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A | Une fracture entre végétaliens et carnistes

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Vegan, végétariens, no gluten, jeûne : les nouveaux régimes alimentaires. Entre adeptes vegan, no gluten, paléo et les simples omnivores, c'est parfois une véritable guerre des tranchées qui se joue autour de la table. L'explosion des régimes alimentaires signe-t-elle la fin du repas rituellement partagé ? Ou, au contraire, renouvelle-t-elle le modèle ? Mais que se passe-t-il ? Notre sacro-saint rituel du repas serait-il en phase de se faire disrupter ? Végétariens, véganes, sans lactose ou sans gluten, crudivores, paléos et même pratiquants du jeûne veulent-ils s’en prendre à ce moment de partage et d’amour, où nous rompons le même pain et buvons ensemble à la même coupe ?

Les chiffres sont clairs. Ils sont de plus en plus nombreux à déclarer avoir adopté un régime alimentaire spécifique et les juniors portent le mouvement. Fine gueule et habile cuisinière, Laurence, 51 ans, dirigeante d’entreprise, le reconnaît : « Le soir du réveillon, un couple est arrivé avec leurs portions véganes. Manger, pour les Français, n’est pas un besoin vital comme les autres. Comment être végane et garder ses amis qui ne le sont pas ? – VEGAN FRANCE BUSINESS – MAGAZINE ECONOMIE VEGANE. INCA 3 : Evolution des habitudes et modes de consommation, de nouveaux enjeux en matière de sécurité sanitaire et de nutrition. Les Français consomment en moyenne 2,9 kg d’aliments chaque jour, soit environ 2200 kcal, dont 50% de boissons.

Les femmes privilégient généralement les yaourts et fromages blancs, les compotes, la volaille et les soupes. Quant aux hommes, ils sont plutôt amateurs de fromages, de viandes, de charcuteries, de pommes de terre et de crèmes dessert. Une assiette des français dans laquelle on trouve toujours plus de produits transformés, une nette augmentation des compléments alimentaires depuis 2007, encore trop de sel et surtout pas assez de fibres.

Certaines pratiques des Français sont aussi potentiellement plus à risques : une consommation croissante de denrées animales crues, des températures relevées dans les réfrigérateurs qui ne sont pas toujours adaptées, des dépassements plus fréquents des dates limites de consommation. Ces données nouvelles fournies par l’étude INCA 3 sont indispensables aux nombreux travaux menés par l’Agence dans le domaine de l’Alimentation. Un tiers des ménages français sont « flexitariens », 2 % sont végétariens. Les individus qui réduisent leur consommation de protéines animales sont majoritairement plus aisés et ont plus de 50 ans. Mais cette tendance se rajeunit.

LE MONDE | 01.12.2017 à 15h40 • Mis à jour le 04.12.2017 à 18h44 | Par Audrey Garric C’est un terme à la mode, mais qui représente une tendance de fond. Un tiers des foyers français comportent au moins un « flexitarien », c’est-à-dire un individu qui réduit sa consommation de protéines animales (viande, poisson, œufs, laitages), selon la dernière étude de l’échantillon de consommateurs Kantar Worldpanel, dévoilée mercredi 29 novembre à l’occasion des rencontres Meatlab Charal.

Si ce nombre est stable depuis 2016, il a en revanche augmenté en deux ans, passant de 25 % en 2015 à 34 % aujourd’hui. Le végétarisme, qui bannit viandes et poissons, reste quant à lui une tendance « confidentielle », mais en progression : 1,9 % des ménages comportent au moins un végétarien cette année, contre 1,7 % en 2016 et 1,5 % en 2015. Combien de végétariens et de vegans en France ?

Alimentation végétale dans l’Hexagone : où en est-on ? L’association L214 a récemment fourni une réponse claire à cette question en compilant plusieurs études et sondages, tous sérieux et récents. Ainsi : 5% des Français seraient végétariens ou vegans, selon un sondage mené en 2017 par l’institut d’études marketing et de sondages d’opinion Harris Interactive :30% seraient flexitariens, selon les estimations de la direction marketing de la marque Herta, qui a lancé il y a peu toute une gamme de simi-carnés,50% déclarent vouloir augmenter leur consommation de produits végétaux selon un sondage de 2017 IFOP/Lesieur,46% souhaiteraient que les restaurants classiques de type restaurants à table proposent un ou deux plats vegans à leur carte, selon une étude de septembre 2016 réalisée par CHD Expert, l’un des leaders mondiaux des études de marché dans le secteur alimentaire.

Vous y songez ? Le site Vegan Pratique est là pour vous y aider ! Précisions : Végans : plongée dans l’univers, parfois radical, des militants de la cause animale. Pour ses 25 ans, « Zone Interdite » s’est immergé pendant plusieurs mois dans le phénomène végan. Son documentaire choc questionne le téléspectateur sur son rapport aux animaux, à la souffrance, à l’éthique animale. Et donne aussi bien la parole à des militants défenseurs des animaux qu’à des radicaux n’hésitant pas à prôner la violence pour faire entendre leur voix. La tendance séduit de plus en plus de monde. Les végans ne consomment ni viandes, ni poissons, ni produits laitiers, ni œufs et ne portent ni cuir ni laine. S’il représente seulement 1% de la population, le marché de ses produits, lui, été multiplié par 4 en 2 ans. Tiphaine et Ceylan Immersion aux côtés de Tiphaine, enseignante en droit, et de Ceylan – ils dirigent ensemble la branche française de 269 Life, une association israélienne, dont la spécialité est d’occuper les abattoirs et d’en libérer les animaux.

Les Végans Manifestation Végan - Association L214 Les premières victimes du véganisme sont les bouchers. Hugo Desnoyer. « La viande est un meurtre »: actions vegans devant des boucheries dans toute la France. Des militants antispécistes ont organisé samedi des happenings pacifiques devant des boucheries en France pour dénoncer le « zoocide » que représentent, selon eux, l’élevage, le commerce et la consommation de viande, alors que les dégradations de vitrines de boucheries se sont multipliées ces derniers mois. Ces actions étaient organisées par « Boucherie Abolition », avec d’autres mouvements tel que 269 Life France, pour dénoncer le « système zoophage ». Les antispécistes s’opposent à toute hiérarchie entre espèces, notamment entre l’être humain et les animaux. « Démembrer un corps, ça n’est pas un métier » Dans le XVIème arrondissement de Paris, Vincent Aubry et Alizée Denis portaient un cochonnet mort qu’ils ont exhibé devant des boucheries pendant quelques minutes pour dénoncer ces commerces qui « vendent du meurtre ». « Démembrer un corps, ça n’est pas un métier », scandait Alizée Denis.

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