de continuer à travailler, assurant aussi le lien social entre des citoyens isolés. Il sera demain « au cœur de la relance économique, avec la perspective d’accélérer la transition numérique », écrivent les membres de la mission d’information sénatoriale sur l’empreinte environnementale du numérique, sous la présidence de Patrick Chaize, sénateur (Les Républicains) de l’Ain. Le rapport et ses 25 propositions devaient être adoptés puis rendus publics, mercredi 24 juin. Mais si le numérique est au centre de la vie de la cité, les nuisances qu’il génère sont réelles, quoique souvent ignorées. Les échanges numériques étant dématérialisés, ils n’existent qu’en s’appuyant sur « un secteur bien matériel composé de terminaux, de centres informatiques et de réseaux », rappellent les auteurs du rapport.

sans titre Biens publics et biens communs[modifier] Les biens sont classés, selon certaines théories économiques, selon 2 notions, la rivalité et l'exclusivité. La rivalité c'est le fait qu'un bien puisse être utilisé par plusieurs personnes en même temps. Si je mange une pomme, aucune autre personne ne peut manger cette pomme. L'exclusivité est le fait que l'accès à un bien est limité à certaines personnes. Externalités et anguilles grillées. (Ce billet a été publié le 15 mars 2017 dans le magazine de sciences humaines et sociales Mondes sociaux) Cette semaine, j’ai lu « Le festin de Yoshi » à ma fille de 6 ans, un livre illustré de Kimiko Kajikawa et Yumi Heo emprunté au hasard à la médiathèque du coin. On y découvre l’histoire, dans le Japon médieval, de Yoshi, fabriquant d’éventail et de son voisin Sabu, qui pèche et grille des anguilles pour vivre. Tous deux habitent aux confins de la ville, où il y a peu de passage, et Sabu n’a pas de client. Yoshi, lui, adore les anguilles grillées mais étant un peu radin sur les bords, il n’en achète jamais à son voisin.

Convention citoyenne : le patronat rejette une écologie "punitive" mais s’accorde sur une nécessaire transformation Après la vague verte qui a déferlé sur les Municipales, Emmanuel Macron a reçu les 150 représentants de la Convention citoyenne sur le climat le 29 juin (CCC). Le Président de la République a annoncé soutenir 146 propositions sur 149. Parmi elles, de nombreuses concernent les entreprises comme la mise en place d’un "bilan carbone annuel" qui pourrait donner lieu à un malus pour les sociétés ne réduisant pas leurs émissions de gaz à effet de serre ou le "CO2-score" qui s’afficherait sur l’ensemble des produits… "Je crois à une vraie responsabilité sociale et environnementale de nos entreprises, qui est un levier de transformation profond sur lequel nous devons aller beaucoup plus loin et c’est ce que vous proposez", a assuré le chef de l’Etat. Si plusieurs économistes ont protesté considérant les propositions de la CCC comme des "bêtises", qui "transformeraient la France en Venezuela en deux mois", le Medef lui, s’est montré plus modéré.

sans titre Ni bien privé, ni bien public, un « commun » c’est : une ressource gérée par une communauté de partage qui s’auto-organise pour placer cette ressource en bien commun, en gérer les conditions d’accès, et pour la protéger contre les différents risques qui la menacent. Penser les communs du numérique c’est se donner le pouvoir de penser collectivement la culture numérique et la transmission des connaissances, se donner le droit de décider et d’agir socialement sur l’environnement informationnel de demain. Pour plus d’information sur cette notion lire : George Akerlof, Robert Shiller, Marchés de dupes, 2016. Personne n’a envie de se faire arnaquer. Pourtant, c’est ce qui nous arrive tous les jours : abonnements trop coûteux, médicaments inutiles voire dangereux, produits ou services faussement innovants, crédits bancaires pourris, etc. Loin d’être accidentels, le mensonge et la manipulation sont intrinsèques à l’économie. Pourquoi ? Parce que, contrairement à ce que postulait Adam Smith, l’équilibre de marché n’est pas nécessairement optimal (la fameuse « main invisible »).

« L'écosocialisme peut nous sortir du consumérisme effréné » Ingénieur agronome, Daniel Tanuro publiait en 2010 L’impossible capitalisme vert (La Découverte). Dans un nouvel essai paru le 10 juin, Trop tard pour être pessimistes ! Écosocialisme ou effondrement (Éditions Textuel, 2020), l’auteur belge enfonce le clou : il dénonce une incompatibilité entre le capitalisme et la résolution des crises écologiques, et appelle à l’utopie écosocialiste : « Produire moins, transporter moins, partager plus ». Un texte très riche et documenté, qui nous a donné envie d’échanger avec l’auteur. Usbek & Rica : Vous dénonciez en 2010 dans L’impossible capitalisme vert une incompatibilité fondamentale entre le capitalisme et la résolution des crises écologiques.

La Culture est-elle « structurellement » un bien commun Au début du mois, Henri Verdier, l’administrateur général des données de l’Etat et directeur de la DINSIC, a publié un billet important sur son blog, intitulé : «La Silicon Valley est-elle en passe de devenir la capitale de la culture ?». Il y analyse les mécanismes qui ont placé les grands acteurs américains du numérique, type Google, Amazon, Facebook ou Netflix, en situation de quasi-hégémonie sur le plan culturel au niveau mondial. Mais c’est la conclusion de son billet qui attire tout particulièrement l’attention, car pour contrecarrer cette emprise grandissante des GAFAM, il appelle à une convergence entre le monde de la Culture et celui des Communs numériques : Outre le fait que l’on trouve en France bien peu de personnages officiels pour tenir ce type de discours d’ouverture, j’ai trouvé particulièrement intéressante la manière dont Henri Verdier fait un détour par le droit pour justifier le rapprochement entre Culture et Communs. Maximalisme contre Communs WordPress:

Signes officiels de la qualité des produits alimentaires En France et en Europe, des logos officiels permettent de reconnaître des produits alimentaires (hors vins, boissons aromatisées et spiritueux) qui bénéficient d’un signe officiel de la qualité et de l’origine. Quelle est la réglementation ? Crédit photo : ©Canva Signes officiels de la qualité des produits alimentaires - PDF, 676Ko Pour une économie politique des Communs Les "Communs" reviennent en force dans le débat public. Avec une force qui mérite qu'on creuse un peu cette notion, même si elle devient l'un des buzzwords que la toile affectionne. Les "Communs" avaient été un peu oubliés depuis quelques décennies. Malgré les travaux essentiels de l’économiste Elinor Ostrom, qui lui avaient valu un prix de la banque de Suède en matière d'économie (le "prix Nobel" d'économie), la sentence de Garett Hardin sur la "tragédie des communs" semblait définitive, dans un monde simplifié par une vulgate néolibérale assez prompte à sauter sur des conclusions rapides. En matière de communs, le travail de l’économiste Elinor Ostrom est incontournable.

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