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« Le hipster pâtissier est aujourd’hui plus valorisé que le cadre sup’ de la Défense »

« Le hipster pâtissier est aujourd’hui plus valorisé que le cadre sup’ de la Défense »
Entretien avec Jean-Laurent Cassely, auteur de « La Révolte des premiers de la classe », sur ces jeunes diplômés d’HEC ou de Sciences Po qui passent un CAP. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Marine Miller Jean-Laurent Cassely, journaliste, s’est intéressé à décrypter les choix d’une minorité de jeunes surdiplômés en rupture avec les codes de l’entreprise et mus par l’envie de faire quelque chose de leurs mains et en dehors des open spaces. Un épiphénomène qui révèle le malaise d’une génération et dont il a tiré un livre, La Révolte des premiers de la classe. Quand avez-vous perçu les premiers signaux de cette « révolte des premiers de la classe » ? Jean-Laurent Cassely J’ai commencé à travailler sur le sujet il y a quatre ans, en récoltant des témoignages dans mon entourage, des coupures de presse, notamment dans les magazines féminins et dans les publications professionnelles. Lire aussi : Pour les jeunes diplômés, la tentation des métiers manuels Related:  Emploi, chômageEducation

« Pédale ou crève » : dans la peau d’un livreur Foodora Concurrence entre coursiers, sécurité négligée, précarité… Notre journaliste a passé trois semaines à livrer burgers et pizzas aux quatre coins de Paris. LE MONDE ECONOMIE | • Mis à jour le | Par Philippe Euzen Adossé au kiosque à journaux de la cour Damoye, près de la Bastille, dans le 11e arrondissement de Paris, je patiente sur mon vélo, les yeux rivés sur mon smartphone. Comme les autres coursiers réunis ici, j’attends qu’une commande me soit attribuée. Depuis trois semaines, je fais partie de la cohorte de ceux qui livrent des repas à domicile pour le compte des sociétés Deliveroo, Foodora, UberEats ou Stuart. Ces myriades d’auto-entrepreneurs sont les petites mains ô combien flexibles de ces start-up qui se développent à vitesse grand V partout en France. Il est 13 h 30 ce jour de mars, et je suis en avance pour mon premier « shift » (créneau horaire de travail préréservé). 13 h 55, mon téléphone vibre. Le stress d’arriver en retard

Ces jeunes cadres et étudiants brillants persuadés d'être des "imposteurs" Etudiants d'établissements prestigieux, employés de grandes entreprises: ces jeunes excellent mais vivent mal leur réussite. En proie au "phénomène de l'imposteur", ils sont persuadés de ne pas mériter leur succès et craignent d'être "démasqués" par leurs pairs. Ce phénomène se caractérise par "le sentiment de ne pas être à sa place malgré les réussites objectives, les preuves d'intelligence et de compétences", cumulé à la conviction de "tromper les autres" et "la crainte au quotidien de pouvoir être "démasqué", définit Kevin Chassangre, docteur en psychologie à l'Université de Toulouse Jean-Jaurès qui a consacré une thèse au sujet (2016). Après le bac, Louise a intégré Sciences Po Paris grâce "à un coup de pot énorme": le jury d'entrée lui a attribué une excellente note malgré une copie d'examen inachevée. Persuadée d'avoir "douillé le système", elle a espéré redoubler en licence, "comme s'il fallait avoir un échec pour (qu'elle) se légitime". "Passager clandestin"

DeployHappiness | Hiring the Perfect IT Employee Nothing can screw up a team faster than hiring a bad employee. The focus is often on certifications, degrees, and experience (CDEs). Softer traits like honesty and adaptation are often ignored. Below are five specific traits you should look for along with the steps you can take to gauge these attributes. Honesty Of the five traits, honesty is the most important. Separating these two in an interview involves a bit of game theory. Method 1: Stump the Chump This isn’t the most accurate of titles as you don’t actually want to make the applicant look bad. Method 2: Worst Mistake In IT, we have this huge fear when talking about a mess up that we’ve caused. Preventive If you are a regular reader, I would bet that you are a huge believer in the magician style of work. Ask questions about past problems at work and solutions that they have come up with. Would you describe yourself as primarily reactive or proactive? It is this last one that is so difficult to answer. People oriented Doesn’t Need You

Transformer le travail en jeu, pour mieux aliéner Techniques de contrôle contemporaines. Si la fête du travail a lieu le 1er mai, c’est à cause de mouvements ouvriers qui eurent lieu aux Etats-Unis en 1884. C’est peut-être aux Etats-Unis qu’il faut aller dénicher les nouvelles formes d’aliénation... Et chez Uber en particulier. Parce que si le terme d’ubérisation est désormais passé dans la langue pour désigner cette économie des plateformes qui mettent en lien directement des clients et des travailleurs indépendants, il va sans doute falloir lui ajouter un contenu supplémentaire au mot. C’est en tout cas ce à quoi nous incite une enquête passionnante publiée le mois dernier par le New York Times. Une enquête qui nous apprend que Uber, faisant face à une contestation montante de ses chauffeurs, a décidé d’utiliser les sciences comportementales pour réformer le rapport entre la plateforme et les gens qui travaillent pour elle. Par exemple, des encouragements quand un palier est atteint. Voilà !

