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Les gens

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L’hipsterification des assiettes. [Avant-propos : ce texte de Nicolas Nova vient compléter nos propres réflexions sur les "hipsterités" ; un sujet d'autant plus épineux qu'il n'en finit de faire l'actualité, mais qui mériterait un traitement plus subtil que celui qu'on lui réserve habituellement. Exemple de socio-anthropologie des hipsters, au prisme de leurs aventures culinaires.] La gentrification des centres urbains est un phénomène que l’on ne peut manquer de remarquer. La plupart du temps les discussions sur le sujet abordent le coût de l’immobilier, la sur-représentation de certaines franchises ou la colonisation des quartiers par des familles bobo ou des cliques de hipsters moustachus. Ces signaux donnent une impression générale, certes visible, mais qui ne rend pas forcément de la complexité de ces situations.

Une dimension qui m’intéresse davantage, en ethnographe du quotidien, est la présence d’éléments moins saillants à première vue. Slow Bar, Intelligentsia Venice, photo by Nial Kennedy. Les souvenirs numériques ne sont pas comme les souvenirs analogiques. La lecture de la semaine est un article du quotidien britannique The Guardian, qui a réalisé ces derniers jours une série de papiers autour du droit à l’oubli. Celui-ci a été écrit par Kate Connolly, et il rend compte des arguments de Viktor Mayer-Schönberger, un des plus fervents partisans de ce droit à l’oubli. Viktor Mayer-Schönberger enseigne la gouvernance d’Internet à l’Oxford Internet Institute et pour lui, le droit à l’oubli n’est seulement une question légale, morale et technique, mais il touche à l’essence même de l’être humain. « Pendant ces 20 dernières années, explique Mayer-Schönberger, plus j’ai travaillé sur la protection des données, plus j’ai compris qu’en son cœur, ce qui importe autant que les questions de vie privée, c’est la manière dont l’être humain prend des décisions.

Les êtres humains ont besoin de prendre des décisions au sujet du présent et de l’avenir. Image : Viktor Mayer-Schönberger photographié par Joi Ito. Xavier de la Porte. Digital Detox : tendance déconnexion. Mettez le wifi en sourdine et vivez deconnectés. Demain des spots et des restos "wifi-free" vous offriront des havres de déconnexion. Pour couper les fils avec votre vie virtuelle le temps d'une pause...

Demain, dans le monde de l'ultra-connexion où votre t-shirt sera branché sur le web, où vos lunettes augmenteront la réalité et où votre sac à main parlera avec votre portable, les places dans les zones "No-Wifi-Zone" seront chères et prises d'assaut. On y discutera à l'ancienne autour d'un café au lieu de tweeter, on s'y racontera des potins non-connectés. Et les restos les plus "hype" afficheront fièrement le label "Wifi Cold Spot". En attendant, pratiquez la déconnexion de manière progressive et douce. Les smartphones ont-ils tué l’ennui. La lecture de la semaine provient du site de CNN (@cnntech), on la doit à Doug Gross (@goud_gross), et elle s’intitule “Les smartphones ont-ils tué l’ennui ?

Et est-ce là une bonne chose ?” “Regardez les gens autour de vous dans la queue d’un cinéma ou sur le quai d’une gare”, commence Doug Gross. “Il y a de bonnes chances pour qu’une grande partie d’entre eux aient le regard baissé sur l’écran de leur téléphone ou autre tablette, en train de regarder leurs mails ou leurs textos, ou de jouer à un jeu vidéo qui aurait nécessité il y a quelques années un ordinateur fixe ou une console.

Vidéo : le reportage vidéo associé de CNN : un microtrottoir sur les quais du métro de New York. Grâce aux évolutions récentes de la technologie, la manière dont les gens passent le temps a radicalement changé. Les magazines posés dans les salles d’attente des médecins ne sont guère plus ouverts. Tout cela fait sens, selon les chercheurs. Je me permets une remarque. Xavier de la Porte. Surcharge informationnelle : combattre l’irrationalité par l’irrationalité. La lecture de la semaine provient du quotidien britannique The Guardian, on la doit à Oliver Burkeman (blog, @oliverburkeman) qui est le correspondant à New York du journal. Le titre de son papier : “pour lutter contre la surcharge informationnelle, trompez-vous vous-mêmes”.

Gmail, le service mail de Google, a ajouté une nouvelle fonctionnalité du nom de Inbox pause, qui permet quelque chose de très simple : mettre en pause l’arrivée de nouveaux mails. Ce service représente aux yeux de Burkeman une nouvelle phase de la guerre de longue haleine que nous menons contre la surcharge d’information. Prenez en considération cette absurdité, dit le journaliste du Guardian.

