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Les fake news, miroir grossissant de luttes d’influences

Les fake news, miroir grossissant de luttes d’influences
Quel que soit l’angle sous lequel on les observe, c’est sur l’énigme du médium[+] NoteLes travaux de Louise Merzeau s’inscrivent dans le courant de pensée de la médiologie . [1] que ces fausses nouvelles conduisent notre regard. Corps conducteur, milieu, organe : comment les idées se propagent-elles, comment leur circulation transforme-t-elle la réalité, comment le pouvoir s’incarne-t-il dans cette puissance de propagation ? Il est utile de rappeler que tout régime de vérité implique un système de falsification en miroir Sans faire l’anamnèse des pratiques de désinformation — dont l’histoire est logiquement aussi longue que celle de l’information elle-même —, il est utile de rappeler que tout régime de vérité implique un système de falsification en miroir, qu’on peut interpréter comme l’expression simultanée de son autorité et de ses dérèglements plus ou moins intentionnels. Nos actuelles fake news ne dérogent pas à la règle. Related:  Fake news, hoaxs, rumeurs, intox: détecter, comprendre, prévenirRéflexions EMIJournalisme

Les fakes news et la qualité de l'information conçue comme un Commun. - Les Communs d'Abord Louise Merzeau, professeure en sciences de l’information et de la communication à l’université Paris Nanterre, publie un article consacré au phénomène des fake news sur le site INAglobal, où elle insiste sur la nécessité de repenser la qualité de l’information comme un « Commun ». Extrait : Pour mener un tel travail, il faut, comme le préconise le collectif SavoirsCOM1, penser la qualité de l’information comme un « commun ». C’est-à-dire comme une ressource que nul ne peut s’approprier et qui ne relève pas d’une déclaration ou d’une sanction verticales, mais d’un soin collectif et d’une gouvernance ouverte. À l’ère des réseaux, le design du contrôle ne peut, de fait, se concevoir comme une boîte noire ou un surplomb. Source : INAglobal.

Tant qu'il y aura de la haine, il y aura des gens pour n'y voir qu'un marché. Sur ce blog - et dans ce magnifique ouvrage - je vous ai souvent parlé des questions politiques soulevées par des algorithmes "racistes", ou qui reproduisaient certains biais racistes / sexistes / trucs-en-istes. Sur ce blog - et dans ce magnifique ouvrage - je vous ai également souvent parlé des questions économiques soulevées par les logiques publicitaires permettant d'acheter tous les mots, y compris ceux de la haine, et récemment les logiques de Crowdfunding et / ou de Fundraising pour soutenir des actions également racistes / sexistes / trucs-en-istes. Pour cette campagne Paypal repérée et dénoncée, combien d'autres se sont réalisées en toute impunité ? Un antisémite est une cible publicitaire comme les autres. Depuis quelques jours une info tourne en boucle sur les internets et représente - hélas - le combo parfait entre les deux questions précédentes. Mais avant d'y revenir en détail, détour rapide par une (toute) petite histoire du business la haine sur les internets. Jews Haters.

La personnalisation : un mythe La personnalisation est toujours présentée à la fois comme le Graal de la transformation numérique et la raison de l’exploitation toujours plus poussée des données personnelles des utilisateurs. Elle est une promesse qui ne se suffit jamais à elle-même : sa précision, son efficacité, son adaptabilité sont toujours améliorables et perfectibles. Pour s’ajuster parfaitement à chacun d’entre nous, elle nécessite toujours plus de données, pareil à un puits sans fond qui espère toujours trouver dans notre intimité l’information ultime qui nous caractérisera uniquement, exactement et complètement. Mais où est passée la personnalisation ? Pourtant, quand on regarde un peu le fonctionnement des services en ligne, force est de constater qu’à mesure qu’elle nous est assénée comme notre avenir le plus certain, la personnalisation ressemble chaque jour un peu plus à une illusion. Dans ce contexte, la personnalisation ressemble de plus en plus à une cosmétique gentille et indolore. Hubert Guillaud

Comment Facebook achète la presse française Facebook a gagné. Les médias français sont bel et bien devenus dépendants. Triplement dépendants, en fait : élargissement gratuit de l’audience, utilisation des outils de production et de diffusion et acquisition de revenus complémentaires. L’écosystème de publication du réseau social est devenu un outil vital pour le secteur médiatique. De l’innocente et ludique chasse aux « likes » des débuts, à la production sur-mesure et rémunérée de formats vidéo aujourd’hui, le dealer d’audience a bien fait son travail. Asphyxiés financièrement et désertés par leur lectorat historique, les médias traditionnels ont en effet trouvé dans l’audience apportée par Facebook un ballon d’oxygène inespéré. Mais la descente est déjà en vue. Quelles sont les implications d’une telle servitude volontaire pour le fonctionnement quotidien des rédactions, grandes ou petites ? La stratégie des VIP–VRP Les volumes d’audience en jeu n’expliquent pas à eux seuls cette productivité spontanée et inégalée.

