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Religion/laïcité

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Signes religieux et neutralité de l’Etat : étude de deux conceptions distinctes à partir des cas belges et français. Par Sylvain Crépon La plupart des recherches qui s’intéressent à la problématique de la diversité culturelle et/ou religieuse, suscitée par la présence de populations issues de l’immigration, ont souvent tendance à dresser des typologies à partir des situations juridiques des nations étudiées. C’est ainsi qu’en Europe par exemple, on en est venu à dresser deux principaux types idéaux de gestion de la diversité, le multiculturalisme britannique et le modèle républicain français, à partir desquels on tente, bien souvent, de décrypter la situation dans les autres pays1. Si la portée heuristique de l’idéal type n’est plus à remettre en cause, les travaux sociologiques ne sauraient se limiter aux seuls éléments juridiques pour établir la manière dont un pays conçoit son homogénéité nationale tout en gérant l’expression des multiples singularités culturelles et/ou religieuses ainsi que philosophiques de ses habitants.

La polémique entre les deux camps se radicalise en 2004. Habermas et la religion au-delà des limites de la simple raison. Jürgen Habermas, Entre naturalisme et religion. Les défis de la démocratie, 2008. Donald Ipperciel Jürgen Habermas a longtemps résisté à l’idée d’un dialogue avec la religion et la théologie. De son propre aveu, il préférait demeurer silencieux sur ces questions. Son mutisme confessait selon lui une certaine ignorance en la matière : « Je ne suis en effet pas vraiment familiarisé avec la discussion théologique, et ne me meus que peu volontiers en un terrain insuffisamment reconnu » (Habermas, 1994, p. 85).

Et pourtant les racines philosophiques de Habermas étaient certainement propices à une réception du religieux. L’École de Francfort a toujours pris au sérieux les visées transcendantes du message religieux, se situant elle-même, selon Mendieta, dans « la tradition critique du messianisme utopique juif » (Mendieta, 2002, p. 2)1. On reconnaît d’emblée, à son titre, la thèse de l’ouvrage. Le motif kantien. La philosophie kantienne de la religion. Le motif horkheimérien. Elsa Chavinier et Jacques Lévy • Minarets : malaise dans l’alter. Elsa Chavinier et Jacques Lévy Cet article a été republié dans Pouvoirs locaux, vol. 83, no4, décembre 2009, pp. 5-7. Le résultat de la votation suisse du 29 novembre 2009 portant sur l’interdiction de construire des minarets a surpris les observateurs par son résultat : 57,5% de oui, avec une majorité de 19,5 cantons sur 23 (il existe vingt cantons et six « demi-cantons ») en faveur de la proposition.

Une des raisons du décalage entre la confortable majorité de non qu’annonçait le dernier sondage publié et le résultat vient du fait qu’une participation inhabituellement élevée (53%) dans ce type de consultation s’est manifestée. Tout laisse à penser que les électeurs inattendus se sont massivement portés sur le oui. Beaucoup d’observateurs ont souligné l’absurdité d’un tel débat : il y a 400 000 musulmans en Suisse, qui disposent de 150 lieux de prière dont personne ne trouve à se plaindre et seulement quatre minarets plutôt discrets1.

Figure 1 (PDF). Figure 2 (PDF). Note Résumé. Rapport sur le voile intégral : la souris burqa accouche d'une é. La lecture du rapport de la Mission d'information dite « Gérin » sur le port du voile intégral (1) révèle une surprise de taille. Une très mauvaise surprise. Dans les attendus aboutissant à la proposition n° 7 (« Engager une réflexion quant aux moyens d’assurer une juste représentation de la diversité spirituelle») au détour d'une phrase, le rapport reprend à son compte une thèse du rapport Machelon, jugée démonstrative, selon laquelle il est possible d'autoriser l'aide financière directe de la puissance publique à la construction de lieux de cultes. Rien que cela ! Dans un sous- paragraphe intitulé La construction de lieux de cultes, après avoir notamment souligné que « La question de la possibilité de construire des lieux de culte est particulièrement symbolique aux yeux des musulmans de France », le rapport poursuit : Le rapport de la commission de réflexion juridique sur les relations des cultes avec les pouvoirs publics présidée par M.

Catherine Kintzler. NPA : nouveau parti antiféministe ?, par Caroline Fourest - LeMo. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Caroline Fourest Le paradoxe ne vient pas du fait qu'une jeune femme de 22 ans ne voit aucune contradiction entre la décision de se voiler pour Dieu et celle de militer dans un parti d'inspiration trotskiste luttant contre le sexisme. Le Front national a bien des militants noirs ou d'origine arabe. La nature humaine est ainsi faite : des affinités contradictoires peuvent aisément cohabiter au sein d'un même individu. Sans doute faut-il s'en réjouir. A l'en croire, il ne faudrait y voir qu'un "signe privé", comparable à l'engagement chrétien de l'abbé Pierre. Le voile serait-il devenu l'emblème des quartiers populaires ? La chanson n'est pas nouvelle. Vieille rengaine Le NPA n'irait pas jusqu'à déménager son siège à Monaco sous prétexte que Nicolas Sarkozy critique les paradis fiscaux.