Inbox pause ne réduit pas la quantité de mails dont nous sommes bombardés. Cela ne nous aide pas non plus à répondre plus vite. De toute façon, il y a déjà une manière idéale de faire une pause dans l’arrivée des mails, manière qui consiste à ne pas ouvrir la boîte pendant plusieurs heures. “Tout cela est irrationnel. Comment le numérique a révolutionné nos modes de vie.

En 2011, un tiers de la population mondiale était connectée à Internet (soit environ 2,25 milliards de personnes). Par rapport aux dix dernières années, les internautes sont quatre fois plus nombreux à utiliser le Net selon le site d'information Business Insider. Notre utilisation des téléphones a également grandement évolué cette dernière décennie. En 2005, on comptait 200 millions de téléphones fixes sur la planète. Enfin, en 2015, on estime que le ratio sera d'un téléphone fixe pour cinq mobiles. Des chiffres qui démontrent notre besoin de plus en plus viscéral d'avoir un moyen de communication dans le moindre de nos déplacements et qui ont un impact sur notre quotidien. Au réveil... Si en 1993, un individu avait tendance à se réveiller au son du traditionnel radio réveil, en 2013, son smartphone ne le quitte jamais. Les ventes de smartphones ont d’ailleurs dépassé l’année dernière les ventes de PC, selon Business Insider. Déjeuner Shopping Soirée Internet a changé notre psychologie.

Les objets intelligents nous rendent-ils bêtes. Comment la technologie et Internet développent nos esprits. Temps de lecture: 10 min Si vous répondu «46,1519», «8.000» et «Quantas», deux possibilités. La première, vous êtes Rain Man. La seconde, c'est que vous utilisez la technologie d'augmentation cérébrale la plus puissante du XXIe siècle: la recherche Internet. Certes, le Web ne fait pas réellement partie de votre cerveau.

Et, dans le film, les réponses de Dustin Hoffman auraient eu quelques secondes d'avance sur vous et votre ami Google. Mais en pratique, la différence entre un savoir encyclopédique et une connexion Internet mobile et rapide est moins significative que vous pourriez croire. Et cela ne s'arrête pas aux maths et aux devinettes. L'idée que nous pourrions inventer des outils capables de modifier nos capacités cognitives peut surprendre, mais en réalité, il s'agit d'une des définitions fondamentales de l'évolution humaine. Ce que l'Internet et les technologies mobiles ont changé L'Internet et les technologies mobiles ont commencé à changer la donne. L'idéal de Vannevar Bush. Big data gets its own book: 'The Human Face of Big Data'

« Internet, c’est une machine à bouleverser les secrets de famille » | Ne le dis à personne. « Vous vous intéressez au secret ? Vous devez en avoir, alors », provoque Serge Tisseron, en m’accueillant. Le psychiatre et psychanalyste qui reçoit dans son appartement parisien a l’habitude des confidences : c’est l’un des grands spécialistes des secrets de famille. Serge Tisseron, le 11 avril 2013 à Paris (Emilie Brouze/Rue89) L’homme est connu pour avoir révélé celui de Hergé : en lisant « Les Aventures de Tintin » avec son fils, au début des années 80, d’étranges détails l’intriguent. En analysant les personnages et les histoires, Serge Tisseron démontre qu’un secret parcourt l’œuvre de l’auteur de BD : celui d’un garçon non reconnu par son père, un homme illustre.

Le secret est divulgué plus tard dans une autobiographie de Hergé – son père est né d’un géniteur inconnu, probablement un roi de Belgique. Serge Tisseron est l’auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet dont un dernier petit livre instructif et croustillant, « Les Secrets de famille », publié chez « Que sais-je ? Oui. Les Liaisons numériques, par Antonio Casilli. Les liaisons numériques est un livre que devraient lire d’urgence tous ceux qui s’interrogent réellement sur le type de société vers laquelle nous emmène la révolution numérique et souhaitent se défaire de tout le chapelet de préjugés qui en encombrent la pensée.