Attentat de Manchester : photos détournées, fausses infos et fausses personnes disparues Après l’attentat qui a fait au moins vingt-deux morts à Manchester, de nombreuses fausses infos ou fausses photos ont circulé dans la nuit sur les réseaux sociaux. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Les Décodeurs Après l’explosion qui a fait au moins vingt-deux victimes et une cinquantaine de blessés à la fin du concert d’Ariana Grande à Manchester, lundi 22 mai, de fausses informations ont commencé à circuler, parfois relayées par des médias. Ainsi, comme le rapporte BuzzFeed Royaume-Uni, le tabloïd Daily Express a évoqué un « homme armé » au Royal Oldham Hospital, rumeur démentie par la police de « Greater Manchester », l’agglomération mancunienne. Avis de recherche de personnes pas disparues Comme pour le Bataclan ou l’attentat de Nice, on voit sur Twitter des appels à retrouver des personnes qui ne sont en fait pas disparues, relayées parfois de bonne foi par les internautes. Un youtubeur américain Un enfant « modèle » d’une marque De même d’un enfant, présenté comme Frank :

Les enfants du numérique à la recherche d’informations – Mondes Sociaux Les statistiques le disent, les jeunes sont équipés, connectés, et même hyper-connectés, puisqu’ils passent en moyenne 13h 30’ par semaine sur internet pour les 13-17 ans, et beaucoup plus de temps encore devant les écrans. Ce temps passé depuis leur plus tendre enfance à manipuler des objets numériques a sans aucun doute des conséquences sur leurs comportements, sur leur façon de penser, de voir le monde, de réfléchir, d’apprendre. Et l’Ecole ne peut plus éluder le problème. La question d’une révolution de la pensée et de l’expertise dans la société de l’information est posée depuis plus de deux décennies. CC Wikimedia Commons Anne Fiedler C’est autour de cette apparente évidence d’un changement générationnel radical qui donnerait désormais aux jeunes des compétences nouvelles, une aisance dans la manipulation des outils techniques, une capacité à accéder rapidement à l’information dont ils ont besoin, qu’Anne Cordier vient de publier Grandir connectés. CC Pixabay OpenClipartVectors

Les relations incestueuses entre fake news et publicité. The Conversation, Août 2017 C’est le nouveau fléau de la presse en ligne, des réseaux sociaux et même du monde politique. Les fake news, ou fausses nouvelles en bon français, pullulent sur Internet et sont largement relayées par les réseaux sociaux. Les récentes initiatives lancées par Facebook ou Le Monde ont encore du mal à faire face à ce phénomène de masse. Pour lutter efficacement contre les fake news, encore faut-il bien comprendre pourquoi elles existent et comment elles se diffusent. Si l’on ne se situe qu’au niveau des intentions, on sait que différents États, partis, courants, groupes de pression, peuvent avoir intérêt à créer de fausses nouvelles pour influencer l’opinion. C’est vieux comme le monde et on peut classer ces manipulations d’informations dans ce qu’on appelle couramment le « soft power ». La publicité au cœur du mécanisme Ces donneurs d’ordre font donc appel à des agences spécialisées dans la création de fausses nouvelles. Sensibilisation, décodage et dénonciation

Le modèle Snapchat pour lutter contre les fake news L'appli s'érige en contre-modèle anti-Facebook. Rien ne prédestinait Snapchat — l’appli où règne en maître Jeremstar — à devenir un modèle de lutte contre les fake news. C’est pourtant l’idée que tente de faire passer son fondateur Evan Spiegel. Dans un post de blog, il rejette le modèle Facebook, qui a permis la circulation de nombreuses fausses informations, et dessine une nouvelle écologie des réseaux sociaux à la sauce Snapchat: «Les médias sociaux encouragent les “fake news” : un contenu destiné à être partagé par des amis n’est pas nécessairement un contenu destiné à délivrer de l’information juste. Étanche aux mauvaises passions du social Ce manifeste ressemble à un joli storytelling pour vendre le nouveau design de Snapchat qui partage justement de manière plus nette le contenu des amis et le contenu des médias sur l’onglet Discover. De manière contre-intuitive, Snapchat représente en fait un modèle de presse à l’ancienne. Snapchat arbore fièrement sa casquette de média

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