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Protectionnisme

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Protéger qui et de quoi. Si le protectionnisme crée certainement des emplois, il en détruit tout aussi certainement. Et il est presque impossible de dire quel effet l’emportera sur l’autre. Par Georges Kaplan Pendant très longtemps, les barrières douanières – c’est-à-dire les dispositifs qui consistent à taxer les produits ou les services qui traversent une frontière – furent de simples instruments fiscaux.

C’était par exemple le cas dans la France de l’Ancien Régime où les barrières douanières étaient érigées à l’intérieur même du royaume [1] et aux États-Unis d’Amérique du XVIIIème où le gouvernement fédéral ne maîtrisait pas encore son territoire et avait trouvé plus simple d’installer ses agents fiscaux dans les ports de commerce [2]. La distinction entre une politique fiscale et une politique protectionniste est très simple. À n’en point douter, le projet de « démondialisation » est bel et bien un projet protectionniste.

Il est très difficile de trancher sur cette question. —- Sur le web. Ouverture commerciale et chômage. La démondialisation, nouveau dada de la gauche. Par Fabrice Descamps (*) M. Montebourg a décidé de nous gratifier d’une nouvelle démonstration, si besoin était, de l’irresponsabilité d’une bonne partie des leaders de la gauche avec son dernier opuscule (c’est le cas de le dire : 80 pages pour traiter d’un sujet aussi sérieux!) , Votez pour la Démondialisation. Il est venu le présenter mardi 31 mai sur France-Info. Voici, selon lui, le bilan et les conséquences à tirer de la mondialisation : a) La mondialisation provoque la pauvreté dans les pays du Sud. B) La mondialisation tire les salaires occidentaux vers le bas.

C) La mondialisation provoque le chômage en France. D) La mondialisation provoque la désindustrialisation de la France. E) La mondialisation provoque une déformation de la répartition de la plus-value au détriment des salaires et au profit du capital. F) La mondialisation tire les législations sociales vers le bas. G) La mondialisation a provoqué la crise des subprimes. H) La mondialisation abîme l’environnement. Le protectionnisme plébiscité par les Français, par Jacques Sapir. « L’identification des méfaits du libre-échange sur l’économie française apparaît à une grande majorité de français, à tel point que l’on peut parler d’une prise de conscience massive, dépassant les cadres des partis politiques, et exprimées par quasiment la totalité des couches de la société. » Jacques Sapir analyse les résultats de l’étude IFOP réalisée à la demande de l’association « Manifeste pour un débat sur le Libre-échange », qui rassemble également Emmanuel Todd, Jean-Luc Gréau, Hervé Juvin, Pierre Noel Giraud, Julien Landfried, Jean-Claude Werrebrouck, Aurélien Bernier, Bernard Conte, Bernard Gerbier, Bernard Cassen, Aquillino Morelle, Frédéric Viale, Hakim el Karoui, Gerard Lafay, David Cayla...

Par Jacques Sapir, 16 juin 2011 Ainsi 48% des réponses indiquent que les personnes interrogées sont « révoltées » par la situation économique de la France tandis que 30% d’entre elles sont « résignées ». On ne trouve que 14% de confiants et d’enthousiastes. I. II. III. Lire aussi : Contre le dumping social, fiscal... : Vive les douaniers ?!? 100 % des passagers sont scannés à leur arrivée à Roissy. 0,4 % des containers sont scannés à leur arrivée au Havre. 55 : c’est le nombre de douaniers au service de Tracfin, l’organisme supposé contrôler les mouvements financiers suspects. 256 : c’est le nombre de douaniers préposés au seul tunnel sous la Manche, point de passage des réfugiés vers l’Angleterre.

Plus de 500, au total, avec Lille-gare et Paris-Nord qui travaillent sur l’Eurostar. Ces chiffres résument l’orientation d’un métier moins tourné, désormais, vers le contrôle des marchandises et des capitaux que vers la surveillance des personnes. Dans cette Europe forteresse pour les hommes (surtout les pauvres), et passoire pour le Capital et ses produits, on fait ça de nos douaniers : des auxiliaires de police. Alors qu’ils pourraient remplir des missions bien plus utiles pour les salariés, les consommateurs, l’environnement.

Alors qu’on pourrait bâtir une douane de gauche, rouge et verte. Du « contentieux de classe » Vandana Shiva : « Le libre-échange, c’est la dictature des entreprises » - Souveraineté populaire. Basta ! : Les combats que vous menez sont liés à la souveraineté – alimentaire, sur les terres, l’eau, les semences. Qu’est-ce que la souveraineté ? En quoi est-ce un enjeu majeur du 21e siècle ? Vandana Shiva : La redéfinition de la notion de « souveraineté » sera le grand défi de l’ère post-globalisation. Pour garantir cette souveraineté, faut-il fermer davantage les frontières ? Aucune frontière n’est jamais totalement fermée. Nous ne disons pas « non au commerce », mais « non au commerce dérégulé ». Le protectionnisme peut-il être une solution face à cette exploitation du vivant, en empêchant les multinationales d’avoir accès à ces ressources qu’elles exploitent ?

