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Neurosciences

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Neurosciences à l'école : la controverse. C’est la grande controverse éducative contemporaine: quelle place donner aux neurosciences et aux sciences cognitives à l’école ? D'une certaine manière, le ministre de l’Éducation nationale a déjà tranché : il vient d’installer un Conseil scientifique de l’éducation qui fait la part belle aux spécialistes des neurosciences, avec à sa tête le chercheur le plus en vue sur la question, Stanislas Dehaene. Mais des voix s’élèvent pour critiquer ce qui pourrait être une vision limitée de l’éducation : le milieu social, les moyens donnés à l’école, le niveau et la qualité de la formation des enseignants ne sont-ils pas des facteurs décisifs pour expliquer la réussite ou l’échec des enfants ?

La passion actuelle pour les neurosciences ne risque-t-elle de le faire oublier en essentialisant l'enfant et en évacuant la dimension politiques des choix en terme d'éducation? De plus, les apprentissages peuvent-ils s’expliquer uniquement grâce à des mécanismes mesurables ? Avec Tribunes dans le monde: Les quatre piliers de l’apprentissage - Stanislas Dehaene. L’enfant est doté d’intuitions profondes en matière de repérage sensoriel du nombre. Avant tout apprentissage formel de la numération, il évalue et anticipe les quantités.

Apprendre à compter puis à calculer équivaudrait à tout simplement tirer parti de ces circuits préexistants, et, grâce à leur plasticité, à les recycler. L’apprentissage formel de l’arithmétique se « greffe » sur le « sens du nombre » présent chez l’enfant, et sollicite la même zone cérébrale. Le maître-mot, alors, est la plasticité cérébrale.

Car c’est précisément ce qui nous permet d’apprendre. Les circuits cérébraux : des capacités disponibles dès l’origine Les circuits cérébraux qui sous-tendent les apprentissages ne sont d’ailleurs pas si variés. L’apprentissage de la lecture active une région spécifique, mais il mobilise et active aussi d’autres zones. Différentes zones du cerveau Mais ce recyclage n’est pas une simple réutilisation. Comment alors passe-t-on d’une lecture ânonnante à une lecture fluide ? 1. 2.