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Aylan Kurdi : photo de Nilufer Demir. Analyse sémiologique.

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Allongés sur la plage pour Aylan, l'hommage qui dérange. Une trentaine de Marocains se sont allongés dans la position d’Aylan Kurdi afin de rendre hommage au jeune Syrien décédé la semaine dernière.

Allongés sur la plage pour Aylan, l'hommage qui dérange

Mais leur happening n’est pas du goût de tous. Qu’on l’accepte ou non, la photo du corps d’Aylan Kurdi est devenue l’instantané le plus bouleversant des drames de l’immigration en Méditerranée. Afin de rendre hommage au jeune garçon, mais aussi pour crier leur colère face aux tragédies presque quotidiennes qui surviennent en mer, quelque trente personnes se sont allongées lundi, la joue contre la plage de Rabat au Maroc.

Même position inerte, t-shirt rouge et parfois bermuda bleu, les participants ont poussé la ressemblance jusqu’à clore leurs yeux et rester immobiles une vingtaine de minutes tête contre le sable, comme l’a constaté un journaliste de l’AFP, relayé par Libération. Ils ont éveillé la curiosité d’une centaine de passants qui les ont ovationnés à l’issue de leur action. “De très mauvais goût” ? Libération - Non, les photos d'Aylan n'ont pas été mises en scène. Cet article comporte des photos qui peuvent choquer.

Libération - Non, les photos d'Aylan n'ont pas été mises en scène

INTOX Après les bobards sur les migrants qui refusent la nourriture non-halal de la Croix rouge, l’intox virale sur (ou contre) les réfugiés continue son inflation crapoteuse. Depuis quelques jours, plusieurs comptes Twitter ou Facebook assurent ainsi que la désormais célèbre photo d’Aylan, un enfant Syrien de trois ans retrouvé noyé sur une plage de Turquie, aurait été mise en scène. Avec d’autres photos à l’appui, des twittos n’hésitent pas à avancer que soit la photographe, soit les militaires présents sur une des photos, auraient déplacé le corps d’Aylan pour rendre le cliché plus dramatique.

DESINTOX Le montage des internautes se veut parlant. Sur la photo du haut, le corps de l’enfant avant d’être déplacé. Interrogée sur l’accusation de mise en scène, l’agence DHA évoque de la calomnie et confirme que la première photo est celle de Galip le frère d’Aylan (près du rocher) et la seconde celle d’Aylan. Sarah Bosquet. « La force de cette image, c’est l’innocence qu’elle dégage » Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Claire Guillot (Perpignan, envoyée spéciale) et Emmanuelle Jardonnet A Perpignan, où sont réunis, jusqu’au 13 septembre, les photojournalistes de la planète pour le festival Visa pour l’image, l’emballement mondial dans la presse et les réseaux sociaux autour de la photo du petit Syrien noyé, Aylan Kurdi, a pris beaucoup de gens par surprise.

« La force de cette image, c’est l’innocence qu’elle dégage »

Et en particulier, les photographes qui travaillent sur le sujet des migrants, pour qui cette image d’un enfant noyé n’est ni choquante ni extraordinaire, malheureusement. Lire aussi : « J’aimerais vraiment que ma photo puisse aider à changer le cours des choses » Giulio Piscitelli, qui expose à Visa des images sur « l’immigration et l’Europe-forteresse » qu’il a réunies pendant quatre ans dans une dizaine de pays, s’étonne : « J’ai vu des photos de corps sur la plage en Libye, dont des enfants, la semaine dernière encore. Pourquoi celle-ci ? « Un enfant seul » L’hommage à Aylan Kurdi en dessins. La photo d'Aylan absente à la une de la presse: une honte bien française? Nous, journalistes français, faut-il que nous présentions nos excuses à la mémoire d’Aylan Kurdi, oubliée à la Une des journaux de notre pays?

La photo d'Aylan absente à la une de la presse: une honte bien française?

Partout dans le monde libre, la photo symbole, qui montre le corps d’un enfant syrien de trois ans mort en mer, victime de toutes les barbaries, s’affiche à la Une de la presse. Partout. Sauf en France. Un ratage national total. Pourquoi la photo du petit Aylan provoque-t-elle autant d'émotion ? Pour Denis Muzet, sociologue des médias, invité sur le plateau du Grand Soir 3, ce jeudi 3 septembre, "dans nos sociétés occidentales vieillissantes, les enfants sont vénérés.

Pourquoi la photo du petit Aylan provoque-t-elle autant d'émotion ?

Et [la photo du petit Aylan] est très émouvante parce qu'elle dit l'horreur du drame des migrants, mais elle dit aussi l'échec de l'humanité". L'enfant à lui seul est l'humanité échouée, selon le spécialiste. "Le caractère extrêmement statique de cette image, alors qu'on est dans une logique de flux des migrants fait son originalité. Aylan Kurdi : photo recadrée. De l'importance du recadrage.

Aylan Kurdi : photo recadrée

La photo reprise par la presse internationale, qui pourrait bien "faire bouger les consciences" du réfugié syrien, Aylan Kurdi, mort sur les côtes turques, a été recadrée. De The Independant, dont la une a été particulièrement reprise sur les réseaux sociaux, au Monde ce matin, les journaux ont tous relayé cette image d'un garde côte, seul face au corps d'Aylan Kurdi.