L’ouvrage d’Antonio Casilli a plusieurs grands mérites : tout d’abord, il prend à bras le corps les trois grandes interrogations qui structurent en permanence les débats du moment sur les nouvelles technologies : celles-ci se déploient-elle dans un espace à part, un « cyberespace » détaché de l’espace physique et donc sans réelle répercussion sur le « monde réel » ? La « dématérialisation » qui les accompagne est-elle le symptôme d’un oubli voire d’une véritable haine du corps qui viendrait en quelque sorte en réaction extrême au culte du corps que l’on trouve ailleurs ? L’autre question qui traverse ce chapitre est celle de l’assujettissement du corps aux professions médicales. Casilli, Antonio A. Ce que vous "likez" sur Facebook en dit (beaucoup) sur vous. Facebook connaît tout ou presque de vous...

Et vous donnez (beaucoup) à voir sur vous-mêmes à travers vos "likes", à longueur de clics. Le constat est un peu vertigineux. "Nous dévoilons nos comportements digitaux, les Facebook Likes, qui peuvent être utilisés pour faire ressortir nombre de choses très personnelles sur nous-mêmes: âge, orientation sexuelle, ethnie, positions politiques et religieuses, traits de personnalité, intelligence, bonheur, utilisation de substances addictives, séparation des parents...

". Les chercheurs Michal Kosinski, de l'Université de Cambridge, et David Stillwell de l'Université de Nottingham, ont réalisé une étude un peu particulière, publiée lundi dans le Proceedings of the National Academy of Sciences. Une petite bombe. Leur matière première : les "likes" publiés par une base de 58 000 internautes américains utilisateurs de TFacebook - évidemment volontaires pour cette étude.

Le "Like", comportement impulsif Vous avez un QI élevé ? Web-social : Indignez-vous ! Ca ne gêne personne… (Et ça ne fait absolument rien avancer, voire, au contraire, ça sert l’oligarchie au pouvoir. Humeur grincheuse à propos de l’indignation web 2.0 des réseaux sociaux.) Ceux qu’on appelle les rebelles en carton plâtre sont légions. Particulièrement depuis l’essor des deux grands réseaux sociaux, Twitter et Facebook (choisis ton camp camarade). Ils luttent, les bougres. Pour plein de causes, contre plein d’injustices. Jamais sur le terrain, toujours devant leur écran.

Leurs petits doigts pianotent dur, et ils y croient. Ils signent des pétitions Avaaz : l’ONG américaine (pas vraiment claire niveau financement) qui s’indigne de la disparition des requins comme du sort des femmes du Burundi, de la fonte des pôles en passant par la politique d’austérité européenne. Le journalisme, les luttes de terrain et ton PC Tout le monde fait la même chose : c’est trop cool… Consommer de l’indignation comme on consomme un BigMac Retweeter, partager, ne sont pas des activités militantes. OnObject for children. Y'a le petit qu'est sur Facebook ! Les 3 grammaires de Facebook.

La nouvelle est déjà ancienne (dans les tuyaux de la geekosphère depuis Septembre 2011, annoncée "officiellement" dans les médias mainstream depuis Janvier 2012). Et pourtant les faits ne sont pas encore avérés. Je veux parler du déploiement de nouvelles fonctions-boutons Facebook censées compléter l'omniprésent parasite qu'est le "Like". J'aime. J'aime. Nul ne peut pour l'instant dire quand ces 3 boutons seront effectivement intégrés au site, mais tout le monde semble avoir acté qu'ils le seront un jour. 3 boutons. 3 fonctions. 3 grammaires. <précaution oratoire> Ceux qui m'objecteront immédiatement que Facebook n'est pas une langue peuvent s'épargner de lire la suite de ce billet.

Le "J'aime" ... est une grammaire du désir. Le "Je veux" ... sera une grammaire du pulsionnel. Le "Je possède" ... sera une grammaire transactionnelle. Et ainsi de suite. Toutes les 3 remplissent des objectifs concordants : Parle moins fort, y'a l'petit qui réseaute. Tu seras un homme un ami, mon fils. - Quoi ? Sam Jacob Opinion column on unboxing. Opinion: in this week's column, Sam Jacob explains why YouTube movies of consumers ritualistically unpacking their purchases "bring a sharp eye to the designed world".

"Hi my lovelies! " would be a strange opening for a philosophical treatise on human relations with inanimate objects. Perhaps that’s philosophy's loss. It is, on the other hand, exactly how an unboxing video might begin. Here’s the typical format for an unboxing: first we see our protagonist and presenter with a large cardboard box.

We are then taken deeper, through layer upon layer of wrapping and boxes like unwrapping an onion. The unboxing video is strange modern phenomenon. It’s certainly something to do with the way we shop. But internet retail means the point of contact with things has been displaced from the shop counter to the doorstep. As much as they are about consuming, unboxing videos also represent a form of design criticism.