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1) Frédéric Lordon : De quoi ce que nous vivons est-il la crise ? 5) Frédéric Lordon : De quoi ce que nous vivons est-il la crise ? 4) Frédéric Lordon : De quoi ce que nous vivons est-il la crise ? > Premier épisode > Episode suivant L’Agence nationale de psychanalyse urbaine (ANPU) couche les villes sur le divan, détecte leurs névroses, apporte des solutions thérapeutiques. Discipline pertinente diront les uns, discipline abracadabrante diront les autres, discipline hallucinante diront ceux qui encore aujourd'hui ne s'en sont pas tout à fait remis. « En psychanalyse classique, on aura tendance à parler de “ça”, de “moi” et de “surmoi”, alors qu’en psychanalyse urbaine, on est plus sur du “ça”, du “toit” et de “surtoit” », précise Laurent Petit, fondateur de cette nouvelle pratique. Après s’être attaqué à l’inconscient de Hénin-Beaumont, Rennes, St-Nazaire, Angers, Aix-en-Provence, Marseille, Alger, il vient au Rond-Point nous introduire à cette thérapeutique désopilante et salutaire.

Une étape de plus dans son projet global de world analysis – car Laurent Petit caresse le désir abracadabrant de guérir le monde entier. 3) Frédéric Lordon : De quoi ce que nous vivons est-il la crise ? 2) Frédéric Lordon : De quoi ce que nous vivons est-il la crise ? Entretien exclusif de Frédéric Lordon par Daniel Mermet. Economistes, institutions, pouvoirs.

Je prends ici le risque de mettre en ligne la communication que j’ai faite à la table ronde « Economistes et pouvoir » du Congrès de l’AFEP (Association française d’économie politique) qui s’est tenu à Paris du 5 au 8 juillet 2012, risque puisque les textes universitaires ne vivent pas très bien hors de leur biotope universitaire. Je le fais cependant à l’occasion du supposé renouvellement du Conseil d’analyse économique (CAE) et accessoirement comme une pièce à verser au débat qui a fait suite à la parution du livre de Laurent Mauduit, Les Imposteurs de l’économie. Mais non sans avertir que ce texte a le style de son caractère et de ses circonstances : académique (quoique…), comme il sied à un colloque… académique, avec quinze minutes de temps de parole strictement comptées. Ceci dit pour signaler que lui reprocher ce à quoi sa nécessité de forme le vouait ne fera pas partie des commentaires les plus malins possibles.

A part quoi, on peut discuter de tout — au fond. Intérêts à penser. Frédéric Lordon invité dans l'émission D@ns le texte sur Spinoza et Marx. L'austérité, mais dans le calme. Le « jeu de la mauviette » (chicken game) est un jeu de con : deux voitures se précipitent l’une vers l’autre, le premier conducteur qui dévie de la ligne pour éviter la collision est la « mauviette ». Il existe cependant une version « Fureur de vivre » plus stupide encore : les deux voitures parallèles fonçant vers un précipice, le dernier qui s’éjecte de la voiture pour ne pas faire le grand saut a gagné.

On notera que dans cette version-là, les deux voitures sont perdues à coup sûr et le cas échéant un conducteur (ou deux) avec – death without a cause. C’est à cette merveille d’intelligence que la zone euro semble avoir décidé de s’adonner depuis trois ans – en tout cas jusqu’à la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) du 6 septembre. Les pays en détresse n’ont même pas à appuyer sur l’accélérateur, ils roulent tout seuls vers l’abîme et à tombeau ouvert.

L’aléa moral ou le symptôme de la Désunion européenne La BCE : survivre aussi Et qui lui donne à penser. Conspirationnisme : la paille et la poutre. Le peuple est bête et méchant, le peuple est obtus. Au mieux il pense mal, le plus souvent il délire. Son délire le plus caractéristique a un nom : conspirationnisme. Le conspirationnisme est une malédiction. Pardon : c’est une bénédiction. C’est la bénédiction des élites qui ne manquent pas une occasion de renvoyer le peuple à son enfer intellectuel, à son irrémédiable minorité. Que le peuple soit mineur, c’est très bien ainsi. Surtout qu’il veille à continuer d’en produire les signes, l’élite ne s’en sent que mieux fondée à penser et gouverner à sa place. Pour une pensée non complotiste des complots (quand ils existent) Il faudrait sans doute commencer par dire des complots eux-mêmes qu’ils requièrent d’éviter deux écueils symétriques, aussi faux l’un que l’autre : 1) en voir partout ; 2) n’en voir nulle part.

Le conspirationnisme comme symptôme politique de la dépossession L’apprentissage de la majorité (à propos de la « loi de 1973 ») À conspirationniste, conspirationniste et demi ! Les rencontres des Déconnomiques. La fausse solution des eurobonds. Au point où le destin de la zone euro, et en fait de l’Union tout entière, se trouve rendu à l’alternative radicale de l’explosion ou du fédéralisme complet, il semble bien que vae victis soit la réponse, malheur aux vaincus, aux demi-habiles et aux faux visionnaires, architectes prétendus d’une grandiose construction politique mais sans la moindre culture politique, ou du moins persuadés que l’ingénierie des pactes fiscaux pouvait leur en tenir lieu.

