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Oeuvres orphelines

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BnF : sacrifier le domaine public pour numériser les indisponibles. La polémique en cours sur les accords de partenariats conclus par la BnF avec des sociétés privées pour la numérisation de ses fonds rebondit à nouveau, pour entrer cette fois en collision avec un autre dossier brûlant dans lequel l'établissement est impliqué : la numérisation des livres indisponibles du XXe siècle.

BnF : sacrifier le domaine public pour numériser les indisponibles

Un document interne publié aujourd'hui par Actualitté dévoile en effet que la BnF s'apprête à utiliser ses propres chaînes pour numériser les 10 000 premiers ouvrages indisponibles. Or ce marché de numérisation, passé auprès des sociétés Jouve-Safig-Diadéis, n'avait pas à l'origine été conçu pour accueillir de tels ouvrages, mais bien des livres du domaine public, afin qu'ils soient rendus accessibles en ligne via Gallica, sa bibliothèque numérique. Numérisation des livres qu'on n'édite plus : qui y gagne ? ReLIRE : Registre des Livres Indisponibles en Réédition Électronique.

La gestion collective a commencé pour les oeuvres du registre ReLIRE. On attendait, mais manifestement, en vain, ne serait-ce qu'un petit communiqué, émanant du ministère de la Culture.

La gestion collective a commencé pour les oeuvres du registre ReLIRE

Ce 21 septembre, le registre ReLIRE a basculé dans la seconde étape de son fonctionnement : l'entrée en gestion collective des livres. Et comme il se doit, cette transition s'est opérée dans la plus grande discrétion, de peur de réveiller les auteurs dont les oeuvres seraient présentes dans la liste des titres à numériser. Bruno Racine, président de la BnF, avait confirmé ce dont tout un chacun s'était bien rendu compte : la loi portant sur la numérisation des oeuvres indisponibles du XXe siècle sert à « éviter d'avoir à renégocier chaque contrat d'édition au cas par cas ».