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Socio

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Génération internés. Paris, mai 2014. Sur les réseaux, Paul est un blogueur politique influent, admiré et trollé ; mais entre ses quatre murs, bien réels, bien trop proches, c’est un auteur inadapté, désabusé. Il vit, avec Rachel et leurs deux fillettes, dans un ersatz d’appartement. De la «chair à loyer», comme on en trouve à presque tous les étages dans la capitale.

Ils sont loin des «révoltés [qu’ils pensaient] encore incarner à 35 ans passés». Came-info. La désillusion politique provoque une mise en question globale de cette génération d’internés du Net ; Twitter, shuriken quantique des réseaux, prend cher : «Chaque instant se vivait comme la possibilité d’un bon mot. Gris bitume. Blogueur («Tout est politique») indiscutablement proche de son personnage, @sebmusset, en Cioran connecté de la génération précaire, tweete un (quatrième) roman gris bitume hyper-lucide, parfois jubilatoire. Antonin IOMMI-AMUNATEGUI Seb MUSSET- L’Abondance. Frustrée, la jeunesse française rêve d’en découdre. L’enquête « Génération quoi ? », menée auprès des 18-34 ans, dessine le portrait d’une jeunesse éduquée, qui enrage de voir les portes se fermer devant elle. LE MONDE | 25.02.2014 à 12h56 • Mis à jour le 25.02.2014 à 13h28 | Par Pascale Krémer L'autoportrait est sombre.

Amenés à définir leur génération, ce sont les mots « sacrifiée » ou « perdue » qui leur viennent le plus souvent à l'esprit. A l'automne 2013, les jeunes de 18 à 34 ans étaient conviés par France Télévisions à répondre à un long questionnaire en ligne sur eux-mêmes et leur génération. 210 000 se sont pris au jeu de cette opération « Génération quoi ? ». La vie en noir Interrogés sur leur devenir personnel, les jeunes répondants sont près des deux tiers à se déclarer plutôt ou très optimistes. Seuls 25 % des 18-25 ans ont la conviction que leur vie sera meilleure que celle de leurs parents. Deux pondérations à apporter, selon lui, néanmoins. Un besoin de reconnaissance La valeur travail La tentation du départ.

Sex, drugs and bisounours : plongée au cœur d’une jeunesse décomplexée. C’est le premier vendredi du printemps, et la buée s’amasse sur les fenêtres closes d’un appartement parisien. Les amplis crachent Metronomy et Grauzone, et les jeunes s’embrassent, tour à tour. Il est 3 h. Garçons et filles déplient leur langue et mélangent leur salive, indistinctement. Leurs yeux pétillent et leurs pupilles sont sacrément dilatées. La moitié d’entre eux ont pris de la MD. Même liberté le week-end suivant dans la file d’attente des toilettes d’une salle de concert parisienne. Et bis repetita… Entre deux “chopes” et trois shot, rencontre autour d’un petit café-chocolatine, samedi après-midi, avec les chérubins déchaînés de la veille. L’école du célibat ? “Quand t’es en couple, tu vas regarder Game of Thrones avec ton mec un samedi soir. “Je suis en pleine quête. Louise se dit “un peu désillusionnée”. A 26 ans, Maxime est “plus ou moins célibataire” et pense être à la bonne école : Sexe, drogue et teuf : le p(u)éril jeune “La recherche d’un plaisir immédiat et puissant.”

A Strasbourg, Dunkerque ou Paris, on danse sur "Happy" de Pharrell Williams. A travers les rues et devant les monuments des villes de France, jeunes et moins jeunes se déhanchent en playback sur la chanson "Happy" de Pharrell Williams. Leur objectif ? Reproduire le clip du chanteur multi-casquettes nommé dans la catégorie meilleure chanson de film aux Oscars. C’est "plus sympa qu’un Harlem Shake et moins relou que le Gangnam Style", écrit le blogueur strasbourgeois Jack Typhus. C’est aussi moins pénible qu’un lipdub, est-on tenté d’ajouter. A l’origine, le single "Happy" a été composé pour la bande originale de "Moi, moche et méchant 2". En s’associant au duo français We are from L.A., Pharrell Williams sort le 21 novembre 2013 un clip d’une durée de 24 heures, disponible sur le site 24hoursofhappy.com. 336 personnes, anonymes comme stars (Magic Johnson, Steve Carrell, Jamie Foxx, etc.) se succèdent à l'écran, par intervalles de 4 minutes.

Une telle énergie est forcément communicative. France is getting Happy! 225 vidéos répertoriées L’initiative fait des émules. L’université 2.0, avenir de la fac ? LE MONDE CULTURE ET IDEES | • Mis à jour le | Par Philippe Bernard Au rez-de-chaussée d’un banal silo à voitures, l’endroit n’attire, pour l’instant, l’œil de personne. Ni plaque à l’entrée, ni annonce publique d’une prochaine inauguration. Une nuée de câbleurs et de plaquistes s’affairent dans un total anonymat. Pourtant, sur cette moquette turquoise se joue peut-être l’avenir de l’université du Michigan, l’un des plus prestigieux établissements d’enseignement supérieur publics des Etats-Unis. Là, en plein cœur du campus fréquenté par 43 000 étudiants, professeurs et techniciens disposeront bientôt d’un laboratoire superbement équipé (cinq studios d’enregistrement, sept salles de montage, une cuisine…) pour concevoir ensemble l’enseignement en ligne de demain. « Diffuser gratuitement le savoir sur toute la planète aux populations qui en sont privées : jamais je n’ai occupé une fonction aussi enthousiasmante !

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