> Cliquez sur l'image pour un gros plan < Le cadrage retenu est pourtant différent de celui du cliché original de la photographe turque Nilüfer Demir, où l'on voit deux autres personnes, dont un garde côte muni d'un appareil photo sur la droite, comme le note l'enseignant chercheur en culture visuelle à l'EHESS André Gunthert. En France, seul le site de France Info a diffusé le cliché dans son intégralité.

> Cliquez sur l'image pour un gros plan < Ce n'est pas la première fois qu'une photo devient iconique après resserrement de son cadrage. Fallait-il publier la photo d'Aylan, 3 ans, échoué sur une plage turque. Le débat a vite tourné autour de cette question : fallait-il diffuser la photo montrant le corps du petit Aylan, 3 ans, la tête à moitié enfoncée dans le sable, les vêtements détrempés, le tout sous le regard d'un policer turc ?

Fallait-il publier la photo d'Aylan, 3 ans, échoué sur une plage turque

Depuis mercredi, cette photo enflamme les réseaux sociaux et bouleverse le monde entier. Ce jeudi, de nombreux de titres de presse ont imprimé l'image – ou sa version plus "soft" montrant le garçonnet dans les bras du fonctionnaire de police – sur leur une. « J’aimerais vraiment que ma photo puisse aider à changer le cours des choses » Le Monde.fr | • Mis à jour le | Propos recueillis par Claire Guillot Nilufer Demir, 29 ans, travaille depuis douze ans pour l’agence turque DHA et elle est correspondante pour la région de Bodrum.

« J’aimerais vraiment que ma photo puisse aider à changer le cours des choses »

Dans cette petite ville balnéaire et touristique plutôt chic, à l’Ouest de la Turquie, les réfugiés affluent, qui tentent la traversée vers l’île grecque de Kos, située à moins de cinq kilomètres. L’arrivée des réfugiés a changé le cours des choses – et son travail de photographe. La photo d’un enfant mort sur une plage turque à la « une » de la presse européenne. Un enfant mort, échoué sur une plage turque.

La photo d’un enfant mort sur une plage turque à la « une » de la presse européenne

Jeudi 3 septembre, une seule et même image s’affiche à la « une » de la presse européenne. Au Royaume-Uni, The Independent, The Guardian, The Times, The Daily Mail et même le tabloïd The Sun — qui avait jusqu’ici adopté une ligne très dure envers les réfugiés de la crise migratoire — ont tous choisi de publier l’image particulièrement choquante de ce bambin au visage tourné vers le sable, mort noyé après avoir tenté de rejoindre l’Europe.

Sous la photo, qui prend la quasi-totalité de la « une » de The Independent, il est inscrit « Somebody’s child » (« L’enfant de quelqu’un »). Et le quotidien britannique de poser cette lancinante question : « Si ces images extraordinairement puissantes d’un enfant syrien mort échoué sur une plage ne changent pas l’attitude de l’Europe face aux réfugiés, qu’est-ce qui le fera ? La mort d’Aylan vue par les dessinateurs de presse. Après la mort d'Aylan Kurdi, les dessinateurs s'emparent de leur crayon. Le destin tragique d’Aylan Kurdi a fait le tour du monde en quelques heures.

Après la mort d'Aylan Kurdi, les dessinateurs s'emparent de leur crayon

Certains dessinateurs ont sorti leur crayon pour illustrer cette scène terrible. © Cartoon Movement C’est une image qui a d’ores et déjà marqué l’Histoire. Photo d'un enfant syrien mort sur une plage: pourquoi ne fait-elle pas la une de la presse française. En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies afin de réaliser des statistiques d'audiences et vous proposer une navigation optimale, la possibilité de partager des contenus sur des réseaux sociaux ainsi que des services et offres adaptés à vos centres d'intérêts.

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Pourquoi nous n'avons pas publié la photo d'Aylan. Comment avons-nous pu, à Libération, ne pas publier la photo d’Aylan Shenu (d'abord appelé Aylan Kurdi par les médias turcs, avant que son véritable nom ne soit découvert), tout jeune enfant retrouvé mort noyé sur une plage turque ? Depuis que la quasi-totalité de la presse anglaise et une partie de la presse européenne a mis la terrible photo en une, son absence des journaux français pose en effet question. Je ne peux répondre pour les confrères. Nous vous devons une explication, sans autoflagellation excessive. La réponse est malheureusement simple : nous ne l’avons pas vue.

Pour être précis, ceux qui l’ont vue ont eu un mouvement de recul (la première image diffusée par les agences est un gros plan d’Aylan) ou n’ont pas tiré la sonnette d’alarme. Jugée trop dure, trop rapidement Dans un quotidien, passer à côté d’une information est possible mais il y a toujours un journaliste, un service pour alerter le journal à temps et s’interroger sur ce qu’il convient de faire.

Erreur collective. Aylan : comment la presse française est passée à côté de cette photo iconique. "The Guardian", "Bild", "El Pais"...