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Le Roundup face à ses juges

Le Roundup face à ses juges
C’est l’histoire d’une colère citoyenne, jusque-là quasi inaudible, et d’une lutte contre un écocide, ou crime contre l'environnement, commis en toute impunité par la firme championne des OGM. En octobre 2016, à La Haye, victimes et experts témoignent – une première – devant le Tribunal international Monsanto, au fil d’un édifiant procès symbolique contre le Roundup, l’herbicide le plus vendu au monde, et sa très toxique molécule active, le glyphosate. Cette année-là, quelque 800 000 tonnes de ce "tue-tout" (son surnom en espagnol) ou de ses génériques ont été déversées sur la planète. Si la multinationale a refusé de comparaître, les victimes ont raconté à la barre les conséquences de son épandage : malformations des enfants, cancers, maladies respiratoires ou rénales et destructions environnementales. Related:  Roundup, Dicamba, herbicides et autres -cidesEvaluations habituelles défaillantesDirective secret - Loi Secret des affaires et procédures-bâillons

Qui veut encore sauver le Roundup en Europe? Le glyphosate a encore ses défenseurs Documentaire de Marie-Monique Robin, "Le Roundup face à ses juges" Champion toute catégorie, le secrétaire d’État à l’agriculture britannique Michael Gove, affirmait encore il y a deux semaines son soutien aux exploitants de la Farmers National Union (FNU). Et les Britanniques sont loin d’être isolés sur la question. Ils maintiennent que le produit est sûr, faisant systématiquement référence aux études des agences sanitaires de l’Union européenne. Mais une majorité d'États ne suffit pas : la Commission européenne doit rassembler une majorité qualifiée afin de faire valider sa proposition. La France pour l'interdiction du Roundup… mais quand ? Or la France a annoncé la couleur : elle votera contre la proposition de la Commission européenne. Les "swing states" en route vers l’abstention ? Dans ce contexte, les voix de l’Italie et de l’Allemagne pourraient bien être décisives. Monsanto contre-attaque Mais Monsanto n’a pas dit son dernier mot.

Pourquoi nos gouvernements autorisent-ils des pesticides dangereux? Cofondateur et directeur général Quand j’étais petit, les médecins fumaient. À l’hôpital! Devant des patients! À l’université, mes collègues fumaient en classe! Alors que les compagnies de tabac savaient depuis longtemps que la cigarette était néfaste pour la santé humaine, elles finançaient des études qui disaient le contraire et discréditaient les études indépendantes qui suggéraient que le tabac était problématique. Aujourd’hui, rares sont les médecins ou les chercheurs qui vous diraient que le tabac est inoffensif! Pour une science et un financement indépendants En ce qui concerne les pesticides, par contre, de récents reportages à Radio-Canada et au quotidien Le Devoir nous démontrent que nous avons encore beaucoup de pain sur la planche. L’Agence fédérale qui homologue les pesticides au Canada a récemment avoué à un journaliste qu’elle utilise principalement les études de l’industrie pour déterminer la sécurité et l’efficacité d’un produit.

Quand les puissants tentent de bâillonner l’information Rennes (Ille-et-Vilaine), correspondance Les grands groupes, qui multiplient les poursuites judiciaires contre les médias et les journalistes, menacent la liberté de la presse. Si, le plus souvent, le plaignant perd son procès, le mal est fait : l’énergie, le temps et les fonds dépensés par le média à se défendre l’affaiblissent d’autant plus que sa taille est réduite et ses moyens, limités. C’est du Québec que nous vient le terme de « poursuite-bâillon » pour décrire ce phénomène des poursuites judiciaires destinées à bâillonner la presse indépendante, mais aussi les lanceurs d’alerte. Outre-Atlantique, les premières poursuites-bâillons ont fleuri dans le domaine environnemental. Dans une affaire québécoise de 2005, l’association contre la pollution atmosphérique AQLPA a été attaquée par l’entreprise AIM, qui lui réclamait 5 millions de dollars canadiens (environ 3,5 millions d’euros aujourd’hui) pour diffamation. En France, les poursuites-bâillons se multiplient depuis quelques années.

