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Réformes financières que reste-t-il des États ?

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Comprendre la dette publique (en quelques minutes) Une justice efficiente face à la folle finance. Pas de démocratie sans réelle séparation des pouvoirs. La théorisation faite par Locke et Montesquieu et reprise dans la Déclaration universelle des droits de l’homme (1789) avait pour but de protéger les individus et la société de la survenue d’une dictature.

Il n’en reste pas moins, pour en revenir à notre époque et à notre pays, que les attaques frontales ou sournoises contre l’indépendance de la justice n’ont fait que croître depuis cinq ans. En 2009, le réalisateur Thomas Lacoste interrogeait le juge Renaud Van Ruymbeke sur sa spécialité : la Corruption et la criminalité économique et financière (in Penser critique, 2012, voir infra). Des années 1990, qui ont vu l’instruction de l’affaire Urba et l’intérêt croissant des juges pour les affaires politico-financières en Europe (en Italie et en Espagne notamment), de sombres remugles nous parviennent encore en 2012 quant au financement de la campagne présidentielle de 1995 et celle de 2007.

Le parquet doit-il être indépendant ? Le gouvernement des banques, par Serge Halimi. Le 10 mai 2010, rassurés par une nouvelle injection de 750 milliards d’euros dans la fournaise de la spéculation, les détenteurs de titres de la Société générale gagnèrent 23,89 %. Ce même jour, le président français Nicolas Sarkozy annonça que, par souci de rigueur budgétaire, une aide exceptionnelle de 150 euros aux familles en difficulté ne serait pas reconduite.

Ainsi, crise financière après crise financière, chemine la conviction que le pouvoir politique aligne sa conduite sur les volontés des actionnaires. Périodiquement, démocratie oblige, les élus convoquent la population à privilégier des partis que les « marchés » ont présélectionnés en raison de leur innocuité. Le soupçon de prévarication sape peu à peu le crédit de l’invocation du bien public. Quand M. Ce genre de soupçon remonte loin dans l’histoire. Et puis changer encore... mais dans l’autre sens. Ces questions amènent à évoquer le cas de l’Italie (lire « La grande désillusion des juges italiens »). 6 idées reçues sur la dette publique. Le Collectif pour un audit citoyen de la dette publique cherche à explorer, développer et expliquer les enjeux révélés par la crise actuelle. Avec une certitude : il existe des solutions progressistes à la crise de la dette, il faut lutter contre la résignation, les imposer dans le débat public (disponible en 4 pages A4 PDF).

Il nous faut dans un premier temps dénoncer la supercherie du discours dominant sur la dette, qui voudrait nous faire croire qu’il n’y a pas d’alternative à promettre «le sang et les larmes» aux peuples… pour mieux assurer les profits des banques. «La dette est la conséquence d’une explosion des dépenses publiques» «Nous vivons au-dessus de nos moyens» «Il faut rassurer les marchés financiers» «Il faut imposer la règle d’or, il faut imposer l’austérité…» Vraiment ? Ce document a vocation à prendre à contre-pied ces idées reçues, rabachées à longueur de temps dans les radios et télévisions. C’est faux. La France serait sur le déclin. C’est faux ! Indétrônables fauteurs de crise, par Ibrahim Warde. Ce fut, il y a trois ans, l’un de ces moments d’incertitude où tout tremble, tout tangue et où personne ne doute plus que tout va chavirer.

Le 7 septembre 2008, le gouvernement américain place sous tutelle Fannie Mae et Freddie Mac, deux mastodontes du crédit hypothécaire. Le 15, la vénérable banque d’affaires Lehman Brothers annonce sa faillite. Le 16, appelé à l’aide par le Wall Street Journal, Washington rachète American International Group (AIG), premier assureur du pays. La sidération gagne ; les Bourses plongent. Dans un acte de contrition universelle, la bourgeoisie d’affaires jure alors que « rien ne sera plus jamais comme avant ».

Et puis, tout se remet en place. Certes, il y eut un bref intermède durant lequel les élites politiques et financières, autrefois couvertes de gloire et qui avaient mené l’économie mondiale au bord du gouffre, connurent une traversée du désert (qui leur permit plus tard de se dire persécutées) ; mais elles ont repris du poil de la bête. Si le G20 voulait... Il ne faut pas s’étonner que « ça » résiste. C’est une forme de vie que la finance se prépare à défendre et, il faut en être tout à fait certain, de celles dont elle a tiré tant de joies qu’elle ira jusqu’au bout pour la faire perdurer.

