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Violences policières : le rapport qui dit les faits

Violences policières : le rapport qui dit les faits
La situation devenait insupportable : manifestation après manifestation, nous observions des violences de plus en plus nombreuses de la part des forces de police, bien au-delà de ce que pourrait exiger le maintien de l’ordre. C’est pourquoi, fin avril, avec l’appui initial de plusieurs députés, nous avons lancé une Mission civile d’information sur les actions de maintien de l’ordre menées depuis le début, en mars 2016, des manifestations d’opposition à la loi sur le travail. Ce rapport, établi par les correspondants de Reporterre à Nantes, Rennes, Toulouse et Paris, nous le présentons ce mercredi 29 juin, alors qu’à l’Assemblée nationale, une conférence de presse réunit des députés, des organisations des droits de l’homme et de la société civile, des syndicats de salariés et de policiers, pour tirer l’alarme sur la dérive dangereuse en matière de maintien de l’ordre. Nous avons conduit cette mission avec le souci d’assurer que le droit de manifester soit pleinement respecté. Related:  A LIREPolitique

NON AUX FLICS VOYOUS - www.urgence-notre-police-assassine.fr Nous avons le droit et la légitimité de dénoncer ces violences policières, meurtres et bavures commis par la police. Notre gouvernement doit nous rendre des comptes. Pourquoi nos enfants meurent à la suite d'un contrôle d’identité" ou de courses poursuites? Pourquoi ces policiers qui sont censés nous protéger commettent des actes dégradants, humiliants, méprisants qui vont à l'encontre du code de la déontologie. ? Ces victimes qui pour la plupart sont rendus coupable à titre posthume par les médias et syndicats de police, nous voulons en finir avec cette omerta de la part du ministère de l'intérieur et de la justice qui visent à protéger ces policiers et bénéficient d'une justice plus que charitable, que les lois de la république Française soient applicables pour tous sans exception. STOP A L’IMPUNITE !!! Télécharger le rapport,FRANCE DES POLICIERS AU-DESSUS DES LOIS:

L'autoritarisme rampant à la française Partira, partira pas? En mouvement ou statique? Jusqu’à la dernière minute, la passe d’armes entre le gouvernement et les syndicats autour de la manifestation du 23 juin a ressemblé à un effarant dialogue. Depuis les débordements lors de rassemblements contre la loi travail, notamment autour de l’hôpital Necker dans le XVe arrondissement, le 14 juin dernier, l’opposition était forte entre les représentants syndicaux et l’exécutif. Jusqu’au dernier moment, le gouvernement brandissait la menace d’une interdiction dénonçant la violence réelle ou fantasmée des «casseurs», menace à laquelle se refusait obstinément les opposants à la loi travail. Necker, le 14 juin 2016 I DOMINIQUE FAGET/AFP Dans la matinée du 22 juin, l’annonce de l’interdiction de la manifestation syndicale par la préfecture de police vers 9 heures a donc logiquement provoqué une levée de boucliers, notamment à gauche jusqu’au sein de la majorité socialiste. Une tentation autoritaire? Frédéric Sicard, en mars 2016 Éric Fassin

Décentralisation, autonomie des établissements scolaires et égalité de chances [L'exemple des collèges publics d'un département français] suffisamment homogènes du point de vue des caractéristiques sociologiques du public scolaire. La mise en œuvre d'une classification ascendante hiérarchique et les calculs de contribution qui en découlent nous ont permis de répondre à cette exigence : obtenir, selon une procédure quement contrôlée, une partition d'établissements construite selon une batterie d'indicateurs socio- démographiques jugés suffisamment pertinents. Tableau 2 — Variables explicatives de l'excentricité des classes issues de la C.A.H. Classes Très favorisés-classes sup. Favorisés-classes moyennes Artisans-commerçants Employés Employés défavorisés Agriculteurs-ouvriers Ouvriers Très ouvriers Très défavorisés Variables explicatives affectées du signe de la contribution (COR > ou = 0,111) Artisans, commerçants et chefs d'entreprise : + 0,17 ; Cadres et professions intellectuelles supérieures : + 0,42 ; Ouvriers : - 0,23 Artisans, commerçants et chefs d'entreprise : + 0,70 ; Employés : + 0,15 Classe 125 Classe 123 Classe 124 Classe 112

theconversation Le mot spécisme, proposé par le psychologue britannique Ryder (1970) et repris par le philosophe australien Peter Singer dans son best-seller Libération animale (1975), désigne le fait de traiter différemment des individus sur la base d’un critère arbitraire (l’espèce) plutôt qu’objectif (sensibilité à la douleur ou capacité à éprouver des émotions). Le spéciste, par un biais anthropocentrique dans la définition du statut moral des espèces, accorde plus de considération morale à l’homme, ou par exemple aux animaux de compagnie qu’aux animaux de rente (ou animaux de production comme les bovins) ou aux « nuisibles ». Ce terme, à dessein polémique, fait écho au racisme ou au sexisme et aux combats des minorités contre les inégalités. Le spécisme est-il biologiquement pertinent ? La philosophie occidentale ajoute un argumentaire rationnel, culminant avec la théorie de l’animal-machine proposée par Descartes au XVIIe siècle. La sentience pour tous

L'alliance objective entre terrorisme et islamophobie Malgré une supposée liberté de ton sur tous les sujets d’actualité, nous souffrons en France d’une véritable mort de la sphère intellectuelle publique et, surtout, de la dangereuse convergence de cette dernière avec les thèses les plus extrêmes. Les sujets touchant de près ou de loin aux musulmans sont les seuls qui ne nécessitent aucune expertise en la matière et, pour combler le tout, la parole des citoyens de confession musulmane est confisquée. La normalisation des discours de haine à leur égard, renforcée par leur invisibilité ainsi que la communication agressive du groupe terroriste DAECH, fait émerger deux camps qui prétendent s’opposer en tous points mais qui, au fond, partagent les mêmes objectifs: les islamophobes d’un côté et les terroristes de l’autre. Ainsi, au lendemain des attentats de janvier 2015 à Paris, le 14 février Wikileaks publiait un article du groupe terroriste de l’organisation de l’état islamique (DAECH) titré “l’extinction de la zone grise”(1).

Agriculture : et si on produisait plus avec moins de pesticides et d’engrais Ils étaient près de quatre-vingts à avoir fait le déplacement. Quatre-vingts agriculteurs – céréaliers, éleveurs, apiculteurs – rassemblés, samedi 18 juin, au Centre d’études ­biologiques de Chizé (CEBC, CNRS-université de La Rochelle), dans les Deux-Sèvres, venus assister à la restitution annuelle des résultats du laboratoire. Silence attentif dans la salle de conférences de l’unité de recherche, installée au cœur de la forêt de Chizé. Ecoute attentive mais aussi étonnée, car Vincent Bretagnolle (CNRS) présente cette année un résultat stupéfiant. Lire aussi : Un communiqué tueur d’abeilles Si les agriculteurs se déplacent chaque année aussi nombreux pour assister à la grand-messe du Centre d’études biologiques de Chizé, c’est aussi qu’ils sont, en quelque sorte, coauteurs des résultats présentés. Les mauvaises herbes aussi aiment l’azote Cette participation à la recherche est enthousiaste et désintéressée. Pour la première fois en plein champ Plus de pollinisateurs, plus d’oléagineux

breakdown edition Un splendide isolement « De toutes les manifestations du pouvoir, celle qui impressionne le plus les hommes, c’est la retenue ». Thucydide Quelques jours après la tenue d’une manifestation à Paris contre la « haine anti-flics » appelée par diverses organisations syndicales de police, il nous a semblé que le décalage comparatif pourrait éclairer la compréhension de ce que l’on appelle en France le « maintien de l’ordre », c’est-à-dire la gestion des foules (protestataires, sportives ou festives) par les forces de police et de gendarmerie [1]. La désescalade à l’allemande Qu’en est-il ailleurs de la violence contestataire et de l’hostilité aux policiers ? Manifestation du PKK en 2008 à Berlin En gilets jaunes et verts, les policiers chargés de la communication. Comme on le voit, les polices allemandes ne chôment pas. Cette maîtrise de la force, nous l’avons suggéré, est le produit d’une quinzaine d’années de politique dite de « désescalade » (Deeskalation) [3]. Un nouveau modèle européen de maintien de l’ordre

Mourir pour la « hiérarchie des normes » ? par Alain Lipietz | Politis La paralysie de la France dans un conflit social cristallisé sur l’article 2 de la loi El Khomri paraît surréaliste. Pourtant l’enjeu est immense : la défense de la hiérarchie des normes. La « hiérarchie des normes » a été théorisée par le philosophe Hans Kelsen. Elle s’opposait principalement à la doctrine de la « décision souveraine » formulée par le philosophe nazi Carl Schmitt. Elle affirme que même la démocratie ne peut voter n’importe quoi. Chaque norme juridique doit respecter une norme supérieure. Et au-dessus ? Le problème de la démocratie sociale Mais la difficulté principale est l’articulation entre démocratie représentative et démocratie sociale. La hiérarchie des normes a commencé à être érodée par la loi Aubry 2 qui stipulait que des accords de branche pouvaient déroger à la loi. Où est le problème ? C’est bien le but : s’aligner dans la concurrence internationale sur cette « course vers le bas » à coup de dumping social, qui fait rage depuis les années 80.

Pourquoi faudrait-il punir ? Questions d’avant-propos La punition est-elle nécessaire à la justice ? Le droit pénal, par définition, est fondé sur la peine. Une peine est une souffrance qu’on inflige. Est-ce bien de faire du mal à quelqu’un ? Est-ce intelligent ? Personne n’ose plus dire que la prison permet aux bandits de s’amender. Pourquoi punir ? Le châtiment s’ancre dans l’histoire la plus archaïque de l’humanité, celle des terreurs suprêmes que les hommes ont traduites en dieux et déesses au coeur démoniaque. On doit punir. Est puni celui qui est jugé coupable d’avoir enfreint la Loi, laquelle varie suivant les groupes. La Loi n’est pas l’expression d’une éthique quelconque : au service du pouvoir disposant des plus grandes forces de coercition, elle n’existe que par la sanction. Au rythme de l’histoire, la valse des idées On a d’abord puni pour bien montrer aux dieux qu’on prenait leur parti contre ceux qui, volontairement ou non, les offensaient. 1) La pensée légaliste Hegel ira plus loin que Kant. La sortie...

Ce que nous apprend la vidéo de la voiture de flics défoncée par des manifestants | VICE | France Screenshot de la fameuse vidéo polémique. De la manifestation « contre la haine anti-flics » organisée hier mercredi 18 mai à l'initiative du syndicat policier de droite Alliance, une seule image restera : celle d'une voiture de police incendiée en marge du rassemblement par de jeunes contre-manifestants. L'incident, survenu dans le cadre de la mobilisation française contre la loi Travail, n'en est qu'un parmi de nombreux autres. Depuis le début du mouvement, rares sont en effet les manifestations qui n'ont pas tourné à l'affrontement avec la police ; plusieurs commissariats ont été attaqués, notamment à Paris et Rennes. Suite à cet événement, on s'est demandé si cerner des flics et foutre le feu à leur caisse était si consternant que les discours le disent ou si, au contraire, la colère de ces jeunes gens surdiplômés et sans thunes était tout à fait compréhensible. Une voiture de police crame en marge de la manifestation contre la « haine anti-flics ».

Oui c'est possible de réformer l'Éducation nationale | Jean-Michel Arnaud S'il est en France une politique publique défaillante, c'est celle de l'éducation. Une récente enquête de l'UNICEF est venue le confirmer, en désignant notre pays comme l'un des plus inégalitaires du monde développé, en 35ème position sur 37 systèmes étudiés. Cela signifie qu'en France, l'écart des performances entre les 10 % d'enfants les plus défavorisés et la moyenne des élèves est particulièrement élevé. Non content d'être relativement médiocre, ce que plusieurs décennies de classement internationaux ont montré, notre système scolaire est donc aussi l'un des plus déterministes socialement. Pour un Etat qui fait de l'éducation son premier poste budgétaire (90 milliards d'euros, en augmentation de 517 millions d'euros en 2016), et scolarise ses enfants à partir de trois ans, un tel constat, dramatique, devrait appeler les responsables politiques à se saisir du sujet. Malheureusement, le débat public reste prisonnier des postures et d'une vision purement comptable de l'éducation.

Geneviève Fraisse : «La peur du puritanisme est une ritournelle, un refrain entendu depuis deux siècles» Souvent, les maisons d’édition courent après l’actualité et parfois, rarement, l’actualité vient à leur rencontre. En août, Gallimard choisit de ressortir en poche Muse de la raison, publié une première fois en 1995, dans lequel Geneviève Fraisse détaille comment la femme va être poussée hors de la République naissante, cantonnée aux affaires familiales. Au printemps, le Seuil demande aussi à la philosophe du mouvement féministe d’écrire une postface pour son livre Du Consentement. Pourquoi republier en 2018 De l’éducation des femmes, écrit par Choderlos de Laclos en 1783 ? C’est le texte qui répond à mes yeux aux interrogations qui reviennent sans cesse depuis le début de l’affaire Weinstein. L’émancipation des femmes n’avance donc pas… Je n’ai pas dit cela. Une démocratie qui prône l’égalité et qui n’intègre pas les femmes. C’est une «démocratie exclusive» et non excluante comme dans l’Antiquité. La question démocratique pose la question des rapports femmes-hommes. Ce que dit Laclos…

Et puis un jour, on n’arrivera plus à se contenir Les propos de la ministre des familles, de l’enfance et des droits de femmes sur RMC mercredi 30 mars, ne pourraient être qu’un « mécontentement » de plus, mais ne pas réagir c’est mourir. Nous sommes devenus des réactions. Nous nous agaçons à l’infini. Si on réagit, au rythme où s’enchaînent les horreurs, on prend le risque de ne plus être écouté. Certes, Twitter se soulève : les tweets pleuvent, une pétition compte déjà plus de 30 000 signatures pour demander « la démission de Laurence Rossignol ». Peut être a-t-on déjà trop réagi avant, pour qu’on nous écoute aujourd’hui. Dans ces moments là, se surprendre soi-même de la rage qui vit en soi, qui se déploie comme un feu de camp maladroit, paré pour tout brûler sans pitié. Le visage de Laurence Rossignol quand elle dit « nègre », sa façon de dire ce mot comme une évidence. Quand on a dit ça, on a presque rien dit du cas Rossignol. Mehdi Meklat et Badroudine Said Abdallah

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