Alors qu'Irma fait rage, les tempêtes Jose et Katia deviennent aussi des ouragans Après Irma, José? Alors que l'ouragan Irma vient de passer sur les îles Barbuda, puis les îles françaises de Saint-Martin et Saint-Barthélemy -et s'approche désormais de la Floride-, Jose et Katia, deux autres tempêtes dans la même zone, sont passés mercredi soir en catégorie ouragan. EN DIRECT >> Les dernières informations sur l'ouragan Irma Jose s'approche des Petites Antilles Le Centre national américain des ouragans (NHC) s'attend à ce que Jose, qui se "renforce rapidement", s'approche vendredi de la catégorie 3 -"ouragan majeur"-, avec des vents entre 178 et 208 km/h. Si aucune alerte n'a été émise à ce stade, selon les premières estimations, Saint-Martin, Saint-Barthélemy et Barbuda, déjà ravagées par Irma, se trouvent dans "le cône d'incertitude de José", qui pourrait donc les toucher dans la nuit de vendredi 8 à samedi 9. Katia vers le Mexique

Non à la réautorisation du Glyphosate cyberaction La Commission Européenne prévoit le vote sur le glyphosate…et maintient sa proposition inadmissible de ré-autorisation pour 10 ans !! [ 802 participations ] Cette cyberaction a également pour objectif d'interpeller vos élus. Vous pouvez ajouter vos élus en copie du message en cliquant sur modifier des éléments après avoir rempli vos coordonnées Cyberaction mise en ligne le 14 octobre 2017 Proposée par Cyberacteurs Elle sera envoyée à Président de la Commission Européenne | à vos euro députés Elle prendra fin le : 14 janvier 2018 Plus d'infos Nous invitons tou.te.s les français.es à regarder le nouveau documentaire de Marie-Monique Robin : « Le RoundUp face à ses juges », qui passera le 17 octobre prochain à 20h50 sur ARTE pour comprendre les dangers et la désinformation qui entoure cette molécule si controversée. [1] Lorient. Signer ! Récapitulatif Votre euro-député. credible 2 commentaires Diffusion de l'info

Pour une éthique générale Pour comprendre la problématique de l’évaluation et les différences de fond entre celle qui nous est imposée et celle qui intéresse une partie de la société civile, il est bon de commencer par faire un bref historique. Quand Monsanto impose son protocole d’évaluation En 1986, sous la présidence de Reagan, Monsanto a demandé au vice-président George Bush père de règlementer les OGM, de manière à ce que ce visa officiel vienne tempérer l’inquiétude attendue de la population confrontée à des organismes génétiquement modifiés. Mais, bien sûr, il ne fallait pas que cela entrave les projets de l’entreprise. Citons le New York Times [2] : « dans ce domaine, les agences du gouvernement des États-Unis ont fait exactement ce que la grosse industrie lui a dit de faire, dit le Dr Henry Miller, un directeur de recherches à la Hoover Institution, qui était responsable des questions de biotechnologies à la Food and Drug Administration de 1979 à 1994 ». les tests sont faits sans témoin positif !

#StopSecretdAffaires - Non à la loi des lobbies ! Mesdames, Messieurs, Vous serez prochainement amenés à vous prononcer sur la proposition de loi portant « sur la protection des savoir-faire et des informations commerciales non divulgués (secrets d'affaires) contre l'obtention, l'utilisation et la divulgation illicites ». Ce texte est la transposition d'une directive européenne adoptée en 2016 malgré les mises en garde des ONG, des syndicats, des journalistes et l'opposition massive des citoyens. Elaborée par les représentants des lobbies des multinationales et des banques d'affaires, elle constitue une offensive sans précédent contre l'intérêt général et le droit des citoyens à l'information. La « loi secret des affaires » a des implications juridiques, sociales, sanitaires et environnementales graves. En gravant dans le marbre la menace systématique de longs et couteux procès, cette loi est une arme de dissuasion massive tournée vers les journalistes, les syndicats, les scientifiques, les ONGs et les lanceurs d'alertes.

Glyphosate : Monsanto tente une dernière manœuvre pour sauver le Roundup La firme de Saint Louis est impliquée dans une campagne de dénigrement visant le toxicologue américain Christopher Portier. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Stéphane Foucart et Stéphane Horel C’est une dernière manœuvre pour décrédibiliser un scientifique au cœur de la controverse sur le glyphosate. A Bruxelles, d’après nos informations, des envoyés de Monsanto approchent depuis plusieurs jours des journalistes pour leur raconter une histoire explosive à propos de Christopher Portier, un toxicologue américain associé au Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) des Nations unies, grand nom de sa discipline et ancien patron de plusieurs institutions américaines de recherche. Selon la rumeur largement diffusée sur Internet, M. Portier aurait secrètement touché une somme considérable – 160 000 dollars (environ 135 000 euros) – de la part de cabinets d’avocats représentant les plaignants dans une action en justice contre Monsanto aux Etats-Unis. « Spécialiste invité »

