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A 75 % les riches partiront ?

A 75 % les riches partiront ?
Mais qu’ils partent donc, ils ne nous manqueront pas. Ils sont très remplaçables, leur fortune est inutile à l’économie, et elle est un trouble à l’ordre public. Ah oui : en partant, qu’ils n’oublient pas de déposer leur passeport à la porte. Les faux-semblants de la gauche serpillière Il y a suffisamment de raisons d’être affligé de la campagne du candidat « socialiste » — qui ne trouve mot à redire au traité MES [1] institutionnalisant les principes de l’« ajustement structurel », promet de renégocier le TSCG [2] avec la franchise d’un trafiquant de voitures d’occasion, fait des moulinets contre la finance avant de se rendre à Londres jurer l’innocuité de ses intentions réelles — il y a, donc, suffisamment de raisons d’affliction pour ne pas noter le moindre tressaillement du gauchomètre, dont tous les tracés étaient restés jusqu’ici absolument plats. Les « impossibilités » du mauvais vouloir À négligeable, négligeable et demi... Trickle down... ou trickle up economics ?

Le Blog d'Olivier Berruyer sur les crises actuelles Dans cette très intéressante interview, traduite pour nous par Valérie Courteau, l’économiste senior au FMI Michael Kumhof revient sur le lien entre la crise et les inégalités. En annexe, j’ai repris 2 de ses articles. “Sauf à réduire les disparités de revenus, l’effondrement financier à venir est inévitable, affirme l’économiste Michael Kumhof. Une conclusion surprenante venant d’un chercheur senior au FMI. En interview, il affirme que l’égalité est la meilleure recette contre la crise.” Les packages de sauvetage du FMI sont généralement associés à des “ajustements structurels”, à la privatisation et à la libéralisation. Kumhof considère que la cause principale de la crise financière en 2008 et la crise de la dette en 2011 est l’accroissement des inégalités, en particulier aux États-Unis. Dans un article coécrit avec Romain Rancière en 2010, Kumhof fait valoir que l’augmentation des écarts de revenus a conduit à une augmentation des ratios d’endettement des ménages. MK: Non MK: Oui. et :

Frédéric Lordon : leur dette, notre démocratie - transcription : J'ai dû louper un épisode... Vous vous souvenez peut-être de l'intervention très forte de Frédéric Lordon lors du colloque co-organisé par Attac et Médiapart... Eh bien Saadia m'en a envoyé la transcription ( merci à elle !) et elle est en-dessous ( et là en PDF) "Leur dette, notre démocratie" : Frédéric Lordon Frédéric LORDON Leur dette, notre démocratie Conférence du 15 Janvier 2012 organisée par ATTAC et Médiapart Puisque les questions de cette table ronde sont posées carrément, j'ai pris le parti d'y répondre de même, c'est-à-dire sans circonlocutions inutiles. La démocratie représentative est morte...vive l'oligarchie autistique ? Ce sera l'un des deux en tout cas ; car la chose que par charité, nous persistons à appeler « démocratie représentative » est morte et bien morte, et ça fait un moment déjà : souvenez-vous de l’époque gratinée du Traite Constitutionnel Européen... Le tiers intrus au contrat social Le problème donc n’est pas dans ces points focaux. La question de la souveraineté

LE MONDE-ÉCONOMIE, La machine à concentrer la richesse, lundi 6 – mardi 7 février 2012 La machine à concentrer la richesse Dans une allocution prononcée le 12 janvier, Alan B. Krueger, président du Conseil des conseillers économiques du président Obama, a examiné « La montée et les conséquences de l’inégalité aux États-Unis ». Alors que de 1947 à 1979, les revenus de l’ensemble de la population américaine croissent annuellement d’un peu plus de 2%, toutes catégories économiques confondues, sur la période qui s’étend ensuite de 1979 à 2010, les 20% les plus riches voient leurs revenus bruts augmenter de 1,2% par an, alors que, parallèlement, ceux des 20% les plus pauvres baissent eux de 0,4%. Les cadeaux fiscaux consentis par les deux administrations Bush aux ménages les plus fortunés viennent encore renforcer la tendance : si dans l’ensemble, les 20% les moins riches voient leurs revenus après impôts augmenter de 18% sur la période 1979-2007, ceux du 1% le plus fortuné, grimpent pendant ce temps-là de 278%. À quoi attribuer le creusement des écarts ?