Tout comme nous devons redéfinir la notion de souveraineté, nous devons repenser la notion de protectionnisme. La protection de nos paysans est un « protectionnisme vital ». Vous écrivez que « le libre-échange est un protectionnisme pour les puissants ». Il y a deux types de biens communs. Vidéo : Nadia Djabali. La démondialisation, un concept superficiel et simpliste. Geneviève Azam, Jacques Cossart, Thomas Coutrot, Jean-Marie Harribey, Michel Husson, Pierre Khalfa, Dominique Plihon, Catherine Samary et Aurélie Trouvé, membres du Conseil scientifique d'Attac, s'inquiètent de la fortune rencontrée par la «démondialisation», qui induirait la suspension des logiques de coopération nécessaires au progrès des droits sociaux sans résoudre aucune des crises actuelles.

La violence de la crise mondiale et l'échec des politiques néolibérales aggravées font fuser de partout des propositions en apparence iconoclastes. La mondialisation néolibérale reposant sur la libre circulation des capitaux et la financiarisation du monde, les désastres provoqués par ces politiques ont suscité l'émergence à la fin des années 1990 d'un mouvement initialement qualifié par les médias d'«antimondialiste», qui, en mûrissant, s'est lui-même rebaptisé «altermondialiste».

La «démondialisation» est un concept à la fois superficiel et simpliste. La crise sociale? La crise européenne? Le désastre commercial français. Hier, le déficit commercial du mois de mai est tombé. Il est très mauvais, battant un nouveau record puisqu’il a atteint 7,4 milliards d’euros sur un seul mois. Cette dégradation rapide de nos échanges doit amener à se poser la question de mesures plus radicales. Une dégradation rapide et uniforme Les chiffres sont impressionnants.

En atteignant 7,4 milliards d’euros au mois de mai, notre déficit commercial dépasse les 80 milliards en rythme annuel, soit 4% du PIB, un chiffre très mauvais à l’échelle européenne. Il faut rappeler qu’en 2010, il avait atteint 51,6 milliards. Naturellement, on évoque le déficit lié aux produits énergétiques. On constate la dégradation généralisée de nos échanges sur les produits industriels puisque l’indice est passé de 94 à 86,6 pour les produits manufacturés.

Des explications logiques Il n’est pas très compliqué de comprendre pourquoi notre déficit se dégrade aussi fortement. Un protectionnisme social européen est-il vraiment possible? Dans son programme présidentiel, le PS se prononce pour une autre mondialisation où les normes sociales et environnementales prendraient le pas sur la libre circulation des marchandises. Principale mesure préconisée: des barrières douanières sélectives au niveau européen. Une démarche déjà entamée par le Parlement européen en novembre. Face au rouleau compresseur de la globalisation de l’économie mondiale où les importations des pays émergents, et notamment chinoises, menacent des pans entiers du tissus industriel du continent européen, le PS a décidé de frapper un grand coup sur la table. Clivage Cette proposition vise ni plus ni moins à promouvoir un nouveau paradigme, à mille lieues des pratiques actuelles reposant sur la libre circulation (ou presque) des biens et des marchandises.

Reste que pour arriver à un tel résultat, il faudrait qu’un consensus se dégage d’abord au niveau européen puis au niveau international. "Ecluses tarifaires" Les Pays-Bas montrent l’exemple. Emmanuel Todd, protectionniste libéral | ECOINTERVIEW. Emmanuel Todd a défendu son programme protectionniste à l’occasion d’un débat rugueux qui l’opposait à Jean-Luc Mélenchon. Plutôt que de critiquer le réel, Todd s’en prend aux modèles qu’il croit en vogue parmi les économistes. Son idéal? Un libéralisme de proximité, et pour tout dire, un libéralisme dans un seul pays ou continent. L’historien insiste, en effet, sur la tonalité libérale de son projet: filtrer les marchandises aux frontières mais imposer plus de concurrence à l’intérieur du marché européen. Selon lui, l’Etat devrait se contenter de fixer les limites géographiques de la concurrence et inciter les firmes étrangères à s’installer sur notre sol par l’instauration de barrières douanières.

Ce protectionnisme, espère-t-il, devrait adresser un message d’espoir aux salariés et accroître durablement le profit des entreprises françaises débarrassées de la concurrence extérieure. Il est à craindre que le protectionnisme toddien ne résolve aucun de ses objectifs Like this: