La consolation (4/4): Victor Hugo l’inconsolable « Je cesse d'accuser, je cesse de maudire, Mais laissez-moi pleurer ! » implore Victor Hugo, après la mort de sa fille Léopoldine. Car cette revendication d’un droit aux larmes et à l’inconsolation lui permet de passer du silence au lyrisme, de la douleur à la célébration, de la mort à la résurrection. Victor Hugo Félix Nadar © WIKIMEDIA - Victor Hugo, Les Contemplations, livre I « Aujourd’hui » livre IV « Pauca meae (Livre de Poche 2002), p. 295 - Victor Hugo, Les Contemplations, « A celle qui est restée en France » (dernier poème) VII, 2 (Livre de Poche, 2002) p. 544-545 - Victor Hugo, Les Contemplations, livre V « En marche », 6 « A vous qui êtes là » (Livre de Poche) - Préface des Contemplations - Les Contemplations, livre II « Aujourd’hui », partie IV, poème 15), lecture par Jean Negroni, « Pour le jour des morts » 2/11/1968 - Herman Yaron, Hallelujah - Rodrigo Joaquin, Sones en la giralda fantasia sevillana, Lento pour harpe et orchestre - Wojciech Kilar, Orawa Par Adèle Van Reeth
A la BNF, Anselm Kiefer expose ses livres sacrés - Sortir Dans une scénographie conçue comme une cathédrale, le peintre allemand expose ses livres de plomb, transformés en or par la grâce de sa puissance poétique. Le coup de cœur de notre critique. Lorsque le peintre allemand Anselm Kiefer habitait un hameau des Cévennes, le rez-de-chaussée de la filature de soie qu'il avait achetée était consacré à la fabrication de livres. Des livres en plomb reliés comme des grimoires L'exposition de la Bibliothèque François-Mitterrand ne peut évidemment restituer la monumentalité de la bibliothèque bâtie depuis quarante-cinq ans. Kiefer n'écrit pas. Coincé entre tradition, Histoire et désir artistique A cette époque, Kiefer n'est pas encore alchimiste, ni peintre. Un an plus tard, une nouvelle performance (Occupations) le montre vêtu de l'uniforme de son père, exécutant le salut nazi dans différents lieux. Pourtant, loin de toute provocation, Kiefer se cherche, coincé entre la tradition, l'Histoire et son désir d'artiste.
Le Louvre met 2 000 documents à disposition des enseignants En juillet 2015, le musée du Louvre a ouvert son nouvel espace enrichi de contenus pour les enseignants du premier et du second degré. Plus d’une centaine de vidéos sont à présent téléchargeables outre les notices d’œuvres déjà présentes. Ce sont ainsi plus de deux mille ressources qui sont mises à la disposition des enseignants et de leurs élèves. Le Louvre propose aux enseignants du premier et du second degré une sélection de près de 2 000 notices d’œuvres téléchargeables. Elles sont issues des huit départements du musée : PeinturesAntiquités égyptiennesAntiquités grecques, étrusques et romainesAntiquités orientalesSculpturesObjets d’artArts de l’IslamArts graphiques Chaque notice téléchargeable contient le texte de la notice au format HTML : fiche technique, description, sujet, technique, usage, contexte d’acquisition, bibliographie et plusieurs vues de l’œuvre avec une définition permettant la projection en classe. Eduthèque Le Louvre sur Internet SOURCES: edutheque.fr . . .
