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L'erreur

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Enseigner grâce aux erreurs des étudiant-e-s. 26 septembre 2011 par Amaury Daele « L’erreur, un outil pour enseigner » est un petit livre de Jean-Pierre Astolfi paru pour la première fois en 1997 et réédité régulièrement depuis. A la base de cet ouvrage, une question toute simple: quel est le statut de l’erreur dans l’enseignement? Traditionnellement, l’erreur est plutôt vue comme quelque chose qu’il faudrait éliminer voire sanctionner chez les étudiant-e-s. Il faudrait donc repérer les erreurs (de connaissance, de compréhension, de calcul, etc.) et les corriger.

Mais repérer les erreurs n’est pas toujours facile et les considérer comme étant constitutives de tout apprentissage encore moins. En réalité, comme le rappelle Astolfi (p. 20), le sens étymologique de l’erreur est « errer ça et là« . Astolfi explique ensuite le statut de l’erreur dans l’apprentissage. Dans cet article, j’ai voulu attirer l’attention sur les difficultés d’apprentissage des étudiant-e-s. Astolfi, J. J'aime : J'aime chargement… Pedagogie_de_l%27erreur. Corriger : « Corriger, ce n’est pas juger : c’est aider à apprendre. Ce n’est pas enregistrer et sanctionner des écarts à la norme, c’est pointer des réussites précises et des erreurs précises.

Ce n’est pas accomplir un acte terminal : c’est ouvrir à d’autres activités. » In Corriger les copies. Odile &Jean Veslin. Noter : « apprécier par une note chiffrée » (Définition donnée par le Petit Robert). On peut utiliser plusieurs outils de notation : note chiffrée, note par lettre, par couleur. Annoter : Accompagner de notes critiques ou explicatives. Evaluer : Dans le contexte scolaire, c’est confronter une production d’élève à un ensemble de critères définis préalablement, objectifs (avec élimination du jugement moral, mais pas du jugement) et explicites (connus).

Erreur : On peut appeler erreur une réponse non conforme à ce qui est donné comme vrai. . - qu’il s’agisse des productions écrites, d’exercices de grammaire ou de lexique. - quel que soit le support : copies, cahiers. Enseigner grâce aux erreurs des étudiant-e-s. L’erreur en pédagogie. (Décembre 2013) préparé par André GIORDAN, avec Daniel FAVRE et Armen TARPINIAN Dédié aux Écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE) Introduction, André GIORDAN Une évidence, pourquoi tant de résistances ?

Voilà cinq siècles que l’erreur est considérée comme inévitable dans l’acte d’apprendre ; mieux elle paraît totalement inhérente à ses processus. Dans les sciences, depuis Roger Bacon, (1214-1294), surnommé Doctor mirabilis, en passant par Jean Sénébier (1802) et Claude Bernard (1865), la connaissance avance par un travail sur l’erreur. Il y a plus de 70 ans, Bachelard a synthétisé ces idées : « On connaît contre une connaissance antérieure, en détruisant des connaissances mal faites, en surmontant ce qui, dans l’esprit même fait obstacle ». Or dans le cadre scolaire, université comprise, l’erreur devient au mieux pour l’enseignant une perle pour en rire et pour l’élève/l’étudiant une faute souvent mal vécue et radicalement sanctionnée.

Lire le DOSSIER : Panser l'erreur à l'école. Quelle place donner à l'erreur dans le système éducatif ? On sait que la peur de se tromper est un tel frein chez les élèves français que c'est un élément d'explication pour nos mauvais résultats dans PISA. Yves Reuter, professeur en didactique du français à Lille 3 et fondateur du laboratoire Théodile, lui consacre un petit ouvrage plein de finesse qui vise à disséquer la bête pour mieux la connaître.

Yves Reuter découvre ainsi que l'erreur est plutôt un dysfonctionnnement, un terme plus propre à l'étude. Il nous fait découvrir qu'il a un sens, qu'elle nous apprend beaucoup de choses sur nos disciplines et nos façons d'enseigner. En 150 pages, c'est un sacré voyage que nous fait faire Yves Reuter. Dans votre ouvrage vous ne parlez pas d'erreur mais de dysfonctionnement. Le terme de dysfonctionnement renvoie à une catégorie de problèmes vastes alors que le mot erreur suppose qu'il y ait un problème. Vous dites de l'erreur que c'est une notion peu construite. L'échec, étape normale de l'apprentissage scolaire. Source : Le Figaro, 19/03/2012 Dr Damien Mascret Les enfants sont plus performants quand ils ne craignent pas d'échouer Une mauvaise note à l'école, et c'est la catastrophe. Dans une société qui fait souvent de la réussite scolaire le préalable de l'intégration sociale, le moindre revers est aussitôt vécu intensément par les parents.

Or, une étude publiée par deux chercheurs français dans le Journal of Experimental Psychology vient de montrer que ce n'est pas tant l'échec que ce qu'on en dit qui a de l'importance. . « L'échec est une étape normale de l'apprentissage, explique Frédérique Autin. Pour vérifier leur hypothèse, les deux chercheurs ont soumis 111 enfants de sixième à des exercices qui étaient en fait trop difficiles pour eux.

Car un enfant n'aime pas être confronté à l'échec. . « Penser que la compétition est mo­tivante est une aberration au regard des travaux de recherche. Dossier_erreur.pdf. Quelle place accorder à l’erreur dans sa pratique pédagogique ? Au plus près des besoins de l’enfant – Accompagner l’élève Quelle place accorder à l’erreur dans sa pratique pédagogique ? Un texte de Daniel Calin À l’école, les erreurs ont longtemps été des fautes. Elles n’étaient pas considérées comme des occasions d’apprendre, mais comme les bases de l’évaluation. Elles étaient suivies d’une correction, dans laquelle les maîtres se contentaient généralement d’amener l’élève à effacer sa faute en lui substituant la bonne réponse, dictée par la maître, à la mauvaise réponse qu’il avait produite lorsqu’il était livré à lui-même, lors de la réalisation de l’exercice ou du devoir(1).

Malgré les évolutions en cours depuis une vingtaine d’années, il n’est pas certain que l’esprit des classes d’aujourd’hui ait vraiment changé. Quel est le problème ? Selon le modèle pédagogique actuellement dominant, le terme même de faute serait à proscrire, du fait de sa connotation morale négative. Qu’on ne s’y trompe cependant pas. Daniel CalinSeptembre 2006 Notes (5) Idem. Le statut de l'erreur dans la classe et pour les apprentissages. Détails Catégorie : Du grain à moudre Le statut de l’erreur Frédérique Cauchi-Bianchi IA-IPR Lettres Intervention formation de formateurs 10/05/2012 Une intervention sur « le statut de l’erreur dans la classe et pour les apprentissages » parce qu’il nous semble fondamental de partager notre réflexion sur ce champ.

Ce Jardin des délices de Jérôme Bosch parce que l’enfant, du fait de son parcours d’élève, passe d’un eden heureux (du moins est-ce généralement l’image que nous nous faisons de la petite enfance et de son insouciance) à une socialisation plus ou moins facile et riche, selon les cas, pour être plongé –trop souvent- dans un univers qu’il perçoit comme obscur, douloureux, voire violent : celui de l’Ecole. Cet univers où il l’on vient apprendre, comprendre, pourrait être lieu agréable (locus amoenus) mais il est trop souvent lieu de souffrance intérieure, personnelle.

L’acte d’apprendre serait « naturel ». Erreur faute (avec toutes les connotations morales que le terme recouvre !! 1.