Interpellez directement vos élus sur la question du glyphosate Glyphosate: Les eurodéputé.e.s ont voté ce 19 octobre dans le cadre de la Commission environnement (COM ENVI) du parlement européen (PE) en faveur d’une interdiction du glyphosate d’ici les 3 prochaines années! C’est une victoire car pour le moment la proposition qui se trouve sur la table est celle de la Commission européenne qui elle propose aux Etats-membres une réhomologation pour 10 ans et renouvelable. Ce vote du parlement européen est un vote dit « d’objection » qui n’a pas valeur décisionnaire mais qui symboliquement peut peser lourd dans la balance. Désormais c’est au tour de l’assemblée plénière du parlement européen de se prononcer le 24 octobre. Pour mettre la pression sur la Commission avant le 25/10/17, nous vous invitons à interpeller vos eurodéputé.e.s jusqu’au 24/10/17 en choisissant ci-dessus votre département et vos élu.e.s. ci-dessous (vos eurodéputé.e.s se trouvent après vos élu.e.s nationaux en bas de page – drapeau de l’UE) Alors à vos clics, à vos hashtags!

UE - Maïs MON810 : des pyrales résistantes peut-être déjà là Le maïs MON810, génétiquement modifié par transgenèse pour exprimer la protéine insecticide Cry1Ab, a été autorisé en 1998 pour la culture, l’importation et l’alimentation humaine et animale selon la directive 90/220 (remplacée depuis par la directive 2001/18). Avant d’être autorisé, un OGM doit être évalué afin de garantir l’absence de risque pour la santé et l’environnement. Et une fois autorisé, la législation prévoit qu’une surveillance de l’environnement des cultures de plantes génétiquement modifiées (PGM) soit effectuée afin de confirmer que les risques anticipés n’apparaissent effectivement pas (c’est la surveillance spécifique) ou que d’autres risques non prévus ne se déclarent pas (c’est la surveillance générale). Un suivi post cultures très lacunaire La surveillance spécifique vise à vérifier l’efficacité des mesures préconisées pour limiter l’apparition d’insectes résistants à la protéine insecticide. Des zones refuge déficientes … mais ne le souhaite pas !

PS, LR et FN unis pour approuver la directive sur le secret des affaires Seuls les écologistes et le Front de gauche se sont opposés à ce texte, accusé de menacer le travail des journalistes et des lanceurs d’alerte. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Maxime Vaudano Un étrange hasard de calendrier avait programmé le vote du Parlement européen sur la directive sur le secret des affaires le 13 avril, dix jours après le début des révélations des « Panama papers » sur les sociétés offshore dans les paradis fiscaux. Lire le décryptage : Les « Panama papers » auraient-ils été possibles avec la directive sur le secret des affaires ? Une directive très critiquée, notamment par les journalistes et les lanceurs d’alerte, qui y voient une menace sérieuse contre la liberté d’informer. Les 74 eurodéputés français n’ont pas dérogé à cette unanimité : ils ont approuvé le texte à 81 %. Du côté du FN, la justification officielle de ce vote est la défense des PME.

« Les abeilles sont menacées d’extinction en Europe » Trois députés européens socialistes expliquent dans une tribune au « Monde » qu’il faut interdire totalement les néonicotinoïdes en Europe et structurer la filière apicole en favorisant la professionnalisation des métiers de l’apiculture et de l’apidologie. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Éric Andrieu (Député européen socialiste), Guillaume Balas (Député européen socialiste) et Jean-Paul Denanot (Député européen socialiste) Tribune. Prolongeant le discours de ses agences sur l’inocuité du glyphosate, la Commission européenne, dans un rapport publié le 10 octobre, a estimé que « si les pesticides sont utilisés conformément aux conditions d’utilisation autorisées, ils n’ont aucun effet nocif avéré sur la santé humaine et animale, ni aucun effet inacceptable sur l’environnement ». Lire aussi : En trente ans, près de 80 % des insectes auraient disparu en Europe Pourtant il y a urgence ! Lire aussi : Les pesticides triplent la mortalité des abeilles sauvages Mais nous devons aller plus loin !

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