Même "léger", ce choix marque un tournant. Toute la gauche de la gauche n'est pas prête à jouer ainsi les "idiots utiles" de l'islamisme. La face gauche du voile. La nouvelle « affaire du voile » montre les incohérences et les inconséquences des stratégies politiques de l’époque. Incohérences et inconséquences auxquelles nul n’échappe si l’on écoute les différentes réactions. Ce fait divers politique aurait pu passer inaperçu si le contexte n’avait pas été aussi brûlant depuis des semaines à coup de débats sur la burqa et sur l’identité nationale. Des débats qui ont été lancés par une majorité aux abois, en quête de suffrages sur sa droite, et qui éclairent d’une lumière crue la façon dont la gauche a perdu ses repères sur ces questions.

Les petits jeux de la gauche antilibérale apparaissent comme un révélateur de cette confusion. Il y a d’abord dans cette affaire une confusion délibérée, érigée en principe politique. La première conséquence en est que toute pensée s’en tenant à une certaine cohérence, qu’elle soit républicaine, marxiste, féministe, libérale, se voit présenter comme dépassée. . © Telos. Candidate voilée : le NPA est bien le Front national de l'extrêm. Cette histoire de « candidate voilée » est en train de transformer une intuition en conviction : le NPA est bel et bien un Front national d’extrême-gauche. Bien sûr, la preuve de sa capacité de nuisance électorale avait déjà été apportée, mais elle ne suffisait guère à pareille démonstration.

Après tout, ni les Verts, ni le PRG, ni même le PC ne sauraient être assimilés au FN au prétexte qu’ils contribuent eux aussi à l’atomisation du vote de gauche. Porteurs de valeurs ultimement compatibles avec celles du Parti socialiste, capables du pragmatisme indispensable au rassemblement ou à l’exercice du pouvoir dans les moments-clés, ces mouvements demeurent, « nolens volens », en phase avec l’objectif général qu’ils affirment viser : l’amélioration des conditions de vie des Français dans le cadre des institutions démocratiques de la République.

Le MoDem n’est pas moins « le parti de François » que le NPA n’est « le parti d’Olivier », et personne ne songe à traiter Bayrou de Le Pen béarnais.

La religion au coeur de la République

Les ultra-laïcs, vers l'extrême-droite ? Le symbolique et le sacré. Théories de la religion. Camille Tarot balise les concepts de religion, de sacré, de symbolique et de société, voire celui de culture, mais ne propose pas à proprement parler de modèle d’analyse du religieux. L’ordre proposé est scolastique, basé sur la lectio (lecture des thèses), la disputatio (discussion des thèses entre elles) et la determinatio (solution). Un tel ordre est un peu déroutant car il n’est plus guère usité mais il explique d’une part la « longueur inhabituelle » de l’ouvrage, comme le dit Lucien Scubla dans sa préface, ainsi que son aptitude à être lu comme une sorte de Manuel. Camille Tarot s’oriente toutefois, sur un mode plus exploratoire que conclusif, vers ce qu’il nomme une « synthèse durkheimo-girardienne » —, si l’on veut bien aussi inscrire Mauss dans le durkheimisme.

De Durkheim, Camille Tarot reprend l’idée selon laquelle tout procède du religieux, bien que tout ne s’y ramène pas. Tarot pointe toutefois une faiblesse dans cette synthèse : l’explication de la violence. Revoir les infiltrés "à l'extrême droite du père" - Buzz actus. Les catholiques traditionalistes en campagne contre Les Infiltré. Après la polémique sur la dénonciation de pédophiles à la police, un reportage de l’émission Les Infiltrés déclenche la colère des catholiques traditionalistes et des milieux d’extrême droite, qui attaquent en justice et sur Internet. Ludo « gerbe la messe moderne », Vatican II et les curés d’aujourd’hui. Ce jeune homme appartient à l’organisation Dies Irae, filmée par des journalistes de l’agence Capa pendant cinq mois pour l’émission Les Infiltrés.

Le résultat de leur travail, que Les Inrocks ont visionné, sera diffusé mardi 27 avril sur France 2 et suscite déjà une campagne de dénigrement, photos à l’appui, sur les sites d’extrême droite. L’institut du Bon Pasteur, visé dans le reportage, met en demeure France 2 et demande la non-diffusion. Des parents d’élèves d’une école privée bordelaise attaquent la chaîne, Capa, et les journalistes pour incitation au crime. Préparation à la guerre civile « On n’est pas en train de se battre pour une couleur. En partenariat avec LesInrocks.com. Comment Juppé et Sarkozy ont protégé l'Eglise traditionaliste | Alain Juppé et Nicolas Sarkozy à un congrès de l’UMP à Paris, en juin 2003 (Philippe Wojazer/Reuters) « C’est une affaire d’Etat. » Vice-président du conseil général de Gironde, le socialiste Gilles Savary prononce calmement ces mots, comme pour ne pas les galvauder.

Une affaire qui ressurgit et prend une autre dimension depuis la diffusion mardi soir, lors de l’émission Les Infiltrés sur France 2, d’un reportage produit par Capa et intitulé « A l’extrême droite du père ». Une affaire qui révèle comment Alain Juppé, Nicolas Sarkozy et Christian Frémont, ancien préfet de Gironde devenu directeur de cabinet à l’Elysée, ont protégé l’Eglise traditionaliste dénoncée dans ce reportage. On y voit notamment Dies Irae (« jour de colère », en latin), un groupuscule d’extrême droite basé à Bordeaux, tenir face à la caméra cachée du journaliste des propos racistes et antisémites, emprunts d’une haine de la « démocratie moderne » . « C’est Fafa le patron. Fafa, c’est un copain »