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Comment "les médiocres ont pris le pouvoir"

Comment "les médiocres ont pris le pouvoir"
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#Tarnac, quand l’anti-terrorisme, les fiches S, l’État d’urgence et tout le C’était la veille des élections régionales et du raz de marée (brune). Un petit post d’un programmeur Debian. Une histoire ordinaire d’un Etat d’Urgence ordinaire. Un souvenir qui remonte, Tarnac, et un contrôle à l’aéroport Charles-de-Gaulle d’un militant qui raconte. Juste comme ça, comme un trait de l’époque --- Et ils voudraient qu’on vote pour eux ? Sélectionnez un passage du texte et twittez-le directement Mon vol depuis Athènes, où j’ai eu le plaisir d’assister au premier "reproducible world summit", s’est posé à l’heure à Paris (CDG). Trois policiers étaient installés juste à l’entrée du terminal. dangereux activiste politique J’ai eu la confirmation que j’étais bien enregistré comme un dangereux activiste politique en 2012, lorsque David Dufresne publia Magasin Général. le mieux est d’en dire le moins possible La bonne nouvelle est que depuis j’ai arrêté d’être paranoïaque. — Je suis programmeur. — Avez-vous une connexion ? — Il a une fiche. — Qu’est-ce que c’est ?

Apple en défense, Microsoft à l’attaque Les multinationales face à l’Etat ­américain, le feuilleton continue. Il y a quelques semaines, Apple se préparait à un combat judiciaire titanesque face au FBI, qui voulait contraindre l’entreprise à « cracker » un iPhone récupéré dans le cadre de l’enquête sur les attentats terroristes de San Bernardino. La police fédérale, ayant entre-temps obtenu l’aide d’un tiers, n’a plus eu besoin de la firme et a abandonné la bataille judiciaire. Mais voilà que, le 14 avril, Microsoft attaque le ministère américain de la justice devant les tribunaux. Microsoft souhaiterait pouvoir contourner plus souvent l’obligation de secret que lui imposent les juges lorsqu’ils ­ordonnent une perquisition dans le « cloud », afin d’avertir ses clients mis en cause. Apple se défendait, Microsoft attaque. Données sans frontières Et ce n’est que le début. Cette importance des grandes entreprises dans le débat public n’est pas chose neuve.

« Un grand revers pour les services de renseignement ». Entretien avec Francesco Ragazzi L’année 2015 semble marquer un tournant dans la violence politique à référence islamique. La France est devenue une cible prioritaire pour l’organisation de l’Etat islamique. Comment expliquer cet acharnement contre la France ? Il semble en effet que la France concentre le ressentiment des mouvements violents qui se revendiquent de l’Islam politique. On doit y voir sans doute une conjonction de facteurs : l’héritage colonial et post-colonial de la France, qui après la période de la décolonisation a soutenu des régimes autoritaires dans beaucoup de pays du Maghreb et du Moyen-Orient ; l’implication directe dans au moins trois conflits ces dernières années, Mali, Libye et Syrie, et enfin les décisions de politique intérieure, basées sur une certaine lecture de la laïcité – loi sur le voile, loi sur le niqab –, qui ont eu un retentissement international assez important et qui ont été interprétées par beaucoup comme des acte d’hostilité envers l’islam. Il y a tout d’abord les lois.

Réseaux contre hiérarchies, liens faibles contre liens forts Pour le New Yorker, Malcolm Gladwell (blog) a rédigé une brillante mise au point sur les différences entre l’activisme en ligne et l’activisme réel, dans un article intitulé “Petit changement : pourquoi la révolution ne sera pas twittée” où il montre les limites des organisations en réseaux comparés aux structures hiérarchiques classiques. Pour accomplir sa démonstration, Malcolm Gladwell nous plonge dans l’histoire politique des Etats-Unis, pour nous aider à mieux comprendre comment, politiquement, les différences de structuration de la contestation induisent des effets qui n’ont rien à voir les uns avec les autres. Démonstration. Le lundi 1er février 1960, vers 16h30, 4 étudiants étaient assis au comptoir du Woolworth, un bar du centre-ville de Greensboro, en Caroline du Nord. 4 étudiants en première année d’un collège noir à proximité. Ezell Blair a alors demandé à la serveuse une tasse de café. Image : Les 4 de Greensboro : Ezell A. Nous sommes loin de Greensboro. Pour Jillian C.