Et si on lâchait la bride à nos enfants ? Fliqués, surprotégés, les enfants d’aujourd’hui ont à peine le droit d’aller acheter seuls une baguette de pain. Une culture du risque zéro qui les prive de liberté et les prépare mal aux aléas de la vie. C’est un étrange phénomène qui se répand dans certains squares. Les bancs, initialement prévus pour que les parents discutent en retrait, se vident. Les adultes restent collés au toboggan ou à l’échelle de corde. « Tu veux que je te tienne ? Dans beaucoup de villes, si vous croisez un enfant à vélo, soyez assuré que les parents pédalent juste à côté. Cela n’a rien à voir avec la façon dont leurs parents ont grandi. Cabanes et aventures dans les bois Quand elle intervient dans des conférences, celle qui a fondé, aux Etats-Unis, le mouvement Free Range Kids – pour des « enfants élevés en plein air » – demande aux adultes ce qu’ils avaient le droit de faire étant petits et qu’ils ne laisseraient pas faire à leurs enfants. Oui, mais le monde a changé, lui dit-on. Jouer pour évoluer

10 pistes pour réinventer le travail Thème de la conférence Lift à Marseille cette année, interrogation en Une du 1 hebdo la semaine dernière, sans compter les nombreuses publications qui interrogent l’impact du numérique et l’arrivée de robots à tout faire sur nos métiers et notre rapport au boulot. Voilà la question du moment : à quoi ressemblera donc le travail de demain ? Quelques grands axes de réflexion. De nombreuses interrogations Selon les études, 40% à 70% des emplois d’aujourd’hui seront automatisés dans 20 ans, nous dit la Fondation Internet nouvelle génération (Fing), organisatrice de la conférence Lift à Marseille. Autre axe d’interrogation : les frustrations générées par l’actuel monde du travail. Pour cette spécialiste du travail, « nous avons créé un fossé énorme entre des attentes de plus en plus multiples, vives, intenses et le monde du travail tel qu’il fonctionne actuellement. De nombreuses pistes D’ailleurs, les diplômes ne seront plus le seul sésame pour se faire embaucher.

Ne ratez pas l'enquête-choc de “Cash investigation” sur la souffrance au travail - Télévision Pour sa rentrée, le magazine d’investigation d’Elise Lucet revient avec “Travail, ton univers impitoyable”, une enquête saisissante dans l’arrière-boutique de Lidl et Free. « J’ai l’impression d’être un robot, une semi-machine », lâche un salarié, la gorge nouée. Pour son numéro de rentrée, Cash investigation n’aurait pas pu viser plus juste. En pleine mobilisation contre la réforme du code du travail, l’émission consacre une enquête à la souffrance et à la précarité des salariés, en permanence sous tension, souvent en dépression. Le téléspectateur est immergé dans l’arrière-boutique de deux grandes enseignes : Lidl, géant du hard discount, et Free, monstre français de la téléphonie mobile. Saviez-vous que chez Lidl les caissiers scannent un article toutes les deux secondes ? Comme à l’accoutumée, la narration est percutante et incisive, les formules, impertinentes, claquent, les responsables sont poussés dans leurs retranchements.

France’s most iconic university, the Sorbonne, is reborn Few universities loom as large in the public’s imagination as “the Sorbonne” – known more prosaically as the University of Paris. Thanks to Victor Hugo, who romanticised its revolutionary students in Les Misérables, and the real-life undergraduates whose violent protests in 1968 captured the world’s attention, millions of people have dwelt upon the lives of the “Sorbonnards”, elevating them as icons of heroic idealism and Parisian glamour over the years. That continuing hold on the popular imagination is somewhat remarkable given that the Sorbonne ceased to exist officially as a university in 1970. In response to the student unrest two years before, it was broken up into 13 universities, a structure that would better allow the rapid expansion of student numbers that followed. Despite the relative success of many of these autonomous Paris universities over the years, identity and name recognition has been a problem. jack.grove@timeshighereducation.com Jack Grove

After Your Job Is Gone | TechCrunch Do you have a job? Do you like having a job? Then I have some bad news for you. The Guardian is worried “today’s technologies are going to remove people from economic activity completely.” Wrong tense: the right question is what is happening. It’s the same around the world. Think you’re safe because you don’t work in a factory? Retail? Retail now employs fewer people than it did in 1999. Even lawyers, financiers, and surgeons aren’t safe. Oh, you work in tech? It’s like the global economy has forked into two tracks: tech, which boomed right through the Great Recession, and just keeps booming on, and nobody can hire enough engineers…and everyone else. It’s happening right in the heart of Silicon Valley. Which is great for those of us in tech, right? I want to stress again that this is only the beginning — that as software eats the world, as Marc Andreessen put it, this two-track economy will grow ever more divergent around the planet. At least I hope so.