Il est à craindre en effet que les ouvriers paniqués de la onzième heure ne puissent accomplir ce qui aurait dû être entrepris depuis très longtemps, mais à quoi en fait ils se sont toujours refusés, et que le temps compté d’une crise aigüe ne leur laissera pas accomplir : la construction d’une souveraineté démocratique européenne. Les eurobonds (façon Capitaine Haddock) Mais cette solution en est-elle vraiment une ? Les marchés, le tout et les parties Ne pas perdre la normalisation des « partenaires » par les marchés… Euro, terminus ? La science économique n’existe pas. Il n’y a que de l’économie politique.

Il faut pourtant toujours des événements extrêmes pour dessiller ceux qui feignent de croire, ou pire, croient de bonne foi, que l’administration des choses pourrait remplacer la délibération des hommes. Ça tombe bien, en voilà un qui s’annonce. La perspective d’une sortie de la Grèce de l’euro, puis celle d’une possible décomposition de la monnaie unique par effet de contagion, promettent de rappeler à grand spectacle ce qu’il en coûte d’ignorer la part politique de l’économie. Car il suffirait de figurer l’enchaînement possible des choses sous la forme d’un arbre de décision pour apercevoir que, quoique configuré par des contraintes économiques, chacun de ses points de bifurcation a fondamentalement la nature d’un acte politique de souveraineté. La Grèce continuera-t-elle de se soumettre à l’austérité ?

Némésis politique Sortie, mode d’emploi — Défaut complet sur sa dette souveraine. . — Dévaluation. . — Caveat ! A 75 % les riches partiront ? Mais qu’ils partent donc, ils ne nous manqueront pas. Ils sont très remplaçables, leur fortune est inutile à l’économie, et elle est un trouble à l’ordre public. Ah oui : en partant, qu’ils n’oublient pas de déposer leur passeport à la porte. Avant de la prendre. Les faux-semblants de la gauche serpillière Il y a suffisamment de raisons d’être affligé de la campagne du candidat « socialiste » — qui ne trouve mot à redire au traité MES [1] institutionnalisant les principes de l’« ajustement structurel », promet de renégocier le TSCG [2] avec la franchise d’un trafiquant de voitures d’occasion, fait des moulinets contre la finance avant de se rendre à Londres jurer l’innocuité de ses intentions réelles — il y a, donc, suffisamment de raisons d’affliction pour ne pas noter le moindre tressaillement du gauchomètre, dont tous les tracés étaient restés jusqu’ici absolument plats.

Les « impossibilités » du mauvais vouloir À négligeable, négligeable et demi... Frederic Lordon à 75 % les riches partiront ? J’ai déjà indiqué que j’aimais beaucoup Frédéric Lordon. Cet économiste talentueux à une analyse acérée et souvent très juste, enrobée d’un don oratoire exceptionnel. J’ai fait miennes plusieurs de ses propositions, comme le SLAM.Parfois, je ne suis pas tout à fait en phase avec certaines tonalités un peu agressives ou outrancières de la forme du discours, comme ici – même si je partage assez le fond. Mais diable, que cela fait du bien à entendre, pour mettre à l’épreuve son esprit critique… Vendredi 16 mars 2012, par Frédéric Lordon.

Mais qu’ils partent donc, ils ne nous manqueront pas. Les faux-semblants de la gauche serpillière Précisément, on reconnaît la gauche serpillière, la gauche pleurnicheuse, la gauche qui ne veut pas être de gauche, aux chaudes larmes qu’elle verse sur la souffrance sociale sans jamais vouloir interroger, et encore moins modifier, les structures qui ne cessent de la recréer. Les « impossibilités » du mauvais vouloir À négligeable, négligeable et demi…

Frédéric Lordon : leur dette, notre démocratie - transcription : J'ai dû louper un épisode... Vous vous souvenez peut-être de l'intervention très forte de Frédéric Lordon lors du colloque co-organisé par Attac et Médiapart... Eh bien Saadia m'en a envoyé la transcription ( merci à elle !) Et elle est en-dessous ( et là en PDF) "Leur dette, notre démocratie" : Frédéric Lordon Frédéric LORDON Leur dette, notre démocratie Conférence du 15 Janvier 2012 organisée par ATTAC et Médiapart Puisque les questions de cette table ronde sont posées carrément, j'ai pris le parti d'y répondre de même, c'est-à-dire sans circonlocutions inutiles. La démocratie représentative est morte...vive l'oligarchie autistique ? Ce sera l'un des deux en tout cas ; car la chose que par charité, nous persistons à appeler « démocratie représentative » est morte et bien morte, et ça fait un moment déjà : souvenez-vous de l’époque gratinée du Traite Constitutionnel Européen...

Le tiers intrus au contrat social Le problème donc n’est pas dans ces points focaux. La question de la souveraineté. "Leur dette, notre démocratie" : Frédéric Lordon. Présidentielle J-51 : la campagne vue par Frédéric Lordon - Idées.