Antiterrorisme : le gouvernement veut étendre les pouvoirs de la police LE MONDE | • Mis à jour le | Par Jean-Baptiste Jacquin C’est un important renforcement des pouvoirs du parquet, de la police et des préfets dans la lutte antiterroriste que le gouvernement est décidé à mettre en œuvre, selon le projet de loi qu’il a transmis au Conseil d’Etat et que Le Monde a pu consulter. Malgré la succession de lois antiterroristes depuis vingt ans, et notamment celle de novembre 2014 et celle sur le renseignement de juillet 2015, le gouvernement de Manuel Valls est convaincu que la police dispose d’outils insuffisants face à la menace terroriste. Lire aussi : Les pouvoirs de police renforcés pour se passer de l’état d’urgence Dans le texte transmis au Conseil d’Etat, le gouvernement explique donc vouloir « renforcer de façon pérenne les outils et moyens mis à disposition des autorités administratives et judiciaires, en dehors du cadre juridique temporaire mis en œuvre dans le cadre de l’état d’urgence ». Des procédures d’exception dans le droit commun

Etat et Silicon Valley, une servitude volontaire, par Evgeny Morozov (Les blogs du Diplo, 31 mars 2016) Au point où nous en sommes, quiconque a encore le courage de feuilleter un quotidien ne peut nier que le capitalisme démocratique transatlantique, ce vieux moteur de la prospérité occidentale, est en proie à de sérieuses difficultés. La faim, la pauvreté, l’eau courante empoisonnée par le délitement des services publics, la pénurie de logements à prix abordables : tous ces fléaux ont fait retour, y compris dans les pays les plus riches. Ce déclin spectaculaire du niveau de vie se prépare depuis trop longtemps — quarante années de politiques néolibérales finissent immanquablement par produire leurs effets — pour qu’il nous frappe par surprise. Combiné aux conséquences des guerres au Proche-Orient — des millions de déplacés, une multiplication des attaques terroristes jusqu’au cœur même de l’Europe —, notre dépérissement économique et politique prend néanmoins une ampleur inquiétante. Mais aucune de ces solutions ne pouvait remédier durablement à la crise de légitimité.

Intellectuels de gauche : «Mais où sont-ils ?» La chose la plus étonnante dans le hourvari qui accompagne la campagne promotionnelle des nouvelles icônes de la pensée réactionnaire est le questionnement qu’on essaie de nous fourguer en prime : mais où sont passés les intellectuels de gauche ? Question étonnante pour le moins. D’abord, parce qu’on la présente comme un mystère : l’intellectuel étant nécessairement de gauche, comment expliquer que la place soit actuellement occupée par un discours de droite ? Or, il n’y a là aucun mystère. La pensée réactionnaire n’est pas née sur les ruines de la pensée progressiste, le combat des forces conservatrices n’a jamais cessé, pas plus que les haines de l’extrême droite ne se sont apaisées. C’est bien parce qu’ils se sont opposés à l’exploitation, à la subordination et à l’aliénation des dominés que les intellectuels se sont rangés «à gauche». A LIRE AUSSI : Pour un autre théâtre de la pensée par Fabienne Brugère et Guillaume Le Blanc, et Une histoire française par Michel Wieviorka.