La baisse des coûts du travail, seule solution pour créer de l'emploi? C'est devenu une antienne religieuse: la création d'emplois ne passerait que par l'abaissement du coût du travail. Le dogme s'est répandu, avec de subtiles nuances entre ses adaptations locales. Faut-il plafonner les cotisations patronales à 100 euros mensuels, comme l'a fait Mariano Rajoy, le Premier ministre espagnol, en février 2014? Ou bien offrir un crédit d'impôt comme François Hollande avec le CICE? Après tout, quand une crise s'abat sur une ou plusieurs filières - dernièrement, celle de l'élevage et de l'abattage -, le travail "cher" apparaît comme la principale cause pour expliquer le manque de compétitivité du pays. Et pourtant, quand on y regarde de plus près, le lien entre la croissance des entreprises (donc la création d'emplois) et la maîtrise des coûts salariaux ne va pas de soi. Coût salarial et taux de chômage ne sont pas forcément corrélés La France pèche par son choix du moyen de gamme

« La jeunesse débute plus tôt et se termine plus tard qu’avant » Qu’est ce que la jeunesse ? Comment s’effectue le passage à l’âge adulte, en France et à l’étranger ? Entretien avec le sociologue Olivier Galland. LE MONDE | • Mis à jour le | Propos recueillis par Claire Ané (propos recueillis) Olivier Galland, directeur de recherche au CNRS, est sociologue, spécialiste de la jeunesse. Lire : Quiz : jusqu’à quel âge est-on jeune ? Comment définiriez-vous la jeunesse ? Olivier Galland : Les sciences sociales ont d’abord considéré les jeunes comme un groupe socioculturel très spécifique. Aujourd’hui, l’âge médian de la fin des études reste aux alentours de 20 ans, mais l’âge à la naissance du premier enfant est proche de la trentaine. La jeunesse s’est donc allongée, avec une entrée dans l’âge adulte retardée ? L’allongement s’est fait par les deux extrémités. La jeunesse s’est aussi allongée par l’autre bout, avec la prolongation des études et surtout une entrée dans la vie familiale bien plus tardive.

Éric Heyer, Denis Ferrand : Le coût du travail en questions - La Croix À trois jours de la publication des chiffres du chômage, jeudi, et sur fond de « ras-le-bol fiscal » des chefs d’entreprise, deux économistes se livrent, pour « La Croix », à un échange de vues sur le coût du travail, ses effets sur le niveau de l’emploi et de la compétitivité française. Entretien avec Éric Heyer et Denis Ferrand (1). La Croix :Le coût du travail fait régulièrement l’objet de batailles de chiffres. Quels indicateurs peut-on retenir pour le mesurer sans polémique ? Denis Ferrand : En Europe, le bureau officiel des statistiques, Eurostat, a mis sur pied une méthodologie qui permet de mesurer un coût par heure travaillée dans chaque pays de l’Union européenne, selon des critères communs. Cette enquête «Ecmoss» est effectuée régulièrement auprès des ménages et des entreprises. Éric Heyer : L’enquête d’Eurostat constitue effectivement la référence, en particulier pour étudier le lien entre le coût du travail et le niveau d’emploi dans un pays. D. D. D. E. D.

« Les grandes écoles ne sont pas réservées à une élite » « Mes parents n’avaient jamais entendu parler de Sciences Po : quand je leur ai expliqué qu’il s’agissait d’une grande école parisienne, ça a été la panique à bord », se souvient Amélie Edoin, qui « a tenu bon ». « Le Monde » a interrogé une quarantaine d’entrepreneurs et de penseurs du monde entier sur leur parcours, leur vision de l’avenir, et les enseignements à en tirer pour aider les jeunes à trouver leur voie. Ici, Amélie Edoin, directrice du Labo des histoires Ile-de-France Ouest. Choisir « Je viens d’un lycée de Lorraine en zone d’éducation prioritaire. Mes parents n’avaient jamais entendu parler de Sciences Po : quand je leur ai expliqué qu’il s’agissait d’une grande école parisienne, ça a été la panique à bord. Lire aussi : O21 Douze témoignages (inspirants) de personnalités pour bien s’orienter J’ai eu la chance d’avoir des professeurs exceptionnels qui m’ont encouragée à y croire, ça a été le déclic.

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