Décidément une enclave dans la société, et comme un empire dans un empire, la finance a vécu, en marge de la condition ordinaire, la vie étincelante, au double sens de la vie glamour et de la vie à millions. Que la fortune monétaire ait été à la fois la caractéristique la plus centrale et l’attrait le plus irrésistible de la vie « dans la finance » est trop connu pour qu’il soit besoin d’y insister. Médiocriser la finance L’anomalie de profitabilité a pour duale la complexité financière qui a elle-même la propriété de rendre techniquement et imaginairement possible les accumulations de risques corrélatives des hautes rentabilités.

De la supervision réactive à la restriction préemptive Mais la « forme de vie » résiste. Déleviérisation. La « régulation financière », entre contresens et mauvais vouloi. La mise au jour des délicatesses de Goldman Sachs fournira-t-elle l’impulsion désespérément manquante à la mise au pas de la finance ? Il faudra au moins ça car, à simplement prolonger les tendances antérieures, et sauf grave rechute des banques qui forcerait à les secourir de nouveau et ferait déborder le vase, il est assez évident que, pareille à la guerre de Troie, la re-régulation financière n’aura pas lieu. Pour se faire une idée de ce mauvais vouloir régulateur, il suffit d’observer la « philosophie générale » qui se dégage de l’ensemble des propositions actuellement sur la table : non pas éviter la survenue de la prochaine crise mais contenir ses effets… De cette (prévisible) révision à la baisse, pour ne pas dire annulation complète, des ambitions initialement proclamées, résulte, techniquement parlant, une orientation exclusive de tous les projets en circulation vers les questions couplées de la solvabilité et des faillites bancaires.

Les limaces de la re-régulation Cocos. Pour un système socialisé du crédit. « La nationalisation d’accord, mais partielle et temporaire ! » Ils se relaient en boucle à tous les micros comme pour conjurer le spectre hideux du capitalisme d’Etat, cette abomination qui les a tenus sur la brèche depuis deux décennies. « Ils » ? Toujours les mêmes bien sûr : répétiteurs libéraux, préposés à la rectification des erreurs socialistes et à la rééducation market friendly, experts permanents et patentés, autorités d’avant la crise comme d’après. Bien sûr une vue raisonnablement ambitieuse des choses se féliciterait de leur avoir arraché une fois dans leur vie le mot « nationalisation », eux qui n’ont cessé de proclamer la supériorité du marché et du privé.

Mais le compte n’y est pas tout à fait et leur allégresse à faire payer par la puissance publique, qu’ils ont tant méprisée, les pots cassés normalement réservés aux actionnaires a de quoi donner quelques aigreurs. De quelques envies de nationalisations punitives Des conditions de viabilité de la nationalisation 1. 2. 3. Quatre principes et neuf propositions pour en finir avec les cri. Alors que la crise présente n’est que la répétition formelle d’une scène caractéristique de la déréglementation financière déjà expérimentée maintes fois depuis deux décennies, il devrait être parfaitement clair pour tout le monde que, sitôt les pertes digérées – il faudra certes encore quelques trimestres –, banques et fonds n’auront pas d’autre préoccupation que d’identifier le nouveau compartiment de marché susceptible de livrer le surplus désiré de rentabilité financière. Et le cycle apuration des pertes-bulle-krach repartira pour un tour… Cet éternel retour est suffisamment pénible pour qu’on se décide à y mettre un terme.

Cette action radicale devrait être gouvernée par quatre principes fondamentaux – il ne devrait pas être trop difficile de voir en quoi ils rompent avec les stratégies du fil de l’eau suivies jusqu’ici. Elle pourrait prendre la forme plus précise de neuf propositions. Quatre principes Principe 1 : Quand une bulle est formée, il est trop tard. Neuf propositions. Une « régulation systémique » qui se présente bien mal, par Fran. Billet invité. Après avoir rappelé les centaines de milliards de dollars consacrés par l’Etat à sauvetage des banques, Barack Obama a, mercredi dernier lors d’une conférence de presse, voulu faire acte de franchise en déplorant que « ce que nous n’avons pas vu, à mon avis, c’est un changement de comportement et de pratiques à Wall Street ».

Pour en tirer ainsi les conséquences : « Le fait est que si nous ne réformons pas les autorités de la régulation financière, les banques vont faire comme avant. Dans un sens, cela pourrait même être pire, parce que maintenant elles savent que le gouvernement peut considérer qu’elles sont trop grosses pour qu’on les laisse faire faillite. Si on ne leur impose pas de limites, elles prendront encore plus de risques ». Justifiant ainsi sa proposition de création d’un fonds de garantie des investissements les plus hasardeux, financée par les investisseurs eux-mêmes, afin que l’Etat n’ait plus à intervenir.