« Nuit debout s’inscrit dans le sillage de son aîné espagnol » Par Sélim Smaoui, doctorant à l’Institut d’études politiques de Paris, CERI-Sciences Po Se prononcer sur Nuit debout à un stade aussi embryonnaire de mobilisation est fort périlleux. Le champ de tous les possibles étant ouvert, la retenue reste donc de mise. Impérieuse est toutefois la nécessité de prendre cet événement au sérieux, et de ne pas se contenter d’y voir un ovni qui brouille nos catégories de l’entendement politique. En mai 2011, pris de cours par le mouvement d’occupation des places qui essaimait dans tout le territoire, d’aucuns s’empressèrent en Espagne de céder à la tentative du repli, dépréciant ces milliers de citoyens qui osaient se soustraire aux formes canalisées de la protestation politique, tout en bravant l’effet de censure exercé par le monopole des professionnels de la politique sur la chose publique. Les ressorts du précédent espagnol Les campements ont été un site de désingularisation et de mise en équivalence des conditions individuelles.

Les émeutes de 2005 : « On a passé six nuits blanches à faire rentrer les jeunes » LE MONDE | • Mis à jour le | Propos recueillis par Laurent Borredon et Sylvia Zappi Olivier Klein, maire de Clichy-sous-Bois : « J’ai compris que ça n’allait pas s’arrêter » Olivier Klein, maire PS de Clichy-sous-Bois, était en 2005 premier adjoint du maire de l’époque, Claude Dilain, mort en mars. « Claude Dilain, qui venait de se rendre à la centrale EDF où avait eu lieu le drame, m’a appelé pour me dire que les circonstances de la poursuite par la police étaient difficilement explicables et que la situation était tendue. Je me suis ensuite rendu au Chêne-Pointu pour discuter avec les jeunes, leur dire que leur colère était légitime mais qu’elle ne devait pas se retourner contre Clichy et ses habitants. « On a passé deux heures à expliquer [à Sarkozy] qu’il fallait que les forces de l’ordre se mettent en retrait » A la tombée de la nuit, des jeunes se sont regroupés pour en découdre sur le mail du Petit Tonneau et près du Chêne-Pointu. J’ai compris que cela n’allait plus s’arrêter.

La philosophie dans le garage Recensé : Matthew B. Crawford, Contact : Pourquoi nous avons perdu le monde, et comment le retrouver [The World Beyond Your Head : On Becoming an Individual in an Age of Distraction], traduit de l’anglais par C. Jaquet et M. Saint-Upery, Paris : La Découverte, 2016 [2015], 21 €. Tous les élèves de terminale connaissent « L’école d’Athènes ». Toute la pensée de Crawford repose sur cette dichotomie, étirée parfois jusqu’à la caricature : d’un côté, le moi situé, l’agir authentique, le rapport direct au réel et aux autres ; de l’autre, un ego postmoderne, faussement « libre » et « autonome », qui a réduit le monde extérieur à une image trompeuse et à un bien de consommation. Moins percutant que son premier livre, qui plaidait avec brio pour les vertus du travail manuel [1], Contact est un essai vivant mais parfois un peu fourre-tout. Incarnation contre médiatisation Le point cardinal de la réflexion de Crawford, c’est que « nous sommes situés dans un monde qui n’est pas de notre fait ».

Dans la « jungle » de Calais : « Médicalement, ce que nous avons vu est inacceptable » Par Laurence Thibert, Hannane Mouhim, Mady Denantes, infirmières et médecin de la maison de santé pluriprofessionnelle de Pyrénées-Belleville, à Paris, et Pascal Teulade, auteur. Nous sommes quatre citoyens dont trois soignants. Nous avons l’habitude de gérer la maladie, le malheur de la maladie, c’est notre métier. Ce qu’on y désigne couramment comme « la jungle » n’est rien d’autre qu’un bidonville de plus de 3 000 personnes installé sur une décharge publique battue par les vents, « la zone industrielle des dunes ». Sur ce terrain loin de la ville, loin de la vie, on a seulement créé quelques points d’eau, quelques toilettes, quelques douches : rien qui réponde aux exigences sanitaires en France, ni dans un camp de réfugiés. Une épidémie de gale terrible Depuis quelques mois, le centre de loisirs Jules-Ferry a été réquisitionné pour loger une centaine de personnes (sur 3 000), uniquement des femmes et des enfants. Médicalement, ce que nous avons vu dans ce bidonville est inacceptable.

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