La consolation (1/4): Y a-t-il un remède à la maladie La littérature et la philosophie peuvent-ils nous consoler face à la maladie ? Et après tout, sommes-nous obligés de nous consoler ? Ne peut-on pas refuser cette "société de consolation" ? Aujourd'hui, Claire Marin soulève ces questions. Claire Marin MC © Radio France - Keith Jarrett, The Cure - Arvo Pärt, Spiegel im spiegel - Franck Pahl & Klimperei, Nostalgique towel - Keith Jarrett, It’s all in the game - Huey Piano Smith and Clowns, Rocking pneumonia and the boogie woogie flu - Guiseppe Verdi, La Traviata Ah Violetta voi signor (Acte III) - Stig Dagerman, Notre besoin de consolation est impossible à rassasier, trad. - Paul Ricœur, Philosophie de la volonté, I. - L’écume des jours, film de Michel Gondry (2013) La chronique "2 minutes papillon" de Géraldine Mosna-Savoys A propos de la parution du livre L'hypnose : textes inédits, 1886-1893 de Sigmund Freud édition et préface Mikkel Borch-Jacobsen traduction de Daniel Mirsky et Fabrice Malkani, aux éditions L'Iconolaste. Par Adèle Van Reeth
Réouverture du musée Unterlinden : on va pouvoir revoir le mythique retable d’Issenheim Le musée Unterlinden de Colmar, célèbre pour le retable d’Issenheim, joyau de l’art médiéval, vient de rouvrir après trois ans de travaux et l’adjonction d’un nouveau bâtiment signé des architectes Herzog et de Meuron. Greffe réussie. Cela fait cent soixante ans que cela dure : un Christ en croix à la peau verdâtre tachetée de brun, pieds et doigts déformés par des clous monstrueux, hypnotise les visiteurs du musée Unterlinden. Au verso, le Christ rayonne et lévite sur fond de soleil psychédélique, les bras levés dans un geste très « Peace and love ». Mondialement célèbre, le retable d’Issenheim, réalisé entre 1512 et 1516 par Mathis Gothart Nithart, dit Grünewald, a toujours aimanté les foules. Relier l’ancien et le moderne Jusqu’en 2011, le musée Unterliden offrait un parcours labyrinthique composé d’une enfilade de pièces à faux plafonds et cloisons modernes. Picasso et Soulages invités chez Grünewald Plus qu’un simple couloir, on rejoint la nouvelle aile par une vraie galerie.
Cahier numérique en Histoire des Arts John Locke (1/4): L'Essai sur l'entendement humain "Supposons que l’esprit soit, comme on dit, du papier blanc, vierge de tout caractère, sans aucune idée. Comment se fait-il qu’il en soit pourvu ?" D'où nous viennent nos idées selon Locke ? D'un savoir inné ou uniquement de l'expérience? Et pourquoi les révélations divines ne sont-elles en rien nécessaires pour assurer la certitude de notre savoir? Une introduction à l'Essai sur l'entendement humain, un ouvrage qu'on découvre aussi épistémologique que pratique, avec Jean-Michel Vienne. Portrait de John Locke © Musée de l'Hermitage - John Locke, Essai sur l’entendement humain, livre II, chapitre 1, §2-4 (Vrin) - John Locke, Essai sur l’entendement humain, Livre IV, chapitre 18, §4-5 (Vrin) - John Locke, Essai sur l’entendement humain, §6 (vrin) - Lost, les disparus, série américaine créé par J. - L’œil de l’astronome, film de Stan Neumann, Avec Denis Lavant (2012) - Matthew Locke, Suite n°2 fantaisie pour consort de violes - Arvo Part, Tabula rasa 1er mouvement Par Adèle Van Reeth
Photos-souvenirs, exercices de mémoire dessinés Photo issue du live "Photos-Souvenirs" Benoît Grimalt © Benoît Grimalt / Editions Poursuite Photos-Souvenirs. C’est le titre du livre du photographe Benoît Grimalt. Ce livre qui ressemble presque à un livre pour enfant, on peut le découvrir au Salon Polycopies qui, en marge de Paris Photo et de ses mastodontes, rassemble 38 éditeurs indépendants de livres photos venus du monde entier. Photos-Souvenirs alterne le dessin et la photographie, et se présente comme le compte-rendu d’un exercice qu’il s’est imposé à lui-même, comme une contrainte artistique. Cet exercice consistait à dessiner de mémoire la dernière photo de sa pellicule, avant développement. Dessin issu du live "Photos-Souvenirs" Benoît Grimalt © Benoît Grimalt / Editions Poursuite Mémoire défaillante, ou sélective Cela donne des images qui ne se recoupent pas tout à fait, dont la composition varie. A Bruxelles, en mai 2012, sa mémoire lui joue encore des tours. L’image que l’on avait en tête
Histoires de peintures : La Joconde Qu’est ce qui fascine dans un tableau, qui fait que telle œuvre plutôt qu’une autre nous arrête et qu’on ne peut s’en détacher ? En 2003, l'historien de l'art Daniel Arasse tentait de répondre à ces questions à travers une série de vingt-cinq émissions sur France Culture. Une traversée de l'histoire de la peinture sur six siècles, de l'invention de la perspective jusqu'à la disparition de la figure. Durant les vingt minutes à écouter ci-dessus, il convoque Léonard de Vinci et analyse le tableau peut-être le plus célèbre du monde: La Joconde. Tableau « fascinant par sa densité et sa sobriété», dit-il qui lui aura demandé pas moins de « vingt ans pour l'aimer, pas seulement pour l'admirer. » Daniel Arasse © Capture d'écran Jamais quelqu’un n’avait aussi bien parlé de la peinture, tout style et toute époque confondue. Daniel Arasse vous guide à travers cinq siècles d’Histoire de la peinture.