Frederic Lordon à 75 % les riches partiront ? J’ai déjà indiqué que j’aimais beaucoup Frédéric Lordon. Cet économiste talentueux à une analyse acérée et souvent très juste, enrobée d’un don oratoire exceptionnel. J’ai fait miennes plusieurs de ses propositions, comme le SLAM.Parfois, je ne suis pas tout à fait en phase avec certaines tonalités un peu agressives ou outrancières de la forme du discours, comme ici – même si je partage assez le fond. Vendredi 16 mars 2012, par Frédéric Lordon. Mais qu’ils partent donc, ils ne nous manqueront pas. Les faux-semblants de la gauche serpillière Précisément, on reconnaît la gauche serpillière, la gauche pleurnicheuse, la gauche qui ne veut pas être de gauche, aux chaudes larmes qu’elle verse sur la souffrance sociale sans jamais vouloir interroger, et encore moins modifier, les structures qui ne cessent de la recréer. Les « impossibilités » du mauvais vouloir À négligeable, négligeable et demi… De l’inutilité sociale de la fortune à l’époque actionnariale Trickle down… ou trickle up economics ?

Le Blog d'Olivier Berruyer sur les crises actuelles Sur un sujet qui me tient particulièrement à coeur, les inégalités, je vous propose aujourd’hui la traduction de cet article de Stewart Lansley du 19 mars 2012, traduit pour www.les-crises.fr par Valérie Courteau, que je remercie.Stewart Lansley est chercheur à l’Université de Bristol et auteur de «The Cost of Inequality : Why Economic Equality is Essential for Recovery », Gibson Square, 2012. Au cours des trente dernières années, une part croissante du gâteau économique mondial a été « colonisée » par les pays riches. C’est cette concentration de revenus qui est la véritable cause de la crise actuelle. Elle a créé les conditions du krach de 2008 et maintenant nous conduit dans une ère de crise quasi-permanente. L’orthodoxie économique des 30 dernières années tient qu’une dose sévère d’inégalité amène les économies à la pleine croissance de façon plus efficace et plus rapide. Depuis les trente dernières années, nous avons exploité un modèle économique défectueux. Stewart Lansley

Euro, terminus ? La science économique n’existe pas. Il n’y a que de l’économie politique. Il faut pourtant toujours des événements extrêmes pour dessiller ceux qui feignent de croire, ou pire, croient de bonne foi, que l’administration des choses pourrait remplacer la délibération des hommes. Ça tombe bien, en voilà un qui s’annonce. La perspective d’une sortie de la Grèce de l’euro, puis celle d’une possible décomposition de la monnaie unique par effet de contagion, promettent de rappeler à grand spectacle ce qu’il en coûte d’ignorer la part politique de l’économie. Némésis politique C’est là un chemin que les corps sociaux, sans doute stupidement attachés à quelque archaïque réflexe de conservation de soi, renâclent pourtant à suivre jusqu’au bout. C’est ce retour et rien d’autre qui sème l’effroi dans une Europe volontairement vassalisée aux marchés, et portée avec eux à croire que les populations ne pouvaient décemment venir interférer avec l’administration des choses. Sortie, mode d’emploi

Le Blog d'Olivier Berruyer sur les crises actuelles Je le reposte, terminant la série dans les prochains jours… Après ce long détour outre-Atlantique, nous conclurons cette analyse des inégalités par la France, en reprenant la même trame d’analyse que pour les États-Unis, afin de faciliter les comparaisons. Il convient également de souligner la pauvreté des informations fournies par l’administration fiscale et l’INSEE sur les hauts revenus (et les revenus en général), et a contrario la richesse du travail mené par Thomas Piketty et Camille Landais dans l’analyse des inégalités. Analysons aujourd’hui l’indice de Gini, qui est un excellent indicateur des inégalités de revenus, et qui a été présenté dans ce billet : Les informations sur l’indice de Gini en France sont lapidaires. Ceci s’observe sur les graphes suivants présentant les niveaux de vie. Lecture : 10 % des français ont un niveau de vie de moins de 10 012 € par an, avec une moyenne de 7 698 €. Lecture : le premier décile gagne 4 % du total des revenus, soit 640 € par mois A suivre…

La fausse solution des eurobonds Au point où le destin de la zone euro, et en fait de l’Union tout entière, se trouve rendu à l’alternative radicale de l’explosion ou du fédéralisme complet, il semble bien que vae victis soit la réponse, malheur aux vaincus, aux demi-habiles et aux faux visionnaires, architectes prétendus d’une grandiose construction politique mais sans la moindre culture politique, ou du moins persuadés que l’ingénierie des pactes fiscaux pouvait leur en tenir lieu. Il est à craindre en effet que les ouvriers paniqués de la onzième heure ne puissent accomplir ce qui aurait dû être entrepris depuis très longtemps, mais à quoi en fait ils se sont toujours refusés, et que le temps compté d’une crise aigüe ne leur laissera pas accomplir : la construction d’une souveraineté démocratique européenne. Les eurobonds (façon Capitaine Haddock) Mais cette solution en est-elle vraiment une ? Les marchés, le tout et les parties Ne pas perdre la normalisation des « partenaires » par les marchés…