Reformuler les règles du jeu dans leur ensembl. Billet invité. La vitesse à laquelle se dégrade la cohésion européenne d’une part, la situation économico-sociale en Europe, aux Etats-Unis, voire en Chine, contraste avec la pauvreté des propositions et l’incapacité ou plutôt l’absence de volonté réelle du système politique d’entamer une réforme fondamentale du système financier. Les cris d’orfraies des banques à la simple évocation du renforcement des règles prudentielles, qui ne sont qu’une petite mesure évidemment indispensable, suffit à mesurer l’étendue de la reconquête que le pouvoir politique devrait entreprendre pour s’attaquer aux racines du mal !

Mais deux sujets d’une autre ampleur devraient être abordés : - l’encadrement voire la réduction drastique des paris sur les fluctuations de prix via les ventes à découvert et le jeu spéculatif sur les CDS, comme le propose Paul Jorion. . - Le rôle du dollar et la reconstruction d’un nouveau système monétaire international. Montagne finnancière, trou de la dette.

Billet invité. Si les enjeux n’étaient pas ce qu’ils sont, incommensurables, les atermoiements qui se multiplient actuellement en deviendraient presque risibles. Dans l’actualité immédiate, on pense à la Grèce et l’inimaginable histoire qui nous est racontée, échappant des doigts de tous ceux qui auraient du la retenir. L’image même d’une période qui se termine, d’une construction amenée à se déliter. Sur tous les sujets essentiels, la même profond indécision prévaut, le même surplace se poursuit. Que ce soit à propos de la régulation financière, où rien de significatif n’est toujours réellement entamé, ou bien de la relance de l’économie et de l’emploi, à propos de laquelle les gouvernements oscillent entre incantations et résignation. Une seule chose semble désormais leur importer, tel un dernier refuge qu’ils ne peuvent abandonner, l’expression d’une ultime cohérence : la traque impitoyable contre l’ennemi public n°1, le déficit du même nom.

Mais demain sera un autre jour. Pour un monde meilleur. Billet invité. Rendons d’abord à Jean Baby la paternité de ce titre, donné à un livre écrit en 1973 aux édition Maspéro, et qui s’efforçait, avec générosité mais non sans une candeur certaine, à décrire le nouveau monde et la société généreuse et solidaire pour lequel il a lutté en vain. De quel monde pouvons-nous tenter de parler, non sans à notre tour nous permettre un brin de naïveté et d’utiliser notre part de rêve, quelque trente six ans après ? Nous vivons une période assez surprenante : la crise financière et économique dans laquelle nous sommes plongés a largement dévoilé les mécanismes d’un système qui a implosé de lui-même et cherche à repartir, sans que cela lui soit garanti.

La question se trouve ainsi ouvertement posée de sa finalité, de ses moyens, de son objet même. Il n’est donc pas interdit d’essayer d’y apporter une réponse, de réfléchir à une alternative, profitant de ces circonstances. Le monde a besoin de consommateurs, soit. Le monde a besoin d’entreprises, entendu. Visions inabouties de huit défis pour demain, par François Lecle.

Billet invité. Une fois n’est pas coutume, c’est dans la presse française que j’ai hier trouvé matière à commentaire. Plus précisément dans la lecture de la chronique de Nicolas Baverez, intitulée « Huit défis pour demain » (Le Monde daté du 3 juin). Après avoir lu une synthèse de sa pensée qui justifie de s’y attarder : comment cet économiste, qui n’est jamais passé pour un pourfendeur du capitalisme financier, voit-il donc l’avenir ? Croissance faible, chômage de masse, hyper dette des Etats, bulle financière des banques centrales, inflation, système monétaire international, conversion des modèles économiques et politique économique, voici au mot près les intitulés des défis qu’il annonce, déjà en soi éloquents pour les premiers d’entre eux. On pourrait en premier lieu remarquer, non sans céder à la polémique, que cette prospective devient paradoxalement plus intéressante quand elle s’interrompt et appelle des prolongements. Fondation de la monnaie internationale, par Pierre Sarton du Jonchay.

Billet invité. Le bug du XXIème siècle Une conséquence concrète de la crise des subprimes déclenchée en 2007 est le gonflement irréversible des bilans des banques centrales. La prolifération d’actifs toxiques sur toutes les places financières a précipité tous les acteurs économiques qui le pouvaient au guichet des banques centrales. Le cours forcé des monnaies sans aucune garantie de prix d’aucune contre-réalité définie a pour corolaire l’infaillibilité juridique des banques centrales.

