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Cette crise ne passera pas l’Ibère. Le 26 juin 2012, Manuel Castells, sociologue devenu la référence mondiale de l'analyse de la société et du pouvoir par les réseaux donnait une conférence intitulée "Une autre économie est possible".

Cette crise ne passera pas l’Ibère

L'occasion de livrer une analyse originale de la crise et de rendre compte d'une étude sur les nombreuses expériences économiques alternatives en Catalogne. Acampada Barcelona, 27/05/2011. Après l'attaque de la police - (cc-byncnd) Julien Lagarde L’ouvrage collectif Aftermath “les cultures de la crise économique” [pdf] qui vient de paraître en Angleterre aux éditions Oxford University Press constitue le fruit de la réflexion et de l’enquête de Manuel Castells sur les réseaux de solidarité économiques nés de la conjoncture actuelle.

Nous avons rencontré l’auteur à Paris lors d’une conférence intitulé “Une autre économie est possible” organisée par la fondation maison des sciences de l’homme. Aux racines de la crise Internet. Dont ce que l’on peut appeler les “mouvements sociaux continus”. Nos civilisations se dirigent vers un effondrement irréversible des écosystèmes terrestres. Edgar Morin : « Nous avançons comme des somnambules vers la catastrophe » Pourquoi la vitesse est-elle à ce point ancrée dans le fonctionnement de notre société ?

Edgar Morin : « Nous avançons comme des somnambules vers la catastrophe »

La vitesse fait partie du grand mythe du progrès, qui anime la civilisation occidentale depuis le XVIIIe et le XIXe siècle. L’idée sous-jacente, c’est que nous allons grâce à lui vers un avenir toujours meilleur. Plus vite nous allons vers cet avenir meilleur, et mieux c’est, naturellement. C’est dans cette optique que se sont multipliées les communications, aussi bien économiques que sociales, et toutes sortes de techniques qui ont permis de créer des transports rapides. Je pense notamment à la machine à vapeur, qui n’a pas été inventée pour des motivations de vitesse mais pour servir l’industrie des chemins de fer, lesquels sont eux-mêmes devenus de plus en plus rapides. Cela est-il donc si nouveau ? Dans les temps anciens, vous vous donniez rendez-vous quand le soleil se trouvait au zénith. Cette quête de vitesse n’est-elle pas une illusion ? En quelque sorte si. Prenez l’exemple du déjeuner. Pierre Rabhi : « Si nous nous accrochons à notre modèle de société, c’est le dépôt de bilan planétaire » - Écologie.

Et si, après une stressante campagne électorale, on respirait un peu ?

Pierre Rabhi : « Si nous nous accrochons à notre modèle de société, c’est le dépôt de bilan planétaire » - Écologie

Quelle société voulons-nous aujourd’hui construire ? « La croissance est un problème, pas une solution », affirme Pierre Rabhi, paysan-philosophe. Face à la disparition des questions écologiques dans le débat politique, et à la frénésie marchande qui nous a pris en otages, il invite à repenser la vie sur un mode à la fois « sobre et puissant ». Et à inventer, pour éviter des explosions sociales et un chaos généralisé, un autre modèle de civilisation.

Entretien. Basta ! Pierre Rabhi [1] : Je ne me réjouis pas de cette situation, mais je me dis finalement que l’être humain a besoin d’entrer dans des impasses pour mieux comprendre. Pendant la campagne électorale, l’écologie a quasiment disparu du débat politique. C’est parce que les citoyens ne sont pas véritablement conscients de l’enjeu de l’écologie que nous sommes obligés d’avoir une écologie politique pour lui donner une place au forceps. Vidéo : Agnès Rousseaux. Le temps des restrictions est arrivé, l'alimentation ne fera pas exception... Toutes les prévisions indiqueraient que la population humaine va atteindre 9 milliards d'habitants, et qu'il faudra les nourrir...

Le temps des restrictions est arrivé, l'alimentation ne fera pas exception...

Mais la pénurie alimentaire commencera bien avant que nous soyons 9 milliards... Déjà, en 2008, des émeutes de la faim ont eu lieu, en Egypte par exemple. Celle-ci dépend aux trois quarts des importations, qui étaient financées par les rentrées du tourisme de masse. Ce tourisme est tari ou presque depuis la chute de Hosni Moubarak, il faudra donc que le gouvernement égyptien trouve de quoi nourrir ses 90 millions d'habitants... et ce ne sont plus les crues du Nil qui fertilisent ce long couloir vert au milieu du désert. La solution est-elle d'optimiser la production de façon toujours plus technique, ou de s'adapter au territoire? L'agriculture intensive continue à nous proposer toujours plus de solutions, basées sur la dépendance de l'exploitant agricole à l'achat d'intrants en tous genres, depuis les semences et engrais jusqu'à la nourriture des animaux.