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Conspirationnisme : la paille et la poutre Le peuple est bête et méchant, le peuple est obtus. Au mieux il pense mal, le plus souvent il délire. Son délire le plus caractéristique a un nom : conspirationnisme. Le conspirationnisme est une malédiction. Pardon : c’est une bénédiction. C’est la bénédiction des élites qui ne manquent pas une occasion de renvoyer le peuple à son enfer intellectuel, à son irrémédiable minorité. Pour une pensée non complotiste des complots (quand ils existent) Il faudrait sans doute commencer par dire des complots eux-mêmes qu’ils requièrent d’éviter deux écueils symétriques, aussi faux l’un que l’autre : 1) en voir partout ; 2) n’en voir nulle part. Sans doute ne livre-t-il pas à lui seul l’intégralité de l’analyse qu’appelle la crise financière, et c’est peut-être là l’une des faiblesses notoires du conspirationnisme, même quand il pointe des faits avérés : son monoïdéisme, la chose unique qui va tout expliquer, l’idée exclusive qui rend compte intégralement, la réunion cachée qui a décidé de tout.

L'austérité, mais dans le calme Le « jeu de la mauviette » (chicken game) est un jeu de con : deux voitures se précipitent l’une vers l’autre, le premier conducteur qui dévie de la ligne pour éviter la collision est la « mauviette ». Il existe cependant une version « Fureur de vivre » plus stupide encore : les deux voitures parallèles fonçant vers un précipice, le dernier qui s’éjecte de la voiture pour ne pas faire le grand saut a gagné. On notera que dans cette version-là, les deux voitures sont perdues à coup sûr et le cas échéant un conducteur (ou deux) avec – death without a cause. C’est à cette merveille d’intelligence que la zone euro semble avoir décidé de s’adonner depuis trois ans – en tout cas jusqu’à la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) du 6 septembre. L’aléa moral ou le symptôme de la Désunion européenne « Aléa moral » est le nom technique donné à la méfiance interne qui ravage une Europe méritant chaque jour un peu moins le nom d’Union – à supposer qu’elle ait jamais pu le revendiquer.

Economistes, institutions, pouvoirs Je prends ici le risque de mettre en ligne la communication que j’ai faite à la table ronde « Economistes et pouvoir » du Congrès de l’AFEP (Association française d’économie politique) qui s’est tenu à Paris du 5 au 8 juillet 2012, risque puisque les textes universitaires ne vivent pas très bien hors de leur biotope universitaire. Je le fais cependant à l’occasion du supposé renouvellement du Conseil d’analyse économique (CAE) et accessoirement comme une pièce à verser au débat qui a fait suite à la parution du livre de Laurent Mauduit, Les Imposteurs de l’économie. Mais non sans avertir que ce texte a le style de son caractère et de ses circonstances : académique (quoique…), comme il sied à un colloque… académique, avec quinze minutes de temps de parole strictement comptées. Ceci dit pour signaler que lui reprocher ce à quoi sa nécessité de forme le vouait ne fera pas partie des commentaires les plus malins possibles. Intérêts à penser Economistes et journalistes, en rangs serrés

4) Frédéric Lordon : De quoi ce que nous vivons est-il la crise ? > Premier épisode > Episode suivant L’Agence nationale de psychanalyse urbaine (ANPU) couche les villes sur le divan, détecte leurs névroses, apporte des solutions thérapeutiques. Discipline pertinente diront les uns, discipline abracadabrante diront les autres, discipline hallucinante diront ceux qui encore aujourd'hui ne s'en sont pas tout à fait remis. « En psychanalyse classique, on aura tendance à parler de “ça”, de “moi” et de “surmoi”, alors qu’en psychanalyse urbaine, on est plus sur du “ça”, du “toit” et de “surtoit” », précise Laurent Petit, fondateur de cette nouvelle pratique. Après s’être attaqué à l’inconscient de Hénin-Beaumont, Rennes, St-Nazaire, Angers, Aix-en-Provence, Marseille, Alger, il vient au Rond-Point nous introduire à cette thérapeutique désopilante et salutaire. Une étape de plus dans son projet global de world analysis – car Laurent Petit caresse le désir abracadabrant de guérir le monde entier.

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