La logique du système est de permettre aux banques commerciales de déposer leur trésorerie à la banque centrale quand elles ne se font plus confiance entre elles. Depuis l’éclatement de la bombe logique des subprimes, les analystes financiers découvrent que les prix sont factices, que les marchés sont captés, que les comptabilités bancaires ne signifient rien et que les grands États sont liquides mais insolvables.

La Loi contournable Création monétaire non mesurable Utilité méconnue des banques centrales. Dollar et euro, la dictature de l’absurde aura une fin, par Pierre Sarton du Jonchay. Billet invité. Une importante synthèse qui nous conduit du « théorème de l’intérêt » de Bernard Schmitt au bancor, en passant par l’euro et la Chine. Bernard Schmitt (BS) économiste du Research Laboratory of Monetary Economics (RME Lab), en Suisse a publié en juin 2009 un « théorème de l’intérêt » (on pourra lire ici l’étude complète) qu’il a discuté avec la Banque Mondiale et le FMI. Ce théorème pose l’anomalie systémique de la double charge d’intérêt que subissent les économies nationales étrangères aux monnaies de réserve internationales.

Les règlements financiers du commerce international effectués pour l’essentiel en dollar et euro rapportent aux États-Unis et à l’Europe les frais de gestion de la masse monétaire mondiale. En plus du prix de la liquidité internationale, les pays émergents doivent subir le prix de la dévaluation du dollar et de l’euro facturés sur des excédents commerciaux automatiquement financés par un crédit international qu’ils ne contrôlent pas. LOGIQUE D’UN BRETTON WOODS II, par Pierre Sarton du Jonchay. Manifeste d'économistes atterrés. « Ne rougissez pas de vouloir la lune : il nous la faut », par Serge Halimi. Histoire de l’endettement (1/2) : la guerre, nerf de l’endettement. Histoire de l’endettement (2/2) : petite histoire de la dette française (sacrifice ethnocentrique obligatoire) Crise, la croisée des chemins.

Quand les banquiers informent la police, par Gilles Favarel-Garrigues, Thierry Godefroy et Pierre Lascoumes. Bataille du livret A : troquer le logement social contre la relance… ou le cash ! » Article » Ownipolitics, Bilan, débats et enjeux. Les actifs de BNP Paribas dépassent le PIB de la France. Les transnationales au centre de la grande évasion. La « régulation financière », entre contresens et mauvais vouloir. UNE RÉGULATION EN FAILLITE. Blog de Paul Jorion ? Fonds vautours : le d?but de la fin ?, par ??Moi?? UN DOUTE A L’ÉCHELLE PLANÉTAIRE. Blog de Paul Jorion ? L?actualit? de la crise: le pari stupide de la rigueur, par Fran?ois Leclerc. Faillite: une série de webdocus pour expliquer la crise » Articl.

Les politiques à la hauteur des financiers. Les entreprises et les produits dérivés. Avons-nous élu les marchés ? · RADICAL D’AVIOLO’S. Pouvoir et corruption, par Tchita. Discret sommet à Davos. Les banksters nous pissent à la raie, protégés par nos politicie. Le spectacle est baclé. Incertitudes politiques américaines. Obama : gel des dépenses. Les États-Unis montrent encore une fois le chemin. Une crise, trois stratégies.

Sauver les banques jusqu'à quand ? Le crépuscule des banques centrales. Op-Ed Columnist - March of the Peacocks. « Va y avoir de la bagarre ! » Le vent de populisme qui agite l’'Amérique. Dans l’'attente des rebondissements américains. États-Unis : la fin de l’'ère du semblant ? La crise de société américaine. Peut-on réformer les Etats-Unis ?, par Serge Halimi (Le Monde di. Des coupons pour du pain. The Billion Dollar Gram. Rififi autour du statut du dollar comme monnaie d'échange sur le. Dollar : le début de la fin ? la chute du dollar.

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Vrais raisons du désendettement des États. État endetté dans Ce soir (ou jamais !) Deux questions simplistes sur la dette. Etat et déficit public : un nouveau scandale Madoff - Contre-Feu. UK Election 2010: Can they cut the deficit? En finir avec le chantage de la dette publique. Le vortex de la croissance infinie. Fin de la contrerévolution libérale. Arret de la croissance? Le Capitalisme à la manière de Sarah Palin par Naomi KLEIN. Opinion: à la recherche du paradigme perdu.

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